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Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumPlèque pas t'mère si elle est djoum-djoum • feat Luny avec Loxos
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Sam 28 Juil 2018 - 21:20
Note : ce rp se déroule dans le futur, aux alentours des quatre lunes de Loxos et après le viol de Fits.
Elle se sentait vide. Vide et sale. Sale et souillée. Elle ne se sentait plus comme Fits, comme Fits déchirant le Ciel. Elle se sentait comme… Comme rien. Comme une pauvre merde. Comme une pauvre conne qui avait cru pouvoir retrouver sa grand-mère après des lunes de disparition. Elle aurait mieux fait de rester dans la Troupe Inondée, avec son frère et… C’était tout. Elle n’avait que son frère, en fait. Zarroc ? … Non, définitivement non. Comment avait-elle pu tomber amoureuse de son frère ? Enfin, demi-frère. Non, mais sérieusement ? Avait-elle réellement cru qu’il aurait pu se passer un truc entre eux ? Enfin, penser à ça ne résoudra rien.
Elle était seule, désormais. Seule et visiblement pleine. Qu’allait-elle faire de ces gosses ? Comment pourrait-elle les élever alors qu’elle voulait juste mourir. Mais elle ne pouvait pas mourir. Comment qualifiait-on cela ? Infanticide ? Elle ne pouvait pas décéder. Parce que si elle abandonnait lâchement la vie, elle gâcherait celle de petits chatons. Combien ? Elle ne savait pas. Au moins deux. Elle ne savait pas à combien de semaines elle était, dans sa grossesse. Elle avait arrêté de chercher à compter, en fait. Le temps n’était que relatif et elle, elle en avait marre. De ce temps. De cette vie. Mais elle ne pouvait pas tout lâcher. Elle se débrouillera. Elle élèvera ces gosses non-voulus comme sa mère l’aurait fait pour elle si elle avait été en vie. Mais Zomer riant sous le Soleil était morte. Et Fits déchirant le Ciel l’était tout autant, mais seulement de l’intérieur.
Elle errait. Elle voyait du paysage, comme elle l’avait toujours voulu, certes. Mais pas dans ces conditions. Elle n’aurait pas quitté la Troupe sans bonne raison. Elle l’avait eu, cette bonne raison. Et maintenant, elle le regrettait. Oh ça oui, par la Terre et l’Eau elle le regrettait. Au moins, au sein de la Troupe, elle aurait pu avorter. Ou simplement ne pas rencontrer ces types. Ces gens malsains, pervers, qui n’avaient rien d’autre à foutre que de la… Non. Elle ne pouvait pas dire ça, il y avait peut-être des chatons qui pouvaient lire dans ses pensées et ils ne devaient pas savoir ça. Est-ce que les chatons mentalistes existaient ? Aucune idée. Peut-être ? Ou pas ? En tout cas, ils ne devaient pas savoir ce qu’ils avaient fait. Les petits chatons liseurs de pensées ne devaient pas perdre leur innocence.
Pourquoi elle s’emmerdait à penser aux petits chatons liseurs de pensées inexistants ? Si quelqu’un avait un pareil don, elle serait au courant. Les chatons mentalistes, ça courait pas les rues, mais ça faisait beaucoup de bruit. Enfin, les ragots, hein, pas les chatons.
La chatte brune et blanche marchait sans savoir vers où. Elle s’en foutait, dans tous les cas. Elle n’avait plus de maison, plus de refuge. Elle n’avait plus rien, si ce n’était une identité qu’elle reniait et des gosses dans l’bide. Il fallait qu’elle chassât. Pas pour se nourrir, mais pour nourrir les petits. Enfin, elle se nourrissait elle aussi, du coup. Mais sa priorité restait les pouskes racrapotés dans son ventre. Du coup, elle se mit à pister une proie. Elle était douée en chasse, au moins, ça, ça l’aidait à survivre. Elle avait détecté un léger fumet alors elle s’était mis à le suivre. Un mulot ou un truc comme ça. Et pis, elle le vit. En train de bouger. Elle avait pitié, un peu. Pitié de la vie qu’elle allait prendre. Mais elle n’en avait rien à faire. Enfin, si, un peu. Mais elle devait manger, pour les petits. Elle devait survivre, pour ne pas tuer des êtres innocents. Même s’ils n’étaient pas voulus, même si elle haïssait du plus profond de son coeur ces félins impitoyables, elle allait les aimer plus que tout. Parce qu’ils n’avaient rien demandé, eux, si ce n’était l’amour de leur mère. Ils ne connaîtront jamais leurs pères. Jamais. Elle leur en parlera peut-être. Mais ils ne sauront jamais qui ils étaient tout simplement parce que ce n’était pas possible. Et puis, jamais ils n’apprendront l’existence des clans. Pas par Fits, du moins. Et comme elle était devenue une solitaire, ils ne croiseront pas beaucoup de monde, encore moins pour leur révéler l’existence des claniques.
