Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumAnd then you wake up and you are 21 and you dont hate the people who hurt you because you’d rather love the ones around you. And for the first time since 9, you breathe [ft. Hélios]
Jeune aventurier
Puf/Surnom : Ray
Messages : 101
Le personnage
Sexe du perso:
Âge du perso:
Mentor / apprenti :
Cyla
Dim 29 Sep 2024 - 21:13
And for the first time since 9, you breathe
ft. Power
Peut-être que c’est ça, ma vie. Gambader dans les plaines, chasser pour me nourrir, aimer Hélios. Vivre de l’Eau et de la Terre. Humer les brises de fin du Temps du Jade alors que je m’endors contre sa fourrure. Son flanc se soulève doucement, régulièrement. J’ai toujours peur qu’il manque un battement, que ses bronches ne s’encrassent soudainement, qu’il souffre. Alors j’écoute, attentivement, le tympan de mon oreille qui bat au rythme de son cœur, et la mélodie finit toujours par m’emporter au pays des rêves.
M’endormir à ses côtés est devenu nécessaire.
Tout commence à s’éloigner. L’étang de Lonn, les marais, le camp, Phily, Naimya, Hanori, Koras… Auparavant infaillible, je crois percevoir ma mémoire qui tressaute, manque une discussion, une balade, un baptême, une partie de chasse… Elle oublie tout ça. Elle efface, petit à petit, remplacée par des souvenirs plus vibrants avec Hélios. Ils prennent tant de place qu’ils rongent l’image de Llum et son corps ensanglanté. Ils rongent le souvenir d’avoir croisé le regard de Naimya après la chute de Taïla et l’incompréhension dans ses iris. Ils rongent les touffes de poils arrachés du corps de Zarroc par cet Escogriffe.
Est-ce comme ça que l’on guérit ? Il suffit de s’occuper et de se laisser happer par le temps pour oublier ?
J’ai l’impression que je m’apaise, enfin. Qu’est-ce que ça dit de moi, d’aimer oublier ? Est-ce que ça fait de moi une personne lâche ? Ou est-ce qu’on ne m’a finalement jamais appris à guérir grâce à autre chose que l’oubli ? Aujourd’hui je n’ai plus la force d’apprendre, du moins pas ça. C’est trop de travail, trop d’exploration de moi-même pour que je puisse douter que ça en vaille la peine. Et j’ai toujours peur d’essayer de régler ce qui ne tourne pas rond, à l’intérieur.
J’ai peur des découvertes que je ferai. J’ai peur de me retrouver face à moi-même. Ça me fait même peut-être aussi peur que mon Épreuve, aussi peur que d’affronter Phily. Ma propre silhouette. Son regard vairon planté dans le mien comme une dague. Elle me bondit dessus. Je me réveille, cette sensation de tomber parcourant encore mon corps. “Désolée, j’ai eu un sursaut.”
J’espère ne pas l’avoir réveillé. Nos journées sont longues et nos corps sont fatigués par la marche. Mais je crois qu’il n’est même pas encore assoupi. “Où est-ce que tu veux aller, Hélios ?” Je ne parle pas de maintenant, je ne parle pas de tout de suite. Je parle de demain, du jour encore d’après, de la lune prochaine, d’après. De savoir si nous avons un endroit où aller, au fond.
M’endormir à ses côtés est devenu nécessaire.
Tout commence à s’éloigner. L’étang de Lonn, les marais, le camp, Phily, Naimya, Hanori, Koras… Auparavant infaillible, je crois percevoir ma mémoire qui tressaute, manque une discussion, une balade, un baptême, une partie de chasse… Elle oublie tout ça. Elle efface, petit à petit, remplacée par des souvenirs plus vibrants avec Hélios. Ils prennent tant de place qu’ils rongent l’image de Llum et son corps ensanglanté. Ils rongent le souvenir d’avoir croisé le regard de Naimya après la chute de Taïla et l’incompréhension dans ses iris. Ils rongent les touffes de poils arrachés du corps de Zarroc par cet Escogriffe.
Est-ce comme ça que l’on guérit ? Il suffit de s’occuper et de se laisser happer par le temps pour oublier ?
J’ai l’impression que je m’apaise, enfin. Qu’est-ce que ça dit de moi, d’aimer oublier ? Est-ce que ça fait de moi une personne lâche ? Ou est-ce qu’on ne m’a finalement jamais appris à guérir grâce à autre chose que l’oubli ? Aujourd’hui je n’ai plus la force d’apprendre, du moins pas ça. C’est trop de travail, trop d’exploration de moi-même pour que je puisse douter que ça en vaille la peine. Et j’ai toujours peur d’essayer de régler ce qui ne tourne pas rond, à l’intérieur.
