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Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumÉchange de bons procédés | ft. Menthe des Sables
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom : Biscotte
Messages : 154Le personnage
Sexe du perso: Masculin
Âge du perso: 28 lunes
Mentor / apprenti : Nuage de Corneille
Blizzard Eternel
Lun 19 Juil 2021 - 20:23
Échange de bons procédés
Juillet 2021
Blizzard Éternel parcourait la forêt d’un pas vif, signe pour lui d’une certaine précipitation. L’urgence n’était pas telle qu’il n’ait réellement besoin de courir, mais il n’avait pas non plus envie de prendre son temps : il trottait donc à une allure qu’il était capable de soutenir. Il essayait de se détendre, il avait donné des instructions assez claires à Nuage de Corneille, mais il n’avait plus l’habitude de laisser quelqu’un d’autre s’occuper d’un patient à sa place. Par ailleurs, ce n’était pas comme si une vie était en jeu, mais une part de lui s’inquiétait que de mauvais soins aggravent une blessure déjà problématique. Il espérait donc régler la question au plus vite, pour reprendre la situation en patte une fois retourné au camp.
Il traversait donc vaillamment le territoire du Clan du Tonnerre vers l’ouest, le soleil haut dans le ciel perçant la canopée de la forêt pour réchauffer son dos par à-coups. Il laissa l’Arbre aux Chouettes à sa gauche, longeant l’odeur du Chemin du Tonnerre en s’assurant de rester à une distance respectable, et ralentit finalement le pas en s’approchant des Quatre Chênes. La vision du gigantesque lieu de réunion avait toujours quelque chose d’impressionnant, même en plein jour et avec une clairière vide. Très peu d’imagination suffisait pour imaginer les lieux fourmillant de félins, quatre silhouettes s’élevant dignement au sommet du Grand Rocher. En tant que guérisseur, il s’était toujours assis au pied du gigantesque promontoire, donc il avait davantage l’habitude d’observer la foule de guerriers que le quatuor de chefs, mais il avait déjà eu l’occasion de les voir, notamment quand son Clan était le dernier arrivé et qu’Étoile Spatiale sautait au sommet avant que lui n’ait pu trotter jusqu’à ses collègues. Quoi qu’il pense de son meneur, c’était une vision qui forçait toujours le respect.
Si ces pensées traversèrent son esprit, il ne s’arrêta cependant pas pour contempler la clairière, et s’assit uniquement quand il eut atteint la frontière du Clan du Vent. Il espérait être arrivé assez vite pour croiser la patrouille de midi, et sinon, il ne perdait pas espoir de pouvoir attirer l’attention de chasseurs. Enroulant donc sa queue autour de ses pattes, le bout de celle-ci remuant en révélant son agitation, il embrassa la vaste plaine du regard, et attendit. Compte tenu de la direction du vent, il serait repéré par des membres du Clan du Vent avant que lui-même ne les sente, et prit donc son mal en patience.
La veille, Beauté de la Lionne était revenue de chasse avec un œil clos et ensanglanté, et sans surprise, cette blessure était exclusivement due à sa bêtise. D’après ses camarades de patrouille, elle avait traqué un mulot jusque dans un buisson d’aubépine, et avait sauté dedans toutes griffes dehors, son regard fixé sur la proie, sans même se rendre compte d’où elle allait atterrir. Elle s’en était tirée avec quelques petites griffures sur la truffe et les coussinets, son pelage l’ayant bien protégé, mais elle avait aussi réussi à s’érafler l’œil avec une épine. Et si elle ne voulait pas se faire renommer Beauté de la Borgne, il fallait bien qu’il fasse quelque chose.
Après avoir profité de l’occasion pour réviser avec son apprentie comment soigner les égratignures, il s’était attaqué à l’œil, et s’était rapidement souvenu d’un problème. Sa réserve ne comptait plus qu’une feuille de chélidoines, pour la simple et bonne raison que cette plante était très pénible à trouver sur le territoire. Elle poussait mal en pleine forêt, et les plants qu’il avait parfois la chance de trouver avant la fin de la saison chaude n’étaient pas de très bonne qualité, et survivait rarement l’hiver. Après avoir utilisé la feuille qu’il lui restait, il était parti en expédition avec la petite chatte noire, dans l’espoir d’en trouver plus, mais ils n’avaient trouvé que trois petites feuilles utilisables, à peine de quoi appliquer les soins le soir même. Il avait donc fait avec, et avait tenté de mettre au point un substitut temporaire, désinfectant l’égratignure avec du suc de feuille de soucis, plus fluide que la sève de prêle, et rajoutant un peu de suc d’ortie pour éviter que le sang ne coagule dans l’œil et la paupière. Il avant ensuite demandé à Nuage de Corneille de vérifier que la guerrière gardait son œil blessé bien fermé, et de lui donner une graine de pavot en cas de douleur ou de démangeaison, et un cataplasme de prèle, de pavot des bois et d’oseille à appliquer autour de la paupière si cette dernière commençait à suinter.