Elle bondit sur le petit animal et le tua sans aucune hésitation. Elle devait nourrir les petits, c’était important pour qu’ils fussent grands et forts. Elle mangea un bout puis observa les alentours. La chatte blanche et brune ne reconnaissait pas vraiment l’endroit, mais elle pourrait s’établir ici, pour le moment, au lieu de toujours marcher et marcher. Ce coin était giboyeux. Et puis, une grande étendue d’eau était à sa disposition. Comment cela s’appelait-il, déjà ? Un lac. Oui, un lac. Un grand lac. Et peut-être que ses enfants seraient joyeux de jouer dans l’eau tous les jours. Enfin, pas pendant qu’il neigeait, ça, c’était impossible. L’eau gelait et ils mourront de froid, de toute façon.
Il faisait froid. Pas trop, mais un peu quand même. Il ne manquait plus qu’il ne drachât pour qu’elle tombât malade. Super. Non, il ne fallait pas qu’elle tombât malade. Si elle l’était, elle ne savait pas comment son corps réagirait. Serait-elle aussi faible qu’avant ? Ou son système immunitaire avait grandi avec elle ? Elle espérait que ce fût la deuxième possibilité. Elle ne pouvait pas tomber malade. Si elle l’était, ses chatons auraient plus de chances de l’être. Et ce n’était pas bon du tout.
Elle prit une bouchée de son repas, se força à mastiquer et si fit violence pour avaler. Elle n’avait pas la force de manger, elle était épuisée par ces petites choses qui s’accaparaient de toute son énergie vitale. Stupides chats. Il avait fallu qu’elle s’aventurât sur ce maudit territoire pour se retrouver engrossée.
Elle secoua de la tête. Fits, ou du moins, ce qu’il en restait, ne devait pas penser à cela. Pas maintenant, plus maintenant. Le passé était passé. Il n’y avait plus de retour en arrière possible, c’était comme ça. Elle fit balader son regard et ses yeux de couleur étrange se posèrent sur une petite tache blanche non loin d’elle. Elle l’observa un peu plus et elle se rendit compte que ce n’était qu’un chaton. Il devait avoir quelques lunes tout au plus. Elle lui sourit. Un de ses chatons serait-il comme cela ? Aurait-il un pelage semblable à la neige ? Elle n’avait pas très bien vu la fourrure de ses violeurs, mais elle savait qu’il y avait du blanc. Elle aussi, elle avait un peu de blanc sur elle. Alors il était possible que l’un de ses chatons fût blanc. Mais au pire, on s’en fichait, non ? Elle les aimera, quoi qu’il arrivât.
« Salut… commença-t-elle, la voix rauque. Cela faisait des jours et des jours qu’elle n’avait pas parlé, et la dernière fois qu’on avait entendu le son de sa voix, c’était quand elle hurlait sur les territoires des clans. Quand elle leur hurlait d’arrêter. Elle regarda sa proie et la poussa légèrement en direction du petit. Tu en veux ? Je n’ai pas très faim de tout façon. »
Elle se demandait où était la mère du pouske. Était-elle assez maf pour laisser son petiot seul ? Ou alors était-ce une de ces djoum-djoums qu’elle avait vus de loin ? Si c’était le cas, elle plaignait l’enfant. Cela ne devait pas être facile de vivre avec des gens pareils. Du coup, si c’était son cas, le future mère comprenait qu’il ne plèquait pas sa génitrice.