J’ai peur des découvertes que je ferai. J’ai peur de me retrouver face à moi-même. Ça me fait même peut-être aussi peur que mon Épreuve, aussi peur que d’affronter Phily. Ma propre silhouette. Son regard vairon planté dans le mien comme une dague. Elle me bondit dessus. Je me réveille, cette sensation de tomber parcourant encore mon corps. “Désolée, j’ai eu un sursaut.”
J’espère ne pas l’avoir réveillé. Nos journées sont longues et nos corps sont fatigués par la marche. Mais je crois qu’il n’est même pas encore assoupi. “Où est-ce que tu veux aller, Hélios ?” Je ne parle pas de maintenant, je ne parle pas de tout de suite. Je parle de demain, du jour encore d’après, de la lune prochaine, d’après. De savoir si nous avons un endroit où aller, au fond.
️ Codage by Fuyu for Ray only.
Jeune recrue
Puf/Surnom : power / teenspirit
Messages : 6
Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 38 lunes
Mentor / apprenti :
Hélios
Ven 4 Oct 2024 - 14:14
avec @Cyla
♚ Le monde est en constante évolution : c’est ce que Hélios a remarqué. Il grandit, meurt, bouge. Il le regarde, petit à petit, se transformer tandis qu’il se balade aux côtés d’une femelle depuis de nombreuses lunes. Elle était là, quand il y a eu l’accident de Taïla, quand il a tué un être sur cette terre. Le chemin de la rédemption a été long mais purificateur pour le guérisseur. Tout au long de son chemin, il a utilisé ses connaissances pour les soigner tous les deux, et Cyla a majoritairement chassé pour eux. Un duo comme deux êtres si différents mais complémentaires. La colombe et le corbeau. Les chemins ont calmé leurs peines et leur amour les a sauvé de nombreuses catastrophes. En ce moment, leurs pas se rapprochent des terres des Tribus et des Clans mais Hélios n’est pas sûr de vouloir affronter le regard de Naimya. Il aimerait s’excuser auprès de La, mais il a la sensation qu’il doit encore accomplir quelque chose avant de rentrer.
Son pelage flamboyant prenait doucement la chaleur, sa tête posée sur les pattes, Hélios ne faisait que somnoler. Il réfléchissait à l’avenir. Dans son sommeil, Cyla se mit à sursauter et s’excusa. Pour la réconforter, il lui lécha le crâne. Elle semblait avoir encore quelques cauchemars mais elle s’apaisait, lunes après lunes. Cela faisait plaisir à voir. À sa question, il regarda autour de lui, se posant lui-même la question. Une profonde envie de devenir guerrier restait nichée au fond de lui. Pendant si longtemps, il avait songé à cette option. Désormais, il avait besoin de l’avis de sa compagne.
« J’ai pensé à quelque chose. Tu sais que depuis tout jeune, je rêve d’être guerrier. La tribu ne me l’a pas permis. Mais nous sommes des solitaires, désormais. J’aimerais apprendre les coutumes des Clans, et j’espère qu’en offrant mon aide, je pourrais peut-être obtenir des techniques de guerrier. Je … je ne suis pas prêt à rentrer chez nous, encore. »
Il chercha son regard pour connaître sa réaction. Pendant de longues soirées, Hélios avait peaufiné l’idée dans sa tête. Jusqu’à ce que aujourd’hui, tout soit bien calé et qu’il puisse en discuter. Même si tout semblait déjà fait, il avait besoin de savoir ce qu’elle en pensait. Et surtout, si elle était prête à le suivre.
Son pelage flamboyant prenait doucement la chaleur, sa tête posée sur les pattes, Hélios ne faisait que somnoler. Il réfléchissait à l’avenir. Dans son sommeil, Cyla se mit à sursauter et s’excusa. Pour la réconforter, il lui lécha le crâne. Elle semblait avoir encore quelques cauchemars mais elle s’apaisait, lunes après lunes. Cela faisait plaisir à voir. À sa question, il regarda autour de lui, se posant lui-même la question. Une profonde envie de devenir guerrier restait nichée au fond de lui. Pendant si longtemps, il avait songé à cette option. Désormais, il avait besoin de l’avis de sa compagne.
« J’ai pensé à quelque chose. Tu sais que depuis tout jeune, je rêve d’être guerrier. La tribu ne me l’a pas permis. Mais nous sommes des solitaires, désormais. J’aimerais apprendre les coutumes des Clans, et j’espère qu’en offrant mon aide, je pourrais peut-être obtenir des techniques de guerrier. Je … je ne suis pas prêt à rentrer chez nous, encore. »
Il chercha son regard pour connaître sa réaction. Pendant de longues soirées, Hélios avait peaufiné l’idée dans sa tête. Jusqu’à ce que aujourd’hui, tout soit bien calé et qu’il puisse en discuter. Même si tout semblait déjà fait, il avait besoin de savoir ce qu’elle en pensait. Et surtout, si elle était prête à le suivre.
lightning power 019
Jeune aventurier
Puf/Surnom : Ray
Messages : 101
Le personnage
Sexe du perso:
Âge du perso:
Mentor / apprenti :
Cyla
Jeu 17 Oct 2024 - 23:05
And for the first time since 9, you breathe
ft. Power
Je n’ai pas besoin de but, en réalité. Je suis heureuse aujourd’hui et c’est tout ce qui m’importe. Certains soirs, le silence trop pesant de la plaine me prend les tripes et soudainement, je n’arrive plus à dormir. Tout spirale trop vite, trop intensément, et je me dis que je pourrais revenir au sein de la troupe, tout expliquer à Naymia, parler avec Phily, reprendre une vie dans laquelle j’ai des tâches à accomplir. Que tout serait si facile si j’avais juste besoin de devoir. Devoir chasser, devoir patrouiller, devoir enseigner, devoir, devoir, devoir.
La Troupe me donnait un but. La Troupe me donnait un cadre, certes à court terme, mais un cadre défini. Un cadre qui me permettait de ne pas penser par moi-même, qui ne me laissait pas vagabonder, qui m’occupait. Et aujourd’hui j’affronte tout l’ennui contre lequel je n’ai jamais su me battre. Parce que l’on survit, parce que l’on chasse, mais que ces quelques lunes me paraissent déjà plusieurs saisons tant je n’arrive pas à m’occuper.
Je manque de quelque chose. Alors je spirale, j’hésite, je pense à tout plaquer, à quitter Hélios que j’aime si profondément, à retourner à la Troupe, à rentrer à nouveau dans les rangs. Mais je sais que ce n’est pas ça qui me rend heureuse. Je suis toujours à la recherche de ce qui pourra me rendre moi-même. Et c’est tout à l’honneur d’Hélios de m’indiquer une piste. C’est une mauvaise habitude, de penser qu’il est capable de me donner la solution.
Parce que même avec tout l’amour qu’il me porte, il existe toujours du vide en moi. Parce que même en me connaissant sur le bout des pattes, il n’est pas dans ma tête. “J’ai pensé à quelque chose. Tu sais que depuis tout jeune, je rêve d’être guerrier. La tribu ne me l’a pas permis. Mais nous sommes des solitaires, désormais. J’aimerais apprendre les coutumes des Clans, et j’espère qu’en offrant mon aide, je pourrais peut-être obtenir des techniques de guerrier. Je … je ne suis pas prêt à rentrer chez nous, encore.”
Il a réfléchi quelques temps avant de me répondre, avant de recroiser à nouveau mon regard. Ça se voit, que l’idée lui trotte en tête depuis un moment. Et à vrai dire, je ne suis pas prête à rentrer chez nous non plus. Pour le peu qu’il existe encore un chez nous. Hélios ne vient même pas de la Troupe Inondée, à l’origine, alors ce “chez nous” il n’a jamais été véritablement matériel. Il existe bien, cependant, quelque part entre nous deux, mais depuis de nombreuses lunes, ce “chez nous” n’est nulle part ailleurs qu’aux côtés de Hélios.
J'acquiesce d’un hochement de tête et souris. Je ne sais pas si je pourrais comprendre Hélios – on ne m’a jamais empêchée de devenir chasseuse, on ne m’a jamais empêchée de partir, de faire ce que je voulais. Si c’est son but à lui, alors ça en deviendra le mien. On ne s’est que très peu approchés des Clans, et je peux comprendre qu’il ait envie d’en savoir plus. Pour lui, c’est l’opportunité d’une vie. Je ne veux pas me ranger derrière ses désirs, c’est simplement que les miens n’existent pas ou très peu.
J’espère que ça changera, à l’avenir.
“Je te suivrai, peu importe où ça nous mène. Je vais là où je veux, et je veux être là où tu vas. Ça ne me fait pas peur. Nous irons jusqu’au bout du monde, s'il le faut.” Je souris à nouveau. Je sais que c’est son rêve, de devenir guerrier. Je le sais depuis que nous nous connaissons, depuis que nous nous sommes rencontrés. J’ai juste peut-être un peu peur. Car les guerriers des clans ne sont pas plus tendres que les nôtres et que Hélios, bien qu’il ait un caractère trempé, reste coincé dans ce corps qui lui fait la misère. “Je ne veux juste pas qu’il t’arrive des conneries…” je baisse un peu la tête, fixe le sol un moment, perds mon sourire. L’idée qu’il puisse se blesser à vie me traverse l’esprit quelques secondes.
La Troupe me donnait un but. La Troupe me donnait un cadre, certes à court terme, mais un cadre défini. Un cadre qui me permettait de ne pas penser par moi-même, qui ne me laissait pas vagabonder, qui m’occupait. Et aujourd’hui j’affronte tout l’ennui contre lequel je n’ai jamais su me battre. Parce que l’on survit, parce que l’on chasse, mais que ces quelques lunes me paraissent déjà plusieurs saisons tant je n’arrive pas à m’occuper.
Je manque de quelque chose. Alors je spirale, j’hésite, je pense à tout plaquer, à quitter Hélios que j’aime si profondément, à retourner à la Troupe, à rentrer à nouveau dans les rangs. Mais je sais que ce n’est pas ça qui me rend heureuse. Je suis toujours à la recherche de ce qui pourra me rendre moi-même. Et c’est tout à l’honneur d’Hélios de m’indiquer une piste. C’est une mauvaise habitude, de penser qu’il est capable de me donner la solution.
Parce que même avec tout l’amour qu’il me porte, il existe toujours du vide en moi. Parce que même en me connaissant sur le bout des pattes, il n’est pas dans ma tête. “J’ai pensé à quelque chose. Tu sais que depuis tout jeune, je rêve d’être guerrier. La tribu ne me l’a pas permis. Mais nous sommes des solitaires, désormais. J’aimerais apprendre les coutumes des Clans, et j’espère qu’en offrant mon aide, je pourrais peut-être obtenir des techniques de guerrier. Je … je ne suis pas prêt à rentrer chez nous, encore.”
Il a réfléchi quelques temps avant de me répondre, avant de recroiser à nouveau mon regard. Ça se voit, que l’idée lui trotte en tête depuis un moment. Et à vrai dire, je ne suis pas prête à rentrer chez nous non plus. Pour le peu qu’il existe encore un chez nous. Hélios ne vient même pas de la Troupe Inondée, à l’origine, alors ce “chez nous” il n’a jamais été véritablement matériel. Il existe bien, cependant, quelque part entre nous deux, mais depuis de nombreuses lunes, ce “chez nous” n’est nulle part ailleurs qu’aux côtés de Hélios.
J'acquiesce d’un hochement de tête et souris. Je ne sais pas si je pourrais comprendre Hélios – on ne m’a jamais empêchée de devenir chasseuse, on ne m’a jamais empêchée de partir, de faire ce que je voulais. Si c’est son but à lui, alors ça en deviendra le mien. On ne s’est que très peu approchés des Clans, et je peux comprendre qu’il ait envie d’en savoir plus. Pour lui, c’est l’opportunité d’une vie. Je ne veux pas me ranger derrière ses désirs, c’est simplement que les miens n’existent pas ou très peu.
J’espère que ça changera, à l’avenir.
“Je te suivrai, peu importe où ça nous mène. Je vais là où je veux, et je veux être là où tu vas. Ça ne me fait pas peur. Nous irons jusqu’au bout du monde, s'il le faut.” Je souris à nouveau. Je sais que c’est son rêve, de devenir guerrier. Je le sais depuis que nous nous connaissons, depuis que nous nous sommes rencontrés. J’ai juste peut-être un peu peur. Car les guerriers des clans ne sont pas plus tendres que les nôtres et que Hélios, bien qu’il ait un caractère trempé, reste coincé dans ce corps qui lui fait la misère. “Je ne veux juste pas qu’il t’arrive des conneries…” je baisse un peu la tête, fixe le sol un moment, perds mon sourire. L’idée qu’il puisse se blesser à vie me traverse l’esprit quelques secondes.
️ Codage by Fuyu for Ray only.
Jeune recrue
Puf/Surnom : power / teenspirit
Messages : 6
Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 38 lunes
Mentor / apprenti :
Hélios
Sam 26 Oct 2024 - 20:15
avec @Cyla
♚ Il aurait dû perdre la notion d'un « chez soi » depuis tout ce temps qu'il n'était plus dans la Tribu. Mais il n'avait jamais réussi à s'y résoudre. Il avait aimé voyager ; il adorait toujours cela d'ailleurs. Mais au fond de lui, il savait qu'il allait finir sa vie auprès des siens. Auprès de ceux avec lesquels il a grandi, ceux qui l'ont élevé, ceux qui ont fait de lui le chat qu'il est aujourd'hui. Alors, bien sûr, Cyla en fera partie. Mais elle ne sera pas la seule. Un jour, il faudra qu'il affronte ses démons. Qu'il affronte ses erreurs, qu'il regarde à nouveau Naimya droit dans les yeux pour s'excuser. À nouveau, il faudra qu'il passe devant le lieu où il avait fait tomber Talia par accident. Il faudra qu'il affronte le regard inquiet de La, qui aura attendu tant de lunes que le mâle revienne. Mais il n'était tout simplement pas prêt. Il avait envie de profiter encore un peu de sa liberté. Même si être face à soi-même était parfois difficile. Même si parfois, quand il était malade et qu'il n'avait pas la force de chasser, que Cyla non plus et qu'ils avaient le ventre vide, c'était dur. Parce que la Tribu veille toujours sur tout le monde. Les plus forts comme les plus faibles. On aide tout le monde, on entretient tout le monde. Mais son asthme l'avait relégué à un rang si bas dans la Tribu qu'il ne s'était pas senti à sa place. Hélios était certain de pouvoir devenir un combattant hors pair si on lui laissait sa chance. Alors, avant de rentrer, il voulait réaliser son dernier rêve : devenir un guerrier. Ensuite, il songerait à rentrer à la maison. Sensiblement, cela devrait prendre encore six bonnes lunes s'il s'y consacrait totalement. Et les clans étaient le meilleur endroit pour s'exercer. Encore fallait-il qu'un clan accepte de les accueillir tous les deux, de leur faire confiance et d'accepter un échange de bons procédés.
Cyla le savait. Elle savait que Hélios rêvait de cela depuis qu'il était minot. Et elle était prête à le suivre au bout du monde, comme elle l'avait déjà fait depuis tant de lunes. Hélios l'aimait. Il l'aimait du plus profond de son âme. Il pouvait crever pour elle. « De quoi tu parles ? » Il ne comprenait pas le sens de ses mots. Ou plutôt, il ne comprenait pas son inquiétude, d'où elle venait. « Il ne m'arrivera rien, Cyla. Tout ira bien. S'il y a quelque chose qui ne va pas, on s'en ira de toute façon, ne t'en fais pas. » Il s'approcha pour lui lécher derrière l'oreille. « Cyla, je t'aime. S'il y a quoi que ce soit qui te dérange une fois qu'on est là-bas, viens directement m'en parler, d'accord ? Notre relation ne doit pas changer en présence d'autres. Je sais qu'on a construit notre monde à deux, sans personne. Je ne veux pas que quelqu'un vienne s'interposer. Rien ni personne. » Il lui témoigna à nouveau son amour d'un coup de langue, cherchant à voir dans son regard si elle était plus rassurée qu'avant.
Cyla le savait. Elle savait que Hélios rêvait de cela depuis qu'il était minot. Et elle était prête à le suivre au bout du monde, comme elle l'avait déjà fait depuis tant de lunes. Hélios l'aimait. Il l'aimait du plus profond de son âme. Il pouvait crever pour elle. « De quoi tu parles ? » Il ne comprenait pas le sens de ses mots. Ou plutôt, il ne comprenait pas son inquiétude, d'où elle venait. « Il ne m'arrivera rien, Cyla. Tout ira bien. S'il y a quelque chose qui ne va pas, on s'en ira de toute façon, ne t'en fais pas. » Il s'approcha pour lui lécher derrière l'oreille. « Cyla, je t'aime. S'il y a quoi que ce soit qui te dérange une fois qu'on est là-bas, viens directement m'en parler, d'accord ? Notre relation ne doit pas changer en présence d'autres. Je sais qu'on a construit notre monde à deux, sans personne. Je ne veux pas que quelqu'un vienne s'interposer. Rien ni personne. » Il lui témoigna à nouveau son amour d'un coup de langue, cherchant à voir dans son regard si elle était plus rassurée qu'avant.
lightning power 019
Jeune aventurier
Puf/Surnom : Ray
Messages : 101
Le personnage
Sexe du perso:
Âge du perso:
Mentor / apprenti :
Cyla
Lun 11 Nov 2024 - 1:17
And for the first time since 9, you breathe
ft. Power
On réalisera son rêve, alors. Est-ce que ça le changera ? Est-ce que ça lui fera réaliser d’autres choses à propos de lui-même ? Est-ce qu’il verra les choses différemment, une fois qu’il aura compris qu’il peut faire, devenir ce qu’il veut ? Guerrier, combattant… peu importe, tant qu’il se sent lui-même. Peut-être même qu’il sera plus puissant, meilleur guerrier que moi. Il a la niaque, cette envie d’apprendre qu’ont certains apprentis que je n’ai plus depuis de nombreuses saisons. Sûrement du fait de grandir. C’est peut-être ça qui me fait sentir si monotone, si ennuyante, si vide. Il ne me manque peut-être qu’une passion, une envie d’apprendre, qui me pousse à devenir meilleure. Si la réponse était si facile, je ne serais pas en train de me faire des noeuds au cerveau à chaque fois que je m’ennuie.
Et même s’il change, j’espère continuer à l’aimer. Il sera toujours celui qui fait battre mon cœur, toujours celui que j’aime du plus profond de mon être. Mais c’est peut-être son envie de se battre, son envie d’être reconnu autrement que ce pourquoi il a jusque-là appris qui me fait l’aimer. L’idée qu’il ne pourra pas user de sa force contre moi – ça révèle beaucoup de mes faiblesses, de mes peurs, de mes craintes. J’espère pouvoir continuer à me persuader que je l’aime simplement pour la personne qu’il est plus que pour celle qu’il n’est pas.
“De quoi tu parles ? Il ne m'arrivera rien, Cyla. Tout ira bien. S'il y a quelque chose qui ne va pas, on s'en ira de toute façon, ne t'en fais pas. Cyla, je t'aime. S'il y a quoi que ce soit qui te dérange une fois qu'on est là-bas, viens directement m'en parler, d'accord ? Notre relation ne doit pas changer en présence d'autres. Je sais qu'on a construit notre monde à deux, sans personne. Je ne veux pas que quelqu'un vienne s'interposer. Rien ni personne.”
Il met si facilement les mots sur des peurs avec lesquelles je n’ai même pas encore eu le temps d’échanger. Tout cela, en quelques secondes, en quelques phrases. On ne connaît pas bien les clans – mises à part les quelques patrouilles qui sont venues nous rendre visite pendant le mal rouge, ou encore pendant les kidnappings. À part ça, rien. Ni Hélios ni moi n’avons été choisis pour accompagner les rares troupeux qui devaient se rendre vers les territoires des clans à une certaine époque. Nous nous y rendons, aveuglément, dans l’espoir que nos talents soient suffisamment nécessiteux pour eux pour qu’ils nous acceptent.
“Je sais chasser, je sais me battre, mais toi Hélios, tu connais les plantes, tu sais les utiliser. Des guerriers, ils n’ont que ça. Et s’ils ne veulent pas de nous ? S’ils nous chassent ? Hélios, on ne parle pas d’un ou deux Escogriffes, là, mais c’est bien tout un clan – voire plusieurs – qui risque de nous tomber dessus.” C’est une première chose, évidente, et je suis quasi sûre que Hélios y a déjà pensé. Je me tais un moment, alors que nos regards sont plongés l’un dans l’autre, hésitante.
“Et si… Et si tout se passe trop bien ? Et si finalement, on change ? Si on trouve que nos vies là-bas sont finalement bien meilleures, que l’on oublie d’où l’on vient, que…” Je n’ose pas lui dévoiler le fond de ma pensée. Il y a cette petite voix qui chantonne à l’arrière de mes oreilles : et si Hélios se rend compte que je ne lui correspond finalement pas ? Qu’il y a bien plus de personnes avec qui il s’entend, avec qui il échange ?
Je crois en ses je t’aime, j’y crois autant que je respire. Mais j’ai toujours du mal dès qu’on aborde le sujet de s’intégrer dans un nouveau groupe. Et si je l’ennuie ? Et si, finalement, il ne me supporte plus ? Je ne veux pas qu’il se doute de quelque chose, alors j’enchaine, réponds à son je t’aime “Je t’aime aussi, Hélios.”
Et même s’il change, j’espère continuer à l’aimer. Il sera toujours celui qui fait battre mon cœur, toujours celui que j’aime du plus profond de mon être. Mais c’est peut-être son envie de se battre, son envie d’être reconnu autrement que ce pourquoi il a jusque-là appris qui me fait l’aimer. L’idée qu’il ne pourra pas user de sa force contre moi – ça révèle beaucoup de mes faiblesses, de mes peurs, de mes craintes. J’espère pouvoir continuer à me persuader que je l’aime simplement pour la personne qu’il est plus que pour celle qu’il n’est pas.
