Votez !
Aller en haut Aller en bas
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

Garde le sourire plus rien n'est grave [Ft Luny]

avatar
Invité
Invité
 Mar 18 Déc 2018 - 19:42

Deuxième bousculade


Matinale, Pluie d’Étincelles s’était levée alors que les premières lueurs de l’aube avaient fait leur apparition et que la première patrouille de la journée était sur le départ. Elle avait reçu quelques regards amusés de leur part, étant donné qu’elle ne les accompagnait pas cette fois-ci. Il n’était pas rare de l’y voir pourtant, se lever tôt ne la dérangeait jamais, tout comme se coucher tard si jamais on lui demandait de prendre part à la patrouille du crépuscule. La guerrière était toujours de bonne volonté. D’aussi loin qu’elle s’en souvenait, elle n’avait jamais rechigné à rien ou peut-être seulement à se lever le matin lorsqu’elle était encore un chaton. Et encore, elle n’en était même pas sûre, cette époque remontait à loin désormais et ne lui apparaissait plus que comme un épais brouillard d’où quelques souvenirs ressortaient de temps en temps, parfois dans des circonstances pour le moins hors de contexte.
Elle n’avait pas fait grand chose si ce n’est s’étirer pour se réveiller comme il le fallait, se dégourdir les pattes dans le camp en admirant le ciel devenir de plus en plus bleu, de plus en plus nuageux. Il ferait gris aujourd’hui. Elle avait observé les dernières traînées roses s’effacer comme si elles n’avaient jamais existé. Elle avait regarder les étoiles disparaître en se demandant comment allait son frère de là-haut. S’il était heureux. S’il était fier d’elle. Puis elle avait secoué la tête pour empêcher les larmes de l’envahir. Elle ne voulait pas pleurer, pour lui elle devait sourire, simplement sourire et elle trouvait cela facile. Parfois, c’était plus dur. Mais aujourd’hui ça allait, aujourd’hui la douleur restait plutôt normale, pas plus forte que d’habitude et cela lui allait très bien. Elle savait qu’elle aurait toujours mal, que cette douleur ne partirait jamais vraiment. Mais en souriant, elle parvenait à l’atténuer, au moins un peu. Parce qu’elle avait promis de sourire, pour lui.
La guerrière au pelage roux et blanc avait salué chacun de ses camarades qui s’étaient levés les uns après les autres, certains parfaitement réveillés et d’autres l’air encore groggy par le sommeil qui se faisait insistant et persistait à essayer de garder avec lui le plus de monde possible. Mais tout le monde finissait par ouvrir les yeux, par se réveiller et affronter une nouvelle journée avec le sourire et des étoiles dans les yeux. Du moins c’est ainsi que Pluie d’Étincelles s’imaginait les choses. Peut-être était-elle trop optimiste, trop simpliste. Trop naïve. Peut-être. Elle en avait bien conscience mais si elle n’était pas ainsi, qui le serait ? Ces temps-ci, tout le monde se montrait défaitiste, déprimé. Peut-être était-ce la faute de la maladie qui s’était infiltrée dans le camp depuis une ou deux lunes. Sans doute que oui. Peut-être que d’autres étaient accablés de maux qu’elle ne pourrait jamais comprendre, elle n’en savait rien. Alors elle peignait pour chacun une réalité qui se voulait la plus belle possible, comme si cela pouvait les aider alors même qu’ils ne savaient rien de ce qu’elle s’imaginait. 
Au bout d’un certain temps, lassée de ne pas s’occuper plus que ça, la femelle avait décidé de décharger les chasseurs étant partis puis revenus, en apportant une proie à Souffle d’Espérance, la seule reine du Clan. Elle ne lui avait pas accordé plus de quelques mots, un sourire comme bonjour et un “bon courage et bonne journée” avant de se détourner d’un pas léger. Elle s’était plusieurs fois demandé ce que cela faisait d’être mère. La sienne avait toujours semblé très heureuse d’avoir ses enfants et cela semblait être quelque chose de merveilleux. Certaines mères n’étaient pas prêtes pour l’être. Parfois, les circonstances n’étaient pas les bonnes, parfois les parents s’y prenaient trop tôt. Mais encore fallait-il se trouver quelqu’un et Pluie d’Étincelles, elle, n’avait personne. Pas qu’elle en soit déçue, non. Elle ne voulait pas se presser pour une chose qu’elle voyait comme étant si peu nécessaire mais quelque part, cela lui procurait un étrange sentiment lorsqu’elle voyait des femelles qu’elle avait côtoyé durant son apprentissage devenir des reines. Comme si elle passait à côté de quelque chose. Sans doute qu’il en serait ainsi toute sa vie mais ce n’était guère important, elle avait encore tout le temps d’y penser. 
Le sourire aux lèvres et perdue dans ses pensées, la guerrière ne se rendit pas compte qu’elle marchait droit vers quelqu’un d’autre et à peine eut-elle le temps de prendre conscience qu’elle n’était plus seule qu’elle avait déjà bousculé l’autre personne. Clignant plusieurs fois des yeux pour se remettre du choc bénin, elle se précipita vers son congénère qu’elle identifia comme étant Esprit Fugitif, un air inquiet sur le visage. C’était maintenant la deuxième fois qu’elle bousculait quelqu’un. Enfin, en aussi peu de temps. La dernière fois, cela avait été une solitaire à qui elle avait conseillé de s’éloigner du territoire du Clan de l’Ombre à cause de la maladie et des quelques guerriers capables de s’emporter par la présence d’une solitaire sur leurs terres. Maintenant, c’était un guerrier de son camp, un peu à côté de la tanière des guerriers. Elle s’était connue moins maladroite, peut-être que le temps faisait qu’elle devenait un peu plus étourdie. 

