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Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumUne silhouette parmi les ombres. | Joy & Stalactite Embrasé |
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Mer 4 Juil 2018 - 10:25
Une silhouette parmi les ombres.
Il fait sombre, tellement sombre dans ce monde. C’est la nuit, seule la lumière de la lune éclaire encore la terre. Et moi je marche, à travers les ténèbres, essayant de ne pas avoir peur du noir, de ne pas avoir peur de ce qui pourrait se cacher à l’intérieur. Mes pas foulent le sol alors que je me déplace avec inconscience, sans savoir ni où je vais ni si je retrouverai mon chemin. Tout ce que je sais, c’est que demain sera un autre jour, un jour différent et je ne sais pas ce qui arrivera. Personne ne le sait. Mais pour l’instant je me contente de marcher, les poumons brûlent d’épuisement, un essoufflement causant un manque d’oxygène dans mon corps.
Une senteur différente de la nuit vient se mélanger soudainement au parfum de la nuit pour n’en former qu’un et je m’arrête. Je cesse de marcher et de laisser mes pensées divaguer. Je suis maintenant concentrée. C’est un félin, je reconnais sa silhouette, mais je ne sais pas qui sait. Il fait si sombre que je ne vois pas son visage, je ne ressens que les pulsions affolées de mon cœur au contact du sentiment de la peur.
Un oiseau passe au-dessus de ma tête et pendant un instant je ne prends plus en compte qu’il y a une autre personne à côtés de moi, une personne qui m’est inconnu, un potentiel danger et j’observe l’oiseau de nuit. Que fait-il en pleine nuit tout seul ? Ou alors étais-ce une chauve souris ? Je ne sais pas, il fait tellement sombre que je ne vois rien. Encore une fois, je tourne la tête vers l’individu se trouvant devant moi, attendant que la moindre petite chose se produise.
Vous pensez que je suis sur son territoire ? J’ai tellement marché, peut-être que je suis partis si loin que je suis arrivée sur le territoire d’un autre solitaire sans même m’en rendre compte. Moi je n’ai pas de territoire, peut-être un jour en aurais-je un, je ne sais pas. Ou alors, est-ce un escogriffe ? Là c’est pire, il y a des escogriffes qui sont vraiment cruel, je ne veux vraiment pas en croiser un et j’espère absolument qu’il n’en ai pas un. Bon après d’accord c’est vrai qu’il n’y a pas que de méchants escogriffes, il y en a des gentils mais il y en a surtout des méchants hein. Mon papa m’avait beaucoup parlé d’eux. Il m’avait dit qu’il ne fallait surtout pas les approcher et que nous n'étions jamais sûr de quoi ils sont capables. Vous pensez qu’ils sont cannibales ? Je suis sûr que ça existe en plus… Ou pas ? Je commence sérieusement à avoir peur par contre, vous pensez que je me fais des films toute seule ? Oh j’espère vraiment parce que dans mes films, ça finit jamais bien pour moi généralement.
Une senteur différente de la nuit vient se mélanger soudainement au parfum de la nuit pour n’en former qu’un et je m’arrête. Je cesse de marcher et de laisser mes pensées divaguer. Je suis maintenant concentrée. C’est un félin, je reconnais sa silhouette, mais je ne sais pas qui sait. Il fait si sombre que je ne vois pas son visage, je ne ressens que les pulsions affolées de mon cœur au contact du sentiment de la peur.
Un oiseau passe au-dessus de ma tête et pendant un instant je ne prends plus en compte qu’il y a une autre personne à côtés de moi, une personne qui m’est inconnu, un potentiel danger et j’observe l’oiseau de nuit. Que fait-il en pleine nuit tout seul ? Ou alors étais-ce une chauve souris ? Je ne sais pas, il fait tellement sombre que je ne vois rien. Encore une fois, je tourne la tête vers l’individu se trouvant devant moi, attendant que la moindre petite chose se produise.
