Deep down, I love you · Orenji

Il faisait nuit noire... La brise soufflait dehors, balayant les arbres et les premiers bourgeons qui embellissaient le Clan du Vent. Au fond de la Pouponnière, recroquevillé sur moi même, j'entendais la force de mère nature qui faisait bourdonner mes petites oreilles de chaton. Ce n'était pas agréable d'imaginer le camp soumis à une puissance inégalable, car oui, nous sommes totalement impuissants face aux aléas. Quels qu'ils soient d'ailleurs, bien que je ne connaisse que les tempêtes et les tornades. Maman nous à déjà racontés, à Echo et moi, que le Clan de la Rivière était susceptible à la montée des eaux, L'Ombre ne pouvait rien faire face aux marécages, qui parfois pouvaient devenir de vrais sables mouvent... Puis le Tonnerre lui, était sensible aux actions des Bipèdes puisqu'il est le camp le plus proche d'eux. Je frissonna à l'idée de rencontrer un jour un Humains, eux qui sont des êtres sans cœurs vis à vis de nous. Pauvres chats domestiques, de vrais animaux en cages...  Jamais je ne me rendrais dans un camp ennemi, sauf si une guerre éclate bien sur. Le pire des camps ou je devrais me rendre reste surement le Tonnerre, j'ai une phobie des Bipèdes... "Beurk"

Les yeux clos, mon esprit s'envolait vers de nouvelles aventures ou j'étais le héros. Mon cœur battait de moins en moins vite pour me laisser rêvasser. Tout était parfait, j'étais confortablement installé entre mon frère et ma mère qui dormaient profondément. Je sentais leurs ventres, collé contre mon dos, se gonfler aux rythmes de leurs respirations.  Echo respirait plus vite que Maman, dû a ses petits poumons... Ou peut-être qu'il était en train de chasser un lapin dans la lande. Mais c'était déjà peine perdue, il est trop lent !

Un éclair frappa le camp, et sa lumière illumina la Pouponnière. Je sursauta de surprise, me sortant de mes pensées. Ça suffit maintenant, ça fait un bon moment que j'essaye de m'endormir sa succès. Je décida d'aller me dégourdir les pattes, mais je ne voulais pas y aller seul cette fois-ci. Je leva la tête afin de trouver mon compagnon de sortie, mais la noirceur de l'antre m'empêchait de voir trop loin. Haussant des épaules, je fis semblant de dormir, puis donna un coup de patte à mon voisin de chambre et cher frère. Il était assez fort pour qu'il se réveille, puis je sentis son regard se poser sur moi. Je leva la tête, puis le regarda avec un bouille innocente


Je voyais ses petits yeux à moitiés clos qui scintillaient dans la tanière sombre. Son pelage blanc lui aussi se faisait plus voyant que le mien, tout noir. J'étais encerclé par des poils blancs, entre le sien et celui de Maman, bien que je déteste cette couleur. Elle est le symbole de la pureté, de la candeur, tout l'inverse de moi ! Il fallait que je me sorte de là, ou je ferais une overdose.


J'étais bel et bien réveillé, et pour rien au monde je retournerais dormir. Carpe Diem, il faut profiter de la vie les gars ! Quelques coups de langues me suffirent pour effacer mes mèches rebelles qui ornaient mon pelage de jais, puis je me leva. Il ne fallait pas réveiller les autres, et surtout Maman, au risque de se faire taper sur les pattes. Elle n'aime pas qu'on sorte de la Pouponnière en pleine nuit, mais tête de mule que je suis, je m'en fiche ! Je jeta un dernier regard en direction de mon frère, qui semblait se mettre sur pattes, puis je pris la direction de la sortie, enjambant des corps de chats. Alors que j'arrivais dehors, ma pattes arrière écrasa une petite queue. Je fis volte-face, les yeux ronds de peur, mais heureusement pour moi, ce n'était que Petit Titan. Je me pencha, en lui murmurant des mots doux pour qu'il se rendorme aussi vite qu'il s'est réveillé. Il ne fallait pas qu'il me prenne en flagrant délit pour il irai tout balancer aux reines. Je ne suis vraiment pas douée quand même...