“De quoi tu parles ? Il ne m'arrivera rien, Cyla. Tout ira bien. S'il y a quelque chose qui ne va pas, on s'en ira de toute façon, ne t'en fais pas. Cyla, je t'aime. S'il y a quoi que ce soit qui te dérange une fois qu'on est là-bas, viens directement m'en parler, d'accord ? Notre relation ne doit pas changer en présence d'autres. Je sais qu'on a construit notre monde à deux, sans personne. Je ne veux pas que quelqu'un vienne s'interposer. Rien ni personne.”
Il met si facilement les mots sur des peurs avec lesquelles je n’ai même pas encore eu le temps d’échanger. Tout cela, en quelques secondes, en quelques phrases. On ne connaît pas bien les clans – mises à part les quelques patrouilles qui sont venues nous rendre visite pendant le mal rouge, ou encore pendant les kidnappings. À part ça, rien. Ni Hélios ni moi n’avons été choisis pour accompagner les rares troupeux qui devaient se rendre vers les territoires des clans à une certaine époque. Nous nous y rendons, aveuglément, dans l’espoir que nos talents soient suffisamment nécessiteux pour eux pour qu’ils nous acceptent.
“Je sais chasser, je sais me battre, mais toi Hélios, tu connais les plantes, tu sais les utiliser. Des guerriers, ils n’ont que ça. Et s’ils ne veulent pas de nous ? S’ils nous chassent ? Hélios, on ne parle pas d’un ou deux Escogriffes, là, mais c’est bien tout un clan – voire plusieurs – qui risque de nous tomber dessus.” C’est une première chose, évidente, et je suis quasi sûre que Hélios y a déjà pensé. Je me tais un moment, alors que nos regards sont plongés l’un dans l’autre, hésitante.
“Et si… Et si tout se passe trop bien ? Et si finalement, on change ? Si on trouve que nos vies là-bas sont finalement bien meilleures, que l’on oublie d’où l’on vient, que…” Je n’ose pas lui dévoiler le fond de ma pensée. Il y a cette petite voix qui chantonne à l’arrière de mes oreilles : et si Hélios se rend compte que je ne lui correspond finalement pas ? Qu’il y a bien plus de personnes avec qui il s’entend, avec qui il échange ?
Je crois en ses je t’aime, j’y crois autant que je respire. Mais j’ai toujours du mal dès qu’on aborde le sujet de s’intégrer dans un nouveau groupe. Et si je l’ennuie ? Et si, finalement, il ne me supporte plus ? Je ne veux pas qu’il se doute de quelque chose, alors j’enchaine, réponds à son je t’aime “Je t’aime aussi, Hélios.”
️ Codage by Fuyu for Ray only.
Jeune recrue
Puf/Surnom : power / teenspirit
Messages : 6
Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 38 lunes
Mentor / apprenti :
Hélios
Ven 22 Nov 2024 - 8:56
avec @Cyla
♚ Il y avait toujours eu au fond de lui cette envie d’être quelqu’un d’autre. Cette sensation que le monde lui en voulait, ne le laissant pas devenir ce qu’il souhaitait. Il avait envie d’être qui il voulait, prendre le chemin qu’il se destinait à lui-même sans se préoccuper du fil du destin. Cette chose qui prédit la continuité de notre vie. Il avait envie d’être libre. Libre de ses choix, de ses envies, de son environnement, de tout ce qu’il pourrait entreprendre. C’était peut-être pour ça aussi qu’il s’entendait si bien avec Cyla depuis toujours. Dans leur vie, elle avait toujours été là pour le comprendre et le soutenir. Elle était là pour le conseiller et l’aiguiller mais jamais elle n’avait cherché à le destiner à un avenir ou à un autre, ni même à le ranger dans une case. Elle l’avait suivi, était partie à l’aventure avec lui et était encore là pour avancer à ses côtés et éventuellement entrer dans un clan pendant un temps pour apprendre le rôle d’un guerrier. Puisque la Tribu ne voulait pas de lui comme combattant, il s’entraînerait ailleurs. Il refusait de sceller son destin à celui d’un guérisseur simplement à cause de son asthme.