Vous pensez que je suis sur son territoire ? J’ai tellement marché, peut-être que je suis partis si loin que je suis arrivée sur le territoire d’un autre solitaire sans même m’en rendre compte. Moi je n’ai pas de territoire, peut-être un jour en aurais-je un, je ne sais pas. Ou alors, est-ce un escogriffe ? Là c’est pire, il y a des escogriffes qui sont vraiment cruel, je ne veux vraiment pas en croiser un et j’espère absolument qu’il n’en ai pas un. Bon après d’accord c’est vrai qu’il n’y a pas que de méchants escogriffes, il y en a des gentils mais il y en a surtout des méchants hein. Mon papa m’avait beaucoup parlé d’eux. Il m’avait dit qu’il ne fallait surtout pas les approcher et que nous n'étions jamais sûr de quoi ils sont capables. Vous pensez qu’ils sont cannibales ? Je suis sûr que ça existe en plus… Ou pas ? Je commence sérieusement à avoir peur par contre, vous pensez que je me fais des films toute seule ? Oh j’espère vraiment parce que dans mes films, ça finit jamais bien pour moi généralement.
Ft Biket
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Ven 13 Juil 2018 - 14:10
C'est la nuit. La nuit ça va mieux. La nuit les ombres sont omniprésentes et se confondent entre elles alors ça va un peu mieux, je peux respirer plus normalement, je ne suis plus sous tension. Du moins pas autant que durant la journée. Pour beaucoup, la nuit est un moment où tous les démons reviennent, pas pour moi. La nuit est une amie salvatrice, celle qui apaise mes peurs parce que je ne vois plus grand chose alors les visages ne se changent pas en ces masques terrifiants qui me font faire les pires cauchemars lorsque vient le sommeil. Alors j'en ai profité, je suis sorti, je me suis glissé dans cette nuit noire le coeur battant la chamade tout en étant plus calme que je ne l'ai jamais été. J'ai peur du monde extérieur et je déteste sortir. Les chats du coin me surnomment le Fou. Le Fou qui hurle. Le Fou qui gémit. Le Fou qui ne leur sort que des insanités sur la fin du monde et ceux qui la causeront. Le Fou que personne ne veut approcher et qui ne veut approcher personne. Je suis le Fou. J'avance en diagonale, je ne peux pas avancer tout droit, le chemin est trop certain pour être sûr. Je n'aime pas l'imprévu mais j'avance en diagonale, je m'éloigne de mes compères, je me rapproche et les préviens puis m'éloigne encore, je suis le Fou.
J'avance en diagonale.
Il y a quelqu'un face à moi et j'ai peur. J'ai peur mais pas autant que s'il faisait jour. S'il avait fait jour, j'aurais pu faire une crise de panique, j'aurais pu me mettre à gémir et à hurler, j'aurais pu fuir sans un mot, j'aurais pu faire un million de choses mais certainement pas celles que je fais actuellement.
Rester.
Parler.
« Que... qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais là ? »
Ma voix n'est rien de plus qu'un murmure qui vient se perdre dans la nuit noire qui nous entoure. Je discerne à peine sa silhouette dans cette pénombre enveloppant nos deux êtres et je ne peux m'empêcher de me demander à quoi elle ressemble parce qu'à part deviner de par son odeur qu'il s'agit d'une femelle, je n'arrive pas à assimiler quoi que ce soit d'autre. J'ai peur, mais moins que s'il avait fait jour et c'est nouveau pour moi, c'est limite agréable; J'en viendrais presque à commencer à apprécier l'insomnie. Je devrais sortir la nuit et dormir le jour puisque les ombres me terrifient tant que ça. Je serais plus tranquille, plus libre de faire ce que je veux. Elle aussi elle doit aimer lorsque les ombres sont si présentes qu'elles se confondent et ne font plus si peur que ça. Je ne vois pas son visage et cela me rassure, je n'aurais pas su réagir comme je l'ai fait si j'avais vu son visage, le sourire sadique s'étirer, les yeux se noircir, les crocs se découvrir, la tête se pencher sur le côté. Non je n'aurais pas su. Mais peut-être que dans ces conditions je peux la prévenir ? Peut-être que je peux lui dire à elle aussi qu'un grand danger pèse sur ce monde, que l'on va tous mourir à cause d'un danger qui ne nous est pas si inconnu que ça. Si seulement ils savaient tous ce que je sais. Ils m'ont pris pour un fou, un taré, ils ont dit que j'avais un grain.
Si seulement ils savaient qu'ils causeront leur propre fin.
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Jeu 19 Juil 2018 - 12:31
J'en sais rien.