Yamashita sur épicode
Ils sont tous djoum-djoums parchi
Dusky & Luny
Elle se sentait vide. Vide et sale. Sale et souillée. Elle ne se sentait plus comme Fits, comme Fits déchirant le Ciel. Elle se sentait comme… Comme rien. Comme une pauvre merde. Comme une pauvre conne qui avait cru pouvoir retrouver sa grand-mère après des lunes de disparition. Elle aurait mieux fait de rester dans la Troupe Inondée, avec son frère et… C’était tout. Elle n’avait que son frère, en fait. Zarroc ? … Non, définitivement non. Comment avait-elle pu tomber amoureuse de son frère ? Enfin, demi-frère. Non, mais sérieusement ? Avait-elle réellement cru qu’il aurait pu se passer un truc entre eux ? Enfin, penser à ça ne résoudra rien.
Elle était seule, désormais. Seule et visiblement pleine. Qu’allait-elle faire de ces gosses ? Comment pourrait-elle les élever alors qu’elle voulait juste mourir. Mais elle ne pouvait pas mourir. Comment qualifiait-on cela ? Infanticide ? Elle ne pouvait pas décéder. Parce que si elle abandonnait lâchement la vie, elle gâcherait celle de petits chatons. Combien ? Elle ne savait pas. Au moins deux. Elle ne savait pas à combien de semaines elle était, dans sa grossesse. Elle avait arrêté de chercher à compter, en fait. Le temps n’était que relatif et elle, elle en avait marre. De ce temps. De cette vie. Mais elle ne pouvait pas tout lâcher. Elle se débrouillera. Elle élèvera ces gosses non-voulus comme sa mère l’aurait fait pour elle si elle avait été en vie. Mais Zomer riant sous le Soleil était morte. Et Fits déchirant le Ciel l’était tout autant, mais seulement de l’intérieur.
Elle errait. Elle voyait du paysage, comme elle l’avait toujours voulu, certes. Mais pas dans ces conditions. Elle n’aurait pas quitté la Troupe sans bonne raison. Elle l’avait eu, cette bonne raison. Et maintenant, elle le regrettait. Oh ça oui, par la Terre et l’Eau elle le regrettait. Au moins, au sein de la Troupe, elle aurait pu avorter. Ou simplement ne pas rencontrer ces types. Ces gens malsains, pervers, qui n’avaient rien d’autre à foutre que de la… Non. Elle ne pouvait pas dire ça, il y avait peut-être des chatons qui pouvaient lire dans ses pensées et ils ne devaient pas savoir ça. Est-ce que les chatons mentalistes existaient ? Aucune idée. Peut-être ? Ou pas ? En tout cas, ils ne devaient pas savoir ce qu’ils avaient fait. Les petits chatons liseurs de pensées ne devaient pas perdre leur innocence.
Pourquoi elle s’emmerdait à penser aux petits chatons liseurs de pensées inexistants ? Si quelqu’un avait un pareil don, elle serait au courant. Les chatons mentalistes, ça courait pas les rues, mais ça faisait beaucoup de bruit. Enfin, les ragots, hein, pas les chatons.
La chatte brune et blanche marchait sans savoir vers où. Elle s’en foutait, dans tous les cas. Elle n’avait plus de maison, plus de refuge. Elle n’avait plus rien, si ce n’était une identité qu’elle reniait et des gosses dans l’bide. Il fallait qu’elle chassât. Pas pour se nourrir, mais pour nourrir les petits. Enfin, elle se nourrissait elle aussi, du coup. Mais sa priorité restait les pouskes racrapotés dans son ventre. Du coup, elle se mit à pister une proie. Elle était douée en chasse, au moins, ça, ça l’aidait à survivre. Elle avait détecté un léger fumet alors elle s’était mis à le suivre. Un mulot ou un truc comme ça. Et pis, elle le vit. En train de bouger. Elle avait pitié, un peu. Pitié de la vie qu’elle allait prendre. Mais elle n’en avait rien à faire. Enfin, si, un peu. Mais elle devait manger, pour les petits. Elle devait survivre, pour ne pas tuer des êtres innocents. Même s’ils n’étaient pas voulus, même si elle haïssait du plus profond de son coeur ces félins impitoyables, elle allait les aimer plus que tout. Parce qu’ils n’avaient rien demandé, eux, si ce n’était l’amour de leur mère. Ils ne connaîtront jamais leurs pères. Jamais. Elle leur en parlera peut-être. Mais ils ne sauront jamais qui ils étaient tout simplement parce que ce n’était pas possible. Et puis, jamais ils n’apprendront l’existence des clans. Pas par Fits, du moins. Et comme elle était devenue une solitaire, ils ne croiseront pas beaucoup de monde, encore moins pour leur révéler l’existence des claniques.