Il se souvient encore des autres chats qu’ils avaient croisés au cours de leur voyage. Certains solitaires, d’autres domestiques. Tous ceux qu’il gardait profondément en mémoire étaient tous les chats asthmatiques qui parvenaient à se battre — bien qu’ils n’aient pas les techniques claniques ou troupeuses. Il se souvenait du domestique qui lui évoquait des appareils pour l’empêcher de faire des crises et comment ses humains s’occupaient de lui. Aujourd’hui, il était un chat heureux, faisant tout de même de l’exercice. Pourquoi ne pourrait-il pas non plus ? Bien sûr, hors de question de devenir domestique. C’était impensable pour lui. Mais quand il était parti de la Tribu, il était persuadé de trouver un remède miracle pour contrer son asthme. Après toutes ces lunes de recherche, il avait des pistes en tant que guérisseur, de nouvelles méthodes trouvées auprès d’une femelle qui les avait grandement aidé. Vieille féline cachée au fond de sa grotte, excellente en soin, elle lui avait appris à confectionner une recette secrète lui permettant de moins souffrir de son asthme. Et quand il était revenu ici, il n’avait plus qu’une envie : mettre ces plantes à l’épreuve, essayer de devenir un combattant.
« Cyla, on s’intègre à deux ou on y va pas. C’est toi et moi avant tout. J’ai envie d’essayer, je pense que tu peux autant leur apprendre des techniques de la Troupe que je peux leur apporter des idées en tant que guérisseur. Nous avons tant appris de notre voyage que nous sommes capables d’apporter énormément de choses à tout le monde. Aux clans comme à la Tribu. » Il lui lécha l’oreille pour la réconforter. Il lâche un petit soupir. « Notre voyage ne nous a pas fait oublier d’où nous venons. Alors ce n’est pas un clan qui va me faire peur là-dessus. Je pense, au fond, qu’ils sont comme nous. Ce sont des chats, après tout. Ils ont grandi dans une culture différente, avec sûrement une hiérarchie différente de la nôtre, des proies différentes et donc des techniques différentes. On a tout à y gagner et eux aussi. » Avec un sourire, il lui donne un coup de tête amoureux pour tenter de lui redonner le sourire et calmer ses peurs. « Tu es prête à te remettre en marche ou tu veux un peu de temps pour émerger ? »
Il se souvient encore des autres chats qu’ils avaient croisés au cours de leur voyage. Certains solitaires, d’autres domestiques. Tous ceux qu’il gardait profondément en mémoire étaient tous les chats asthmatiques qui parvenaient à se battre — bien qu’ils n’aient pas les techniques claniques ou troupeuses. Il se souvenait du domestique qui lui évoquait des appareils pour l’empêcher de faire des crises et comment ses humains s’occupaient de lui. Aujourd’hui, il était un chat heureux, faisant tout de même de l’exercice. Pourquoi ne pourrait-il pas non plus ? Bien sûr, hors de question de devenir domestique. C’était impensable pour lui. Mais quand il était parti de la Tribu, il était persuadé de trouver un remède miracle pour contrer son asthme. Après toutes ces lunes de recherche, il avait des pistes en tant que guérisseur, de nouvelles méthodes trouvées auprès d’une femelle qui les avait grandement aidé. Vieille féline cachée au fond de sa grotte, excellente en soin, elle lui avait appris à confectionner une recette secrète lui permettant de moins souffrir de son asthme. Et quand il était revenu ici, il n’avait plus qu’une envie : mettre ces plantes à l’épreuve, essayer de devenir un combattant.
« Cyla, on s’intègre à deux ou on y va pas. C’est toi et moi avant tout. J’ai envie d’essayer, je pense que tu peux autant leur apprendre des techniques de la Troupe que je peux leur apporter des idées en tant que guérisseur. Nous avons tant appris de notre voyage que nous sommes capables d’apporter énormément de choses à tout le monde. Aux clans comme à la Tribu. » Il lui lécha l’oreille pour la réconforter. Il lâche un petit soupir. « Notre voyage ne nous a pas fait oublier d’où nous venons. Alors ce n’est pas un clan qui va me faire peur là-dessus. Je pense, au fond, qu’ils sont comme nous. Ce sont des chats, après tout. Ils ont grandi dans une culture différente, avec sûrement une hiérarchie différente de la nôtre, des proies différentes et donc des techniques différentes. On a tout à y gagner et eux aussi. » Avec un sourire, il lui donne un coup de tête amoureux pour tenter de lui redonner le sourire et calmer ses peurs. « Tu es prête à te remettre en marche ou tu veux un peu de temps pour émerger ? »
lightning power 019
Contenu sponsorisé