« Que... qui es-tu ? Qu'est-ce que tu fais là ? »
Sa voix n’était qu’un murmure, un simple murmure dans la nuit. Un murmure qui en disait long sur lui. Il n’avait pas l’air d’être un chat normal, banal. Son comportement n’était pas celui d’une personne normal. Il avait quelque chose, quelque chose de totalement différent et ma curiosité était piqué à vif. Il a bégayé aussi, chose qui dit beaucoup sur son être de même. Il m’avait l’air assez timide, ou craintif peut-être je ne sais pas trop. Mais même la position qu’il possède est étrange. Comme je l’ai dis, il n’a vraiment pas l’air d’un chat normal. Plus d’un chat troublé en fait.
Qui je suis ?
Bonne question. Je suis moi, je suis Joy. C’est tout ce que je peux dire pour le moment, tout simplement parce que je n’en sais pas plus que toi sur moi. Je ne me connais pas, je ne sais pas exactement d’où je viens, je ne sais rien. Tout ce que je peux te dire sur moi c’est que je vis au jour le jour, que je rêve de voler et de liberté et que mon nom est Joy. Est-ce que ça te suffit ? Parce que moi, franchement ça me suffit. Oui, je n’ai pas envie d’en savoir plus que ça sur moi. Puis, à quoi ça me servirait franchement ? Je suis juste moi et le reste je m’en fous. Je suis peut-être égoïste, peut-être généreuse, peut-être gentille ou curieuse, mais je m’en fiche éperdument. Puis qu’est-ce que ça changerait de toute façon ? Ce n’est pas comme si j’allais te faire une description détaillée de moi, c’est juste à toi de décider si je suis gentille ou un connasse. Parce que de toute façon, j’aurais beau te raconter tout ce que je veux sur moi, à la fin c’est toi qui va décider de quelle manière tu me vois, tu me considère.
Qu’est-ce que je fais là ?
Bonne question aussi. Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? Tu sais, on a pas vraiment tous des raisons d’être à tel ou tel endroit. On est juste là, voilà. Je suis là et je ne sais pas pourquoi, pourquoi je ne suis pas là-bas ? J’en sais rien, parce que je suis là peut-être. Remarque, tu ne voulais peut-être pas forcément savoir ce que je fais là, c’est peut-être juste que tu te demandes pourquoi tu es tombé sur moi, peut-être n’avais-tu pas envie de tomber sur quelqu’un ? Peut-être que tu n’as pas l’habitude de croiser un oiseau nocturne comme moi pendant ta balade nocturne. Insomnie ? Ou alors tu es juste surpris, j’en sais rien. Mais après tout, qu’est-ce que ça peut me faire ? C’est pas comme si c’était si important que ça. Oh et puis pourquoi je parle de ça comme si c’était important ? J’vais partir en débat avec moi même et je vais finir par me perdre dans mes pensées et perdre le fil de ma conscience.
« Je m’appelle Joy. Et je suis là, pourquoi ? J’en sais rien. Je suis juste là, c’est comme ça. »
Je m’assois dans l’herbe, je ne sais pas pourquoi je m’assois en fait. Peut-être que j’ai envie de parler avec lui ? De lui taper la discussion. Si ça se trouve que nous finirons par devenir pote, même ami. J’ai pas beaucoup d’ami après tout, c’est pas comme si je connaissais extrêmement de gens dans le coin. Pourtant je suis quand même là depuis un moment et à part Joie Bleutée du Clan de la Rivière, je ne connais personne. En même temps, je n’ai pas vraiment cherché à me faire des amis depuis tout ce temps.
« Et toi alors ? T’es qui et qu’est-ce que tu fais ici ? Et pourquoi tu chuchotes ? »
Je viens de remarquer que j’avais parlé à voix haute, fort même. Pourquoi ? Encore une question sans réponse. À quoi ça sert que je me pose toutes ces questions en vrai puisque de toute façon je ne trouve jamais de réponses ou alors je me fais un question réponse dans la tête. Puis, à quoi ça sert que je me pose des questions hein ? Sûrement à juste me compliquer la vie. Mon attention se fait emporter pendant un instant dans le craquement d’un rongeur non loin de nous. En temps normal je me serais jeté sur lui sans même réfléchir tellement j’ai faim. Enfin, la forêt est riche mais on ne va pas dire que j’excelle en chasse. Personne ne m’a vraiment appris la chasse, enfin si on m’a appris étant plus jeune mais j’ai jamais été très douée pour ça, et aujourd’hui j’en paye les conséquences en ratant plus de la moitié de mes proies.
