Un petit tour, ce n'est pas grand chose. Ft Aido avec Obscur

La journée a mis du temps à passer, enfin, le soleil en est seulement à son zénith, mais j'ai eu l'impression de vivre plusieurs jours en un matin. Il y a parfois des jours où c'est dure,où c'est long, où l'on n'en peux plus, parce que c'est trop long. Beaucoup trop long, qu'on en peux plus, qu'on préfère abandonner la journée. Parce que ça nous énerve, parce que c'est long, parce que c'est juste trop long et fatiguant. Mais la vie n'est pas un jeux de chaton, la vie ne s'oublie pas, ne se recommence pas, ne s'abandonne pas, à moins de mourir, mais ce n'est pas ce que je veux. Je ne veux pas mourir. Je veux vivre, mais pas comme ça, pas avec ce passé, pas cette journée.
Qu'est-ce qu'elle avait de particulié cette journée ? Pas grand chose. A vrai dire rien, c'est peut-être mon humeur, qui sans que je ne le remarque a affecté ma perception du temps, et m'a fait devenir si impatiente d'en finir avec ce jour. Et pourtant il n'est que le milieu du jour. La deuxième partie du jour, sera t-il aussi long ? Je ne l'espère pas, mais alors absolument pas. Je ne le veux pas. Je pourrais prétexter une fatigue, un mal de crâne et aller dormir. Au fond, c'est un peux vrai,mais si tout le monde faisait ça, ce serait la fin des haricots.

J'ai pris un petite souris sur le tas de gibier, et j'ai mangé seule en silence. Parce que je n'ai pas trouvé Horreur Infinie.
Un frisson, une vague d’inquiétude. Un long serpent noir qui rampe dans mon dos, doucement, un énorme doute qui s'incruste dans chacun de mes poils, un liquide poisseux, une peur terrible qui me ronge les os. Et si, et si, et si....
Et si elle avait recommencé ?
Je tremble, de tout mon corps, terrorisé, incapable de réfléchir logiquement. Horreur Infinie, non, pas lui. Non ...
Et puis comme un corbeau qui se pose sur une carcasse, je l'aperçois au loin. Elle. Je scrute son regard, son expression, en cherchant, je ne sais pas, n'importe quoi qui pourrait me confirmer qu'elle vient de commettre un meurtre.

Rien que la regarder me terrifie un peux plus à chaque instant, rien ne me dit qu'elle l'a fait. Je suis un peux rassuré, mais pas non plus totalement à l'aise. tant que je n'aurais pas vue Horreur Infinie, je n'irais pas mieux.
Je me lève, à la recherche de mon dernier frère, je ne le vois nul part. Et pourtant je ne panique pas, j'ai juste peur, peur de découvrir quelque chose, mais au fond, j'ai l'impression de m'inquiéter pour rien. Oui, je pense que je me fais trop de soucis, que ce que j'ai vue tout au fond de mon trou, me hante un peux trop. Horreur Infinie n'est pas un chaton lui, il sait se défendre, même face à elle. En fait je ne suis sûr de rien.
Faut que j'aille faire un tour.
Mais je n'ai pas envie d'être seule.
Je cherche quelqu'un dans le camp qui pourrait bien m'accompagner pour faire une petite promenade et chasser un peux. Au fond de moi, je cherche mon frère et je la fuis.
Je remarque une apprentie, Nuage Obscur, je crois bien. je m'approche, en essayant de garder pour moi les séquelles de ma crise de panique d'il y a un instant.

"Hey, tu es libre pour aller chasser ?"

Rhoo

J’crois qu’j’y arrive plus. J’crois bien qu’c’est la fin là. Oooooh. Mes os. Ils craques, ils protestent, je sens la mort qu’il se penche au d’ssus de moi. Non ! Il faut encore qu’j’me batte, il faut qu’j’me relève. Je n’dois pas abandonner ! J’sais qu’j’peux le faire ! C’pas si compliqué. Aller, 1, 2 3 ! Ouuuuuuuuuuh. Ça y est !
Vous savez quoi ? J’ai réussi à sortir d’mon lit. J’crois bien que j’ai passé 1 bonne heure à essayer désespérément de m’sortir du lit. C’tait tellement dur, j’sentais encore l’appelle du lit à travers mes muscles et toutes ces courbatures qui viennent m’faire chier.

