Le retour des cauchemars Ft Luny

Scarlet a écrit:La nuit allait être dure pour la jeune féline, Rivière Écarlate, qui s’apprêtait à aller dormir. Elle sentait qu'un malheur allait arriver, la journée avait été froide pour elle, tout les autres clans, eux, avaient pu profiter d'un soleil radieux et d'une température très agréable et chaude mais seul la forêt du clan de l'ombre, elle était d'une température glaciale. Dès que les flancs de la féline se posèrent au sol, elle s'endormit automatiquement car elle avait chasser toute la journée pour le clan, c'était épuisant. Elle était bien heureuse d'enfin trouver un peu de repos dans cette journée bien spéciale à ses yeux, elle était vraiment soulagée de la texture que l'herbe apportait sous son ventre et ses membres endoloris. Ses yeux ne voulaient pas s'ouvrir, et rien ne voulait bouger, tout montrait qu'il était impossible pour elle de sortir de ce sommeil. Dès qu'elle commença à faire son rêve ou plutôt son cauchemar tout se fit très rapidement, elle était dans la forêt et une chatte lui parlait, elle la reconnaissait bien, oui c'était elle, la chatte qui avait tuer le lieutenant. Cette féline lui chuchotait à l'oreille des mots incompréhensibles, mais quand les mots se bousculèrent soudainement dans sa tête, tout se traduisit, elle comprenait toutes ses paroles.

- Tue ton lieutenant et la gloire sera en toi! Tu as vu ce qui m'est arrivé, ça t'arriveras aussi. Eux ils ne seront pas fière, mais moi je serai fière de toi. Écoute moi sinon le malheur te frappera!

Rivière Écarlate eu un mouvement de recul, vue son expression, elle avait été dérangée par ce que la féline avait dit. Un rictus se formait peu à peu sur son visage quand elle fit soudainement prise dans une crise étrangement bizarre. Elle se mit alors à fredonner des paroles de chansons inaudibles que la féline ne comprenait pas elle même. Tout se bousculait dans sa tête, les mots sortaient de sa gueule sans même savoir leur sens, cette réaction inquiéta la chatte qui lui avait parler un peu plus tôt mais, elle restait tout de même sur place. La féline blanchâtre reprit alors son calme et tout revint à la normale, sauf peut-être que le cauchemar se poursuivait. Lac Givré cracha d'un ton moqueur tout en roulant les yeux:

- Tu me fais bien rire avec tous ces mots qui ne veulent rien dire, toi. Il ne faudrait pas t'embarquer dans la folie tout de même, j'ai une mission importante pour toi. Pour l'information, si tu refuses, je te l'obligerai de force, je m'introduirai dans ta tête et je serai partout, tu finiras pas accepter, crois moi!

La grotte. Les respirations ténues. L’odeur de la mort qui flotte, le souvenir de la prisonnière exécutée. Rien de tout cela ne valait l’ivresse de porter le coup fatal. L’air saturé de ce désespoir particulier te nourrissait tout de même, t’apportait des forces. Tu ressentais le désespoir, la peur, la colère des autres parce que tu puisais certaines forces dans ces ressentiments. Ne te parlons, toutefois, pas de ressentir la joie et l’amour, parce que ce n’est point possible. Tu ne ressens pas ça. Comment pourrais-tu le ressentir des autres ? Peu importe, tu ne les ressentais pas. Tu ne les ressentirais sans doute même jamais et ça ne venait pas te toucher, absolument pas. Tu ne bougeais pas, tu écoutais les respirations des autres prisonniers qui ne ressentaient plus l’espoir de voir la lumière du soleil un jour et toi, et bien, tu t’en fichais, parce que de toute évidence cette lumière ne te paraissait pas si importante pour ta survie. Tu t’étiras longuement, et te roulas de nouveau en boule. Tu savais le jour s’éteindre pour laisser place à la nuit, parce que le sommeil t’attirait inexorablement pour t’apporter là où tu te sentais davantage en sécurité, davantage à ta place. Tes yeux verts sombres se fermèrent tandis que le petit corps frêle de ce corps se blottit contre sa mère.

Ce ne fut pas long que le sommeil emporta ton âme et tes yeux s’ouvrirent sur quelque chose de lugubre, quelque chose d’apaisant également. Et oui, c’était contradictoire, mais cela avait toujours été ainsi. Tu aimais bien, après tout, les contradictions et les paradoxes. Ton regard parcourut le lieu empli de souvenirs, si l’on pouvait dire cela ainsi, et tu commenças à avancer, sans te presser une seule seconde. Tu avais toute la nuit devant toi, comme toujours. Tu avais toujours toute la nuit. Sans même que tu ne le saches, ton apparence changeait, passant de la chatonne que tu étais dans la vie réelle à la traîtresse guerrière que tu étais dans ta vie passée. Cette vie dont tu ne parlais point aux autres, mais que tu ne cachais point. Était-ce dangereux ? Au final, ça ne t’intéressait pas tant que ça, puisque même morte tu pouvais agir, alors pourquoi craindre de mourir ? Le seul petit hic dans la mort, c’était que tu ne pouvais pas être la première sur le trône et que tu devais le vivre par procuration. Disons seulement que tu n’aimes pas vivre les choses par procuration, toi. Tu t’avanças encore, encore un peu plus, tes pattes foulant le sol, ton apparence demeura celle de la meurtrière qui vivait sous le pelage crème de ce chaton couché, la poitrine se soulevant à peine.