« Je suis désolée ! Tout va bien ? » s’excusa-t-elle.

Elle espérait ne pas l’avoir blessé, elle savait que certaines personnes pouvaient être fragiles et ne désirait pas être la cause d’une blessure quelconque, aussi stupides les circonstances soient-elles. Peut-être qu’Esprit Fugitif la renverrait d’où elle venait en lui répondant de manière acerbe mais elle s’en fichait bien. Tant qu’il se portait bien et qu’elle ne lui avait causé aucun mal, elle serait contente. Après tout, il avait toujours été très difficile d’entacher sa bonne humeur perpétuelle. 
Copyright by Moony for Biket only :keur:

avatar
Invité
Invité
 Mar 18 Déc 2018 - 23:25
J'ai froid.

Autant extérieurement qu'intérieurement. Le froid me ronge de l'intérieur. Quelque chose ne va pas. Je ne parle pas de la maladie qui est présente dans le camp et qui tue petit à petit les chats du Clan. Je parle de moi. Je suis égoïste ? Possible. Je sais pas. Je suis perdu. Je suis là. Mais je ne sais plus qui je suis. Et c'est ça qui va pas. Ils ne sont pas là. Je tousse et ils ne sont pas là. Je suis. Je suis pour la première fois depuis longtemps. Je regarde autour de moi et je ne sais pas mettre des noms sur ceux que je vois, que je regarde. Je ne sais pas les nommer parce que normalement, ce n'est pas moi. C’est toujours quelqu'un d'autre. Un fragment de mon esprit. Je sais pas. J'ai été véritablement présent dans mon corps et ma tête que trop peu souvent depuis tellement longtemps. Je sais que je m'appelle Esprit Fugitif.
C'est déjà ça.

Les souvenirs les plus clairs remontent à Petit Fugitif et Patte Argentée. Quand on jouait, quand on s’amusait. Quand j'existais. Et puis vers mes trois lunes, ça a commencé à déraper. Je ne saurais même pas donner de raisons à tout ça. Ça a déchanté et j'ai commencé à avoir des trous de mémoire. C'était si peu fréquent pour commencer alors je n'ai pas trouvé ça inquiétant et je n'en ai pas parlé. Par moment, Patte Argentée était étrange aussi. Mais j'étais un chaton. Je voulais juste jouer et découvrir le monde, pas me soucier d’un comportement qui était parfois seulement légèrement inquiétant de la part de ma soeur. Jamais je m'étais dit que ce serait grave. Pour nous deux. Jamais je ne m'étais imaginé que les trous dans mes journées deviendraient des trous de plusieurs lunes et mangeraient toute ma vie, m'empêcheraient d'exister même. Je n'aurais pas pu prévoir tout ça. Je n'étais qu'un chaton.

