Invité

Dim 3 Juil 2016 - 21:02

Je suis un apprenti ! Il ne

me manque plus que le

nom

Feat Givry
_____________

Je la sens qui brûle mon cœur et mon ventre, embrumant mon esprit, le rendant incertain et à la fois brûlant de colère et de rage.
Est-ce que je suis maudit ? Et-ce que le Clan des Etoiles essaye de m'envoyer un message à travers tout ce qu'il m'arrive ? Je suis né différent de mon frère et de ma sœur, plus maigre, plus faible et plus fragile, j'ai faillis être tué par un Escogriffe alors que je n'avais que deux lunes, mon père me délaisse pour entraîner mon frère à la pêche derrière mon dos et maintenant ça !
Alors quoi ? Je n'aurais pas du naître ?! Je n'aurais pas du survivre à tout ce que j'ai vécu jusqu'à maintenant ? Est-ce pour cette raison que mon baptême tarde tant à arriver alors que je me suis déjà tant entraîner pour devenir le meilleur des guerriers du Clan de la Rivière ?
J'entends un feulement sortir de ma gorge et sens mes griffes s'enfoncer violemment dans le sol de manière autonome, comme si je n'étais pas l'auteur de ces petits actes mais seulement le spectateur.
Je fais de mon mieux, je me suis promis de ne plus jamais ressentir un tel sentiment d'injustice et de colère, et me voilà entrain de ruminer contre le monde entier parce que je ne suis pas encore apprenti ! Pourtant, j'ai mes raisons ! Pourquoi Etoile du Lynx tarde tant à me nommer alors que j'ai toutes les qualités pour devenir un bon apprenti et un bon guerrier ? Le Clan des Etoiles retient-il son souffle parce que je n'aurais pas dû arriver jusqu'à mon baptême ?
Je secoue la tête, tentant tant bien que mal de chasser la fumée et le feu de la colère qui brûle dans mon corps et m'empoisonne l'esprit.
Si je suis arrivé jusque là, c'est bien que je dois valoir quelque chose, non ? Je n'ai pas tant apprit sur les techniques de combat, passé tant de temps tout seul à m'entraîner pour m'arrêter maintenant, n'est-ce pas ?
Je tente comme je le peux de me rassurer. Le Clan a besoin de sang neuf et la plupart des guerriers savent déjà que mon frère et moi feront partis des meilleurs guerriers dans quelques temps, ils ne peuvent pas nous laisser rester des chatons pour toujours, c'est impossible.
Oui, c'est ça, ils ne peuvent pas, c'est parfaitement impossible !
Je hoche la tête dans mon coin, caché comme je le suis derrière un amas de roseaux près du tas de gibier qui est devenu ma cachette secrète au fil de mes entraînements clandestins et solitaires et lèche ma patte brûlée pour me redonner une constance.
Puisque notre meneur ne m'a toujours pas nommé apprenti, je dois profiter de ce temps pour continuer à m'améliorer, pas rester comme je le suis à me lamenter sur mon sort.
Je prend finalement ma décision et décide de me mettre à l'entrainement. Je commence par reproduire un enchaînement que j'ai inventé à partir d'une technique de combat que mon oncle, Bec de Geai, m'a apprit il y a quelques lunes de cela et qui consiste à sauter sur le dos d'un adversaire pour prendre l'avantage sur lui.
Imaginant un guerrier imposant devant moi, je me ramasse sur moi-même et saute vers son dos. Dans mon élan, je tend une patte vers le poitrail du guerrier, le griffant jusqu'à la gorge, puis atterrit sur lui, le lacérant de coups de griffes entre les épaules et le long de sa colonne. Il essaie de se débarrasser de moi en roulant sur le côté mais j'ai déjà anticipé et, sautant à nouveau, il roule, se retrouve sur le ventre et moi, je me retrouve sur lui, son ventre offert à mes pattes arrières griffues.
Je lacère encore un temps le sol couvert par l'humus puis m'arrête, reprenant mon souffle. Je suis satisfait de cette technique, même si je pense sauter encore trop haut lorsque le guerrier roule sur le côté, ce qui lui laisserait le temps de me cueillir au creux du ventre avant que je ne lui atterrisse dessus.
Je secoue la tête en laissant ça de côté pour plus tard. Il serait bien maintenant que je trouve quelque chose à chasser, histoire de voir mon amélioration sur ce point.
Je me tourne en direction du camp, m'apprêtant à sortir de ma cachette pour voir si un petit scarabée ou un papillon s'est égaré dans le camp à défaut de pouvoir sortir pour aller chasser une proie plus correcte, mais m'arrête net devant la boule de fourrure brun sombre, presque noire, qui m’apparaît entre deux longues feuilles de roseau.
Est-ce une souris ? La forme arrondie ressemble à l'arrière-train du rongeur et elle bouge légèrement. Je ne prend pas vraiment le temps d'y réfléchir, ne voulant pas manquer l'occasion de m'attaquer à une telle proie en passant trop de temps à réfléchir et, me plaquant au sol, je rampe lentement vers la bête, qui ne s'enfuit pas.
Lorsque je ne suis plus qu'à un bond d'elle, je me ramasse de nouveau et saute droit sur elle, la bête poussant un miaulement de surprise et de douleur lorsque je plante mes griffes.
Attend... Un miaulement ?
J'ai juste le temps de relever mes yeux verts pâle pour voir apparaître le visage doux d'une chatte couleur crème, visiblement pas très heureuse que je vienne d'attaquer sa queue.
Oups...

