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Je ne sais pas qui tu es, mais la souffrance que tu as, je la connais | UC | FT Saphy.

Déchéance de la Lune
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Déchéance de la Lune
 Ven 13 Fév 2015 - 1:42


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The death, is it my destiny?

"ft. Saphy"


Les flammes. Partout. Elles étaient destructrices. La preuve, mon pelage était tout brûlé. J’étais désorienté, mais désormais hors de danger, aux Quatre-Chênes. Le seul lieu épargné des flammes. Du feu. De l’incendie. Je détestais le Clan de la Rivière. Je voulais le voir se faire exterminer, mais je ne voulais pas perdre mon lieu de refuge. Je ne voulais pas avoir d’endroit où me reposer, où m’entraîner. Je ne voulais pas que Nuage du Matin et Équinoxe du Printemps puisse mourir. Le feu était une conséquence trop dramatique. Je voulais seulement la perte du Clan de la Rivière, à part bien sûr mon ami, Nuage du Matin et mon mentor. À ces deux-là, je ne voulais aucun mal. Aucun. Ils étaient les seuls chats qui m’importaient. Je ne pouvais pas supporter la simple idée de les perdre alors qu’ils étaient là pour moi. Nuage du Matin qui m’avait soutenu lorsque j’avais trouvé ma mère morte, baignant dans son sang. Équinoxe du Printemps qui se foutait que je crois ou non au Clan des Étoiles et qui acceptait que je vienne dormir avec lui, dans ta tanière. Il était si juste mon mentor, mais je sentais que pour moi, la justice n’était pas là. Je pourrais sûrement le mener loin, mais je voulais son bien. Aussi étrange que cela puisse paraître. Il était un des seuls guerriers à ne pas se méfier de moi. Je soupirai.

J’avais mal. La douleur était partout, mon pelage était tout cramé. Je ne le voyais pas, mais je savais que je devais avoir une sale apparence. Ça ne me plaisait pas. J'avais cette habitude constante d'avoir un pelage parfaitement lisse, brillant et argenté, reflétant ainsi les rayons de la Lune. J'avais cette habitude de toujours être bien présenté, mais maintenant, avec le feu, j'étais plus ainsi. J'avais peur. Peur de tout perdre. Peur de me perdre. Peur de perdre ceux en qui je tiens. Peur de perdre mon refuge, mes idéaux. Perdre ce qui faisait que j'étais moi. La crainte m'envahissait tandis que je m'éloignais des Quatre-Chênes pour aller plus loin, pour me promener. Pour oublier ce qui venait de se passer. Pour pouvoir me reposer. Je n'avais pas réussi à trouver Onde Pure, la guérisseuse. Ni Nuage de Minuit, son apprentie. J'étais condamné à souffrir des brûlures. À certains endroits, je savais que j'en avais, mais à d'autre, je ne ressentais rien. Mais c'était de mauvais augure. J'avais sauté délibérément dans les flammes pour retourner au camp, à la pouponnière et à la tanière des apprentis, pour retrouver Nuage du Matin. Parce que je ne pouvais pas supporter la peur de l'avoir perdu. Mais je ne l'avais pas trouvé. Et je m'inquiétais. Il était mon seul ami dans ce Clan. Ce Clan que j'haïssais. Que je voulais détruire.  

Et les larmes coulèrent. Regardez-le attentivement. Torturé. Le regard remplis de souffrance, les larmes sur ses joues, rageuses. Qui exprimaient la douleur que l'apprenti ressentait, non pas physiquement, mais psychologiquement, car si le feu menaçait de tout lui prendre et l'avait brûlé, il se sentait terriblement démuni. Aidez-moi, semblait-il murmurer. Aidez-le et peut-être que vous parviendrez à le sauver avant qu'il ne soit trop tard. Mais si il était déjà trop tard? Regardez le chaton détruit se laisser tomber sur le sol, à réfléchir si vivre, il devait. Regardez-le alors qu'il semble vouloir périr, retourner dans les flammes. Essayez de comprendre sa douleur alors que sa mère n'est plus là et que son père est pas à ses côtés. Qu'il n'a de famille que de son malheur.  Une souffrance sans nom l'accompagne jour et nuit, tandis que seul, il se débat pour demeurer en vie. Et les yeux levés vers le ciel, il semble vouloir crier au monde entier de ne pas le laisser.  