Pour sa part, après avoir âprement « discuté » avec Plume de Perroquet, il avait réussi à lui arracher l’autorisation de demander des remèdes au Clan du Vent, sachant que leur territoire ensoleillé regorgeait de chélidoine. Il ne voyait pas ça comme une source de dette entre les Clans, il s’agissait simplement d’un échange de bons procédés entre guérisseurs. Par ailleurs, il savait bien que le territoire ombragé et sylvestre du Clan du Tonnerre regorgeait de remèdes qui étaient, eux, moins fréquents dans la plaine venteuse, et que cette « dette » serait facilement remboursée. Dans tous les cas, aucun des guérisseurs n’était du genre à agiter des services dus devant le museau d’un autre, ils étaient tous les quatre au-delà de ces petites querelles territoriales.
En pratique, il aurait peut-être été plus simple pour lui de guetter à la frontière du Clan de la Rivière, qui comportait aussi de nombreux lieux propices à la pousse du remède, mais ça faisait un moment qu’il n’avait pas croisé Rêve de Pluie pendant ses cueillettes, et même si ça pouvait n’être qu’un hasard, il craignait qu’elle ne soit encore trop occupée par des blessures et des problèmes dans son Clan. Même si la bataille contre les solitaires remontait à de nombreuses lunes, ils avaient assez peu discuté avec l’aveugle depuis, notamment à cause de son propre renfermement de ces dernières lunes, et il n’avait pas vraiment envie de renouer le contact comme si de rien n’était, alors qu’il lui avait presque craché dessus à la dernière Assemblée. Et quitte à demander de l’aide à un autre guérisseur que Rêve de Pluie, il préférait s’adresser à Menthe des Sables plutôt qu’à Lueur Abyssale, ne serait-ce que pour ne pas avoir à traverser le chemin du Tonnerre, outre la personnalité de son collègue du Clan de l’Ombre.
Des déplacements dans son champ de vision le tirèrent de ses pensées, et il se redressa à l’approche d’un groupe de quatre chats : trois guerriers et un apprenti, d’après leurs tailles respectives. S’ils semblèrent suspicieux à première approche, seul le plus jeune garda un pelage hérissé et prêt à se battre en s’approchant, les trois autres l’ayant visiblement reconnu. Celui qui devait diriger la patrouille – Faucon Pourpre, si les souvenir du guérisseur étaient exacts – s’approcha de lui et s’assit à une longueur de queue de lui, presque sur la frontière. D’un ton froid et distant mais néanmoins poli, il demanda :
- Salutations Blizzard Éternel. J’imagine que tu n’es pas ici pour visiter, que veux-tu ?
Lui rendant son salut d’un mouvement de tête, le matou moucheté répondit :
- Salutations, je suis simplement en quête de remèdes que Menthe des Sables pourrait avoir. Pourriez-vous lui demander si elle aurait de la chélidoine à me donner rapidement ? S’il vous plait ? » se rappela-t-il d’ajouter un peu tardivement.
Après un instant d’hésitation et un échange de regard entre les différents guerriers, l’une des femelles glissa un mot à l’apprenti qui semblait toujours prêt à se battre, et après un regard appuyé, le cadet se retourna et s’élança dans la lande, vers une direction que le matou espérait être celle de la guérisseuse. Une fois débarrassés du cadet, les trois chats minces échangèrent encore un regard et quelques mots, jetant des coups d’œil dans sa direction. Agacé par leurs messes basses, mais se raccrochant à son peu de patience, le jeune érudit grommela cyniquement :
- Écoutez, aussi surprenant que ça puisse paraître, je ne suis pas une menace pour votre territoire, ne vous sentez pas obligés de me surveiller, vous pouvez continuer votre patrouille.