En fait, si on y pense bien je ne suis pas douée pour grand chose. Je ne sais pas très bien chasser, je ne sais absolument pas me battre, je galère tout le temps à monter dans les arbres et je manque de peu de tomber à chaque fois. Bon, pour me faire des amis ça va je suis assez douée, ou alors pas du tout ? J’en sais rien, ça fait longtemps que je n’ai pas eu une véritable discussion avec quelqu’un après tout. Sinon j’ai beaucoup d’imagination, beaucoup trop même mais ça ne me sert pas vraiment à grand chose dans la vie.
Parfois je me dis, je ferais mieux de devenir une domestique.
Sa voix n’était qu’un murmure, un simple murmure dans la nuit. Un murmure qui en disait long sur lui. Il n’avait pas l’air d’être un chat normal, banal. Son comportement n’était pas celui d’une personne normal. Il avait quelque chose, quelque chose de totalement différent et ma curiosité était piqué à vif. Il a bégayé aussi, chose qui dit beaucoup sur son être de même. Il m’avait l’air assez timide, ou craintif peut-être je ne sais pas trop. Mais même la position qu’il possède est étrange. Comme je l’ai dis, il n’a vraiment pas l’air d’un chat normal. Plus d’un chat troublé en fait.
Qui je suis ?
Bonne question. Je suis moi, je suis Joy. C’est tout ce que je peux dire pour le moment, tout simplement parce que je n’en sais pas plus que toi sur moi. Je ne me connais pas, je ne sais pas exactement d’où je viens, je ne sais rien. Tout ce que je peux te dire sur moi c’est que je vis au jour le jour, que je rêve de voler et de liberté et que mon nom est Joy. Est-ce que ça te suffit ? Parce que moi, franchement ça me suffit. Oui, je n’ai pas envie d’en savoir plus que ça sur moi. Puis, à quoi ça me servirait franchement ? Je suis juste moi et le reste je m’en fous. Je suis peut-être égoïste, peut-être généreuse, peut-être gentille ou curieuse, mais je m’en fiche éperdument. Puis qu’est-ce que ça changerait de toute façon ? Ce n’est pas comme si j’allais te faire une description détaillée de moi, c’est juste à toi de décider si je suis gentille ou un connasse. Parce que de toute façon, j’aurais beau te raconter tout ce que je veux sur moi, à la fin c’est toi qui va décider de quelle manière tu me vois, tu me considère.
Qu’est-ce que je fais là ?
Bonne question aussi. Et toi, qu’est-ce que tu fais là ? Tu sais, on a pas vraiment tous des raisons d’être à tel ou tel endroit. On est juste là, voilà. Je suis là et je ne sais pas pourquoi, pourquoi je ne suis pas là-bas ? J’en sais rien, parce que je suis là peut-être. Remarque, tu ne voulais peut-être pas forcément savoir ce que je fais là, c’est peut-être juste que tu te demandes pourquoi tu es tombé sur moi, peut-être n’avais-tu pas envie de tomber sur quelqu’un ? Peut-être que tu n’as pas l’habitude de croiser un oiseau nocturne comme moi pendant ta balade nocturne. Insomnie ? Ou alors tu es juste surpris, j’en sais rien. Mais après tout, qu’est-ce que ça peut me faire ? C’est pas comme si c’était si important que ça. Oh et puis pourquoi je parle de ça comme si c’était important ? J’vais partir en débat avec moi même et je vais finir par me perdre dans mes pensées et perdre le fil de ma conscience.
« Je m’appelle Joy. Et je suis là, pourquoi ? J’en sais rien. Je suis juste là, c’est comme ça. »
Je m’assois dans l’herbe, je ne sais pas pourquoi je m’assois en fait. Peut-être que j’ai envie de parler avec lui ? De lui taper la discussion. Si ça se trouve que nous finirons par devenir pote, même ami. J’ai pas beaucoup d’ami après tout, c’est pas comme si je connaissais extrêmement de gens dans le coin. Pourtant je suis quand même là depuis un moment et à part Joie Bleutée du Clan de la Rivière, je ne connais personne. En même temps, je n’ai pas vraiment cherché à me faire des amis depuis tout ce temps.
« Et toi alors ? T’es qui et qu’est-ce que tu fais ici ? Et pourquoi tu chuchotes ? »
Je viens de remarquer que j’avais parlé à voix haute, fort même. Pourquoi ? Encore une question sans réponse. À quoi ça sert que je me pose toutes ces questions en vrai puisque de toute façon je ne trouve jamais de réponses ou alors je me fais un question réponse dans la tête. Puis, à quoi ça sert que je me pose des questions hein ? Sûrement à juste me compliquer la vie. Mon attention se fait emporter pendant un instant dans le craquement d’un rongeur non loin de nous. En temps normal je me serais jeté sur lui sans même réfléchir tellement j’ai faim. Enfin, la forêt est riche mais on ne va pas dire que j’excelle en chasse. Personne ne m’a vraiment appris la chasse, enfin si on m’a appris étant plus jeune mais j’ai jamais été très douée pour ça, et aujourd’hui j’en paye les conséquences en ratant plus de la moitié de mes proies.
En fait, si on y pense bien je ne suis pas douée pour grand chose. Je ne sais pas très bien chasser, je ne sais absolument pas me battre, je galère tout le temps à monter dans les arbres et je manque de peu de tomber à chaque fois. Bon, pour me faire des amis ça va je suis assez douée, ou alors pas du tout ? J’en sais rien, ça fait longtemps que je n’ai pas eu une véritable discussion avec quelqu’un après tout. Sinon j’ai beaucoup d’imagination, beaucoup trop même mais ça ne me sert pas vraiment à grand chose dans la vie.
Parfois je me dis, je ferais mieux de devenir une domestique.
Ft Biket
Invité
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Mer 22 Aoû 2018 - 16:23
« Je m’appelle Joy. Et je suis là, pourquoi ? J’en sais rien. Je suis juste là, c’est comme ça. »
Elle ne sait pas pourquoi elle est là. Moi non plus je ne sais pas. Si, je sais, j’avais besoin de prendre l’air, de sortir un coup parce que j’avais l’impression d’étouffer. Mais elle, elle ne sait pas pourquoi elle est là et ça me trouble un peu, peut-être beaucoup, parce qu’on devrait tous avoir une raison d’être là où nous sommes. Mais elle, elle ne sait pas pourquoi elle est là.
Juste comme ça.
Elle m’intrigue.
Juste comme ça.
Je reste silencieux, je ne sais pas quoi lui dire. Je n’ai jamais été très bavard ni très douée pour faire la conversation, je ne suis pas vraiment le genre à évoquer les banalités en faisant semblant de m’intéresser. Peut-être parce que je n’ai jamais eu l’occasion de me lier à qui que ce soit pour pouvoir les évoquer, ces banalités. Peut-être parce que je suis perpétuellement seul. Ma soeur me manque. Un peu. Pas trop. J’étais toujours dans son ombre. C’est sans doute pour ça que personne ne m’a jamais vu.
Je sais qu’ils pensent que si je débite ce qu’ils appellent des conneries c’est parce que je veux faire mon intéressant car je suis jaloux de Bourrasque Hivernale. Ce n’est pas vrai, c’est loin de la vérité, je le leur ai dit, ils m’ont cru aveugle.
Ce sont eux les aveugles, incapable de voir qu’ils finiront par causer leur propre perte.
« Et toi alors ? T’es qui et qu’est-ce que tu fais ici ? Et pourquoi tu chuchotes ? »
Elle a parlé fort, plus fort qu’avant et je ne sais pas pourquoi elle a fait ça, elle contraste. Elle change. Elle est un peu bizarre ou peut-être que c’est seulement moi qui suis réellement bizarre ici. Oui, voilà. C’est moi qui suis bizarre. Tout le monde le dit, au fond ça doit bien être un peu vrai, non ?
Je me demande si elle me trouve bizarre.
« J’étouffe. Donc je suis sorti. La nuit c’est mieux. Mieux que le jour. La nuit je n’ai pas peur, ils ne sont pas là. »
Je ne lui dis pas pourquoi je chuchotes parce que je ne sais pas trop moi non plus. Sans doute pour ne pas perturber le calme de la nuit. C’est la première fois que je me sens aussi reposé, aussi serein face à quelqu’un d’autre, c’est grâce à la nuit. Je chuchote toujours. Pour ne pas briser le calme de cette nuit. Ou peut-être parce que je suis timide, que je ne sais pas me faire des amis. Je ne sais pas si j’ai envie de me faire des amis.
Je ne veux pas qu’elle me trouve bizarre.
« Toi aussi tu es toute seule ? »
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