Et aujourd'hui je ne suis que les fragments de mon esprit qui prennent tour à tour contrôle de mon corps et provoquent des amnésies si importantes. Je ne sais même plus ce que ça fait d'entretenir une conversation, assister à un baptême, manger avec quelqu'un, je suis perdu parce que les souvenirs que j'ai remontent à tellement de temps et je ne saurais même pas dire combien parce que ça me semble être de la veille. Mais je sais que ce n'est pas le cas. J'ai appris. De toute façon, la dernière fois, il faisait chaud. Aujourd'hui, nous sommes en pleine saison des neiges et il fait cruellement froid. Mon pelage est tout gonflé et moi, en tant que grand idiot, je reste totalement immobile comme si j'allais pouvoir me réchauffer ainsi. Je reste assis, droit, le regard perdu dans le vide parce que je n'ose pas regarder les autres. J'ai envie de me terrer pour toujours dans la tanière parce que leurs regards me rendent inconfortables. Parce que je ne sais pas comment agir, parce que leurs yeux brûlent mon pelage quand ils se posent sur moi. J'étouffe un peu.
Je ne sais pas ce que c'est de vivre. Je n'ai jamais su. Enfin, si. Je savais avant que mon esprit ne se fragmente. Mais maintenant, c'est trop flou. Je ne connais plus personne. Je ne sais même pas qui est notre chef. À ma naissance, c'était Étoile de la Mélopée. Ce n'est sûrement même plus le cas alors bon. Ma naissance remonte à trop loin, mais je n'ai eu que si belles lunes avant que tout ne perde son sens.

J'aimerais savoir vivre. Je les regarde et mon regard se pose sur la pouponnière où aucun chaton ne montre le bout de son museau. Je me rappelle quand c'était ma soeur qui jouait dehors avec moi, quand on se battait. Je me rappelle quand j'étais chaton. Oui je m'en rappelle sans doute même beaucoup trop bien pour que ce ne soit normal et logique. Mais que voulez-vous… j'existais. Je soupire et je tourne la tête. Je n'ai pas le temps de réagir que quelqu'un me rentre dedans et je tombe sur le côté dans la neige. Froid. C'est froid. J'ai froid. Je suis perdu. Je me relève sans doute un peu lentement et je m'ébroue. Froid. Je sais que j'ai froid. Je regarde la guerrière. Je sais que c'est une femelle. Au moins. Elle est belle. Elle est joyeuse. Je vois la joie qui émane de son être. Qu'est-ce qui émane du mien ? Je ne sais pas. Surement rien. Ou rien de bien. J'ai envie de lui demander de m'expliquer ce qui se passe. Pourquoi je tousse ? Pourquoi y'a pas beaucoup de chatons ? Pourquoi elle est là ? Qui est le meneur ? Qui est-elle ? Et puis qui est guerrier, apprenti ou chaton ? Mais ce serait trop. Et trop étrange aussi. Et puis elle parle et je la regarde parce que je ne sais pas quoi répondre.

“Euh.. je ne suis pas blessé. Et toi non plus j'espère ?”

Je ne suis pas blessé, mais ça ne va pas. Parce que je ne sais pas qui je suis vraiment. Mais je ne vais pas l'emmerder avec ça hein. Elle a sûrement mieux à faire. De toute façon, elle est guerrière du Clan donc elle doit bien savoir que je suis, avec ma soeur, le plus étrange du Clan qui change toujours de comportement. j’aimerais savoir qui je suis vraiment.
avatar
Invité
Invité
 Mar 29 Jan 2019 - 20:07

Deuxième bousculade


« Euh.. je ne suis pas blessé. Et toi non plus j'espère ? » lui répondit-il doucement.