Elle bondit sur le petit animal et le tua sans aucune hésitation. Elle devait nourrir les petits, c’était important pour qu’ils fussent grands et forts. Elle mangea un bout puis observa les alentours. La chatte blanche et brune ne reconnaissait pas vraiment l’endroit, mais elle pourrait s’établir ici, pour le moment, au lieu de toujours marcher et marcher. Ce coin était giboyeux. Et puis, une grande étendue d’eau était à sa disposition. Comment cela s’appelait-il, déjà ? Un lac. Oui, un lac. Un grand lac. Et peut-être que ses enfants seraient joyeux de jouer dans l’eau tous les jours. Enfin, pas pendant qu’il neigeait, ça, c’était impossible. L’eau gelait et ils mourront de froid, de toute façon.
Il faisait froid. Pas trop, mais un peu quand même. Il ne manquait plus qu’il ne drachât pour qu’elle tombât malade. Super. Non, il ne fallait pas qu’elle tombât malade. Si elle l’était, elle ne savait pas comment son corps réagirait. Serait-elle aussi faible qu’avant ? Ou son système immunitaire avait grandi avec elle ? Elle espérait que ce fût la deuxième possibilité. Elle ne pouvait pas tomber malade. Si elle l’était, ses chatons auraient plus de chances de l’être. Et ce n’était pas bon du tout.
Elle prit une bouchée de son repas, se força à mastiquer et si fit violence pour avaler. Elle n’avait pas la force de manger, elle était épuisée par ces petites choses qui s’accaparaient de toute son énergie vitale. Stupides chats. Il avait fallu qu’elle s’aventurât sur ce maudit territoire pour se retrouver engrossée.
Elle secoua de la tête. Fits, ou du moins, ce qu’il en restait, ne devait pas penser à cela. Pas maintenant, plus maintenant. Le passé était passé. Il n’y avait plus de retour en arrière possible, c’était comme ça. Elle fit balader son regard et ses yeux de couleur étrange se posèrent sur une petite tache blanche non loin d’elle. Elle l’observa un peu plus et elle se rendit compte que ce n’était qu’un chaton. Il devait avoir quelques lunes tout au plus. Elle lui sourit. Un de ses chatons serait-il comme cela ? Aurait-il un pelage semblable à la neige ? Elle n’avait pas très bien vu la fourrure de ses violeurs, mais elle savait qu’il y avait du blanc. Elle aussi, elle avait un peu de blanc sur elle. Alors il était possible que l’un de ses chatons fût blanc. Mais au pire, on s’en fichait, non ? Elle les aimera, quoi qu’il arrivât.
« Salut… commença-t-elle, la voix rauque. Cela faisait des jours et des jours qu’elle n’avait pas parlé, et la dernière fois qu’on avait entendu le son de sa voix, c’était quand elle hurlait sur les territoires des clans. Quand elle leur hurlait d’arrêter. Elle regarda sa proie et la poussa légèrement en direction du petit. Tu en veux ? Je n’ai pas très faim de tout façon. »
Elle se demandait où était la mère du pouske. Était-elle assez maf pour laisser son petiot seul ? Ou alors était-ce une de ces djoum-djoums qu’elle avait vus de loin ? Si c’était le cas, elle plaignait l’enfant. Cela ne devait pas être facile de vivre avec des gens pareils. Du coup, si c’était son cas, le future mère comprenait qu’il ne plèquait pas sa génitrice.
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Lun 30 Juil 2018 - 0:37
» saut dans le temps «
Long. Le chemin avait été tout de même long, mais il n’avait plus besoin du lait de sa mère, il pouvait survivre en dehors, loin d’elle. Oh, c’était surprenant, n’est-ce pas ? De voir ses yeux clairs et de se dire qu’il pouvait survivre en étant aussi jeune. Or, Le Survivant avait appris. À chasser. Rapidement. Il apprenait très rapidement, ce qui pouvait être pas mal déconcertant quand on ne s’y attendait pas. Est-ce que la grande Araignée était dans les parages ? Peut-être. Elle avait peut-être décidé de marcher avec la petite araignée blanche. Il ne semblait même pas s’en soucier et sans doute que c’était le cas, il marchait seulement, prenait une pause, traversait les territoires tout en prenant son temps. Il ne se pressait pas. Un pas après l’autre, toujours ainsi. Un pas décidé. Tout semblait décidé, tout l’était sûrement après tout, décidé. Le Survivant ne laissait rien au hasard. Calqué sur la grande Araignée, le monde leur appartenait et les règles du jeu également. Alors rien ne pouvait être décerné à ce fameux hasard qui pourrait tout détruire, après tout.
Le décor changeait au fil des jours, au fil du temps, les odeurs dans l’air aussi prenaient de nouvelles formes tandis qu’il continuait d’avancer, de traverser les espaces sans se soucier de ce qui l’entoure - sans pour autant devenir imprudent, il savait très bien que les dangers dans la Forêt se trouvaient partout. Le seul endroit où les dangers n’apparaissaient pas, c’étaient chez les domestiques. Mais le Survivant avançait. Le danger ne le faisait pas trembler, le danger ne l’atteignait pas, ses yeux restaient de glace malgré tout. Un chaton aurait sans doute dû chigner, chercher sa mère. Clairement, un chaton serait sans doute resté auprès de sa mère, bien trop effrayé par la possibilité d’avancer dans la nature sauvage sans celle l’ayant mis au monde. Le Survivant n’était pas un chaton, il était un survivant du temps, un survivant de l’espace. Il était un Survivant. Et le Survivant ne s’embarrassait pas de toutes les émotions étreignant le coeur des autres. Du moins, c’était cette cruelle et désagréable impression qu’il laissait dans l’âme de tous ceux qui plongeaient son regard dans l’océan glacé de son regard. Un sentiment douloureusement perturbant. Qui ne semblait pas l’atteindre non plus. Le Survivant semblait bien loin de se soucier de quoi que ce soit, encore moins lorsque ça venait à toucher aux autres félins existant ou mort.
Il marchait toujours. Ses petites pattes le portant loin, la fatigue ne se faisait pas sentir - n’est-ce pas ? Il marchait encore alors sans doute ne devait-il ne pas être fatigué, autrement il se serait arrêté pour se reposer. L’aurait-il fait ? Le Survivant était insaisissable. Il s’arrêta quelques instants. Il restait immobile. Et soudainement, sans prévenir, se détourna et sauta toutes griffes dehors, atterrissant sur un petit lapin sauvage. En un coup de crocs, la petite bête se retrouva sans la moindre petite once de vie. Il se nourrit avant de lui arracher un oeil et de le faire rebondir avec sa patte. Un bond. Deux bonds. Trois bonds. Un globe oculaire se retrouvait à rebondir tant qu’il était frais et c’était ainsi logique de le faire rebondir. Quatre bonds. Cinq bonds. Six bonds. Il aurait pu paraître pour un chaton totalement normal, si entre ses pattes ne se trouvait pas un oeil d’animal. Il lança alors très loin la petite boule qui s’écrasa contre un arbre en explosant et laissant plein de sang et de lambeaux d’oeil s’écraser par terre. Il resta à le regarder quelques secondes avant de se détourner et de continuer sa marche. Il pourrait aller jusqu’au bout du monde, à ce rythme. Mais comme il s’arrêta de nouveau, il était clair que ce n’était pas prévu. Il ne restait qu’à savoir ce que cet esprit avait décidé, planifié.
Sa tête tourna de quelques millimètres. Devant lui, à quelques longues de queue de renard, se trouvait une femelle aux odeurs mélangées de Troupe et de solitaire. C’est-à-dire des odeurs de tout et de rien, malgré que l’effluve de la Troupe Inondée restait accrochée avec un malsain plaisir à son pelage. Elle ne l’avait pas encore vu. Il ne bougeait pas. Immobile. Il était une statue de glace, de neige. Elle était mal en point, depuis combien de temps marchait-elle ? Il ne fallait pas croire que ça l’intéressait. Peut-être que ça l’intéressait, peut-être pas. Elle avait deux couleurs sur son pelage. Ça faisait longtemps qu’elle marchait, presque aussi longtemps que la petite araignée, parce que son odeur la rattachait à une Troupe qui n’était pas dans les parages. Lui, son odeur ne le rattachait à rien si ce n’était peut-être encore le lait maternel. Sa mère, la Grande Araignée, la Noble Araignée. Peut-être qu’elle n’était pas noble. Peu importe. Elle jouait. Elle était maître du jeu et lui aussi. Son regard était étrangement torturé. Celui du petit était cruellement indifférent. Il ne bougeait pas et elle secoua la tête. Ce n’est qu’après que son regard s’accrocha à celui de la petite araignée totalement blanche. Il s’avança un peu. S’arrêta. Il l’observait attentivement, ne deviait pas de sa cible, malgré son attention dispersé partout, les vibrations dans le sol, le vent contre lui, et autres détails. Il vit ses babines bouger. Visiblement, elle le pensait à même de la comprendre. Elle poussa alors sa proie près de lui. Il dévisagea quelque seconde le petit corps mort. Elle ne l’avait pas adéquatement tué, il restait les yeux. Il secoua la tête et repoussa la proie vers elle. Il avait déjà mangé.
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Mar 25 Déc 2018 - 0:05
Yamashita sur épicode
Ils sont tous djoum-djoums parchi
Dusky & Luny
Le petit repoussa la proie qu'elle avait commencé à manger. Arf, elle n'avait plus faim mais elle allait quand même devoir la finir. On lui avait toujours dit que le gaspillage, c'était mal. Peut-être que sa mère l'aurait dit également, si elle avait eu assez de temps pour élever ses enfants. Ou bien elle s'en serait éperdument fichue et aurait sorti un “Carpe Diem !” de nulle part. Cueille le jour, hein ? Quelle idiotie ! Comment pouvait-on profiter du jour en portant des chatons imposés ? En ne faisant que subir les actions des autres. Avait-elle seulement le droit de modifier son histoire et devrait-elle subir continuellement, comme si elle n'était qu'une lectrice, une spectatrice de sa propre vie ? Non, elle devait se reprendre en main ! Elle ne pouvait pas jouer continuellement le rôle de la victime ! Elle était plus que ça, elle était bien plus forte que ça !
Le petit n'avait pas l'air très bavard. Lui avait-on seulement appris à parler ? Ou alors il était tout simplement muet. Ou sourd. Ou les deux. Mais si c'était le cas, sa mère était totalement inconsciente de laisser son fils seul ! Et s'il avait perdu sa mère ? Enfin, elle était peut-être morte ! Ou alors le petit s'était perdu… Mais si c'était le cas, elle se devait de l'aider ! De retrouver sa mère ! Et si elle était morte, et bien, elle le prendrait sous son aile en attendant qu'il fût assez grand pour se débrouiller seul. Mais Fits déchirant le Ciel ne voulait pas s'imposer au petit… il choisirait lui-même. Il était probablement suffisamment âgé pour prendre cette décision.
C'était dans ces cas-là que la solitaire regrettait la vie dans la Troupe Inondée. Eux ils auraient pris ce chaton seul, ils ne se seraient pas posé de questions. Enfin, c'était ce qu'elle pensait. Peut-être que ce n'étaient que des connards qui laisseraient volontiers un chaton crever comme ça. Peut-être être qu'elle s'était trompée sur la Troupe. Mais de toute façon elle était partie. Elle n'avait pas réussi à s'adapter alors elle avait préféré fuir. Fuir tout ce qu'elle avait toujours connu. Pourquoi, au final ? Pour se retrouver à errer, sale, souillée, en ploque, dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. Elle n'avait pas vécu l'exil des Troupes vers les clans, elle n'avait jamais autant voyagé.
Elle ne saurait pas dire si elle regrettait sa décision. Mais en tout cas, ce n'était pas la vie qu'elle avait imaginée un fois libre.