Je regardai le ciel maintenant, sur le sol, couché. Et puis je fermai les yeux. Me roulais en boule en faisant fi de la douleur que me procurait ma peau brûlée. Méritais-je vraiment de vivre? Et ma mère, méritait-elle vraiment de mourir? Je soupirai. Encore. Je m'étirais. Douloureusement et je me levai. Vacillant. Je me levai. Titubant. Je ne savais pas ce que j'allais faire. J'ignorais pourquoi j'étais là. Et non pas à l'article de la mort, piégé par les flammes. Peut-être que j'aurais dû mourir à ma naissance. Peut-être que j'avais défié la Mort et qu'elle me le faisait payer. Parce que je devais peut-être la rejoindre. Et pourquoi étais-je toujours en vie? C'est vrai ça, pourquoi? Je n'avais plus rien. Je ne voyais pas mon mentor ni même mon seul ami, alors pourquoi moi, j'existais toujours? Ça n'avait pas de sens. Je ne voulais plus. Je ne voulais plus vivre alors que la souffrance semblait être tout ce qui m'attendait au final.

Et je marchais. De nouveau vers les Quatre-Chênes, là où la panique, l'inquiétude imprégnait l'air de son odeur âcre, entêtante. Parce que tous les chats attendaient que les chefs prennent la parole, mais moi je m'en foutais. Dis ce que tu veux, Étoile du Lynx, moi, je resterais ici et je me laisserais mourir de faim. Parce qu'il n'y aura pas de gibier à cause du feu. Dis ce que tu veux, Étoile du Lynx, mais tu perdras un apprenti. De toute façon, tu sauras soulagé n'est-ce pas? Tu n'auras plus à te demander si l'adopté que tu as recueilli par pitié tournera mal. Tu n'auras plus à craindre que je devienne un traître, je serais mort. Dans les méandres de l'univers. Moi, je resterais ici et je me laisserais peu à peu dériver vers la mort, vers mon destin. Car c'était ça, non, mon destin? C'était de mourir et de ne plus revenir dans la vie. De ne plus pouvoir respirer, parler. C'était de finir comme ma mère avait fini. Peut-être pas aussi sauvagement, mais quand même. C'était ça, mon destin, au final. Alors pourquoi devrais-je m'acharner à aller contre? Pourquoi devrais-je tout faire pour ne pas rejoindre ma mère et la venger de mon vivant? Pourquoi aller contre mon destin alors que c'était plus simple...oui, que c'était plus simple de mourir. C'était doux, la mort. Sûrement. Ça me libérerait de ce fardeau, de cette souffrance qui chaque jour se rappelle à moi.

Et alors que je marchais. Alors que je me promenais, songeant à la mort. À ce que je devrais faire. La trouver. Je passai devant un apprenti. Je le regardais brièvement et continuai mon chemin. Je ne semblais même pas l'avoir vu. Comme si mon esprit était pas là. Juste, déjà mort. Comme si malgré mon enveloppe corporelle, j'étais déjà dans les limbes de la mort, entre de mondes. Mais à deux longueurs de queues de renards plus loin, quelque chose me frappa. Son regard. Son regard torturé. Déchiré. Fou. Son regard pareil au mien. Une souffrance que seuls ceux l'ayant connus peuvent identifier. Je me retournai et je retournai là où je l'avais croisé. Il y était toujours. Il n'avait pas bougé d'une queue de souris. Il était comme immobile. Comme détruit. Comme moi. Alors je vins me planter face à lui. Mon regard torturé par la douleur planté dans le sien. Je ne le connaissais pas. Mais son odeur me disait qu'il était du Vent.

-Qui te manque?
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Eclat de Saphir
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Eclat de Saphir
 Dim 15 Fév 2015 - 9:07
Je ne sais pas qui tu es, mais la souffrance que tu as, je la connais

   
Luny et Saphy



Nuage de Saphir courait dans la land, le vent plaquait sa fourrure contre lui et il avançait sans destination. La végétation était florissante, aucune trace du feu, ce n'était qu'un mauvais rêve. Il pouvait courir à nouveau, insouciant, tous ses problèmes semblaient avoir disparu. Puis il vit une forme plus loin, celle d'un chat. Quelque chose n'allait pas. Il s'approcha, celui ci semblait avoir un pelage proche du sien et était de sa taille. Une fois assez proche, il constata les yeux écarquillés.

-Nuage de Rubis! T-tu es vivante!