La guerrière esquissa un sourire ravi, elle ne l’avait pas blessé ! Elle allait vraiment devoir retrouver son adresse d’antan, ça n’allait pas être possible de continuer à bousculer des gens chaque fois qu’elle était perdue dans ses pensées. Ce n’était agréable ni pour elle, ni pour sa victime involontaire. D’ailleurs, Esprit Fugitif avait l’air un peu ailleurs. Maintenant qu’elle y repensait, elle se souvenait de lui comme le guerrier un peu étrange. Enfin, ce n’était pas elle qui le qualifiait ainsi mais elle avait entendu un ou deux guerriers en parler une fois ou peut-être que cela avait été deux reines en train de discuter et commenter tout ce qu’elles avaient sous les yeux. Le pauvre avait dû se retrouver dans leur champ de vision et sa réputation en avait souffert. Le savait-il seulement ? Pluie d’Étincelles n’osait pas imaginer ce que cela faisait, de vivre parmi des chats qu’il devait considérer comme des camarades mais qui ne s’embarrassaient pas de politesse et lui collaient l’étiquette du mec bizarre qui change tout le temps. Elle n’allait certainement pas lui tourner le dos et agir comme ce genre de personnes qui avaient tendance à l’exaspérer, hors de question !

« Contente de ne t’avoir causé aucun mal ! Tant que j’y suis, autant que je me fasse pardonner, tu veux manger avec moi ? Sans vouloir te vexer, tu as l’air un peu perdu. » dit-elle au bout de quelques secondes.

C’était peut-être une mauvaise chose de sa part mais elle n’attendit pas sa réponse et lui fit signe de la suivre jusqu’au tas de gibier. Il n’y restait pas grand chose même si les chasseurs étaient passés ce matin alors elle ne prit rien de très gros, seulement deux souris un peu maigres. Elle en poussa une vers Esprit Fugitif en grimaçant. Elle n’aimait pas trop l’idée de s’excuser avec une telle proie mais bon, ils étaient en pleine saison des neiges, elle ne pouvait pas lui trouver un oiseau bien dodu avec lequel il pourrait s’en mettre plein la panse. Elle aussi resterait sur sa faim mais ce n’était pas très important, elle s’était déjà privée plusieurs fois par le passé pour que les autres aient de quoi être rassasiés, ce n’était pas parce qu’elle aurait encore faim après son repas qu’elle allait râler. Ce n’était pas son genre. Elle se décala un peu histoire de ne pas être dans le passage de qui que ce soit, et déblaya un peu la neige histoire qu’ils ne soient pas installés dans la poudreuse, prennent froid et tombent malade. Était-il malade d’ailleurs ? Elle ne l’avait pas entendu tousser, sans doute que non. Ou alors il était très peu atteint, c’était possible. Certains pouvaient continuer de vaquer à leurs occupations tout en toussant un peu de temps en temps, peut-être était-ce son cas. Elle n’avait pas envie de le lui demander, elle ne trouvait pas cela très poli et ne voulait pas qu’il se sente comme un pestiféré. Alors à la place, elle chercha quelques banalités à dire, faut bien admettre qu’elle ne savait pas trop quoi dire. Tout le monde était tellement morose, à tel point qu’elle ne savait plus très bien comment sociabiliser. Enfin, ce n’était pas ça qui allait l’arrêter.

« Qu’est-ce que tu as de prévu aujourd’hui ? Fragment de Neige t’a chargé de patrouille ? » demanda-t-elle curieusement.

Copyright by Moony for Biket only :keur:

avatar
Invité
Invité
 Mar 12 Fév 2019 - 19:55
Aurais-je pu être plus perdu que je ne le suis actuellement ? Plus perturbé, et désolé aussi par la même occasion ? Je ne crois pas que ce serait seulement possible d’être plus désorienté que ma propre personne en ce moment, je dois sans doute atteindre des sommets, exploser les records. Je ne sais même pas qui est à la tête de mon propre Clan. Mais est-ce que je peux le considérer comme mon Clan même ? Oh, bien sûr, j’y suis né, j’y ai vécu mon enfance, mais voilà, seulement mon enfance. Enfin, de l’extérieur, j’y ai vécu toute ma vie, j’y suis né et j’y mourrais également sans l’ombre d’une hésitation… oui peut-être que le doute s’insinue dans cette affirmation. Pourtant, intérieurement, je ne peux affirmer y vivre, y évoluer. Ce n’est pas moi. Non.. ce n’est pas moi. Bien que tous les autres guerriers considèrent que c’est une seule et même personne, je peux le dire haut et fort : ce n’est pas moi quand ce sont les autres. Moi, je reste là, déchiré, sans souvenirs de ce qui se passe, plongé dans une tourmente sans fin et inconnue, presque invisible. Pourtant tellement visible en même temps. Mais personne ne le comprend, personne ne comprend que ce qui se passe dans ma tête n’est pas la même chose que ce qu’ils voient. Personne ne voit que je ne suis jamais là, jamais présent, jamais moi. Y’a que moi qui sais, qui comprends, qui en souffre même et j’essaie. D’exister. De résister. Les repousser. Mais ils sont tellement forts, trop forts, plus forts que moi et ils gagnent toujours. Ce n’est rien que des batailles perdues d’avance à chaque fois qui me soutirent de l’énergie, chose si précieuse que je ne devrais pas perdre.