Il n’avait pas grand espoir que les guerriers ne le laissent attendre tranquillement sa collègue, mais ça valait le coup d’essayer.
Il traversait donc vaillamment le territoire du Clan du Tonnerre vers l’ouest, le soleil haut dans le ciel perçant la canopée de la forêt pour réchauffer son dos par à-coups. Il laissa l’Arbre aux Chouettes à sa gauche, longeant l’odeur du Chemin du Tonnerre en s’assurant de rester à une distance respectable, et ralentit finalement le pas en s’approchant des Quatre Chênes. La vision du gigantesque lieu de réunion avait toujours quelque chose d’impressionnant, même en plein jour et avec une clairière vide. Très peu d’imagination suffisait pour imaginer les lieux fourmillant de félins, quatre silhouettes s’élevant dignement au sommet du Grand Rocher. En tant que guérisseur, il s’était toujours assis au pied du gigantesque promontoire, donc il avait davantage l’habitude d’observer la foule de guerriers que le quatuor de chefs, mais il avait déjà eu l’occasion de les voir, notamment quand son Clan était le dernier arrivé et qu’Étoile Spatiale sautait au sommet avant que lui n’ait pu trotter jusqu’à ses collègues. Quoi qu’il pense de son meneur, c’était une vision qui forçait toujours le respect.
Si ces pensées traversèrent son esprit, il ne s’arrêta cependant pas pour contempler la clairière, et s’assit uniquement quand il eut atteint la frontière du Clan du Vent. Il espérait être arrivé assez vite pour croiser la patrouille de midi, et sinon, il ne perdait pas espoir de pouvoir attirer l’attention de chasseurs. Enroulant donc sa queue autour de ses pattes, le bout de celle-ci remuant en révélant son agitation, il embrassa la vaste plaine du regard, et attendit. Compte tenu de la direction du vent, il serait repéré par des membres du Clan du Vent avant que lui-même ne les sente, et prit donc son mal en patience.
La veille, Beauté de la Lionne était revenue de chasse avec un œil clos et ensanglanté, et sans surprise, cette blessure était exclusivement due à sa bêtise. D’après ses camarades de patrouille, elle avait traqué un mulot jusque dans un buisson d’aubépine, et avait sauté dedans toutes griffes dehors, son regard fixé sur la proie, sans même se rendre compte d’où elle allait atterrir. Elle s’en était tirée avec quelques petites griffures sur la truffe et les coussinets, son pelage l’ayant bien protégé, mais elle avait aussi réussi à s’érafler l’œil avec une épine. Et si elle ne voulait pas se faire renommer Beauté de la Borgne, il fallait bien qu’il fasse quelque chose.
Après avoir profité de l’occasion pour réviser avec son apprentie comment soigner les égratignures, il s’était attaqué à l’œil, et s’était rapidement souvenu d’un problème. Sa réserve ne comptait plus qu’une feuille de chélidoines, pour la simple et bonne raison que cette plante était très pénible à trouver sur le territoire. Elle poussait mal en pleine forêt, et les plants qu’il avait parfois la chance de trouver avant la fin de la saison chaude n’étaient pas de très bonne qualité, et survivait rarement l’hiver. Après avoir utilisé la feuille qu’il lui restait, il était parti en expédition avec la petite chatte noire, dans l’espoir d’en trouver plus, mais ils n’avaient trouvé que trois petites feuilles utilisables, à peine de quoi appliquer les soins le soir même. Il avait donc fait avec, et avait tenté de mettre au point un substitut temporaire, désinfectant l’égratignure avec du suc de feuille de soucis, plus fluide que la sève de prêle, et rajoutant un peu de suc d’ortie pour éviter que le sang ne coagule dans l’œil et la paupière. Il avant ensuite demandé à Nuage de Corneille de vérifier que la guerrière gardait son œil blessé bien fermé, et de lui donner une graine de pavot en cas de douleur ou de démangeaison, et un cataplasme de prèle, de pavot des bois et d’oseille à appliquer autour de la paupière si cette dernière commençait à suinter.
