Hello Killer - ft Lunette

Encore un de ces rêves bidons. Jamais les forces de la Forêt Sombres ne pourraient se passer de henter un guerrier jusqu'à qu'une profonde haire du monde s'installe en lui. Mais pourquoi moi ? J'avais énormément de potentiel pour diriger un clan et il avait fallu que ces coeurs de renards viennent y mettre leur grain de sel. Mais cette fois, mon père avait changé. Il était assis sur une pierre, une sorte de promontoire. Il regardait une clairière baignée de sang derrière lui. Il avait l'air satisfait. Aujourd'hui se présenterait à moi une occasion de tuer, ou bien de faire du mal. Enfin ! J'avais attendu tellement de temps avant de recommencer à faire couler le sang. Je me demandais à qui je pourrais m'attaquer. Peut-être Fauve Blanc ? Non, il était encore trop faible et je n'étais pas un lâche. Mais qui ?

Je me réveillais ainsi sur ma colline habituelle, Aile du Crépuscule était déjà partie. Je l'aimais vraiment plus que tout au monde, à part, peut-être, le pouvoir ? Etait-il plus important ? Jamais je ne saurais le dire. Mais il était en tout cas important à mes yeux. Le sang serait dans quelques lunes seul maître de la forêt, et les meutriers de la Forêt Sombre auraient ainsi l'occasion de tourmenter ces âmes perdue dans une mare rouge. Je m'étirais lentement en inspectant chaque partie de mon corps, tout en muscle. Je commençais une toilette rapide avant de me lever. Le soleil n'était pas encore levé mais cela n'allait pas tarder. J'avais comme une envie de m'enfoncer dans la forêt et découvrir les territoires "libres" pour y établir une sorte de base. J'avais déjà besoin de montrer mon pouvoir dans un endroit. Un nouveau clan se formerait peut-être, avec comme chef: moi.

Je chassais comme à mon habitude, deux beaux lapins qui gambadaient dans les prés. L'un était pour moi, l'autre pour le clan. C'était décidé: j'irai ajourd'hui au Grand Lac. Je ne savais vraiment pas où c'était, mais je trouverais bien au bout d'un moment. Je sentais les épaules de plusieurs guerriers de jadis qui se collaient contre moi. Ils approuvaient apparament mon choix de conquérir un nouveau territoire. J'allais pouvoir planter mes griffes dans les premiers chats venus, pour leur faire comprendre que c'était maintenant mon territoire, qu'ils n'étaient plus libres d'aller et venir. Soit ils y restaient, soit ils partaient et s'attendaient à une guerre sans merci pour avoir un peu plus de clairière, de prairies. J'avais déjà envie de faire une alliance avec une chatte du Clan du Tonnerre. Elle était prête à la faire avec moi.

Avec cette chate, je pourrais régner sur plusieurs clans et elle aussi. Peut-être que cela ne me suffirait pas, alors je la tuerais, simplement. Mais pour le moment j'avais besoin d'alliés, qui me comprenaient, qui comprenaient ma soif de tuer, mon amour pour le pouvoir et pour le sang. Je rentrais au camp; mon lapin que je trainais derrière moi comme un fardeau. Le camp grouillait de monde, même si l'aube venait tout juste d'apparaître. Je n'étais pas choisi pour une patrouille aujourd'hui, et de toute façon, je me fichais bien des conseils de mon lieutenant et de mon chef. Ils n'étaient pas plus débrouillards qu'une souris entre mes griffes. Je serais bientôt le chef du Clan du Vent, et je n'aurais pas de lieutenant. Personne ne prendrait ma place de chef une fois mort. Personne.

J'étais déjà sorti du camp, je marchais en direction de mon nouveau territoire. Je serais bientôt le seul maître du Grand Lac. Personne ne pourrait contester mes jugements, mes envies soudaines de tuer. Toute la forêt s'inclinerait devant moi, comme devant un roi. Ils auraient peur de mourir sous mes griffes acérées. J'arrivais enfin vers mon territoire tant attendu. Je marchais depuis plusieurs heures et jamais je n'avais eu autant soif. Heureusement, le lac pouvait étancher ma soif bien plus que je ne le pensais. Je ne sentais aucun chat près de moi. Je connaissais à peu près toutes les odeurs, sauf celle des Escogriffes. Ils n'avaient pas d'odeur particulière, juste le dégoût dans leur pelage. Je ne les avais jamais vu, mais ils sentais à des longueurs de queues à la ronde. Ils ne pouvaient pas passer inaperçu.

Je venais de m'installer dans ce qui serait bientôt, mon nouveau camp. Il y avait de tout: un petit filet d'eau, de la roche, une partie de la forêt. En fait mon camp s'éttendait très loin, parce que je voyais très grand. Je sentais mon père me murmurer à l'oreille, je le voyais dans les reflets de la source, mais jamais je ne le comprenais. Il ne parlait peut-être pas assez distinctement. En tout cas j'avais du mal à comprendre son message. Je me couchais de tout mon long sur un rocher plat, comme les Rochers du Soleil. Voilà un bel atout pour le futur clan que je formerais ! Je réfléchissais à un nom qui faisait assez peur, qui donnait des frissons tout en fiasant briller mon pelage noir au soleil. Il faisait plutôt chaud. Un bruit attirait mon attention. Je me levais rapidement, les griffes sorties, le pelage hérissé. Celui qui essayait d'entrer sur mon territoire allait le payer de sa vie.

Je voyais un chat qui essayait de manière gauche d'attrapper une souris. Il n'était visiblement pas de clan. Qui était-il ? Enfin, j'allais prendre un malin plaisir à le tuer, tout de même. Je ne laissais pas passer une intrusion aussi facilement. Je faisait craquer une brindille pour faire déguerpir la souris. Le chat avait l'air déconcerté, comme si il ne m'avait pas entendu. Pourtant je n'étais même pas caché, je le fixais d'un air railleur. Je m'approchais lentement de lui, gonflais mon pelage avant de lui jeter un regard noir. Mais sans lui laisser le temps d'ouvir la bouche, je le chargeais, toutes griffes dehors. Je le plaquais et le faisait suffoquer contre le sol avant de lui enfoncer mes griffes dans le flanc, et de le mordre à la patte. Il crachait et hurlait au moindre de mes mouvements. Je décidais que le supplice était terminé, il était à l'agonie.

-Sors de suite de MON territoire, avant que je ne prenne un malin plaisir à te tuer.