Il se réveilla en sursaut entre les racines d'un arbre. Il regarda autour de lui, c'étais les quatre chênes. Tout lui revînt, il avait tenté de disparaître, d'en finir, mais Tempête de Silence avait bravé les flammes pour sauver sa vie, tandis que lui même avait abandonné. Il s'assit et se lécha la patte, toujours endolorie à cause du sol brûlant. Il se lécha ensuite le poitrail, et entreprit de trouver la guerrière. Il se détestait d'avoir failli lui causer tant de douleur, et pourtant celle ci ne lui en voulait pas. Il entendait des miaulements. Mais quand il renifla, il senti qu'il n'y avait pas que son clan. Les quatre clans étaient rassemblés là comme s'il s'agissait d'une assemblée. Il soupira en se disant qu'encore une fois, le malheur s'est abattu. Jamais il pourra vivre normalement.

En allant vers l'attroupement, il huma l'air à nouveau, aucune trace de la chatte. Il baissa la tête, déçu. Puis se cala contre un arbre pour attendre celle ci. Il se sentait déjà assez seul dans son clan pour ne pas avoir envie de se mêler aux autres. Dès qu'il fût dans ses pensés, une seule chose l'obsédait. Son rêve. Pourquoi? Pourquoi lui rappeler ce déchirement? Pourquoi le narguer de la sorte, il n'avait donc pas assez souffert de ces pertes? L'idée de s'endormir pour la retrouver lui vînt, mais il savait qu'il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus la retrouver, et il devait l'accepter. Il devrait vivre avec cette plaie sur le cœur pour toujours.

Son regard était vide. Des chats allaient et venaient, mais il s'en fichait, il ne faisait pas attention à eux. Un instant, un petit matou passa devant lui, mais ses yeux étaient toujours perdu dans le vide. celui ci ne s'arrêta pas, et le novice n'y prêta pas garde. Puis, il se planta devant lui. Nuage de Saphir releva la tête, son regard se plongea dans celui du chat, et il comprit. Le même regard vide dans lequel flottait l'incertitude, l'amertume et la tristesse. Ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre. Puis celui ci brisa le silence.

-Qui te manque?

Le novice ne s'étonna même pas que l'inconnu ai comprit lui aussi. Vu sa taille, il devait être apprenti lui aussi. Deux vies gâchées aussi tôt... Rien que d'y penser, la colère montait en lui, mais un fort sentiment de compassion le calmait. Il finit par miauler à son tour avec dégoût.

-Ma mère, et mes deux sœurs... Et toi, quelle est ta douleur?




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Déchéance de la Lune
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Déchéance de la Lune
 Ven 6 Mar 2015 - 1:21

Je ne sais pas qui tu es, mais la souffrance que tu as, je la connais.

Feat. Saphy


« You know who am I? »


J'aurais sans doute dû m'excuser, mais j'osais espérer qu'il comprendrait et n'en ferait pas de cas, ne m'en tiendrait pas rigueur. J'osais espérer, malgré les nombreuses fois où mes espoirs avaient laissé place à des cendres. Je n'avais pu faire autrement, alors il devrait bien comprendre, ne pas m'en vouloir, m'en être rancunier, si? Le dégoût et la haine avaient atteint leur limite, leur extrême. Une petite goûte faisant déborder le vase. Et maintenant, il était toujours plein, à la limite de déborder de nouveau. Las. Ô, ça je l'étais. Si las. Si épuisé tant et si bien que je n'avais qu'une envie : trouver Nuage de Minuit ou encore Larmes de l'Hirondelle et demander des graines de pavot pour dormir, oublier, ne plus ressentir. J'étais prêt à passer au-dessus le fait que je détestais Nuage de Minuit si elle me donnait quelque chose pouvant soulager mon âme à bout. Et je priais la Lune intensément, nuit après nuit, de m'offrir délivrance, de m'alléger le fardeau pesant sur mon être. Toutes les fibres de mon corps semblaient se noyer dans mes sentiments. Elles semblaient se débattre dans l'océan de tristesse, de rage, qui faisait surface dans mon être. Et puis, j'avais le sentiment qu'un feu ardent dévastait tout en moi au même titre que l'incendie ayant ravagé notre camp et la forêt, à ce que je pouvais comprendre, voir. Nuage de Minuit détenait-elle la clé de l'apaisement qu'inlassablement je recherchais? Et si c'était le cas, me l'offrirait-elle? Je me le demandai sincèrement. Mais j'osais espérer que oui, parce que j'en avais de besoin. Cruellement de besoin.