Invité

Lun 11 Juil 2016 - 10:30

Le regard bleu pâle de Pelage de Givre balayait le camp du Clan de la Rivière avec calme et douceur. Malgré son jeune âge, la petite chatte se sentait sereine et avait confiance en l'avenir que lui réservait ses ancêtres désormais membres du Clan des Etoiles. Pourtant, il a encore quelques lunes à peine, elle n'était qu'un chaton vulnérable et cupide qui pensait que s'enfuir de la pouponnière était le plus vaillant des actes de bravoure. Mais tout ceci avait bien changé désormais... La chatte beige avait reçu son nom de guerrière il y a de ça 3 lunes et avait depuis appris ce que le terme "sagesse d'esprit" signifiait. Oh non, elle n'était pas parfaite. Loin de là ! Elle avait même encore parfois un comportement d'apprentis et se plaisait à attaquer les feuilles virevoltantes lors de leur chute à l'approche de la mauvaise saison.
Au cours de son apprentissage, Bec de Geai avait su lui apprendre ce qu'était la détermination, la loyauté, la force de caractère, la rage de combattre, mais il lui avait aussi apporté les clés qui lui ouvraient les portes d'un univers parallèle qu'elle n'avait pas encore pris le temps de visiter: la sagesse, la présence d'esprit et la réflexion. Et pour ça, elle lui en serait éternellement reconnaissante.

Pelage de Givre plaqua les oreilles contre son crâne tout en plissant le nez et les yeux alors qu'un bâillement la força a ouvrir la gueule bien malgré elle. Elle avait pourtant dormis tout son soûl, mais son sommeil avait été parcouru de rêve étranges qui l'avaient justement amené à réfléchir sur son futur. Elle avait rêvé de sa défunte mère, Plume de Phoenix, tuée par la chute d'un arbre lors d'un violent orage l'année passée. Dans son rêve, Plume de Phoenix avait prit la place d'Etoile du Lynx et procédait à la cérémonie d'un baptême d'apprenti. Sa voix douce enserra le coeur de Pelage de Givre et elle regretta l'accident qui lui avait enlevé sa mère si jeune... Mais ce sentiment s'évapora au profit de la fierté qui la submergea lorsqu'elle entendit son nom. C'était elle ! Elle était la guerrière choisi, du haut de ses 15 lunes, pour former un apprenti ! Puis la panique enserra son ventre: elle venait elle-même tout juste de finir son apprentissage, comment pouvait elle inculquer toutes les qualités nécessaires à la formation d'un guerrier exemplaire ?

Un bruit étrange sortit la guerrière de ses pensées et elle cligna des paupières pour tenter de reprendre ses esprits. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre que le bruit bizarre qui avait attiré son oreille n'était autre que le grondement sourd de son estomac affamé. Les moustaches de la petites chatte vibrèrent alors qu'elle refrénait un petit rire, se moquant de sa propre lucidité. Il faudrait qu'elle soit plus concentrée si elle voulait que ce rêve se concrétise et qu'Etoile du Lynx lui confit vraiment la formation d'un apprenti.

