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We need your help. [EVENT] ft. Le Clan du Tonnerre

Cicatrice de Ronce
Expert des lieux
Puf/Surnom Puf/Surnom : Equi, Cica et Chou pour ma Chou
Messages Messages : 302
Cicatrice de Ronce
 Dim 10 Avr 2016 - 3:30












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Je devais y aller. Là-bas. Voir le Clan du Tonnerre. Je m’étais portée volontaire, je m’étais proposée, maintenant, je devais y aller. Pour nous. La Troupe Inondée, Embrumée, et le Clan de l’Ombre. Et pour les prisonniers, surtout, qui devaient avoir peur et faim. Et qui devaient s’ennuyer de leur famille, de leurs amis. Il fallait que je le fasse, pour eux. Et ceci, même si les Clans nous avaient chassé. Ils étaient notre dernier espoir, et nous, nous savions où étaient les prisonniers. Nous savions où ils étaient, ils avaient donc besoin de nous. Nous savions que ceux qu’ils appelaient les “escogriffes” étaient plus nombreux, et que donc, se lancer ainsi dans la bataille, affaiblis, ce n’était pas du tout une bonne idée. S’en était même très loin. Alors, nous avions besoin d’augmenter nos forces. Nous réunir. Et les vaincre. Leur prouver que nous étions les plus forts. Et pas eux. Non, ils ne l’étaient pas. Ils semblaient l’être uniquement. Mais ils ne l’étaient pas. Et jamais ils ne le seront. Il fallait leur prouver. Allons-nous le faire ? Tout à fait. Ata, Elbion, et moi, nous allions rassembler tout le monde, et ensemble, nous les battrons. J’en avais la certitude. J’avais peut-être peur, oui, mais ce n’était rien comparé à mon désir de victoire. En même temps, qui n’aurait pas peur en retournant voir ceux qui les avaient chassé de leurs propres territoires ? Il fallait seulement que je me contrôle, et que je me dise que je devais le faire. Si je réussissais, nous étions sauvés. Il fallait me convaincre moi-même que la peur n’était rien. Qu’elle n’allait pas me guider. Je voulais le croire. Je voulais essayer. Je me dirigeai vers ma chatonne. Petite Aurore. Elle n’était plus si petite, plus autant qu’auparavant. Elle grandissait. Et elle continuerait de grandir. Mais je ne pouvais l’emmener avec moi, elle devait le comprendre. Je ne voulais pas risquer sa vie. Je risquais la mienne pour sauver la sienne, alors à quoi sert de l’emmener, ne sachant pas ce qui nous attendait là ? Alors je lui donnai une léchouille sur le front en lui demandant de rester bien sage pour maman. Je lui dis que j’allais revenir. Pour elle. Et que bientôt, nous pourrons retourner à la maison. Je lui promis. Parce que j’étais sûre que nous allions réussir. Et si je ne réussissais pas, d’autres réussiront et s’occuperont de ma petite.

Je partis. Je partis, après en avoir avisé Étoile de la Mélopée. Mais maintenant, j’étais prête. Je balaya vivement de la queue, comme si je tentais de chasser la peur ainsi, celle qui s’installait en moi sans me prévenir, sans en avoir la permission. La peur pouvait être une bonne chose. Elle pouvait aider. Elle pouvait sauver. Parce que la peur pouvait pousser à fuir. Et fuir pouvait parfois dire fuir la mort. Mais la peur pouvait également être une mauvaise chose. Elle pouvait paralyser. Elle pouvait. Car elle pouvait s’instaurer dans l’esprit, et elle pouvait être tellement puissante qu’elle pouvait, si elle le désirait, empêcher tous mouvements. Et ce pouvait être dangereux. Alors, au final, si la peur pouvait sauver, et si la peur pouvait paralyser, que pouvait-elle faire réellement ? Bref. Je contournai les chats assis en groupes, qui discutaient de tout et de rien. J’avais l’impression de partir à la guerre. Une guerre dont je ne pourrai jamais revenir vivante. Mais, ce n’était, bien sûr, qu’une impression. Impression voulait dire que tout était encore possible, que rien n’était sûr à l’avance. Alors, il ne fallait pas que je m’appuie sur ça. Sur des impressions. Des sentiments basés sur des expériences du passé, des sentiments, ou alors simplement des pressentiments tout simples. Je me laissai baigner dans mes pensées en avançant. Petit truc pour évader le stress et la peur, je suppose. Je marchai un temps. Ou deux. Les silhouettes des autres derrières moi étaient désormais toutes petites. Je les voyais à peine. Elles étaient comme des ombres. Elles étaient tous semblables. Il y en avait des grandes, des petites, des moyennes, mais elles se ressemblaient tous. Parce que de loin, d’aussi loin que j’étais par rapport à eux, l’oeil n’arrivait plus à différencier les couleurs et les particularités des formes, ce qui les rendait unique. Tout comme un pentagone ressemble à un rond, de très loin, la silhouette des chats ressemblait à un tout, un ensemble. Le soleil descendait tout doucement, au fur et à mesure que mes pattes foulaient le sol. Lorsque j’avais débuté ma route, il était jaune, et bien haut dans le ciel. Maintenant, il était plus bas, et d’une couleur légèrement orangée. Autour de lui baignait de jolies lueurs rosées. C’était magnifique. Je me rendais compte que je prenais pas beaucoup de mon temps pour regarder le paysage. J’essayerai de prendre le temps, la prochaine fois.

J’arrivai finalement aux Quatre Chênes. Ce lieu sacré, béni des quatre Clans. Où à toutes les lunes, nous nous rencontrions. Pour discuter. Des circonstances. De quoi allons nous discuter ? La prochaine fois, lorsque nous serions rentrés, de quoi parlerons-nous ? Cela faisait longtemps que je n’avais pas été à une Assemblée, j’avais bien envie de voir tout ce qui avait changé. Après tout, nous avions été mis à l’écart de notre territoire depuis longtemps déjà. Nous en avions manqué, des choses. Beaucoup. Peut-être même un peu trop. Bref. Cet endroit me faisait penser à ma mère, Volcan Ardent, pour une raison que j’ignorais. Oui, parce que ma mère n’était pas Volcan explosant sous les Braises. Ma mère était Volcan Ardent, fière guerrière du Clan de l’Ombre. Et elle avait été portée disparue, lors de l’incendie qui a tellement ravagé. Trop ravagé. Il y avait si peu à perdre, mais pourtant, tant avaient perdu. C’était assez injuste, lorsqu’on y pensait. Et à coup sûr, ceux qui n’ont jamais souffert dans leur vie, qui ont eu la petite vie tranquille, et bien ils avaient rien perdu, eux ! Je me demandais comment fonctionnait le système qui faisait en sorte que les gens mourraient, disparaissaient. Était-ce décidé à l’avance, préprogrammé ? Comment pouvait-on savoir la vérité ? Et existait-il seulement un vérité ? Ou alors la vérité que nous croyons être vérité, c’était seulement une vérité qu’on nous a implanté dans l’esprit ? Les coutumes et traditions y étaient-elles pour quelque chose ? Est-ce que le fait de vénérer plus le Clan des Étoiles pouvait réellement changer quelque chose à notre situation ? Parce que je ne croyais pas que prier fort le Clan des Étoiles me ramènerait ma mère. Près de moi.

Il fallait que je me dépêche. Parce que l’on comptait sur moi. Mais chaque petite partie de ce territoire me rappelait mon passé que j’avais bien failli perdre. J’aurais pu mourir, j’en étais tout à fait consciente. Plusieurs avaient failli mourir. Plusieurs fois, même. Nous n’étions pas très chanceux, parce que lorsqu’il se passait quelque chose, bien sûr, le Clan de l’Ombre était le premier à se faire accuser. Comme si nous étions plus capable d’être méchants que les autres. C’était n’importe quoi ! Il y avait des méchants dans tous les Clans, comme il y avait des gentils. Ce n’était parce que les histoires racontaient que le Clan de l’Ombre était sans coeur, qu’il l’était réellement. La preuve, Étoile de la Mélopée était une cheffe digne, tout autant que les autres. Mais ces préjugés ruinaient notre réputation et la transformait. Et moi, puisque j’avais la réputation de la chatonne la plus détestable du Clan, et bien, j’avais cette réputation de collée à la peau. Quand bien même j’essayais un jour de m’en défaire, c’était maintenant impossible. Hélas. Ou pas. Ce n’était pas plus grave, je m’amuserai à faire des tours aux autres, en tant qu’ancienne, et personne ne m’accusera, parce que je serai qu’une ancienne qui ne fait rien de ses journées. Et je rirai dans ma moustache, pendant ce temps, en voyant les guerriers se plaindre de leurs repas salis. Je reprendrai mes bonnes habitudes. Pour l’instant, l’heure n’était pas à la plaisanterie. Pas du tout. Il fallait être sérieux, pour rester en vie. C’était très important, urgent, même. Les prisonniers étaient toujours prisonniers, et nous, nous étions toujours en train d’errer. Parce qu’on nous avait chassé violemment et sans raison. Sans aucune raison. Plusieurs étaient frustrés, d’autres tristes, des agissements des autres Clans. Pour ma part, je ne savais pas réellement où me placer, dans tout ça. Étais-je frustrée, attristée ? Ou autre chose ? Je n’en savais rien… Absolument rien. J’imagine que je devais me placer dans la catégorie de ceux qui ne savent pas quoi en penser. Ils devaient être également nombreux. Parce que quoi penser de cette situation, honnêtement ?

J’avançais de plus en plus. J’étais stressée. Et.. autre chose. J’avais peur. Lorsque j’irai voir le Clan du Tonnerre, dirigé par Étoile Sanglante et Torture Machiavélique, qui savait comment j’allais me faire accueillir ? J’allais me faire insulter ? Ou chasser, de nouveau ? Allaient-ils réellement m’écouter ? Et alors, j’aurais fait tout ce chemin pour absolument rien ? Et allaient-ils essayer de me faire du mal ? Ou pire, de me tuer ? Parce que si oui, je m’en passerais bien. Mais trop tard, je m’étais proposée. Trop tard, j’avais dit que j’allais aller voir le Clan restant. Je ne pouvais plus reculer. Je devais accepter. J’accepterai. Je n’avais pas le choix, de toute façon. J’étais une guerrière, assez grande pour prendre des décisions et les assumer. Je savais que je n’avais pas besoin de passer par les Quatre Chênes pour aller au Clan du Tonnerre, mais j’avais voulu y aller, seulement pour voir. Me remémorer. À présent, je me dirigeai tranquillement, mais sûrement, vers le Chemin du Tonnerre. J’ai intérêt à me dépêcher de le passer. Les monstres foncent rapidement. Ils ne font même pas attention à moi, et ils déplacent du vent en courant. Ils sont tellement rapides que je suis sûre que même s’ils l’auraient voulus, ils ne m’auraient pas vu. Puis, dès que je vis une opportunité, une chance de pouvoir passer, entre deux passages de monstres, je couru le plus vite que je pus et arrivai de l’autre côté, saine et sauve. Génial. Je n’étais plus très loin de mon objectif de départ. Je m’étais écartée, certes, mais j’étais là, maintenant. J’y étais. Dans les terres du Clan du Tonnerre. Je me devais d’être la plus furtive possible, pour ne pas me faire voir par une possible patrouille. Parce que contre une patrouille, je serais foutue. Contre plusieurs, aucune chance de gagner, aucune chance de m’enfuir. Je pourrais bien courir, ils me rattraperaient. En gros, je devais être rapide, et subtile. Très subtile. Je me dépêchai donc. Il fallait que je sois rapide. Même si je n’étais pas habituée à me déplacer dans les plantes, les arbres, je devais faire vite. Vite. Vite. Je me mouvais dans les hautes herbes, et les branches qui me bouchaient le chemin un peu partout.

L’odeur des chats du Clan du Tonnerre devenait de plus en plus forte au fur et à mesure que j’avançais, signe que j’étais sur le bon chemin. Il y avait un petit sentier, où les branches étaient écrasées. Je me méfiais, mais ce devait être le passage le plus rapide, alors en même temps, j’étais partagée. D’un côté, j’avais le choix entre la vitesse, et de l’autre, la sécurité. Vitesse, ou sécurité ? Les deux étaient importants. Les deux étaient essentiels. Alors, comment choisir ? Dites le moi. Comment choisir ? En gros, ça se résumait à : ma vie, ou celle des prisonniers. Je devais y penser… mais rapidement. Voulais-je préserver ma vie, et donc le bonheur de ma petite, ou bien celle des prisonniers ? En même temps, je m’étais portée volontaire… Si je me grouillais pas un peu plus… Bon allez, on prend le sentier tout tracé. Je tentai tout de même d’être la plus silencieuse possible. J’avais bien fait, parce que j’arrivai rapidement à leur camp. Aussitôt, des chats me toisaient. Ils m’avaient reconnus, j’en étais sûre, parce qu’ils étaient tous hostiles. Tous. La pitié ne semblait même pas faire partie de leur regard, quand bien même j’étais blessée et que j’avais pleins d’égratignures partout sur le corps. J’étais mal en point. Très. Et ils croyaient que j’allais m’attaquer à eux ? Pfff. Je tentai de croiser du regard le chef ou la lieutenante. Un des deux ferait l’affaire. Tant que ce soit une figure politique du Clan. Quelqu’un ayant du pouvoir. Quelqu’un pouvant prendre une décision. Limite, la guérisseuse, pour me guider vers les deux autres, mais bon, ce serait en dernier cas uniquement.

Je cherchai Étoile Sanglante, mais il était introuvable. Je ne le voyais pas du tout. Par contre, je vis Torture Machiavélique sortir de l’antre du chef. Quel nom… je me demandais bien quelle idée avait eu la mère, et le chef. Enfin bref. Je me sentais observée, un peu trop, et des feulements menaçants apparaissaient d’un peu partout. Ils ne m’aimaient pas, c’était clair. Mais je n’allais pas quitter avant d’avoir fait passer le message, non. Alors, ils allaient m’endurer. Ils pouvaient bien me tuer s’ils le désiraient, je ne quitterai pas. Je lâchai un cris, pour que la lieutenante vienne vers moi. Pour qu’elle entende mon message. Le message des Troupes et du Clan de l’Ombre. Nous les avions trouvé, enfin. Et il fallait qu’ils le sachent. Parce qu’ensemble, nous serions assez forts, assez puissants, pour aller les libérer. Mais, seulement avec eux. Ils avaient des prisonniers, eux aussi. Ils allaient accepter. Même s’ils ne nous aimaient pas particulièrement, et même si nous avions eu plusieurs différents. Même si ma mère avait forcé Torture Machiavélique à ordonner le replis, je savais qu’elle saurait être intelligente sur ce coup, et qu’elle accepterait. Sinon, elle était vraiment la plus idiote des idiotes. Je stressais, et je tentai de me rassurer, en me disant que c’était presque fini. Bientôt, tout serait fini. Tout ce calvaire, toute cette misère, cette tristesse, cette faim, tout serait fini. Tout. Parce que nous réussirons. Le pouvoir des Clans et des Troupes ensemble serait énorme. Gigantesque. Et nous les battrons. Nous les battrons à plate couture. Et nous leur enlèverons toute leur stupide fierté de faire de tels gestes. Ils étaient immondes, plus que n’importe qui, mais cela allait pas nous empêcher de gagner, oh que non. Nous étions beaucoup plus forts que ces sacs à puces. Aussitôt, je me sentis beaucoup plus déterminée, malgré la douleur que j’endurais. Justement, je l’endurais. Je ne me plaignais pas. Je ne me plaignerai pas. Je n’étais pas du genre à me plaindre, ce n’était pas aujourd’hui que j’allais commencer.

- Vous devez nous écouter ! Absolument ! Nous savons où son retenus les prisonniers. Ce sont les escogriffes, ils sont méchants, et ils ont kidnappé des chats de tous les Clans, ainsi que les Troupes. Mais ils ne sont pas faibles. Ils sont très puissants. Nous devons nous unir, pour le bien de tous. Vous croyez vraiment qu’une chatte affaiblie comme moi est une menace pour votre Clan ? Oh allez, mettez-vous à l’évidence. Il faut s’unir pour un jour revoir ceux que nous aimons. Vous ne pensez pas ? Si, vous le savez.

Je restai tout de même sur mes gardes. On ne savait jamais, non ? Qui dit qu’on allait pas tenter de m’attaquer, là, alors que je ne me doutais de rien ? C’était tout à fait possible, très même, je le savais. C’était pour cela que je gardais mes muscles crispés, au cas où. Toujours prévoir, pour prévenir. Prévenir pour éviter des situations gênantes. Les chats n’avaient pas l’air très heureux de devoir m’écouter. Mais s’ils me tuaient maintenant, ils ne seraient pas au courant de la suite de l’histoire. Et ils risquaient de manquer beaucoup. Alors, j’étais utile pour leur Clan. Pour leurs membres. Quand bien même ils ne voulaient pas l’avouer. Je laissai un léger sourire apparaître sur mon visage. Je regardai autour de moi. Ils avaient formé un cercle de chasseurs tous enragés. Crocs découverts et griffes sorties. Je me retenai pas de rigoler. Parce que s’en était presque pathétique. Combien de fois devrais-je le répéter, ein ? Je n’étais pas une menace ! J’avais besoin d’un guérisseur, pas d’un combat ! Surtout pas d’un combat contre un Clan au complet de chats entraînés et tous en forme ! Nan, mais il fallait réfléchir aussi. À moins que ce verbe ne faisait pas parti de leur vocabulaire. S’ils décidaient d’attaquer, j’allais me défendre, bien entendu. Il fallait que je défende mon honneur. J’étais guerrière, après tout. Mais c’était sûr que je n’allais pas en sortir vivante, par contre. Je me battrai en sachant pertinemment que je courrais à ma perte. Mais je ne mourrai pas en ne faisant rien. Comme une faible. Je n’étais pas une faible, non.

J’attendai. J’attendrai. On arrivait à rien en étant impatient. La vie était faite de façon à ce que l’on patiente, à ce qu’on agisse de façon sensé, et non de façon irréfléchie. Et pour apprendre, il fallait savoir être patient. Et même si ça ne paraissait pas, je savais également être patiente. Je savais bien que mes antécédents n’étaient pas très positifs mais oui, je savais attendre. Si je le voulais. Et là, je le voulais. Je m’ébrouai le pelage. Les regards ne cessaient pas, ils étaient insistants. Un peu trop. J’étais désespérée. Tellement désespérée. Bon, là, je devais avouer, le temps commençait à être long. Ne veux-tu pas venir, petite lieutenante ? Oui parce que bon, j’aimerais bien partir d’ici avant demain matin. Je comptais sur eux, nous comptions sur eux. Et les guerriers semblaient s’en foutre. Ils semblaient ne vouloir qu’une chose : Que je m’en aille. Ahah, c’était trop drôle. Apprenez, mes chers, que je ne fuyais pas, même en danger de mort. Et bah non ! J’allais rester, même si ma mort approchait probablement. Je la saluerai, au lieu de la fuir. Je la braverai, au lieu de m'enfuir. Ils me prenaient pour qui, en croyant que leurs petits airs menaçants me forceraient à partir ? Ein ? J’étais Cicatrice de Ronce, mère et guerrière du Clan de l’Ombre, et j’apportais présentement au Clan du Tonnerre un message de la plus haute importance. Je n’en avais que faire du reste.

Ordre de réponse : Moi, Chou, Le Clan.
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 Dim 10 Avr 2016 - 20:52
Bien des lunes auparavant…

Le ciel était noir, et les étoiles brillaient. Elles parsemaient tout le ciel, elles le rendaient magnifique. Le vent était frisquet, le vent soufflait légèrement sur le camp du Clan du Tonnerre et sur le promontoire se trouvait deux petites femelles collées l’une contre l’autre. Deux novices qui n’auraient pas dû se retrouver là. Et alors ? L’audace faisait la vie, par moment. Elles avaient voulu se trouver en hauteur et observer le ciel comme si c’était la dernière fois qu’elles allaient le voir, ce qui n’était sans doute pas le cas, mais peut-être que ce le serait également parce que la vie des chats de Clans était aussi imprévisible que cela. L’un partait en patrouille et il pouvait ne pas revenir, l’autre pouvait sortir chasser et tomber face à un blaireau ou un renard et y laisser sa vie ou alors, un serpent pouvait s’inviter dans le camp, sur certains rochers, et projeter son venin dans les veines des chats qui auraient le malheur de ne pas le remarquer. Sur le promontoire, on y trouvait deux sœurs qui s’aimaient tant. Nuage Éphémère se leva et s’ébroua, regardant l’autre. Deux chattes au pelage unique.

Regarde le ciel, regarde les étoiles. Elles brillent fort, n’est-ce pas ? Elles éclairent le chemin des chats les plus perdus pour tenter de leur faire retrouver quelque chose, ce qu’ils ont perdus, ou encore atténuer cette souffrance qu’ils traînent. Les étoiles sont magnifiques, ne trouves-tu pas ? Elles le sont, et le seront toujours, figures d’espoir dans un ciel noir, totalement noir, alors que le jour, elles n’ont pas à être là, parce que le soleil éclaire suffisamment la forêt. J’ai toujours aimé les étoiles, comme maman les a toujours aimé. Tu sais, pour elle, les étoiles ont tous des noms, des noms qui devraient prendre une signification particulière et subjective, parce que cette signification changerait selon l’individu. Nuage Machiavélique, tu sais quelle est ton étoile ? La plus brillante. La première et la plus brillante parce que tu es à moi ce que les étoiles sont au ciel nocturne. Tu es ma sœur et à la fois un certain pilier. Je ne voudrais pas te perdre, pour rien au monde. D’accord ? Et si jamais je venais à ne plus être, dis-toi que mon étoile serait à côté de la tienne.

Un mouvement de queue, une larme qui brille dans un œil unique et un petit ronronnement. Faible. Tellement faible qu’on aurait pu ne pas l’entendre si le silence n’était pas retombé après ce petit discours, ce monologue qui venait s’installer dans le cœur et l’âme d’une féline qui deviendrait tel que l’indique son nom. Mais sa sœur venait l’aider à rester émotive, venait l’aider à ne pas sombrer dans les méandres d’une abysse sans fin. Nuage Machiavélique entraîna sa sœur en bas du promontoire et se colla contre elle. Nuage Éphémère se blottie contre elle, et dans un souffle apaisé, elle laissa le sommeil l’emporter. Avant de rejoindre celle-ci dans le monde merveilleux, ou pas, des rêves, celle demeura éveillée prononça une parole qui fut emportée par le vent. Idiote, tu resteras avec moi jusqu’à ce que l’on meure.

Today.

Torture Machiavélique était étendue sur le promontoire alors que la nuit se prolongeait interminablement. Son regard était fixé sur les étoiles et dans cette obscurité, son cœur semblait moins froid, moins cruel, et quelque part, possible à retrouver, à rattraper et à remonter dans la clarté. On aurait pu le croire, dans cette nuit qui ne semblait point désirer s’achever, mais il aurait fallu que la lieutenante consente à ce qu’on l’aide, et elle ne l’accepterait jamais, parce qu’elle choyait sa situation. Son regard demeurait pourtant posé sur les petits astres nocturnes parsemant la couverture au-dessus de sa tête, sans dévier. Le rocher était froid, mais elle n’en avait que faire, les pattes repliées sous elle, le regard presque mi-clos et la tête levée vers les étoiles. La lieutenante finit tout de même par se lever, s’étirer et sauter souplement en bas du promontoire, la nuit tendant à laisser place au jour, laisser place au soleil qui écpliserait par la même occasion ces petites étoiles qu’elle semblait tant chérir au fond d’elle.

Ses pattes touchaient maintenant le sol tandis qu’elle faisait quelque peu les cent pas. Si le jour devait arrivé, il n’était pas encore là et le camp baignait dans un silence de mort qui aurait pu donner froid dans le dos à un chat n’y étant point habitué. Ce n’était pas son cas. Elle aimait bien le silence, elle aimait bien l’impression que cela donnait, c’était telle une sentence irrévocable à laquelle on ne pouvait s’échapper. Le vent soufflait tout doucement, il ne semblait pas désirer s’avancer, souffler terriblement et pourtant, dans l’air, les particules chargées d’humidité annonçaient un orage. Les nuages n’étaient pas réellement visibles à cet instant de la nuit, sans doute le serait-il plus tard, ou alors ils étaient au loin et ne viendraient que le lendemain, ou le surlendemain, en quoi cela était important ? L’orage ne faisait pas peur à la lieutenante, même si le tonnerre qui grondait dans ces moments venait remplacer le silence qui régnait la nuit. Elle s’ébroua, son pelage du désert détonnant dans le noir englobant toute la forêt. Pelage du désert qui affirmait que ses origines tiraient ailleurs, bien plus loin, bien plus que le Clan du Tonnerre, bien plus loin… peut-être même avant, avant la fondation des Clans, qui sait. Ça ne lui importait pas tant que ça, au final, d’où elle venait, ses origines, ça ne faisait pas partie d’elle-même, ce n’était pas une partie intégrante de sa vie, et si jamais elle venait, après plus de cinquante lunes d’existence, à désirer savoir, il lui restait toujours sa mère à questionner, son père à retrouver, elle le pourrait, elle en était certaine.

Elle ne désirait pas retrouver son passé, elle ne désirait pas retrouver son père, elle ne désirait au final rien de plus que de voir le meneur mourir et lui céder la place au trône, parce que de ce fait elle pourrait décider de l’avenir du Clan, mettre en place le pacte passé avec Jaspe Sanguin. Ce moment, elle l’attendrait toujours avec cette impatience masquée. Étoile Sanglante devait périr pour que Torture Machiavélique devienne Étoile Machiavélique, et la lieutenante n’attendait que ce moment tout en continuant de prétendre être à l’écoute des malheurs du meneur. Elle ne comprenait pas comment on pouvait se laisser aller ainsi, et puis elle s’en fichait totalement, car plus il se laissait aller, plus la possibilité de toucher des pattes les étoiles pour recevoir son nom de meneuse se rapprochait. Le soleil commençait doucement à pointer le bout de son nez dans le ciel, décidant qu’il était temps de faire disparaître les étoiles, de faire tomber l’obscurité et d’éclairer les chemins d’une autre façon. Les guerriers commençaient à se réveiller, pour les moins paresseux du moins. La lieutenante ne s’attendait absolument pas à en voir certains éveillés. Et Éclat Mystérieux en faisait partie. Il était paresseux, aux yeux de cette féline pour le moins cruelle et froide. Elle s’approcha de quelques guerriers à présent bien éveillés et leur indiqua la sortie du camp. Ils étaient les membres de la patrouille de l’aube.

D’un bond souple, elle fut de nouveau sur le promontoire. Droite et fière. Elle avait la prestance d’une meneuse, et elle le serait bientôt. Elle n’en doutait point. Le soleil poursuivait la course dans le ciel, sans s’arrêter un seul instant, et bientôt la patrouille de l’aube revint, alors que tous les autres commençaient à se réveiller. Rien à signaler. Les novices se réveillaient, eux aussi, et la journée se déroula tout à fait normalement, même s’il semblait manquer quelque chose. Et alors que le soleil commençait à descendre dans le ciel, une patrouille revint, ayant l’air plutôt perturbé. Elle bondit, à nouveau du promontoire sur lequel elle s’était remise, sur le sol, se rattrapant habilement, fixant de son regard vert gris les membres qui arrivaient. Ils ne semblaient pas contents, et plus fébriles, nerveux. Torture Machiavélique attendait qu’ils parlent. Ils dirent avoir besoin de parler à Étoile Sanglante et dans un grondement irrité, elle leur répliqua qu’elle passerait le message au meneur, mais qu’en dehors d’elle et de la guérisseuse, nul ne devait parler à ce chat qui dirigeait, normalement, le Clan. Le meneur de la patrouille baissa les yeux et lui expliqua qu’ils avaient trouvé du sang ainsi que l’odeur de Nuage Silencieux, mais qu’en cherchant partout, celui-ci ne se trouvait pas sur les terres du Clan du Tonnerre. La patrouille pensait fortement que le novice en fin d’apprentissage, et d’un caractère particulier, avait été enlevé comme les autres. Torture Machiavélique se demandait comment Étoile Sanglante accueillerait la nouvelle, sachant que ce chat était son apprenti. Elle les congédia d’un mouvement de la queue, ou plutôt leur ordonna d’aller se reposer avant de s’engouffrer dans l’antre du meneur. Il était en train de faire les cent pas quand il la remarqua et s’immobilisa. La lieutenante lui expliqua la situation et attendit une réaction de sa part. Ce ne fut point le cas. Par la suite, elle lui expliqua tout simplement les autres nouvelles concernant le camp, les chatons qui grandissaient, les novices qui auraient bientôt fini leur apprentissage, et elle n’obtenait toujours pas de réactions en valant la peine. Alors elle décida tout bonnement de sortir de la tanière. Rester quelque part où elle parlait à ce qui pouvait ressembler à un mur de glace n’était pas intéressant et elle ne voyait aucune raison pouvant la motiver à rester.

De plus, une ambiance de méfiance et de colère régnait à présent dans le camp et Torture Machiavélique avait à comprendre ce qu’il se passait, qu’est-ce qui motivait cette rage, cette peur, et tout ce qu’elle pouvait identifier comme ressentiments dégagés par les chats de son Clan. C’était de son devoir de comprendre, après tout, et elle comprendrait. La lumière n’était plus aussi vive, le soleil se couchait, ça se voyait dans l’ambiance générale. Elle s’en allait se diriger vers la tanière des guerriers pour discuter avec certains guerriers qu’elle savait là quand un cri retentit, faisant tourner sa tête. Ce ne fut qu’à ce moment qu’elle aperçut une femelle assez grande, une femelle qui portait non pas l’odeur du Clan du Tonnerre, mais l’odeur de ce Clan chasser sans pitié de ses terres, le Clan de l’Ombre. Le Clan ayant le plus vécu, le plus perdu, dans les guerres qui avaient régi la forêt ces dernières lunes. Un frisson de colère parcourut l’échine de la lieutenante tandis qu’elle s’avançait vers l’impertinente autour de laquelle un cercle de félins en colère s’était formé. Elle pouvait le comprendre, le concevoir, mais elle allait briser ce cercle. La féline clama qu’elle savait où les kidnappés étaient. Elle expliqua que les responsables n’étaient pas faibles, qu’ils étaient forts, mais pour Torture Machiavélique, n’importe qui pourrait tomber lorsque le Clan du Tonnerre irait se battre. La lieutenante était audacieuse et sans doute trop ambitieuse, ça la perdrait, un jour. Mais pas ce jour-ci. L’intruse parlait d’union. Pour revoir ceux qu’ils aimaient. Torture Machiavélique n’aimait personne. Sauf sa sœur et quelque part aussi sa mère, pas son frère, elle avait cette rancune envers son frère qui entachait cet amour fraternel. Elle appréciait aussi sa fille, et ses deux petites filles, bien que cela ne se voyait point. Elle s’approcha gracieusement et dangereusement du cercle, observant la petite qui avait fini de parler, parce que oui pour une féline de plus de cinquante lunes, une autre qui semblait être une jeune guerrière était une petite. Elle se tenait droite, et brisa donc le cercle en obligeant les autres à lui faire une place. Elle dévisagea d’une façon bien hautaine la novice qui lui cracha soudainement au museau. Un ricanement mauvais, qui glaça le sang de bien des guerriers, provint de la lieutenante qui ne répliqua pas autrement.

Son regard transperçait l’inconnue de l’ombre qui soutenait à présent son regard. Torture Machiavélique ne disait, pour le moment encore, absolument rien et ne faisait que la regarder comme pour sonder la teneur du message apporté. L’étrangère ne cillait pas. Cette dernière était blessée, en mauvais état et ne pourrait pas subir à l’assaut de la féline au pelage du désert, pelage si particulier. La lieutenante l’observait toujours, réfléchissant aux paroles, sa queue balayant doucement le sol. Elle avait brisé le cercle de félins enragés et apeurés, et avait intimé d’un regard intransigeant un silence de mort, ce qui avait été obtenu. Il n’y avait plus le moindre murmure, plus la moindre exclamation, même si la haine des guerriers demeurait ancrée dans les airs. Le membre du Clan de l’Ombre l’observait et semblait même impatiente d’obtenir une réponse. La lieutenante allait lui donner, bien entendu, elle réfléchissait juste. Torture Machiavélique n’était pas une cervelle de souris et elle savait bien que l’alternative, qui n’en était pas réellement une, était ce qu’elle devait faire. Elle eut un sourire qui ne disait rien de bon. « Tu n’as pas tord, petite, malgré ton insolence dont je me ferais plaisir de corriger un autre jour. Ceci dit, on me trouverait bien cruelle de te renvoyer à ton Clan dans cet état lamentable et je doute que celui-ci a bien d’autres soins à administrer. Nos guerriers se remettent fort bien de leurs blessures, comme tu peux le remarquer, alors tu iras dans la tanière de la guérisseuse qu’elle te soigne et j’enverrais un des chatons te donner une pièce de viande, car comme tu peux le voir, nous n’en manquons pas. Je vais, moi, de ce pas m’entretenir avec notre meneur et tu pourras dire à ta meneuse que nous sommes avec vous dans cette guerre. Et présentes-lui donc, en même, mes plus sincères excuses pour cette bataille qui avait été injuste. » Et seule elle savait où elle allait chercher certaines pièces de viandes. Le regard haineux que lui administra la novice, bien qu’elle semblait plutôt être une jeune guerrière, la fit rigoler encore plus fortement tandis qu’elle fit signe à un guerrier d’accompagner la féline.

De son côté, la lieutenante s’en alla de ce pas, comme elle l’avait dit, dans la tanière d’Étoile Sanglante et lui exposa la situation tout en lui expliquant qu’elle prendrait, encore, en charge les opérations. Le meneur hocha la tête. Elle continua de discuter avec lui et ensembles, ils décidèrent des chats à apporter pour ramener les prisonniers. Ils décidèrent de ceux à laisser au camp au cas où il se passe quelque chose entre temps, comme si le Clan de l’Ombre et les Troupes pouvaient les attaquer en leur absence. On était jamais trop prudent. Elle demeura longuement dans l’antre d’Étoile Sanglante avant de sortir et d’observer de nouveau le camp en activité, tous les chats, ou presque, regardait par moment l’antre de la guérisseuse.
Agate Étoilée
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Agate Étoilée
 Ven 15 Avr 2016 - 16:01

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Feat le Clan ♥


Tout était calme. Anormalement calme. Tout en ne l’étant pas à la fois. Ça, c’était à cause de la bataille que nous avions perdu. Torture Machiavélique n’était pas heureuse de cette défaite. MA grand-mère avait toujours aimé gagner, je le savais. Je la connaissais quand même assez bien, plus que la plupart, et lorsque la lieutenante avait une idée ou un but en tête, elle souhaitait réussir. Et elle savait comment y parvenir. Ce n’était pas pour rien qu’elle était hautement gradée. La tension était présente, trop présente. Je sentais l’angoisse, la peur. Tous ces sentiments qu’on aimait pas ressentir, mais que chacun ressentais forcément au moins une fois dans sa vie. Je secouai la tête. Le temps n’était pas aux pensées négatives. Et j’avais assez à faire. Trop à faire. Il y avait eu beaucoup de blessés. Beaucoup trop. Et j’étais guérisseuse, je me devais de les soigner, sans quoi je ne mériterais pas mon titre. Et je devais rendre fière Abandon des Étoiles, cela avait toujours été mon réel but. Depuis tout ce temps. Et même morte, il était toujours possible pour moi de l’accomplir.

Je sortis dehors. Dehors de ma tanière, parce que je n’avais pas réellement besoin de sortir hors du camp. Tous les chats étaient rassemblés… autours d'un autre. Un autre chat. Une femelle, plus précisément. Et elle avait l’odeur de l’Ombre. Bah alors, que fesait-elle là ? Je m’approchai un peu, afin de mieux voir, malgré le cercle qui s’était formé. Je l’avais déjà vu. Cicatrice de Ronce. Et… Elle était blessée. Je devais la soigner ! On ne laissait pas un chat ainsi sans réagir. Du moins, pas nous, les guérisseurs. La femelle faisait preuve d'un courage exceptionnel, pour être revenue après s’être fait chassée. Et elle se tenait devant Torture Machiavélique sans broncher. Elle lui cracha au museau. Bon, ceci était un point qu'il ne fallait pas dépasser avec elle, mais la lieutenante ne l'attaqua pas. Tant mieux. D'après ce qu'elle avait dit, ils avaient trouvés les prisonniers. Et ils avaient besoin d'aide pour aller les libérer. Génial ! Enfin une bonne nouvelle, après tout ce temps ! Mais alors, le Clan de l’Ombre allait rentrer chez lui ? Quand j'entendis Torture Machiavélique dire que le Clan du Tonnerre était de la partie, j'en fus ravie. Elle était peut-être menée par sa détermination, mais ce n'était pas nécessairement une mauvaise chose. Et cela ne l'empêchait pas de prendre de bonnes décisions par rapport aux autres. Il fallait lui faire confiance.

Torture Machiavélique a terminé. Elle a dit à la chatte de l’Ombre de venir me voir. Bien. Je la soignerai. Comptez sur moi. Elle me repartira pas avant d'aller mieux. Je lui montrai la tanière, l’installai, et commençai à désinfecter ses blessures. Puis, une fois cela fait, je mis des toiles d’araignées pour arrêter le saignement. Voilà. Elle irait mieux. Je regardai le ciel de mes yeux verts. Es-tu fière de moi, chère mentor ?


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Étoile Rayonnante
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Étoile Rayonnante
 Lun 18 Avr 2016 - 14:29

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Il y eut d'abord un silence étonné, puis des grognements. Des crachats et un brouhaha animé, en même temps que la tension montait. C'est ainsi que Rayon de Soleil se rendit compte que quelque chose clochait dans le Clan du Tonnerre. Elle sortit de la Tanière des Guerriers, remarqua d'abord le soleil qui descendait déjà, puis le cercle de guerriers en colère, et enfin la raison de tout ce remue-ménage. Une intruse. Du Clan de l'Ombre, à l'odeur. Qu'est-ce qu'elle faisait là ?

Quand la surprise et la méfiance furent passées quelque peu, la guerrière rousse observa la jeune femelle ennemie plus attentivement et se rendit compte de son état. Elle n'avait rien d'une menace, en réalité. Blessée, affaiblie, elle ne tiendrait pas deux minutes même contre un seul des guerriers ici présents. Leur cercle était inutile et presque pathétique. S'ils avaient vraiment peur d'elle... Comment pourraient-ils envisager de gagner la prochaine bataille ? Car oui, il y en aurait une prochaine, c'était certain. Ce n'était pas fini. Les prisonniers étaient toujours enfermés, et d'autres disparaissaient à nouveau. Tant qu'ils ne seraient pas rentrés chez eux, ça continuerait. Peut-être avec des batailles tout aussi inutiles que la précédente, mais ça c'était à la lieutenante de voir. C'était son boulot, et Rayon de Soleil n'avait absolument rien à dire. On ne contredisait pas Torture Machiavélique.

Justement, la voilà qui se retournait au cri de l'intruse. Son regard fit froid dans le dos de plusieurs guerriers, mais l'étrangère ne cilla pas. Elle devait s'attendre à ne recevoir que de la haine en venant jusqu'ici.

« - Vous devez nous écouter ! Absolument ! Nous savons où sont retenus les prisonniers. Ce sont les escogriffes, ils sont méchants, et ils ont kidnappé des chats de tous les Clans, ainsi que les Troupes. Mais ils ne sont pas faibles. Ils sont très puissants. Nous devons nous unir, pour le bien de tous. Vous croyez vraiment qu’une chatte affaiblie comme moi est une menace pour votre Clan ? Oh allez, mettez-vous à l’évidence. Il faut s’unir pour un jour revoir ceux que nous aimons. Vous ne pensez pas ? Si, vous le savez. »

Les "escogriffes" ? Jamais entendu parler. Mais ce qu'elle disait avait un trop fort accent de vérité pour qu'on l'ignore. Pourtant Torture Machiavélique ne répondit pas directement et resta plantée, menaçante, devant l'intruse qui, encore une fois, ne recula pas. Rayon de Soleil l'admirait tout de même, elle avait bien du courage de venir jusqu'ici et de tenir tête à la lieutenante. Elle devrait peut-être lui demander comment faire une fois, si les Clans se réconciliaient... Mais pour cela, il fallait déjà que la femelle au pelage sable choisisse la voie du bon sens et accepte de s'unir aux autres. Pour délivrer tous les prisonniers. Enfin.

« - Tu n’as pas tort, petite, malgré ton insolence que je me ferais un plaisir de corriger un autre jour. Ceci dit, on me trouverait bien cruelle de te renvoyer à ton Clan dans cet état lamentable et je me doute que celui-ci a bien d’autres soins à administrer. Nos guerriers se remettent fort bien de leurs blessures, comme tu peux le remarquer, alors tu iras dans la tanière de la guérisseuse, qu’elle te soigne, et j’enverrai un des chatons te donner une pièce de viande, car comme tu peux le voir, nous n’en manquons pas. Je vais moi, de ce pas m’entretenir avec notre meneur et tu pourras dire à ta meneuse que nous sommes avec vous dans cette guerre. Et présente-lui donc, en même, mes plus sincères excuses pour cette bataille qui avait été injuste. »

Les deux femelles se dévisagèrent haineusement encore quelques instants, puis la guerrière du Clan de l'Ombre se fit conduire auprès d'Agate Étoilée. Rayon de Soleil était soulagée de la décision de la lieutenante, ayant cru un instant qu'elle allait refuser par pur esprit de contradiction et d'envie de montrer sa force. Mais heureusement elle savait aussi écouter sa raison quand il le fallait apparemment. Les guerriers du Clan se dispersèrent, retournant à leurs occupations, mais l'ambiance restait tendue. tous jetaient de temps en temps un regard vers l'antre de la Guérisseuse, comme pour s'assurer que l'étrangère n'allait pas changer d'avis et les attaquer. La guerrière rousse se supportait pas cette atmosphère suspicieuse et décida de sortir dans les bois pour se changer un peules idées. La forêt n'était pas très sûre en ce moment, mais elle n'y repensa pas et sortit dans l'air frais du soir.