Pour sa part, après avoir âprement « discuté » avec Plume de Perroquet, il avait réussi à lui arracher l’autorisation de demander des remèdes au Clan du Vent, sachant que leur territoire ensoleillé regorgeait de chélidoine. Il ne voyait pas ça comme une source de dette entre les Clans, il s’agissait simplement d’un échange de bons procédés entre guérisseurs. Par ailleurs, il savait bien que le territoire ombragé et sylvestre du Clan du Tonnerre regorgeait de remèdes qui étaient, eux, moins fréquents dans la plaine venteuse, et que cette « dette » serait facilement remboursée. Dans tous les cas, aucun des guérisseurs n’était du genre à agiter des services dus devant le museau d’un autre, ils étaient tous les quatre au-delà de ces petites querelles territoriales.
En pratique, il aurait peut-être été plus simple pour lui de guetter à la frontière du Clan de la Rivière, qui comportait aussi de nombreux lieux propices à la pousse du remède, mais ça faisait un moment qu’il n’avait pas croisé Rêve de Pluie pendant ses cueillettes, et même si ça pouvait n’être qu’un hasard, il craignait qu’elle ne soit encore trop occupée par des blessures et des problèmes dans son Clan. Même si la bataille contre les solitaires remontait à de nombreuses lunes, ils avaient assez peu discuté avec l’aveugle depuis, notamment à cause de son propre renfermement de ces dernières lunes, et il n’avait pas vraiment envie de renouer le contact comme si de rien n’était, alors qu’il lui avait presque craché dessus à la dernière Assemblée. Et quitte à demander de l’aide à un autre guérisseur que Rêve de Pluie, il préférait s’adresser à Menthe des Sables plutôt qu’à Lueur Abyssale, ne serait-ce que pour ne pas avoir à traverser le chemin du Tonnerre, outre la personnalité de son collègue du Clan de l’Ombre.
Des déplacements dans son champ de vision le tirèrent de ses pensées, et il se redressa à l’approche d’un groupe de quatre chats : trois guerriers et un apprenti, d’après leurs tailles respectives. S’ils semblèrent suspicieux à première approche, seul le plus jeune garda un pelage hérissé et prêt à se battre en s’approchant, les trois autres l’ayant visiblement reconnu. Celui qui devait diriger la patrouille – Faucon Pourpre, si les souvenir du guérisseur étaient exacts – s’approcha de lui et s’assit à une longueur de queue de lui, presque sur la frontière. D’un ton froid et distant mais néanmoins poli, il demanda :
- Salutations Blizzard Éternel. J’imagine que tu n’es pas ici pour visiter, que veux-tu ?
Lui rendant son salut d’un mouvement de tête, le matou moucheté répondit :
- Salutations, je suis simplement en quête de remèdes que Menthe des Sables pourrait avoir. Pourriez-vous lui demander si elle aurait de la chélidoine à me donner rapidement ? S’il vous plait ? » se rappela-t-il d’ajouter un peu tardivement.
Après un instant d’hésitation et un échange de regard entre les différents guerriers, l’une des femelles glissa un mot à l’apprenti qui semblait toujours prêt à se battre, et après un regard appuyé, le cadet se retourna et s’élança dans la lande, vers une direction que le matou espérait être celle de la guérisseuse. Une fois débarrassés du cadet, les trois chats minces échangèrent encore un regard et quelques mots, jetant des coups d’œil dans sa direction. Agacé par leurs messes basses, mais se raccrochant à son peu de patience, le jeune érudit grommela cyniquement :
- Écoutez, aussi surprenant que ça puisse paraître, je ne suis pas une menace pour votre territoire, ne vous sentez pas obligés de me surveiller, vous pouvez continuer votre patrouille.
Il n’avait pas grand espoir que les guerriers ne le laissent attendre tranquillement sa collègue, mais ça valait le coup d’essayer.