D'un pas pressé et quelque peu sautillant, Pelage de Givre rejoignit le tas de gibier et y préleva une souris dodue avant de se coucher un peu plus loin près de gros buissons touffus. Là, elle entreprit de dépecer son déjeuner tout en saluant un vétéran qui passait non loin de là. Sa queue, dépassant à son insu de l'autre côté des touffes feuillues, imprimait des vas et viens plus ou moins toniques de la droite vers la gauche.

Alors qu'elle allait croquer sans sa souris, la guerrière entendit un bruissement d'herbe derrière elle et sourit légèrement en entendant ce qui lui sembla être des pattes fouettant l'air. C'est bien... Si les chattons s'entraînaient déjà, c'est qu'ils étaient prêts et motivés à devenir apprentis !
Pelage de Givre prit une première bouchée de son repas mais la recracha presque aussitôt en poussant un cris de douleur qui attira tous les regards alentours sur elle. Quelque chose venait de s'enfoncer dans sa queue ! Elle la ramena à elle, une faible douleur irradiant vers l'extrémité de l'appendice touffu et y remarqua quelques petites tâches de sang. Heureusement que sa fourrure cachait le rouge qui lui montait aux joues !
Furieuse mais tout aussi désappointé, elle se leva pour dresser la tête par dessus les buissons et y aperçu le petit chenapan à l'origine de son mal.

- Non mais ça va pas ? Tu ne peux pas attaquer autre chose que ma queue ?! feula la guerrière, une lueur néanmoins amusée dansant dans le fond de son regard. Elle aussi en avait fait des bêtises, chatonne...

Invité

Lun 18 Juil 2016 - 16:02

Je suis un apprenti ! Il ne

me manque plus que le

nom

Feat Givry
_____________

Crotte de truite, comment j'ai pu me retrouver dans une telle situation ?
Je me sens idiot d'avoir confondu la queue d'un guerrier de mon Clan pour un rongeur et, par ma faute, je crois bien que je vais me retrouver dans de beaux draps...
Je ne connais pas la guerrière que je viens malencontreusement d'attaquer et qui me réprimande d'un feulement mécontent, être enfermé dans la Prison quasiment à ma naissance puis resté cloîtré dans la Pouponnière si longtemps ne m'ayant pas aider à mettre un nom sur tout les membres de mon Clan, mais, de ce fait, je n'arrive pas à savoir si elle est vraiment très énervée contre moi pour ce que je viens de lui faire.
Si ça se trouve, je suis tombé sur la plus apathique des anciennes ou la plus colérique des guerrières et je vais me faire réduire en chair à corbeau pour mon erreur !
Cependant, après un long instant de flottement ou je me voie perdre ma fourrure et retrouver ma place dans la Pouponnière au côté de Lune Éternelle, je me rend compte que rien ne se passe et ose relever les yeux de sur le sol pour observer un peu mieux ma victime malencontreuse.
Elle est presque toute blanche, à l'exception de quelques tâches grises et son regard bleu reflète la même clarté que le ciel, en un peu plus sombre. Je me rend compte qu'elle a l'air bien trop jeune pour être une ancienne apathique et que son regard ne reflète aucune volonté de sa part de m'arracher la fourrure pour l'avoir confondue avec une proie.
Gardant mon air désolé qui, j'ai appris à le savoir, me permet de me sortir de situations délicates de façon plus simple, je rencontre réellement le regard plus attentif qu'haineux de la femelle.
- Pardon, je fais tout bas, les oreilles à l'horizontal des fois qu'elle soit vraiment en colère contre moi, de derrière les roseaux, ta queue ressemblait à une souris... Je suis vraiment désolé, je voulais juste m'entraîner...
Gêné de me retrouver dans une telle situation et me maudissant d'être aussi idiot, je ne peux m'empêcher de lécher ma patte touchée par le feu de la Grande Bataille et de la passer sur mon museau dans un mouvement qui relève du tic et, la regardant pas en-dessous de mes yeux dont l'un a aussi été touché par les flammes, j'attend de savoir ce qu'il va m'arriver, priant fort pour que je puisse m'en sortir tout entier et que je puisse continuer mon entraînement sans me retrouver consigné une nouvelle fois avec ma maman dans la Pouponnière devenue bien trop petite pour moi, mon frère et ma sœur réunis.