Je fermai les yeux brièvement, perdus dans mes pensées, tentant de fuir le réel et le passé. Fuir le présent et l'avenir. Fuir qui j'avais été, qui j'étais et qui j'allais être. Je voulais m'en aller et taire la douleur. Le mâle devant moi commençait-il à s'impatienter face à mon silence? Si c'était le cas, je n'en avais point conscience, en étant ailleurs. Bien loin de l'instant présent. Et puis sa phrase, sa réponse, me revint. Sa question. Ma douleur à moi. Je devais...Ma douleur était d'être né. Autrement, ma mère serait vivante à ce jour. J'étais persuadé qu'elle était venue chercher de mes nouvelles le jour où elle fut assassinée. Et si je n'avais pas été de ce monde, jamais elle n'aurait tenté de violer les frontières pour moi. Mais ma douleur était aussi de ne pas avoir de famille, de n'avoir jamais connu ma mère, ni mon père. Avais-je des frères, des sœurs? Les connaissais-je sans même le savoir? Tout ça, je ne le savais pas. Je ne connaissais de moi que mon présent et ma mère. Ainsi, ma douleur n'était pas qu'une chose, mais un regroupement d'éléments contribuant à me tuer, me rendre plus bas que terre. J'étais seul, isolé, avec tous les sentiments qui tourbillonnaient encore et encore en moi, menaçant de m'engloutir. Je me sentais si vide....Combien de temps étais-je resté là, immobile, à réfléchir? Une minute? Deux? Ou encore une heure? Une lune aurait pu passer, je ne l'aurais pas remarqué. Perdu dans mes pensées, le temps me filait entre les pattes, et ce n'était pas plus mal. Seulement, quelqu'un attendait une réponse de ma part. Quelqu'un qui ne me connaissait pas et ne me craignait pas, au contraire de moi qui me craignait moi-même. Parce qu'à certains moments, mes souvenirs de mes journées se trouaient depuis quelque temps. Parce qu'une étincelle vengeresse existait dans mon cœur et menaçait de grandir. Parce que ma stratégie était inquiétante. Et quand peu à peu, je repris conscience avec la réalité, et que je me fus assis, je remarquai mon poil gonflé ainsi que mes griffes sorties. Je rétractai ces dernières et plantai mon regard vague dans celui de l'étranger.

-Ma mère est morte, assassinée. Je l'ai retrouvé sur le territoire du Clan de la Rivière et..je n'ai pas de famille.


J'ignorais pourquoi je lui disais en détail, du moins plus détaillé que nécessaire ma douleur, mais j'étais convaincu que lui faire confiance ne serait nullement une erreur. À défaut d'autre chose, notre douleur nous constituait un point commun, une base, et nous rapprochait par ce simple constat. Déprimant? Triste? Oui, je l'accorde que le fait que la souffrance rapproche peut être déprimant, mais voilà que j'expose simplement les faits. Et dans ma voix, lorsque j'avais répondu, perçait mon dégoût et ma rancœur prononcés envers mon Clan d'adoption et par conséquent, j'avais involontairement expliqué que je ne me considérais pas comme membre de ce Clan, en omettant de préciser "mon clan", préférant plutôt la formule "le Clan de la Rivière". Et maintenant, qu'allait penser le matou me concernant? Me prendrait-il pour un traître ou au contraire me soutiendrait-il comme moi j'avais envie de le faire le concernant? Seul le temps nous le dira, après tout. Et dans ce cas précis, seul le temps pouvait fournir quelques réponses.


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Eclat de Saphir
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Eclat de Saphir
 Jeu 26 Mar 2015 - 14:12
Je ne sais pas qui tu es, mais la souffrance que tu as, je la connais.

   
Luny et Saphy



Nuage de Saphir observait l'apprenti en face. Il semblait en conflit intérieur, peut être luttait il contre des souvenirs, ou bien contre les douleurs du présent... Il restait planté là, les yeux fermés. Les deux novices ne bougeaient plus, seul le vent et et le miaulement des autres chats étaient encore présent. Peut être se demandait t'il s'il pouvait faire confiance à un ennemi, bien qu'il ne pensait pas que ce puisse être ça, il était semblable, assez pour se comprendre mutuellement. Il ouvrit enfin les yeux et les deux se regardèrent yeux dans les yeux d'un air vide et et sérieux.