Il faisait plutôt doux, et les étoiles apparaissant dans le ciel perçaient au travers des petites feuilles et bourgeons parsemant les arbres. Leur lumière, mêlée à celle du soleil rouge du couchant n'était pas forte mais suffisante pour avancer sans risque de trébucher sur une racine. Rayon de Soleil marchait lentement, sans but, s'éloignant peu à peu de ses camarades. Dès que le camp disparut de son champ de vision et ne fut plus à portée de voix, elle entendit des pas derrière elle. Un souffle. Non, plusieurs. La guerrière s'agitait, se retournait, cherchant à découvrir la provenance de ces bruits. Elle allait demander qui était là quand une silhouette sombre bondit sur elle et la plaqua au sol, avec une telle force qu'elle en eut le souffle coupé. Elle essaya de se relever, cria:
« A l'... »

Elle était trop loin mais on ne lui laissa tout de même pas le loisir de terminer sa phrase. Un coup puissant la frappa au torse. Elle voulut riposter, mais ne trouva que le vide. Trop lente. Trop faible. Elle capitulait. Ça ne servait à rien. Elle avait beaucoup trop mal. Elle n'avait pas la force de se battre encore. Un dernier coup. Bien ajusté, juste sur sa tempe. Rayon de Soleil s'écroula pour de bon. Et ce fut le noir.

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Plainte Crispante
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Plainte Crispante
 Jeu 28 Avr 2016 - 19:39
Le soleil était très haut. Beaucoup trop haut pour un début de matinée comme celui-ci. Et pourtant, il y était, bien fier, beaucoup plus fier que la plupart de ceux qui étaient présents ici. Il semblait si noble, là-haut, comme son amie la Lune. Tous les deux étaient synonymes de grandeur, de prestige, de royauté. Et moi, et bah, moi j’étais fière ! Oh que oui, ça c’était sûr ! J’étais très fière de moi. Et je le démontrais. Parce que si je le montrais pas, c’était un peu dommage. Alors je souriais grandement. Je montrais tous mes crocs et je sautillais légèrement. Je cherchais Nuage Silencieux du regard, j’avais envie de discuter un peu avec lui. En fait, c’était un peu froid entre lui et moi, depuis notre chicane à propos d’Agate Étoilée. Beaucoup froid, même. C’était comme si entre nous, il y avait un réel mur de glace. Et je n’avais toujours pas eu l’occasion de m’expliquer. D’expliquer cette insensée et intense crise de jalousie de ma part. Mais je ne le trouvais pas. Bon et bien tant pis.. Il reviendrait. Je lui parlerai à ce moment. Mais il fallait que je sois prête. Savoir quoi dire.

Nuage Silencieux, je… Oh. Une odeur étrange m’interrompit dans mes pensées. Je me dirigeai, curieuse, vers l’origine de la senteur. Et je sentis très vite celle du Clan de l’Ombre. Quoi ?! Ils étaient venus se venger ? Mais ils avaient gagné ! On savait qu'ils nétaient pas les coupables, alors pas besoin de nous faire payer le prix de nos erreurs, ein ! Incrédule, je m’avançai. Il y avait un rond qui se formait. Je m’introduis à l’intérieur, et c’est là que je pus enfin voir ce qui se passait. Il y avait seulement UNE étrangère. Une ? Uniquement une ? Mais ce n’était pas une raison de baisser sa garde ! Tout le monde savait que les membres du Clan de l’Ombre étaient perfides et méchants. Et rusés. Alors même si elle était gravement blessée, et seule, il ne fallait pas se laisser avoir. Je me braquai, et bandai mes muscles, laissai paraître crocs et griffes. Et comme tous les autres, je grognai. Cette étrangère n’était pas la bienvenue ! Elle devait partir !

Le coup d’épaule que je reçus me mit de mauvaise humeur, je me tournai vers l'auteur de cet acte, et c'est là que je vis la lieutenante. Pfff. C'est ça. Celle-là, elle se croyait tout permis. Et parce que j'étais apprentie, elle avait le droit de me bousculer ? Non mais ! Je bouillonai de rage, mais je tentai de me calmer. Même si je n'y arrivais pas. J'avais un très mauvais opinion de Torture Machiavélique. Et surtout de mauvais souvenirs. Quand j'étais chatonne et que je voulais jouer, et qu'elle avait été mechante avec moi. Elle m’avait traité de microbe. Mais je n'étais pas un microbe ! En plus, je ne savais pas trop ce qu’était un microbe, mais c'était sûr que c'était méchant, puisque ça venait de la vieille harpie. Elle, elle pouvait pas être gentille. Et puis, elle laissait l'inconnue, que j'avais pourtant déjà vu, s'expliquer. Franchement, papi il aurait pu choisir un meilleur lieutenant qu'elle !

J'entendis pas grand chose de la discussion, mais j'entendis “prisonniers” et “escogriffes”. Mais c'était quoi ça, un escogriffe ? Une nouvelle proie ? Peu importe, la chatte semblait apeurée, mais elle était très impolie envers la vieille. Ah bah tiens, je l'aimais déjà plus, celle-là. Et Torture Machiavélique donna son verdict. Le Clan du Tonnerre allait se battre ! Génial ! J’allais insister pour être de la première vague, ça c’était sûr ! Le cercle se cassa pour laisser la guerrière ennemie aller chez Agate Étoilée. Moi si j'étais à sa place, j'aurais refusé. Me faire administrer des soins par elle ? Pfff, jamais de la vie ! Mais bon. Je devais trouver Nuage Silencieux pour lui annoncer la nouvelle. Je sortis dehors, et je criai son nom. Mais, pas de réponse. Étrange. Il y avait un chat, près. Il l’avait peut-être vu ? Je m’approchai de lui qui était tappi dans un buisson, pour lui demander s'il ne l'avait pas croisé.

- Hey, coucou ! Je cherche un chat blanc, est-ce que vous l’avez…

Bam. Je me sentis tomber. Puis, plus rien. Noir. Mais rien d'autre. Juste du noir.
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