Jeune recrue
Puf/Surnom : Snowy Messages : 53Le personnage
Sexe du perso:
Âge du perso: 37
Mentor / apprenti :
Menthe des Sables
Jeu 22 Juil 2021 - 15:59
Echange de bons procédés
Rangement
Feat Blizzard
J'attrape quelques graines de plante pour rejoindre d'un pas rapide les reines de la pouponnière. Miel Givrée sera là, comme d'habitude, accompagnée ou non de son compagnon. Après, j'ai remarqué qu'il était souvent avec elle quand mes visites étaient programmées. Vu qu'ils savent que je viens aujourd'hui, peut-être qu'il est à ses côtés. Bon, je verrai bien, ça ne sert à rien que je prédise quelque chose qui n'est pas certain. Et puis, ça n'a pas d'importance qu'il soit là ou non. Ça revient au même, je dois quand même m'occuper de Miel Givrée. Après c'est sûr que je préfère quand elle est là, elle est toujours plus détendue, même si elle n'a jamais remis en doute mes faits et gestes. Elle a confiance en mes connaissances. Peut-être qu'elle connaissait bien mon mentor, j'en sais trop rien. Citron vert.... Je ne l'ai pas assez connu pour pouvoir dire quoi que ce soit à son sujet, surtout sur les liens qu'il avait avec les autres. Il séparait beaucoup la vie professionnelle, donc celle de guérisseur, et sa vie personnelle. Il ne me présentait pas à ses amis, je ne sais même pas s'il en avait. Je ne sais pas grand chose de ce chat, c'est plutôt confus. Mais bon, c'est trop tard, et je ne poserai pas de questions aux autres chats. Ça ne se fait pas pour lui et sa mémoire. Je dois faire avec, le passé appartient au passé, à quoi bon s'y intéresser. Et ça fait trop de temps, je suis seule depuis des lunes maintenant. Si ce n'est des soleils. J'ai maintenant 29 lunes. Cela fait plus de 10 lunes que je suis toute seule, ou alors 20 ? Je ne sais plus trop, en tout cas, ça fait beaucoup de temps et je ne dois plus m'y intéresser.
J'entre dans la pouponnière pour rejoindre Miel Givrée. Elle est là, avec ses chatons à ses côtés. Ils sont tout mignons, là, endormis dans les bras de Morphée. Je les observe quelques secondes, au cas où l'un d'eux aurait une respiration anormale. Mais il n'en ai rien. Ils respirent tout à fait normalement, et leur ventre se soulève sans peine. Miel Givrée a de la chance de connaître cet évènement. Même si elle a souffert à la mise bas, elle doit être tellement heureuse d'avoir des chatons à élever. Elle doit être heureuse de voir sa descendance, alors que le Clan ne connaitra jamais les petits enfants de Oiseau de Malheur et de ma mère. Une petite larme vient à couler, mais je la sèche avant que quiconque s'en rende compte. Je ne dois pas faire preuve de faiblesse, je ne suis pas un chat qui a tendance à se laisser abattre par une situation. Et puis, j'ai signé pour ça. J'ai signé pour ne pas avoir de compagnon ou encore de chatons. Je sais que je vais rester seule dans la grotte à soigner des chats. J'ai voulu ça, je l'ai même demandé à ma grand-mère. Elle a accepté, elle a bien voulu, et je ne dois pas la décevoir. Je ne dois pas lâcher mon rôle et je ne dois pas trahir le règlement, que le Clan des Etoiles m'en sois témoin.
Je la salue d'un regard pour en pas réveiller les petits. Je lui tends quelques graines d'Anis Vert. Elle les mâche devant le regard de son compagnon, qui guette là, dans le fond de la pouponnière. Je leur fait un signe de tête avant de repartir vers ma tanière. Je dois aller regarder quelles plantes il me manque, comme d'habitude. Au passage, je vois une patrouille partir. Faucon Pourpre la mène. Ils ne me regardent pas tandis qu'ils passent l'entrée du Clan pour aller surveiller les frontières. Je soupire, et observe quelques instants avant de pénétrer dans ma grotte.
Ma vision met quelques temps à s'habituer à la faible luminosité. Une fois cela fait, j'observe les plantes et nettoie rapidement le lieu. Je l'ai laissé en pagaille en partant à la pouponnière, ce qui est une grosse erreur. Des fois, j'oublie de ranger, et désormais je dois reposer les plantes où il faut, trier celles qui attendent depuis hier dans un coin, parce qu'un apprenti est venu me voir pour que je lui soigne une blessure minime... C'est vraiment dur d'être la seule guérisseuse du Clan. Je me sens démunie par moment, et j'aimerai beaucoup avoir de l'aide. Mais bon, je crois qu'il y a de faibles chances qu'un chaton veuille devenir guérisseur, ils sont tous là à vouloir se battre. C'est assez énervant, et j'en ai marre de cette mentalité. Ça fait depuis que je suis apprentie guérisseuse que personne n'ai venu depuis ce poste, et je trouve ça très injuste. Ils ne savent pas que ce rôle est essentiel au bon fonctionnement du Clan.
Je soupire une nouvelle fois, mais de soulagement quand je vois le travail accompli.
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