-Ma mère est morte, assassinée. Je l'ai retrouvé sur le territoire du Clan de la Rivière et..je n'ai pas de famille.

Nuage de Saphir senti un feulement monter en lui, et ses yeux commencèrent à se voiler de colère tandis qu'il regardait le sol,  puis son expression changea subitement pour laisser apparaître une forte compassion.

-Et que penses ceux avec qui tu vis de toi?

Il avait compris sans que l'autre n'ai besoin de lui dire qu'il ne considérait pas le clan de la rivière comme le sien.


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Déchéance de la Lune
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Déchéance de la Lune
 Dim 12 Avr 2015 - 23:41
L’esprit du petit s’emballait. Le novice ne savait plus quoi dire, quoi faire. Il se sentait seul même si l’autre était près de lui, tranquillement, à attendre et quand Nuage Lunaire finit par parler, l’apprenti du Clan du Vent ne répondit pas sur le coup. Tant d’émotions semblaient planer entre les deux chats, tant d’émotions qu’on ne pouvait contrôler. Des émotions qui, au contraire, contrôlaient. La tristesse, la peur, la haine. Le dégoût, l’horreur, la peine. Tout semblait décidé à rendre la vie difficile, tout semblait décidé à rendre la vie impossible.

Et puis finalement, l’apprenti parla. Il posa une question. Toute simple. Et pourtant…une question qui tourna en boucle dans l’esprit du novice argenté. Il ne savait pas. Son esprit semblait incapable de réfléchir de façon adéquate. Il lui semblait impossible de dire ce que pensaient les guerriers, les apprentis et les chatons de lui. Comme s’il n’avait jamais prêté attention aux comportements des autres en sa présence.

Et puis tout se calma. Il revit les attitudes des chatons envers lui, celles des guerriers expérimentés. Il revit son arrivé dans le Clan, et la méfiance des autres. Il ressentit de nouveau toutes les émotions qui l’avaient mis à bout et il réentendit certaines phrases qu’il détestait. Alors il put enfin répondre, sur un ton calme et posé, étrangement. Dans tout son être coulait une ère de calme glaciale, aussi étrange que cela puisse paraître.

-Certains me prennent pour un traître, d’autres attendent de moi l’impossible. Les attitudes divergent, mais très peu me font confiance.

Il s'était redressé, prêt à tout pour... quoi? Si seulement il le savait lui-même. Il savait juste qu'il était prêt à tout pour atteindre quelque chose, un but sans doute, mais il ignorait lui-même en quoi consistait cette envie.
Eclat de Saphir
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Eclat de Saphir
 Lun 4 Mai 2015 - 19:24
|| Je répond bientôt promis ||
Eclat de Saphir
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Eclat de Saphir
 Mer 6 Mai 2015 - 23:59
Je ne sais pas qui tu es,
mais la souffrance que tu as, je la connais.


Luny & Saphy




Nuage de Saphir attendait, l'autre semblait revoir ses souvenirs défilés. Lui même aurait détesté ça, il y a beaucoup de chose qu'il n'espère de plus jamais voir, ne plus jamais avoir à vivre. Mais il n'est qu'un apprenti, et il sait que malheureusement, il n'y pourra rien, que la vie est cruelle jusqu'au bout. Il devrait le supporter, ça et les rejets constant. L'autre apprenti s'adressa alors à lui

-Certains me prennent pour un traître, d’autres attendent de moi l’impossible. Les attitudes divergent, mais très peu me font confiance.

Le petit chat baissa la tête, il n'était donc pas le seul rejeté par les autres membres de son clan. Rejeté par ceux avec qui il vit, avec qui il grandit, ceux qui ont été témoins de ses malheurs et l'ont rejeté en l'accusant d'en être la cause. Il observa la sol.

-Nous ne sommes pas différent alors... Beaucoup de guerrier de mon clan me considèrent comme maudit à cause de perte que j'ai subis, pour eux j'en suis responsable...

L'apprenti ferma les yeux. Il ne savait pas pourquoi il lui disait, il sentait qu'il pouvait avoir confiance en lui... mais jusqu'à quand?

Après quelques instants de compassion, il ajouta:

-On ferait mieux d'y aller, même dans l'état actuel, nos clans pourraient encore plus mal réagir. On se reverra sûrement bientôt.

Il fit un signe amical et se leva pour partir à la recherche de celle qu'il cherchait.





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