Mes pattes tombent lourdement sur l’sol alors que j’sors enfin d’la tannière des apprentis. Bon forcément, elle était vide hein, j’étais la dernière levé. Comme tous les jours d’ma vie en fait. Aaaah, l’soleil vient m’taper dans les yeux. J’fais comme un clignotant et j’me met à clignoter des yeux en tirant une grimace. Holala, la lumière m’agresse aider mooi !

Aah, voilà qu’mon ventre s’met à gargouille. J’crois qu’vais pas survivre. Après l’épreuve du lit, l’épreuve du clignotant et du bruit du ventre. J’crois que la vie n’est pas faite pour moi. Venez me sauver, par pitiéé. Je sens mes yeux fondre, mes muscles s’émietter et mon ventre s’déchirer sous les tremblements puissant que dégage ma faim.

Aaah ! Quelqu’un vient devant moi. Abomination ! Est-ce que c’est le serviteur de la mort qui vient me chercher ? Ooh, le chat de la mort ! Ça y est, c’est mon heure ! Prenez moi, je n’ai aucun regret, j’vais pouvoir manger et m’reposer à volonté !
Ha ! Non, ce n’est qu’Abomination d’la Vie. J’savais bien qu’c’était trop beau pour être vrai.

« Hey, tu es libre pour aller chasser ? »

Mais il est sérieux ? Et v’là, moi qui voulais m’pavaner sous l’solei. Ben c’mort. J’lui jette un regard en biais, plein d’reproches.

« Ouais, toute façon j’ai rien d’autre à faire aloors.”

L’apprentie accepte de faire une petite partie de chasse. Ca me rassure. Même s’il elle n’a pas l’air du tout enjoué par cette proposition, mais merde. C’est une question de vie ou de mort. Bon après, je vais pas lui dire que je veux aller dans la forêt pour fuir la présence de ma mère et peut-être tomber sur le cadavre de mon frère. Mais plus ça passe, plus je me dit que c’est n’importe quoi. Que j’ai paniqué pour rien. En même temps; je panique dès que je la vois. Il faudrait qu’un jour, je puisse contrôler ma peur face à elle. Ou alors simplement la cacher. Mais je ne sais pas quand je pourrais faire ça. A chaque fois que je la vois, je repense à cette haine qui me clou au sol, de ce regard noir, de cette oeil qui ne voit pas, et qui pourtant me donne l’impression de voir ma frayeur. Je secoue la tête pour chasser des images de cauchemars.
Je marmonne pas très haut où nous irons chasser. Je décide évidemment une partie assez reculé du territoire, où personne ne se rends par habitude. un lieu parfait pour tuer quelqu’un.

Et je suis presque prise de remords. Imaginons un instant, que ma frayeur se justidi, et que l’on tombe vraiment sur un cadavre. J’ai amené avec moi une apprentie innocente. Pardon Nuage Obscur, mais je pense vraiment que je me suis trompé. J’ai juste paniqué pour rien. Pardon. Je t’ai fais chier pour rien je suis sûr. C’est fou comme j’avais changé mes pensées en deux secondes simplement pour me rassurer. Au moins je sais que je peux me convaincre facilement de pas mal de choses.
Arrivé au mieu dit, nous nous séparons. Je ne me concentre pas vraiment, je cherche plutôt l’odeur de mon frère que celle d’un rongeur. J’ai beau me convaincre du contraire, j’ai toujours aussi peur. J’ai toujours peur, au fond de moi, la peur ne me quitte jamais.Et j’ai l’impression que je n’y peux rien. J’aurais toujours peur, j’aurais beau ignoré cela et rester forte, j’ai toujours peur au fond de moi. Peut-être que c’est parce que je tiens un peux trop à la vie. Alors qu’une épée de Damoclès se tient au dessus de ma tête. Prête à me trancher la tête une bonne fois pour toute. Une épée forgé par sa haine.

Au final, j’attrape un rongeur et l’apprentie a aussi trouvé quelque chose. Je la félicite. Elle chasse plutôt bien et sera sûrement bientôt guerrière. Elle a plus l’air toute jeune.
On rentre on camp et je reste silencieuse en me demandant combien cette course contre la mort durera encore.