Tu t’approchas alors d’une partie de la Forêt Sombre qui te permettait d’attirer à toi des chats du Clan de l’Ombre, ou plutôt là où tu attirais les félins dans cette place où les étoiles ne pouvaient manifestement point briller. Tu aimais le fait que ces petits astres rappelant un Clan faiblard ne puissent pas apparaître dans le ciel de cet endroit qui respirait la force, la résistance, le sang. Une image apparut soudainement près de toi, et tu fis accélérer les choses. Tu étais rapide, après tout. Depuis toujours, tes muscles te permettaient rapidité. Rivière Écarlate, ta martyre. Tu aimais bien la tourmenter, et secrètement, tu espérais être à même de la faire tourner comme ton fils. Ce n’était pas forcément facile de faire tourner ainsi une guerrière traumatisée par les apparitions que tu faisais dans ses rêves, toi qui te faisais souvent menaçante, que ce soit volontaire ou non. Tu étais menaçante. Ton regard gris métallique et ton pelage gris, comme recouvert d’une légère couche de poussière argentée, se mouvant gracieusement te rendaient menaçante. Et tu aimais tant l’être, parce que ça représentait bien ton caractère. Quoi de plus normal que de voir ton physique être à l’image de ta psychologique ? Ta voix se porta dans les airs tandis que tu lui susurrais des choses affreuses.

- Tue ton lieutenant et la gloire sera en toi! Tu as vu ce qui m'est arrivé, ça t'arrivera aussi. Eux , ils ne seront pas fiers, mais moi je serai fière de toi. Écoute moi sinon le malheur te frappera!

Enfin, savais-tu seulement être fière d’un félin ? Oui. De ton fils. Mais on ne pouvait pas vraiment parler de fierté. C’était plus du contentement, parce que tu avais réussi ce que tu avais entretenu, et puis… c’était vrai qu’elle aurait des problèmes si elle ne t’écoutait pas. Sakuya n’acceptait pas d’être contredit, n’est-ce pas ? Non, tu détestais ça. Tu inclinas la tête, les yeux étincelant de mépris quand elle se mit à fredonner des petites paroles que tu ne parvenais point à comprendre. Comprenait-elle seulement ce qu’elle disait elle-même ? Tu en doutais fortement et tu roulas des yeux, manifestant ce mépris amusé, enfin amusement très… sarcastique. Ta voix, froide et arrogante, s’éleva de nouveau dans l’espace.

- Tu me fais bien rire avec tous ces mots qui ne veulent rien dire, toi. Il ne faudrait pas t'embarquer dans la folie tout de même, j'ai une mission importante pour toi. Pour l'information, si tu refuses, je t'obligerai de force, je m'introduirai dans ta tête et je serai partout, tu finiras pas accepter, crois moi!

Tu la regardais. Elle ne répondait pas. Tu étais amusée. Comment ne pas l’être ? Elle t’amusait et tu la méprisais fortement. Comment ne pas le faire ? Elle était minable, faible, traumatisée et ne valait pas ton fils, mais tu pouvais jouer. Tu pouvais jouer et la faire tourner encore plus dans la frayeur du monde, la frayeur des songes. Si elle continue ainsi, elle finira par ne plus dormir, parce que tu serais presque toujours là. Ton fils s’occupait d’entraîner les chats vivants qui tournaient dans votre sens, et toi tu t’occuperais d’achever cette faible guerrière. Elle ne valait pas les guerriers que tu avais côtoyé du temps de Lac Givrée et elle ne valait pas les solitaires et escogriffes rencontrés du temps de Sakuya. Elle ne valait rien d’eux, et elle ne vaudrait absolument rien d’eux, jamais.

« En fait, non. Je ne te poursuivrais peut-être pas… je pourrais te tuer, qu’en dis-tu ? Tu me rejoindrais et là je pourrais faire de toi ce que je veux ! » Ta voix était mielleuse. « On s’amusera, tu verras… » Sarcasme. « Et réponds à la fin, ton silence m’agace. » Ta queue fouettait le sol et tes yeux brillaient.

|| N’oublies pas de ne pas jouer mon personnage. Décris les réactions de ton personnage, ses ressentiments, sa peur. Décris aussi l’environnement. - Forêt bien sombre, illuminée étrangement par des champignons sur le sol. Tu peux décrire ma féline, et citer les actions que je lui ai fait faire. ||