《 Tu es tout seul ? Ta maman est dans le coin ? 》
Il avait l'air si mature que parfois, elle se demandait si ce chaton n’avait pas quatre ou cinq lunes de plus.
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Sam 23 Fév 2019 - 21:32
Est-ce que cette féline aurait pu s’attendre à quelque chose comme ça, de la part d’un chaton ? À une telle indifférence, un comportement si déviant ? Sans doute que non. Après tout, dans l’inconscient collectif, les chatons sont de petits êtres purs, innocents, des êtres qui s’amusent toujours, qui prennent le temps de jouer, qui ressentent. Parfois même trop, des êtres qui peuvent comprendre le monde dans lequel ils vivent d’une façon qui leur est propre, mais avec des sentiments bien présents, des êtres si adorables qui représentent la vie. Lui, il représente plutôt la mort avec le vide qui l’entoure, le vide qui s’infiltre dans son regard, ce vide qui résonne partout où il se présente. Un étrange vide, une indifférence totale, de la glace tout simplement. Il n’est rien que ça, un bloc de glace. Comment le décrire autrement ? Quand on le regarde, quand on se plante devant lui, qu’on le dévisage, on ne voit rien de plus qu’un vide indifférent, qu’une étendue de glace dans ses yeux, et ce qui se dégage de lui n’est rien de plus que… le néant. Un néant puissant, vibrant, dérangeant.
Et pourtant, parfois, il fait des choses que l’on ne comprend pas. Enfin, on ne comprend surtout pas les motivations du très cher chaton. On peut bien dire que ce n’est pas un chaton comme les autres, mais il faut dire que parfois, il est bien voulu de le comprendre, on aimerait pouvoir le comprendre, le saisir, savoir ce qui se trame dans sa tête. Parce que tout semble totalement limpide quand il fait quelque chose, comme s’il avait tout décidé, tout compris, comme si le monde était exposé à lui dans moultes détails et qu’il voyait plus loin que tout le monde. C’était une sensation qui pouvait être perturbante et provoquer des frissons jusqu’aux os auprès de ceux l’observant, parce que le regarder aller, c’était comme regarder une araignée qui tissait sa toile. Sans comprendre pourquoi telle façon de faire dans les contours, dans les formes, ça semble être entièrement logique et compris de la part de l’araignée. Mais le Survivant est un bébé araignée, après tout, il est l’enfant de la Grande Araignée, de la Noble Araignée. Il ne peut que lui ressembler. C’était peut-être pour ça, même, que cet enfant était encore en vie aujourd’hui. Parce que la Grande Araignée n’était pas connue pour sa clémence envers ses rejetons. Et il n’aurait pas été le premier à se faire retirer violemment la vie pour des raisons qui semblent mystérieuses en apparence, mais totalement connues de la Grande.
Il se trouvait maintenant devant une mère qui semblait se poser maintes questions auxquels le chaton n’accordait apparemment aucune importance, ne tentait même pas un quelconque geste pour lui répondre, un quelconque signe, quelque chose. Il se contentait de la regarder. Il n’accordait pas la moindre attention envers la proie. Était-il même capable de ressentir la faim qui pouvait faire gronder les estomacs des félins lorsque la famine s’était installée ? Ça ne semblait pas être le cas. Tout comme il ne donnait pas le sentiment d’être apte à éprouver le froid, la douleur ou quelconque autre chose qui ferait de lui un chaton un peu semblable aux autres. Et elle parlait de nouveau. Ses babines se mouvaient pour former des vibrations. Elle semblait encore se poser des questions, c’était même évident. Ça ressentait, se sentait. Mais ce n’était pas le Survivant qui lui ferait comprendre les réponses aux questions, non, au contraire, plus il serait présent devant elle, plus elle viendrait à s’en poser, à se demander qui il est, pourquoi il est ainsi, ce qui peut bien clocher chez lui et peut-être, potentiellement, chez sa famille. C’était une réaction logique et habituelle quand on croisait le Survivant. Et lui, il venait se coucher devant elle. Simplement parce qu’il en avait envie. Il avait voulu se coucher et il l’avait fait. Sans lâcher le regard de la féline adulte devant lui.
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