Et puis je la regarde, cette féline, cette guerrière. Qui semble être comme tous les autres autour de moi et pourtant à la fin différente. Elle a ce je-ne-sais quoi qui se dégage de son regard, de son inattention, une énergie vibrante qui s’infiltre en moi. Elle a ce quelque chose qui donne envie de la connaître. J’ai vu quelques chats avec ce quelque chose, mais personne ne s’attarde sur moi, et quand je suis présent, je suis trop perdu, trop gêné, trop ailleurs pour oser demander quelque chose à qui que ce soit. Comment pourrais-je ? Je ne suis même pas apte à les appeler par leur nom, ni même de savoir depuis combien de temps ils occupent le rang qu’ils occupent. Après tout, je ne connais pas le lieutenant et le meneur, comment ferais-je pour être au courant des apprentis, chatons et guerriers ? Et oui, ce n’est pas le bon ordre, mais qu’est-ce que j’en ai à foutre moi de l’ordre ? Je pourrais même commencer par guerriers. Ça change rien. Ça change jamais rien au final. J’esquisse un sourire parce qu’elle est quand même directe, mais elle a raison. Elle n’a même pas conscience d’à quel point elle a raison, à quel point elle touche en plein dans le mille : je suis le félin le plus perdu qu’elle ait jamais connu. Mais elle ne m’a pas donné le temps de répondre. Par contre, je réalise que j’ai faim et je frissonne. Une légère toux chatouille ma gorge et je tousse un peu avant de la suivre. Mon ventre gargouille légèrement. Je m’installe à côté d’elle après avoir pris la maigre proie qu’elle m’offrait. Je ne vais pas lui reprocher la maigre proie, je comprends bien que la saison froide est bien installée et que c’est difficile d’obtenir une bonne proie bien dodue et que la chasse est hardue. Je ne suis pas perdu au point de ne pas en avoir conscience. Alors je souris encore une fois doucement et quand elle a fini d’enlever la neige, je m’asseois. Peut-être que j’aurais dû l’aider à enlever la neige. Mais je suis tellement désorienté. Je commence doucement à manger. Une bouchée. Je ne sais pas ce que c’est de vivre. Je suis perturbé. Je suis moi et je ne sais pas ce que c’est d’être soi. Je ne sais même pas quel caractère j’ai, comment je réagis. Je suis perdu. Elle me parle et je la regarde, mon esprit s’évade. Fragment de Neige.. je prends plusieurs minutes à réaliser que c’était sans doute le nom du lieutenant actuel.

« Oh..euh.. Fragment de Neige.. oui. Enfin non ! Non, je ne suis pas de patrouille. »

Je me sens presque honteux. Parce je venais clairement de démontrer que je n’avais pas la moindre connaissance de la vie du Clan et qu’elle allait me prendre peut-être pour un égoïste de première, alors que ce n’est pas ma faute.. J’ai aucune mémoire de tout ce qui se passe quand les autres sont à ma place. Je soupire légèrement. Mais non, je ne suis pas de patrouille. Et visiblement, elle non plus. Et je pense que je commence à me sentir mal dans le camp, parce que j’ai l’impression que tout le monde me regarde et m’ignore à la fois. Je n’ai pas l’habitude d’être moi et de sociabiliser.

« Et comme visiblement toi non plus, heum, on pourrait aller tenter de ramener des proies pour le Clan après avoir mangé ? Enfin.. si ça te dit de chasser avec moi, bien sûr.. »

Je ne sais même pas pourquoi j’ai proposé ça.
avatar
Invité
Invité
 Dim 24 Mar 2019 - 18:30
|| Rp envoyé dans les inachevés suite à mon départ.
Contenu sponsorisé
 


Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum