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Invité
Jaspe Sanguin
Jeu 14 Avr 2016 - 14:44
The last fight.
Les bruits de respirations. Pas profondes. Pas longues. Mouvements saccadés au coeur de la nuit. La peur imprègne l’atmosphère. Des jours. Des jours que tous sont sur leur garde. Ils ont peur. Non. Ils sont terrorisés face à la mort, face à leur destin. Moi pas car je sais que je survivrai, encore une fois. J’ai trop survécu. Mais pourtant la terreur, qui règne maintenant, veut faire de moi sa nouvelle proie. Je ne dors pas et pourtant les étoiles sont belles dans le ciel indigo. Pourquoi fallait-il que ce soit si beau ? C’est calme. Peut-être parce qu’il y a de moins en moins de guerriers, car peu à peu tous disparaissent. Ils n’osent plus sortir. Ils ont trop peur d’être le prochain.
Je me lève. Le soleil se dessine à l’horizon. Il faut réveiller la première escadrille. Le premier bataillon. J’en fais partie. C’est ceux qui doivent résister, ceux qui tomberont en premier. Nous le savons tous et c’est pour ça qu’ils se sont choisis eux-même. Il n’y a pas d’apprentis, je crois. Je ne suis pas sûr. Je ne suis plus sûr de rien. Cela fait trop longtemps que c’est prévu. Le ciel est clair, et pourtant au loin les nuages noirs s’amoncellent lentement. Je ne sais pas si c’est bien, mais au moins la pluie dissimulera les odeurs. Enfin, s’il pleut. Je réveille les autres. Je croise leur regard et je m’efforce de rester le plus fort. Maître de tout.
Voilà que tout le monde est rassemblé et l’air est lourd et pesant. Je ne sais pas quoi dire. Pourquoi pas “Allons à la mort, mes amis” ? Non. Il faut les rassurer car la peur fait faire des choses. Je le sais. J’ai peur, moi aussi. Combien mourront ? Trop.
Mouvements saccadés. Bruits de respiration. Taisez vous, je dois encore réfléchir. Nous devons être à l’aube au Grand Lac. Puis nous irons vers la Prison comme ils l’appellent.
— Allons-y.
C’est tout. Le reste n’est pas nécessaire. Nous marchons alors que les étoiles nous éclairent encore et que le ciel pâlit. Les terres du Clan de l’Ombre. Les Clans de la Rivière, dirigé par Légende Lunaire, et du Tonnerre par mon alliée. Nous marchons comme si nous n’étions qu’un seul Clan et pourtant il y a trois félins en tête. Trois félins en tête et trois Clans qui se mêlent un peu, mais pas trop, juste derrière nous. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit moi, pour cette bataille ? J’aurais pu prendre la tête de n’importe quelle autre guerre, mais pas celle ci. Non, elle est trop redoutée, celle qui arrive.
Cinq, quatre.
Le Troupes et l’Ombre. Chez eux aussi c’est très silencieux. Si calme. Si effrayant. Je croise le regard des Meneurs de Troupes. Il y a Pelage de Lave, il y a Lyrielle, et Elbion, le mâle émissaire qui est venu rendre visite à mon Clan, quelques jours auparavant. Nous nous regardons. Avons-nous tous autant d’impatience dans le regard ? Pourquoi ? Non, je devrais avoir peur. Alors pourquoi cette énergie se transforme en impatience ? J’ai déjà envie de planter mes griffes dans la chair. Voir le sang couler. Voir ma victoire. J’ai envie de sourire, de me mettre à courir. Sauf que non. Je dois mener mon Clan.
Trois, deux.
Tout le monde est en marche. Cette fois, je ne mène plus car j’ignore où se trouve la Prison exactement. Ce sont les Troupes qui nous y emmènent. Oh j’ai tellement envie de prendre les devants mais je ne peux pas. Pas encore. Et voilà que soudain, je vois une trouée entre les arbres. Des félins, la plupart sont immenses. Ils portent des marques de leurs batailles. Ils ne me font pas peur. Déjà ils se lèvent. Déjà des félins déboulent de leur côté. De plus en plus. Combien sont-ils ? Je ne sais même pas si nous avons ne serait-ce qu’une chance de les surpasser en nombre. Je regarde les autres. Nous sommes six à mener nos troupes ou Clans. Nous sommes forts.
Nous devons libérer les prisonniers. J’ai fait un serment.
Un.
— À L’ATTAQUE !
Et alors que je dis ces mots, et que tous se précipitent sur les dizaines d’Escogriffes qui nous font face, un éclair zèbre le sol, bientôt suivi par le tonnerre et une pluie torrentielle.
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Légende Lunaire
Jeu 14 Avr 2016 - 15:22
The last fight.
Ft. Les Clans, les Troupes, et les Escogriffes.
J'avais tellement mal dormi, des images de chats morts défilaient dans mon esprit. Elles tournaient dans ma tête et ne cessaient jamais de me hanter. J'allais mener plusieurs chats dans un combat. Avant même de partir dans la bataille, j'avais déjà perdu espoir de gagner. Tous mes camarades périraient, c'était sûr. Je ne pouvais rien faire contre ça. Les Escogriffes étaient des chats sans foi ni loi, sans aucun conscience. Et moi j'étais faible, encore trop naïve pour mener le Clan de la Rivière tout entier. Pourtant c'était moi, qui avait été choisie, le lieutenant était kidnappé, j'avais tellement hâte de le revoir ! Je parraissais toujours calme, à l'écoute de mon clan, mais au fond j'étais comme un chaton apeurée. Tout d'abord de mourir, si jeune, alors qu'il me restait tant de choses. Puis aussi d'être la seule survivante et de perdre cette bataille. Seule, au milieu de griffes et de crocs sanglants.
Je me réveillais, le coeur lourd. Je n'étais pas la seule qui n'arrivait pas à dormir; dans la sombre tanière des guerriers, plusieurs s'agîtaient en couinant. Plusieurs bougeaient dans leur sommeil aussi, comme si ils étaient pris en chasse par une multitude de guerriers assoiffés de leur sang. Ce jour là, allait se dérouler la bataille finale, celle que le Clan des Etoiles redoutait tant. J'espérais de tout mon coeur que nos ancêtres défunts seraient à côté de nous, avec nous. Pour nous protéger et pour sauver des chats innocents, qui ne demandaient qu'à vivre pour leur clan. Les autres meneurs aussi, devaient être dans mon état. Mais de tous je devais être la moins expérimentée, la plus idiote et la moins forte au combat. Pour n'étais-tu pas là quand j'avais besoin de toi ? Toi, la force et la rage que je réduisais au silence depuis maintenant des lunes.
Plusieurs guerriers étaient maintenant levés. Ils se forçaient à avaler quelques bouchées de viande, rien que pour avoir des forces qui ne nous serviraient à rien. Le soleil n'était bien sûr pas encore levé, mais plus aucun guerrier n'était resté dans la tanière. Le camp s'écroulait sous un silence de mort. Mais bientôt, plusieurs guerriers seraient déjà morts. Mais que leur dire ? Ils avaient tous conscience que la bataille n'était pas un jeu, mais un réel danger pour nous, pour la survie entière de la forêt. Chacun commençait déjà à faire ses adieux aux autres, puis ceux qui pensaient rester adressaient un prière silencieuse au Clan des Etoiles. Il veillait sur nous tous, du moins, je l'espérais. Il ne pouvait pas nous abandonner maintenant, pas lors de ce moment si important de notre vie !
Il était maintenant temps de partir au combat, je pourrais même dire de partir à la mort. Mon clan résisterait jusqu'à la mort, j'en était certaine. Mais quand la mort arriverait-elle ? J'avais pourtant essayé de faire un discour sur les risques, mais aussi pour redonner de l'espoir à la plupart des guerriers. Si cela avait marché, ils ne le montraient pas. Je marchais dans la forêt dans un concert de messes basses et de chuchotements apeurés. Les étoiles nous accompagnaient encore, même faiblement. Les premiers rayons du soleil arrivaient déjà à l'horizon. Le jour se léverait pile au moment du combat. Nous pourrions ainsi voir les corps de plusieurs dizaines de nos camarades... Je refusais de perdre autant de chats avec qui j'avais mis tant de temps à tisser des liens plus forts que tout.
J'aperçevais bientôt Jaspe Sanguin, le lieutenant du Clan du Vent, qui menait tant bien que mal sa patrouille, l'air décidé. Mais derrière ce masque se cachait quelque chose d'autre, tout comme moi, il frémissait. Puis le Clan du Tonnerre se joignait à nous, bientôt, les chats se dispersaient, mais maintenant, de n'importe quel clan, il fallait que nous nous battions. Cette bataille serait sûrement la plus importante de ma vie. Elle me conduirait peut-être aussi à la mort, mais si je pouvais au moins tuer deux chats, je serai fière de moi. Au moins, le Clan des Etoiles avait l'air chaleureux. Les Troupes ainsi que le Clan de l'Ombre, arrivèrent elles aussi. Elles étaient entre de bonnes mains, Lyrielle et Elbion pour les Troupes Embrumée et Innondée. Puis Pelage de Lave pour le Clan de l'Ombre. Au milieu de ces hauts personnages, je me sentais terriblement petite. Mais je reprenais vite confiance en moi, accompagnée par ma force, qui semblait revenir peu à peu.
Cinq..Quatre..Trois.. Le compte à rebours commence et des dizaines de félins Escogriffes arrivent en face de nous. Ils semblaient prêts à en découdre, peu importe le prix à payer. Ils étaient comme je l'avais dit, sans foi ni loi. Mais les kidnappés de la prisons survivraient, coûte que coûte. Il y en avait des dizaine qui attendaient notre aide, et jamais je ne pourrais penser les abandonner. Deux.. Tous les souffles se coupent, les griffes se sortent et les poils se hérissent sur les échines des chats de clans et de troupes.Un. Le nombre finale est annoncé.
-A L'ATTAQUE !
C'était maintenant, mon coeur battait comme un fou. Entraînée par mes pattes, je dirigeai ma patrouille en compagnie des autres meneurs. Les Escogriffes nous attendaient, menaçants. Comment les vaincres ? Comment en venir à bout ? Peu importe, mais qu'on en finisse ! Toutes griffes dehors, la bataille faisait rage. Des hurlements déchirants remplissaient le lieu de bataille. Le Clan des Etoiles était furieux, une pluie torrentielle tombait maintenant sur nous, ce qui brûlait nos blessures. Je me lançais dans la bataille, et griffais rageusement un chat au pelage brun, que je ne connaissais bien sûr pas. Je regardais mes camarades, qui luttaient pour survivre. Ils vivraient.
Je me réveillais, le coeur lourd. Je n'étais pas la seule qui n'arrivait pas à dormir; dans la sombre tanière des guerriers, plusieurs s'agîtaient en couinant. Plusieurs bougeaient dans leur sommeil aussi, comme si ils étaient pris en chasse par une multitude de guerriers assoiffés de leur sang. Ce jour là, allait se dérouler la bataille finale, celle que le Clan des Etoiles redoutait tant. J'espérais de tout mon coeur que nos ancêtres défunts seraient à côté de nous, avec nous. Pour nous protéger et pour sauver des chats innocents, qui ne demandaient qu'à vivre pour leur clan. Les autres meneurs aussi, devaient être dans mon état. Mais de tous je devais être la moins expérimentée, la plus idiote et la moins forte au combat. Pour n'étais-tu pas là quand j'avais besoin de toi ? Toi, la force et la rage que je réduisais au silence depuis maintenant des lunes.
Plusieurs guerriers étaient maintenant levés. Ils se forçaient à avaler quelques bouchées de viande, rien que pour avoir des forces qui ne nous serviraient à rien. Le soleil n'était bien sûr pas encore levé, mais plus aucun guerrier n'était resté dans la tanière. Le camp s'écroulait sous un silence de mort. Mais bientôt, plusieurs guerriers seraient déjà morts. Mais que leur dire ? Ils avaient tous conscience que la bataille n'était pas un jeu, mais un réel danger pour nous, pour la survie entière de la forêt. Chacun commençait déjà à faire ses adieux aux autres, puis ceux qui pensaient rester adressaient un prière silencieuse au Clan des Etoiles. Il veillait sur nous tous, du moins, je l'espérais. Il ne pouvait pas nous abandonner maintenant, pas lors de ce moment si important de notre vie !
Il était maintenant temps de partir au combat, je pourrais même dire de partir à la mort. Mon clan résisterait jusqu'à la mort, j'en était certaine. Mais quand la mort arriverait-elle ? J'avais pourtant essayé de faire un discour sur les risques, mais aussi pour redonner de l'espoir à la plupart des guerriers. Si cela avait marché, ils ne le montraient pas. Je marchais dans la forêt dans un concert de messes basses et de chuchotements apeurés. Les étoiles nous accompagnaient encore, même faiblement. Les premiers rayons du soleil arrivaient déjà à l'horizon. Le jour se léverait pile au moment du combat. Nous pourrions ainsi voir les corps de plusieurs dizaines de nos camarades... Je refusais de perdre autant de chats avec qui j'avais mis tant de temps à tisser des liens plus forts que tout.
J'aperçevais bientôt Jaspe Sanguin, le lieutenant du Clan du Vent, qui menait tant bien que mal sa patrouille, l'air décidé. Mais derrière ce masque se cachait quelque chose d'autre, tout comme moi, il frémissait. Puis le Clan du Tonnerre se joignait à nous, bientôt, les chats se dispersaient, mais maintenant, de n'importe quel clan, il fallait que nous nous battions. Cette bataille serait sûrement la plus importante de ma vie. Elle me conduirait peut-être aussi à la mort, mais si je pouvais au moins tuer deux chats, je serai fière de moi. Au moins, le Clan des Etoiles avait l'air chaleureux. Les Troupes ainsi que le Clan de l'Ombre, arrivèrent elles aussi. Elles étaient entre de bonnes mains, Lyrielle et Elbion pour les Troupes Embrumée et Innondée. Puis Pelage de Lave pour le Clan de l'Ombre. Au milieu de ces hauts personnages, je me sentais terriblement petite. Mais je reprenais vite confiance en moi, accompagnée par ma force, qui semblait revenir peu à peu.
Cinq..Quatre..Trois.. Le compte à rebours commence et des dizaines de félins Escogriffes arrivent en face de nous. Ils semblaient prêts à en découdre, peu importe le prix à payer. Ils étaient comme je l'avais dit, sans foi ni loi. Mais les kidnappés de la prisons survivraient, coûte que coûte. Il y en avait des dizaine qui attendaient notre aide, et jamais je ne pourrais penser les abandonner. Deux.. Tous les souffles se coupent, les griffes se sortent et les poils se hérissent sur les échines des chats de clans et de troupes.Un. Le nombre finale est annoncé.
-A L'ATTAQUE !
C'était maintenant, mon coeur battait comme un fou. Entraînée par mes pattes, je dirigeai ma patrouille en compagnie des autres meneurs. Les Escogriffes nous attendaient, menaçants. Comment les vaincres ? Comment en venir à bout ? Peu importe, mais qu'on en finisse ! Toutes griffes dehors, la bataille faisait rage. Des hurlements déchirants remplissaient le lieu de bataille. Le Clan des Etoiles était furieux, une pluie torrentielle tombait maintenant sur nous, ce qui brûlait nos blessures. Je me lançais dans la bataille, et griffais rageusement un chat au pelage brun, que je ne connaissais bien sûr pas. Je regardais mes camarades, qui luttaient pour survivre. Ils vivraient.
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Hraun
Ven 15 Avr 2016 - 19:19
The last fight
Ft tout le monde
Lieutenant. Ce mot tournait dans sa tête, il en étudiait toute la sonorité et la portée du titre depuis des heures. Il était lieutenant. Et bientôt Étoile de la Mélopée tomberait en lui laissant la place. Jusqu'ici, tout avait très bien fonctionné, et ni lui ni ses alliées n'avaient eu réellement à s'inquiéter. Et Plume d'Ombre avait eu la géniale idée de mourir seule. C'était si simple ainsi. Bientôt, ce serait lui qui dirigerait ce Clan. Ce serait Étoile de Lave. Oh que ces mots allaient ensemble, c'était incroyable. Bientôt tous les prononceraient accolés en parlant de lui.
Mais l'heure n'était pas à la gloire de son récent titre et de ses ambitions. Elle était à la guerre. Dehors, il faisait encore nuit, mais le Clan de l'Ombre était fébrile. À l'aube, ils attaqueraient ces fameux escogriffes. Et ils reverraient enfin leurs camarades kidnappés. Oui bon, ça ce devaient être les pensées des autres. Lui, il pensait toujours que ce n'était qu'un ramassis d'incapables qui ne valaient pas forcément qu'on risque la mort pour eux. Mais s'il voulait garder ma place et un certain respect pour le moins plaisant, il valait mieux taire ces idées et simplement diriger sa patrouille. Celle de première ligne, qui encourrait les plus gros risques. Le matou noir devait leur donner l'ordre du départ. Et les mener vers le lieu de rencontre des quatre clans et des deux troupes.
« - Il est temps d'y aller. »
Pelage de Lave n'avait pas vraiment peur, même s'il aurait dû. Les Troupes avaient eu le temps de leur parler des escogriffes, et vu le nombre de disparus il imaginait qu'ils devaient s'attendre à des combattants plus que redoutables. Mais le lieutenant éprouvait une forme de respect envers eux, pour avoir commis un tel acte. L'idée ne lui déplaisait pas vraiment. Malgré tout, personne n'avait le droit de s'en prendre à son clan, celui qui l'avait recueilli, et ils allaient rapidement tâter de ses griffes. Ils allaient leur faire payer.
Pelage de Lave prit la tête de ses guerriers et sortit du camp. Tous affichaient une mine grave, c'était clair pour chacun que certains y resteraient. Ce serait une sorte d'échange. Les kidnappés contre la vie d'autres membres du clan. Comme une loi de la nature. Immuable et indestructible. Le matou noir savait qu'il n'y changerait rien. Comme personne d'autre. La Mort suivrait son chemin et emmènerait ceux qui devaient la rejoindre. Les plus faibles. Parfois des forts aussi. On est tous égaux face à elle. Ou presque.
Voilà les autres au loin. Les Clans du Vent, de la Rivière et du Tonnerre. Le nouveau lieutenant les salua d'un hochement de tête et fit signe à ses guerriers de se joindre à eux. Ils étaient tous là désormais. Les six patrouilles. Unies pour retrouver ceux qui leur avaient été enlevés. Comme une grande armée en marche.
Les Troupes les guidaient, et tous suivaient en silence, jetant parfois un coup d’œil au ciel désormais menaçant. Comme si le Clan des Étoiles lui-même se préparait à cette dernière bataille. Soudain, de grands chats massifs, hirsutes et assez effrayants leur foncèrent dessus. Jaspe Sanguin lança un ordre d'attaque, Pelage de Lave le reprit avant de s'élancer avec un feulement rauque et rageur. Au même instant, le ciel gronda aussi et un violent éclair vint frapper le sol tout près des combattants. La dernière bataille venait de commencer. Et le matou noir était bien décidé à la remporter.
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Jeune aventurier
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Elyon
Dim 17 Avr 2016 - 12:24
L'heure est arrivée. L'aube se profile sur un jour qui sera sanglant. Un jour qui marquera les esprits. Le jour où nous libérons tous les prisonniers. Je regarde ma troupe. Si certains sont réveillés, sûrement car ils n'arrivent pas à dormir à l'idée de cette bataille, la plupart des chats dort. Il est l'heure de faire partir le premier bataillon. Une stratégie élaborée avec tous les chefs et lieutenants de clans, moi et Lyrielle. J'espère que cela marchera. Nous avons pris notre temps pour trouver comment les battre à coup sûr.
La plupart des chasseurs réveillés font partie de la première patrouille. Ce n'est pas étonnant. Ils savent qu'ils risquent leur vie bien plus que les autres. Ils seront devant, et commenceront en infériorité numérique. Je n'ai forcé personne. Seuls les volontaires doivent y aller. La plupart sont ceux qui sont proches des disparus. La famille, les amis proches, les compagnons. Mais ce ne sont pas des cervelles de souris pour autant. Seuls les meilleurs combattants doivent y aller. Pour éviter des pertes inutiles. Je fais partie de la première ligne. Pour être avec eux, parce que je sais bien me battre, et pour sortir Volcan de là. Si leur meneuse sort de cette "Prison" dès le début, la nouvelle se répandra parmi les membres de la troupe, le moral sera bien plus haut, et nous combattrons avec plus d'ardeur.
J'adresse un signe de tête aux chasseurs réveillés, pour qu'ils m'aident à réveiller les autres participants pour la première patrouille. Discrètement, nous nous réunissons. Les patrouilles des trois Clans étaient là. Les émissaires avaient réussi leur mission avec brio. En les apercevant, comme un signal silencieux, je prends les devants de ma patrouille. Celle de la Troupe Embrumée était là, Lyrielle à sa tête. Je le salue de la tête et aperçois derrière le Clan de l'Ombre. Nous étions tous là. Quatre Clans et deux Troupes réunis. Les six patrouilles en formèrent une, bien plus grande.
Le compte à rebours commence. Lyrielle et moi prenons les devants avec nos patrouilles respectives. Nous savons où se trouve la Prison. Nous guidons les clans. C'est bientôt l'heure. Je sens mes pattes fourmiller. Je ne sais si c'est l'appréhension, ou le fait que la justice reprenne ses droits qui me provoque cette sensation, mais je sais que nous ne pouvons plus reculer. Désormais, l'heure du combat final est proche.
Le compte à rebours continue. Nous apercevons les Escogriffes. Les dirigeants des Clans sont peut-être étonnés par leur nombre, mais je m'y attendais. Je savais qu'ils seraient très nombreux. Ancre et sa fille nous avaient prévenus de ça. Il en arrive de partout. Ils sont sans foi ni loi. Ils n'hésiterons pas à nous massacrer. La peur en doit prendre le dessus sur personne. J'étire mes sens vers les patrouilles derrière nous. Il ne faut pas que quiconque fuie. Si un seul des combattants fuit, un seul, c'est la fin. La panique gagnera tout le monde. Mais les combattants de ma troupe sont courageux, et je ne doute pas de celui des autres. Nous nous battrons. Nous vaincrons.
Le compte à rebours se termine. C'est l'heure. L'heure de se battre, de faire couler le sang. Il faut libérer tous les prisonniers. Certains sont ici depuis des lunes. Ils ont perdu espoir. Nous devons les sauver.
— À L’ATTAQUE !
Le signal est retentissant. Alors, tout le monde, d'un seul mouvement, se rue dans la bataille. Une vague de chats prête à en découdre pour sauver leurs camarades. Un orage éclate alors. Cette bataille se fera dans la boue et le sang.
Invité
Lyrielle
Dim 17 Avr 2016 - 12:37
L’aube. Rouge sang. Les nuages sont rouges, le ciel est rouge. Comme ce sang qui coulera. Je pense que je fais ce qui est bon pour la Troupe Embrumée que je mène. Je soupire en regardant le soleil se lever lentement. Trop lentement. J’ai envie de l’arrêter, le temps, de le remonter. Que tout ça n’arrive jamais. Je crois que je suis seulement trop nul pour mener ma Troupe correctement. Nous avons perdu trop de chasseurs et de chatons. Il faut que tout ça s’arrête. Si j’avais eu le courage, j’aurais fui devant toutes ces responsabilités. Je ne l’ai pas. Je préfère pourtant me dire que j’ai eu le courage de rester, et pas la lâcheté de fuir. Mais j’ai peur.
Pourtant, nous avons décidé ensemble. De s’allier pour faire face à la menace. Clans et Troupes contre tous les Escogriffes, et nous libérerons nos chasseurs prisonniers. J’ai peur de tous les mener à la mort, inutilement. Ils sont forts et n’ont pas de morale. Ils tueront certains de nos chasseurs. Et nous le savons, qu’il y aura des morts. Je me lève lentement. Tous mes mouvements sont lents ; c’est sans doute pour ne pas accélérer ce moment. Mais déjà, je vois Elbion, qui se prépare. Nous nous préparons tous. Volcan s’est faite kidnapper, déjà. Il y a de moins en moins de monde et c’est dangereux pour nous.
L’odeur des Clans. Ils arrivent enfin. J’espère qu’ils sont nombreux, eux aussi. Sinon on fait pas le poids et je ne veux pas m’engager dans une guerre perdue d’avance. Des salutations, toutes simples, rien de plus. Nous sommes prêts. Ils ont l’air plus confiants que moi. Surtout le Meneur du Vent, et celui du Tonnerre. Enfin ils doivent avoir peur au fond d’eux. Personne ne veut mourir. Je les salue, on échange les derniers trucs. C’est Elbion et moi qui menons, pour aller jusqu’au repère des Escogriffes. Je me retourne. Ma Troupe est prête et tous ensemble nous commençons à y aller.
Peu à peu j’ai envie de reculer. De faire demi tour. Mais je me battrai pour eux, et j’ai l’air tellement courageux, en réalité je suis tout sauf ça. J’avance en tête avec Elbion car c’est nous qui connaissons le mieux ces territoires. On a l’air tellement déterminés. Je le suis. Je sais que nous pouvons le faire. Nous arrivons bientôt tout près de la prison. Je jette un regard en arrière. Nous ne formons plus qu’un Clan, une Troupe. La guerre nous a rapproché et nous ne somme plus ennemis. Plus pour très longtemps, bien sûr. Ensemble. On donne le départ. Qui était-ce ? Peu importe.
— À L’ATTAQUE !
Les félins me dépassent. Les autres arrivent en face. Les crocs luisent, les griffes aussi. La pluie commence à tomber. Je me lance à mon tour dans cette ultime bataille. Tout est en jeu. Cette guerre sera la dernière. Un Escogriffe me fait face, ce n’est plus le temps de réfléchir ou de penser à quoi que ce soit. Juste se battre. Le sang coule déjà.
Invité
Torture Machiavélique
Dim 17 Avr 2016 - 23:54
Cicatrice de Ronces était partie après s’être faite soignée, et les Clans s’étaient rencontrés tour à tour. Tous les trois étaient de la partie. Tous les trois attaqueraient les escogriffes. Le temps était sombre. C’était toujours ainsi, quand la mort se profilait à l’horizon, le temps devenait sombre pour leur rappeler que tout n’était pas gagné. Et pourtant, le soleil cherchait tout de même à se dessiner au loin, alors que l’aube approchait dangereusement pour leur dire qu’il était temps de se lever, tant d’agir. On ne pouvait pas forcément comprendre pourquoi la lumière voulait éclairer le ciel alors que le temps était à la guerre. Une guerre, une sentence qui grondait dans tous les cœurs et qui menaient chaque chat à craindre le moment où il sera le temps de se lancer corps et âme pour sauver ceux qui se sont fait enlevés il y a de cela plusieurs lunes. Ils allaient devoir cesser de se demander si ça en valait la peine, de risquer leur vie, et la risquer sans plus d’état d’âme.
Torture Machiavélique sortait tout juste de l’antre du meneur. Elle aurait espérer qu’il se joigne à la bataille, rassurer le Clan, mais celui-ci semblait dépérir à vue d’œil et laissait sa lieutenante prendre en charge les opérations. Le Clan devait se passer encore une fois de la force d’Étoile Sanglante, et s’en remettre à une femelle dont la vie de ses sujets ne lui importaient que trop peu. Elle savait qui ferait partie du premier bataillon, ceux qui tomberaient en premier, ceux qui se feraient tuer avant les autres, ceux qui en souffriraient le plus. Il n’y avait pas d’apprentis, c’était trop dangereux. Les apprentis seraient dans les escadrons de renforts. Elle les regardait. Elle est forte. Ils le savaient, alors ils leur faisaient confiance. Même si Torture Machiavélique pouvait être affreuse, même si elle pouvait tout détruire, tout tuer, même si elle n’était pas aimée, elle était forte et elle pouvait sans problème prendre les choses en main.
C’est le temps. Tout le monde le sait. Tout le monde a peur, le silence est pesant. Il exprime tout ce que les mots ne pourraient jamais exprimer. Les chats partent à la guerre, ils partent à la mort. Les chatons regardent leur famille partir, les apprentis regardent les guerriers marcher, une marche macabre, une marche qui dirige vers la gueule du loup, vers la fin du monde, et tout le monde se tait parce qu’à présent, il est trop tard pour parler. Les gorges sont noués, les pas quelque peu hésitants. On ne peut plus reculer à présent. C’est la guerre. Il y aura des morts. Combien ? Trop. Beaucoup trop. C’est ce qui fait trembler les chatons qui n’ignorent pas ce fait. C’est ce qui fait trembler les apprentis qui font partie du deuxième escadron parce qu’ils se lanceront dans la bataille, leur vie est menacée. Mais c’est le lot des chats des Clans. Ils ont peur. Ils tremblent. Mais la peur et la détermination mènent leurs pas. Torture Machiavélique n’a pas peur. La mort ne lui fait pas peur, ne lui a jamais fait peur. Elle sent juste la sentence qui est prête à retentir, à éclater. Au loin, les nuages apparaissent tout doucement pour annoncer un mauvais temps. Ils allaient devoir y aller. Sans Étoile Sanglante. Ils surviraient. Ou pas.
Ils marchèrent. Ils marchèrent à présent aux côtés du Clan de la Rivière et du Clan du Vent. Le Clan de la Rivière est dirigé par une guerrière qui ne rappelle rien à la lieutenante, parce qu’elle ne s’intéressait pas aux autres Clans et le Vent était dirigé par son allié, Jaspe Sanguin, le lieutenant. Ils marchèrent. Ils ne parlaient pas. Ce n’était pas l’heure du bavardage. Torture Machiavélique sentait la peur dans le cœur de son allié, elle pouvait même le concevoir. Elle, elle ne ressentait aucune peur, mais elle anticipait. Les cris de rage, les cris de guerre, la souffrance, la peur, le sang qui coule, qui imbibe la terre, elle anticipait tout cela. Ils allaient mourir, sur un champ de bataille où le sang et les griffes contribueraient à les faire tomber, là où les forces étaient égales à celles qu’ils possédaient, peut-être plus même, mais ils devaient parvenir à sauver les prisonniers. Ils le devaient.
Cinq, quatre.
Le silence était présent partout. Il était oppressant. Il rappelait l’horreur qui allait venir, il rappelait que le ciel se couvrait peu à peu comme pour dire que ce serait un dernier souffle pour beaucoup de chats. Ils avaient rejoins les Troupes et le Clan de l’Ombre. Ce Clan chassé injustement de leurs terres, ils reprendraient leur territoire après cette bataille, pour ceux qui allaient en ressortir vivant. La lieutenante cherchait Volcan du regard, elle ne la trouvait pas. Colère. Un éclat de fureur enflamma ses yeux. Mais on ne pouvait pas s’attarder sur les ressentiments, il fallait y aller. Il fallait reprendre la marche macabre, et lancer l’attaque, lorsqu’ils seraient rendus. Ils étaient immobiles. La lieutenante au pelage de sable attendait. Elle sentait l’adrénaline monter dans ses veines, ses muscles se tendre et ses griffes raclaient déjà le sol, démontrant son impatience. Elle voulait partir, courir, planter ses griffes dans les pelages et goûter le sang. Tuer. Faire payer. Parce qu’on ne touchait pas à son Clan. Elle n’en avait rien à faire des chats, mais on ne touchait pas à son Clan.
Trois, deux.
Ils se remirent en marche. Les Clans ne dirigeaient plus. Ils suivaient les Troupes qui, elles, savaient où se trouvait la Grotte, la Prison. Ils allaient les sauver. Ils allaient faire payer les escogriffes, ces êtres sans foi ni loi, comme la lieutenante en somme. Et un éclat de conscience lui traversa l’esprit alors qu’au loin, elle vit un chat. Un chat qui lui disait quelque chose. Un chat qui lui ressemblait. Et la silhouette qui s’affirmait au fur et à mesure. Un chat aussi petit qu’elle, et à ses côtés une petite silhouette, une chatonne. Ce chat réalisa rapidement ce qui s’en venait. Il était averti. On aurait pu le dire. On aurait dit qu’il faisait le guet. Torture Machiavélique manquait de faire une halte. Il avait ce pelage, ce pelage qu’elle possédait, ce pelage dont elle était fière, ce pelage de sable que tout sa fratrie possédait. Un pelage qui venait des chats du désert eux-mêmes, ce pelage qui était absolument rare. Seule sa famille le possédait. Mais elle ne connaissait pas ce chat. Pourtant, dans ces mouvements, elle retrouvait l’aisance de sa sœur. Frissons. Il ne fallait pas y penser. C’était une guerre qui éclatait maintenant. Le ciel était noir.
Un.
Le signal retentit. Les troupes et les Clans dévalaient à présent le peu de distance qui les séparaient des escogriffes tandis qu’un éclair zèbre le silence et qu’une pluie torrentielle tombe. La guerre n’allait pas être de tout repos et les morts seront comptés par centaines, c’était évident. Le regard de la lieutenante se posa alors sur celui qui lui ressemblait que trop. Il était tout près de la prison, aux côtés de Volcan. Il allait l’attaquer, c’était évident. Volcan avait sans doute décidé de s’échapper. Mais c’était elle qui devait porter le coup fatal à cette cervelle de souris ! Personne d’autre qu’elle. En deux temps, trois mouvements, elle fut aux côtés de l’escogriffe et ses muscles bandées, elle lui bondit dessus. Il était sur le dos, elle le plaquait au sol et son regard se plongea dans celui du mâle.
Elle y voyait sa sœur.
Elle y voyait tous les moments passés ensembles.
Elle y voyait la tristesse de sa sœur quand elle partit.
Elle y voyait la douleur, le manque.
Elle y voyait tout ce qu’elle avait enfoui.
Elle y voyait la colère.
Elle y voyait l’envie de tuer, cette soif de vengeance, cette soif de sang.
Elle se voyait.
Comme électrisée, elle le lâcha et recula. Secouée, elle ne semblait plus avoir conscience de la pluie qui fouettait son visage, elle n’avait pas conscience de l’éclair qui alla frapper le milieu d’un très grand arbre, l’enflamma immédiatement. Le bois était encore sec, le feu prit. Et pour rendre la chose encore plus dangereuse, la pluie s’atténua pour devenir une fine bruine. La nature disait aux chats : vous avez voulu la guerre, vous aurez la mort. Une question flottait dans les airs. Qui es-tu ? Mais un escogriffe tenta de la plaquer au sol. La bataille venait de commencer officiellement pour la lieutenante, et celui qui avait retenu son attention avait fui plus loin.
[ HRP : Les membres des Clans et Troupes peuvent poster. Pour vous résumer la température : quand le signal retentit, il y a une pluie torrentielle, des éclairs et du tonnerre, mais peu après le début de la bataille, la pluie se calme et un éclair met le feu. Vos chats peuvent donc être brûlés.
Torture Machiavélique sortait tout juste de l’antre du meneur. Elle aurait espérer qu’il se joigne à la bataille, rassurer le Clan, mais celui-ci semblait dépérir à vue d’œil et laissait sa lieutenante prendre en charge les opérations. Le Clan devait se passer encore une fois de la force d’Étoile Sanglante, et s’en remettre à une femelle dont la vie de ses sujets ne lui importaient que trop peu. Elle savait qui ferait partie du premier bataillon, ceux qui tomberaient en premier, ceux qui se feraient tuer avant les autres, ceux qui en souffriraient le plus. Il n’y avait pas d’apprentis, c’était trop dangereux. Les apprentis seraient dans les escadrons de renforts. Elle les regardait. Elle est forte. Ils le savaient, alors ils leur faisaient confiance. Même si Torture Machiavélique pouvait être affreuse, même si elle pouvait tout détruire, tout tuer, même si elle n’était pas aimée, elle était forte et elle pouvait sans problème prendre les choses en main.
C’est le temps. Tout le monde le sait. Tout le monde a peur, le silence est pesant. Il exprime tout ce que les mots ne pourraient jamais exprimer. Les chats partent à la guerre, ils partent à la mort. Les chatons regardent leur famille partir, les apprentis regardent les guerriers marcher, une marche macabre, une marche qui dirige vers la gueule du loup, vers la fin du monde, et tout le monde se tait parce qu’à présent, il est trop tard pour parler. Les gorges sont noués, les pas quelque peu hésitants. On ne peut plus reculer à présent. C’est la guerre. Il y aura des morts. Combien ? Trop. Beaucoup trop. C’est ce qui fait trembler les chatons qui n’ignorent pas ce fait. C’est ce qui fait trembler les apprentis qui font partie du deuxième escadron parce qu’ils se lanceront dans la bataille, leur vie est menacée. Mais c’est le lot des chats des Clans. Ils ont peur. Ils tremblent. Mais la peur et la détermination mènent leurs pas. Torture Machiavélique n’a pas peur. La mort ne lui fait pas peur, ne lui a jamais fait peur. Elle sent juste la sentence qui est prête à retentir, à éclater. Au loin, les nuages apparaissent tout doucement pour annoncer un mauvais temps. Ils allaient devoir y aller. Sans Étoile Sanglante. Ils surviraient. Ou pas.
Ils marchèrent. Ils marchèrent à présent aux côtés du Clan de la Rivière et du Clan du Vent. Le Clan de la Rivière est dirigé par une guerrière qui ne rappelle rien à la lieutenante, parce qu’elle ne s’intéressait pas aux autres Clans et le Vent était dirigé par son allié, Jaspe Sanguin, le lieutenant. Ils marchèrent. Ils ne parlaient pas. Ce n’était pas l’heure du bavardage. Torture Machiavélique sentait la peur dans le cœur de son allié, elle pouvait même le concevoir. Elle, elle ne ressentait aucune peur, mais elle anticipait. Les cris de rage, les cris de guerre, la souffrance, la peur, le sang qui coule, qui imbibe la terre, elle anticipait tout cela. Ils allaient mourir, sur un champ de bataille où le sang et les griffes contribueraient à les faire tomber, là où les forces étaient égales à celles qu’ils possédaient, peut-être plus même, mais ils devaient parvenir à sauver les prisonniers. Ils le devaient.
Cinq, quatre.
Le silence était présent partout. Il était oppressant. Il rappelait l’horreur qui allait venir, il rappelait que le ciel se couvrait peu à peu comme pour dire que ce serait un dernier souffle pour beaucoup de chats. Ils avaient rejoins les Troupes et le Clan de l’Ombre. Ce Clan chassé injustement de leurs terres, ils reprendraient leur territoire après cette bataille, pour ceux qui allaient en ressortir vivant. La lieutenante cherchait Volcan du regard, elle ne la trouvait pas. Colère. Un éclat de fureur enflamma ses yeux. Mais on ne pouvait pas s’attarder sur les ressentiments, il fallait y aller. Il fallait reprendre la marche macabre, et lancer l’attaque, lorsqu’ils seraient rendus. Ils étaient immobiles. La lieutenante au pelage de sable attendait. Elle sentait l’adrénaline monter dans ses veines, ses muscles se tendre et ses griffes raclaient déjà le sol, démontrant son impatience. Elle voulait partir, courir, planter ses griffes dans les pelages et goûter le sang. Tuer. Faire payer. Parce qu’on ne touchait pas à son Clan. Elle n’en avait rien à faire des chats, mais on ne touchait pas à son Clan.
Trois, deux.
Ils se remirent en marche. Les Clans ne dirigeaient plus. Ils suivaient les Troupes qui, elles, savaient où se trouvait la Grotte, la Prison. Ils allaient les sauver. Ils allaient faire payer les escogriffes, ces êtres sans foi ni loi, comme la lieutenante en somme. Et un éclat de conscience lui traversa l’esprit alors qu’au loin, elle vit un chat. Un chat qui lui disait quelque chose. Un chat qui lui ressemblait. Et la silhouette qui s’affirmait au fur et à mesure. Un chat aussi petit qu’elle, et à ses côtés une petite silhouette, une chatonne. Ce chat réalisa rapidement ce qui s’en venait. Il était averti. On aurait pu le dire. On aurait dit qu’il faisait le guet. Torture Machiavélique manquait de faire une halte. Il avait ce pelage, ce pelage qu’elle possédait, ce pelage dont elle était fière, ce pelage de sable que tout sa fratrie possédait. Un pelage qui venait des chats du désert eux-mêmes, ce pelage qui était absolument rare. Seule sa famille le possédait. Mais elle ne connaissait pas ce chat. Pourtant, dans ces mouvements, elle retrouvait l’aisance de sa sœur. Frissons. Il ne fallait pas y penser. C’était une guerre qui éclatait maintenant. Le ciel était noir.
Un.
Le signal retentit. Les troupes et les Clans dévalaient à présent le peu de distance qui les séparaient des escogriffes tandis qu’un éclair zèbre le silence et qu’une pluie torrentielle tombe. La guerre n’allait pas être de tout repos et les morts seront comptés par centaines, c’était évident. Le regard de la lieutenante se posa alors sur celui qui lui ressemblait que trop. Il était tout près de la prison, aux côtés de Volcan. Il allait l’attaquer, c’était évident. Volcan avait sans doute décidé de s’échapper. Mais c’était elle qui devait porter le coup fatal à cette cervelle de souris ! Personne d’autre qu’elle. En deux temps, trois mouvements, elle fut aux côtés de l’escogriffe et ses muscles bandées, elle lui bondit dessus. Il était sur le dos, elle le plaquait au sol et son regard se plongea dans celui du mâle.
Elle y voyait sa sœur.
Elle y voyait tous les moments passés ensembles.
Elle y voyait la tristesse de sa sœur quand elle partit.
Elle y voyait la douleur, le manque.
Elle y voyait tout ce qu’elle avait enfoui.
Elle y voyait la colère.
Elle y voyait l’envie de tuer, cette soif de vengeance, cette soif de sang.
Elle se voyait.
Comme électrisée, elle le lâcha et recula. Secouée, elle ne semblait plus avoir conscience de la pluie qui fouettait son visage, elle n’avait pas conscience de l’éclair qui alla frapper le milieu d’un très grand arbre, l’enflamma immédiatement. Le bois était encore sec, le feu prit. Et pour rendre la chose encore plus dangereuse, la pluie s’atténua pour devenir une fine bruine. La nature disait aux chats : vous avez voulu la guerre, vous aurez la mort. Une question flottait dans les airs. Qui es-tu ? Mais un escogriffe tenta de la plaquer au sol. La bataille venait de commencer officiellement pour la lieutenante, et celui qui avait retenu son attention avait fui plus loin.
[ HRP : Les membres des Clans et Troupes peuvent poster. Pour vous résumer la température : quand le signal retentit, il y a une pluie torrentielle, des éclairs et du tonnerre, mais peu après le début de la bataille, la pluie se calme et un éclair met le feu. Vos chats peuvent donc être brûlés.
Invité
Mbugi
Lun 18 Avr 2016 - 12:22
I'm becoming a star
Ft tout le monde
J’entends la pluie et j’aime pas la pluie. Ça cache les étoiles, les nuages. Il fait peut-être jour après tout. Mais dans ce cas, les étoiles ont disparu. J’ai peur sans elles. Je me sens abandonné. Il fait tout noir ici et j’aime pas quand il fait noir. Il y a trop de félins entassés et j’aime pas le monde. En fait, je pense que j’aime pas grand chose. Pas dans ce monde. Il faudrait que je meure pour savoir si je préfère. J’ai toujours pensé à la mort. Alors j’ai décidé de mourir. Enfin. J’ai déjà essayé une fois ou deux, ou plus. Et j’ai jamais pu aller jusqu’au bout à cause des membres de ma Troupes qui m’en ont empêché. Mais aujourd’hui il n’y a personne. Juste moi.
Les cris de rage dehors me font peur. Je me rends à peine compte que la pluie a déjà trouvé un chemin et sillonne dans la petite grotte. Et si je meurs noyé ? Tout le monde sort et s’agite derrière moi. Et devant moi. Combien d’entre nous vont mourir ? Eh bien il y aura au moins moi. Je n’ai pas peur et je m’avance avec courage. Mes yeux bleus sont glacés et je n’éprouve rien, une fois de plus. Rien que du vide incommensurable. Du néant. J’ai l’impression d’avoir souffert dans ma vie. Je ne sais pas pourquoi. J’ai toujours été comme ça, et je n’ai jamais rien ressenti beaucoup. Seulement une chose à la fois, et c’est trop puissant pour moi…
Mes pattes sont couvertes de cicatrices et mon pelage immaculé est couvert de boue. Je ne me ressemble plus. Je suis là, sous la pluie, à contempler de mes yeux le désastre. Étoiles pourquoi avez vous permis une chose pareille ? Je dois m’enfuir et mourir. Je dois trouver quelqu’un pour me tuer. C’est pas une obsession. C’est quelque chose que je veux vraiment parce que j’y pense depuis bien longtemps. Trop longtemps pour que ce soit de passage. Ça a commencé un jour, et bien avant que je sois enfermé dans la Prison. Ça avait commencé il y a un an lorsque je suis allé voir le botaniste. Pour prendre des feuilles pour mourir. Mais Zaadum, elle s’appelait comme ça, elle m’en a empêché.
Je vois des combattants de tous les Clans et Troupes contre les Escogriffes. Je ne sais pas trop où aller. Et puis soudain cet éclair déchire le ciel et embrase l’arbre qui s’écroule. J’ai peur. Pas de la mort. C’est l’heure. Je m’approche des flammes, en espérant qu’on ne m’en empêche pas. La chaleur est sur mon pelage maintenant. Mais Koï arrive. Koï c’est mon petit frère et je l’aime. C’est la seule personne que j’aime. C’est pour lui que je suis resté si longtemps en vie. Mais c’est fini. Il doit le sentir lui aussi, que c’est fini. Je m’arrête et je le fixe dans les yeux. Son pelage est trempé. Comme le mien. Nous échangeons un regard lourd de signification. Il me comprend. Mais il y a autre chose.
Il est fou. Comme moi. Nous sommes différents des autres, et ça on l’a toujours su. Aujourd’hui c’est la dernière fois. Il s’approche de moi et je sais. J’accepte son aide. J’accepte tout de mon frère. Je l’aime, même s’il est fou. J’accepte qu’il s’approche de moi encore un peu, jusqu’à ce que je sente son souffle sur moi. La bruine me rentre dans les yeux. C’est très pénible et je sais que bientôt tout sera fini. Je ne me débats pas lorsque je sens ses crocs sur moi. Je ne me débats pas parce que je sais. Il sait aussi, Koï. J’ai accepté. Ses crocs s’enfoncent dans ma gorge puisque j’ai dit oui avec mon regard.
Le sang coule. Je sens qu’il coule sur mon cou, ma gorge. Je sens les ténèbres qui m’envahissent. Le feu s’est éteint autour de moi. La vie aussi. Le combat. Il ne reste plus que la mort. En réalité je ne laisse ici qu’une enveloppe corporelle. Rien de plus. Ce n’est pas très important. Car maintenant, tandis que le néant m’entoure, je vois les étoiles qui tournoient au dessus de ma tête. Elles viennent me chercher. Mon coeur ralentit. Mon corps s’arrête de vivre mais je rejoindrai le ciel à présent.
Je suis une étoile.
Codage by Kayl
Invité
Nuage Mortel
Lun 18 Avr 2016 - 16:00
Je me fiche royalement de mourir ici et maintenant, tout ce que je veux c'est te revoir.
Cela prendra fin là-bas et dans quelques heures.
Une fois n'est pas coutume, je suis au beau milieu du camp en compagnie d'autres guerriers. Ils parlent de la batille à venir, dans à peine quelques instants, moi je les écoute, je veux savoir ce qui se trame même si je sais déjà que ce sera Légende Lunaire qui guidera la patrouille dont je fais partie, la première. J'ai imploré mes supérieurs d'être encore dans la première patrouille, j'ai besoin d'y être, j'ai besoin de la retrouver, j'ai besoin de la savoir encore en vie, je veux pouvoir m'assurer que rien, qu'aucun mal ne lui a été fait. Je veux être le premier à pouvoir aller la chercher, je ne veux pas que quelqu'un d'autre, qui que ce soit, le fasse à ma place.
Cela fait maintenant trop longtemps que je n'ai pas pu la, trop longtemps qu'elle est là-bas, je n'ose même pas imaginer comme elle doit se sentir à présent. Mais je sais que tout ira bien, elle est forte, bien plus que n'importe qui, je sais qu'elle ira bien et puis, de toute façon, je serais là pour elle si jamais elle aurait besoin de mon soutien.
Je suis là pour ça.
Reprenant pate dans la réalité par un frisson incontrôlable, je me rendis compte que les camarades que j'écoutais s'étaient dispersés. Le Clan se scinda en trois parties sous mes yeux.
Ceux qui partent.
Ceux qui aident.
Ceux qui restent.
Frissonnant une seconde fois, je m'empressais de rejoindre ma patrouille respective.
Et puis nous partons en direction du lieu de bataille que nous ne connaissons pas.
Nous voyons Jaspe Sanguin, le lieutenant du Clan du Vent, nous rejoindre ainsi que Torture Machiavélique en compagnie de leurs propres troupes. Etoile Sanglante et Etoile de la Colombe ne sont pas là, tout comme Etoile du Lynx d'ailleurs. C'est à se demander ce que fichent nos chefs. Sont-ils trop peureux ? Ou bien trop indifférents ? Ou simplement désireux d'oublier que les cadavres s'entasseront dès que la fin de cette bataille aura sonnée ? Tous ces cadavres, ce sera à eux seuls de les enterrer avec de belles paroles, de récompenser leur courage et leur loyauté par des mots creux, de les regarder s'enfoncer dans le sol en essyaant d'être fort, de tenir bon. Prétendre ne rien ressentir, aller de l'avant, faire fi de ces pertes, se réjouir du retour des disparus et ne pleurer qu'à l'abri des regards indiscrets.
Les Troupes et le Clan de l'Ombre nous rejoignent.
Etoile de la Mélopée n'est pas là elle non plus. Pour les Troupes, je ne sais pas. Il me semble que le chat noir aux yeux ambrés n'est pas un chef. Peut-être un lieutenant, comme le sont Jaspe Sanguin et Torture Machiavélique ?
En revanche l'autre, je crois que c'est un chef. Je ne sais pas. Au fond je m'en fiche, ce ne sont que des alliés d'une journée.
On n'aura pas peur pour eux, on aura peur pour nous, pour les nôtres uniquement parce que c'est dans notre nature que de s'inquiéter uniquement pour ceux qui nous sont proches.
Moi aussi j'ai peur, je l'avoue. Mais je suis fier de porter cette peur en moi car je sais qu'elle me permettra de survivre aussi longtemps que le Clan des Etoiles le jugera bon. La peur m'anime, me permet de savoir que je ne serais pas imprudent et me fait me rendre compte que je suis là, que je suis bien vivant et que cette bataille pourrait bien être la dernière.
Elle me fait savoir que je ferais tout pour revoir Fleur d'Ambre.
La peur est mon alliée de toujours.
Je sais qu'on est près du but, la boule dans mon ventre ne fait que se tordre dans tous les sens, ma gorge se noue et ma mâchoire se contracte sans mon autorisation. Si je ne marchais pas, je pourrais sentir mes pattes trembler, si je n'étais pas à l'affût du moindre bruit, je sentirais mes oreilles frémir et si je n'étais pas concentré sur un seul objectif, la retrouver, je pourrais ressentir un million d'émotions passer dans mes yeux.
Alors je marche, je reste à l'affût, je reste concentré, la peur au ventre car c'est ce qui me permet et m'a toujours permis de tenir.
Tout en continuant d'avancer, je lève brièvement la tête vers le ciel.
Regarde-moi Petite Plainte. Es-tu fière de moi petite soeur ?
Peut-être que je la rejoindrais d'ici quelques instants cette petite soeur. Je m'en fiche.
En face de notre immense armée, je vois se découper des silhouettes en contre-jour, ils sont nombreux, je le sais, je le sens. Mais nous le sommes sans doute plus. Nous ne nous battons pas à armes égales je pense. Nous voulons récupérer ce qui nous appartient, ils veulent juste nous gâcher la vie.
Un cri résonne.
Le signal.
Alors, comme un seul félin, nous nous élançons.
Une pluie torentielle brouille nos sens, embourbe la terre qui devient boue et me fait déraper. Je jure en chutant dans une flaque de boue à l'odeur nauséabonde avant de me relever. Même si je ne peux pas me voir, je sais que je suis méconaissable maintenant. Couvert de boue, je continue de courir.
Il n'y a pas que la pluie qui tombe ça et là mais aussi les coups de griffe, je secoue ma fourure histoire de retrouver mon pelage originel pour ne pas être confonfu avec un de ces foutus Escogriffes et je me bats.
Un chat me bondit dessus. Je lui assène un coup de patte sur la tempe avant de lui administrer un violent coup de griffe au poitrail. Je ne regarde pas s'il survit, si le sang coule beaucoup, je me contente de cracher de fureur avant de repartir, indifférent au sort de ce misérable chat qui a osé s'en prendre à moi alors que je n'ai pas encore effectué ce que je dois faire soit, la retrouver.
A cet instant, je la repère de loin. Difficlement mais sûrement.
Elle se tient à l'entrée d'une sorte de grotte que je devine être la prison où ils doivent tous être retenus prisonniers. Tous les disparus, là, à ma portée. Mais je m'en fiche royalement.
Je vois Fleur d'Ambre se mettre à courir, j'ai en moi l'espoir qu'elle me cherche, j'espère bien que je lui ai manqué et qu'elle veuille me voir à tout prix. Néanmoins, sa course diffère de la mienne, elle pars à l'opposé alors je cours le plus vite possible, je veux la ratrapper.
Sur le chemin je vois indistinctement des coups de crocs et de griffes pleuvoir sur son corps amaigri et affaibli et j'enrage et plus la colère monte en moi, plus j'ai l'impression d'aller vite et, en un instant, bousculant ceux se mettant en travers de mon chemin, je bondis sur elle et la plaque le plus doucement possible au sol.
Je pressais ma tête contre la sienne, trop heureux de la revoir, de la savoir saine et sauve, en vie.
Mes yeux croisent alors les siens et je la sens se détendre, je sens ses muscles s'apaiser, son grognement de colère s'éteindre pour laisser place à un cri de joie, je sens son museau se presser contre le mien, je l'entends dire quelque chose mais je ne comprends pas ce qu'elle dit, je suis trop content de la revoir, trop ennivré par ce moment de pur bonheur que je fais abstraction de tout, des combats, de la pluie, de l'orage qui gronde, de tout ce qui m'entoure.
Il n'y a plus qu'elle et moi.
Cela prend fin ici et maintenant.
Une fois n'est pas coutume, je suis au beau milieu du camp en compagnie d'autres guerriers. Ils parlent de la batille à venir, dans à peine quelques instants, moi je les écoute, je veux savoir ce qui se trame même si je sais déjà que ce sera Légende Lunaire qui guidera la patrouille dont je fais partie, la première. J'ai imploré mes supérieurs d'être encore dans la première patrouille, j'ai besoin d'y être, j'ai besoin de la retrouver, j'ai besoin de la savoir encore en vie, je veux pouvoir m'assurer que rien, qu'aucun mal ne lui a été fait. Je veux être le premier à pouvoir aller la chercher, je ne veux pas que quelqu'un d'autre, qui que ce soit, le fasse à ma place.
Cela fait maintenant trop longtemps que je n'ai pas pu la, trop longtemps qu'elle est là-bas, je n'ose même pas imaginer comme elle doit se sentir à présent. Mais je sais que tout ira bien, elle est forte, bien plus que n'importe qui, je sais qu'elle ira bien et puis, de toute façon, je serais là pour elle si jamais elle aurait besoin de mon soutien.
Je suis là pour ça.
Reprenant pate dans la réalité par un frisson incontrôlable, je me rendis compte que les camarades que j'écoutais s'étaient dispersés. Le Clan se scinda en trois parties sous mes yeux.
Ceux qui partent.
Ceux qui aident.
Ceux qui restent.
Frissonnant une seconde fois, je m'empressais de rejoindre ma patrouille respective.
Et puis nous partons en direction du lieu de bataille que nous ne connaissons pas.
Nous voyons Jaspe Sanguin, le lieutenant du Clan du Vent, nous rejoindre ainsi que Torture Machiavélique en compagnie de leurs propres troupes. Etoile Sanglante et Etoile de la Colombe ne sont pas là, tout comme Etoile du Lynx d'ailleurs. C'est à se demander ce que fichent nos chefs. Sont-ils trop peureux ? Ou bien trop indifférents ? Ou simplement désireux d'oublier que les cadavres s'entasseront dès que la fin de cette bataille aura sonnée ? Tous ces cadavres, ce sera à eux seuls de les enterrer avec de belles paroles, de récompenser leur courage et leur loyauté par des mots creux, de les regarder s'enfoncer dans le sol en essyaant d'être fort, de tenir bon. Prétendre ne rien ressentir, aller de l'avant, faire fi de ces pertes, se réjouir du retour des disparus et ne pleurer qu'à l'abri des regards indiscrets.
Les Troupes et le Clan de l'Ombre nous rejoignent.
Etoile de la Mélopée n'est pas là elle non plus. Pour les Troupes, je ne sais pas. Il me semble que le chat noir aux yeux ambrés n'est pas un chef. Peut-être un lieutenant, comme le sont Jaspe Sanguin et Torture Machiavélique ?
En revanche l'autre, je crois que c'est un chef. Je ne sais pas. Au fond je m'en fiche, ce ne sont que des alliés d'une journée.
On n'aura pas peur pour eux, on aura peur pour nous, pour les nôtres uniquement parce que c'est dans notre nature que de s'inquiéter uniquement pour ceux qui nous sont proches.
Moi aussi j'ai peur, je l'avoue. Mais je suis fier de porter cette peur en moi car je sais qu'elle me permettra de survivre aussi longtemps que le Clan des Etoiles le jugera bon. La peur m'anime, me permet de savoir que je ne serais pas imprudent et me fait me rendre compte que je suis là, que je suis bien vivant et que cette bataille pourrait bien être la dernière.
Elle me fait savoir que je ferais tout pour revoir Fleur d'Ambre.
La peur est mon alliée de toujours.
Je sais qu'on est près du but, la boule dans mon ventre ne fait que se tordre dans tous les sens, ma gorge se noue et ma mâchoire se contracte sans mon autorisation. Si je ne marchais pas, je pourrais sentir mes pattes trembler, si je n'étais pas à l'affût du moindre bruit, je sentirais mes oreilles frémir et si je n'étais pas concentré sur un seul objectif, la retrouver, je pourrais ressentir un million d'émotions passer dans mes yeux.
Alors je marche, je reste à l'affût, je reste concentré, la peur au ventre car c'est ce qui me permet et m'a toujours permis de tenir.
Tout en continuant d'avancer, je lève brièvement la tête vers le ciel.
Regarde-moi Petite Plainte. Es-tu fière de moi petite soeur ?
Peut-être que je la rejoindrais d'ici quelques instants cette petite soeur. Je m'en fiche.
En face de notre immense armée, je vois se découper des silhouettes en contre-jour, ils sont nombreux, je le sais, je le sens. Mais nous le sommes sans doute plus. Nous ne nous battons pas à armes égales je pense. Nous voulons récupérer ce qui nous appartient, ils veulent juste nous gâcher la vie.
Un cri résonne.
Le signal.
Alors, comme un seul félin, nous nous élançons.
Une pluie torentielle brouille nos sens, embourbe la terre qui devient boue et me fait déraper. Je jure en chutant dans une flaque de boue à l'odeur nauséabonde avant de me relever. Même si je ne peux pas me voir, je sais que je suis méconaissable maintenant. Couvert de boue, je continue de courir.
Il n'y a pas que la pluie qui tombe ça et là mais aussi les coups de griffe, je secoue ma fourure histoire de retrouver mon pelage originel pour ne pas être confonfu avec un de ces foutus Escogriffes et je me bats.
Un chat me bondit dessus. Je lui assène un coup de patte sur la tempe avant de lui administrer un violent coup de griffe au poitrail. Je ne regarde pas s'il survit, si le sang coule beaucoup, je me contente de cracher de fureur avant de repartir, indifférent au sort de ce misérable chat qui a osé s'en prendre à moi alors que je n'ai pas encore effectué ce que je dois faire soit, la retrouver.
A cet instant, je la repère de loin. Difficlement mais sûrement.
Elle se tient à l'entrée d'une sorte de grotte que je devine être la prison où ils doivent tous être retenus prisonniers. Tous les disparus, là, à ma portée. Mais je m'en fiche royalement.
Je vois Fleur d'Ambre se mettre à courir, j'ai en moi l'espoir qu'elle me cherche, j'espère bien que je lui ai manqué et qu'elle veuille me voir à tout prix. Néanmoins, sa course diffère de la mienne, elle pars à l'opposé alors je cours le plus vite possible, je veux la ratrapper.
Sur le chemin je vois indistinctement des coups de crocs et de griffes pleuvoir sur son corps amaigri et affaibli et j'enrage et plus la colère monte en moi, plus j'ai l'impression d'aller vite et, en un instant, bousculant ceux se mettant en travers de mon chemin, je bondis sur elle et la plaque le plus doucement possible au sol.
Je pressais ma tête contre la sienne, trop heureux de la revoir, de la savoir saine et sauve, en vie.
Mes yeux croisent alors les siens et je la sens se détendre, je sens ses muscles s'apaiser, son grognement de colère s'éteindre pour laisser place à un cri de joie, je sens son museau se presser contre le mien, je l'entends dire quelque chose mais je ne comprends pas ce qu'elle dit, je suis trop content de la revoir, trop ennivré par ce moment de pur bonheur que je fais abstraction de tout, des combats, de la pluie, de l'orage qui gronde, de tout ce qui m'entoure.
Il n'y a plus qu'elle et moi.
Je t'aime. Je ne veux plus jamais être séparé de toi, maintenant c'est toi et moi pour toujours.
Cela prend fin ici et maintenant.
Codage de Sun pour Passy seulement
Invité
Petit Grenat
Lun 18 Avr 2016 - 16:04
Pourquoi tu veux pas jouer ?
J’ai peur ! Ce matin, je crois que c’était le matin, y a des chats qui sont venus. Je crois qu’il y a tous les Clans, et que ça va être une vraie guerre géniale où on va gagner ! Avec ma maman et mes frères, on est resté dans ce qu’ils appellent la Prison, pendant que d’autres sortaient. Mais nous on est encore trop petits. Du coup on peut pas sortir en plein milieu de la bataille alors qu’il pleut et qu’il y a de l’orage. En plus l’odeur de la fumée veut dire qu’il y a du feu. Du coup j’ai peur qu’on puisse jamais ressortir vivants d’ici et de mourir comme ça, alors que j’ai encore rien vu de la vie. Je dois devenir lieutenant, avant !
Mais heureusement, papa est revenu pour nous aider à sortir. Il fallait faire vite et nous échapper. Un peu comme dans un jeu, sauf que c’était loin d’être un jeu. Il y a du feu dehors, et la pluie qui tombe un peu mais pas assez pour arrêter le feu. Parce que l’eau normalement ça éteint le feu. Mais pas là. Alors j’ai très peur. Même si un jour je serai un grand lieutenant, et en concurrence avec Petit Espiègle, mais je suis toujours plus fort que lui ! Moi je veux partir et rejoindre la Pouponnière, comme ça, on jouera encore comme avant avec mon frère, et ma soeur, et on sera bien avec maman qui nous regarde et papa qui nous apprendra des trucs.
Papa est là. Moi je le suis. J’aurais bien aimé me battre moi aussi, mais ils sont si grands les guerriers et les méchants, moi je fais pas le poids encore ! Mais bientôt je commencerai mon entraînement avec mon mentor et comme ça je deviendrai le plus fort et après, c’est moi qui pourrai me battre comme ça. Je suis fasciné par les guerriers qui se battent. Il y a du sang, mais ils ont l’air de s’en foutre totalement. Ils ont l’air de se battre tellement vaillamment. Et le feu aussi. Les flammes qui dansent, j’avais jamais vu ça. Mais mon papa me pousse en avant, il faut qu’on quitte la bataille tout de suite.
On est mieux, une fois qu’on est à l’abri. Sous un buisson, près de mon papa. J’ai sommeil et je pense que je vais m’endormir. De toute façon les guerriers se battent et ils vont gagner et moi je suis enfin libre. Je ne suis plus obligé de rester enfermé à l’intérieur d’un truc tout noir, sale et absolument inconfortable. J’aurai à nouveau un nid douillet avec des vrais poissons, et des jeux devant la pouponnière. C’est tout ce que je veux.
Les flammes sont partout et les cris m’empêchent de dormir et de toute façon il pleut. Du coup j’attends juste qu’on puisse rentrer à la maison. C’est trop difficile pour l’instant. Ils nous surveillent. Et on peut pas s’en aller. Alors on attend en silence. Je me sens bien entre les pattes de mon père. La bataille se terminera bientôt et on rentrera. En attendant mes yeux se ferment. Je crois que je vais faire une sieste en priant pour pas mourir ici.
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Codage de Sun pour Kayl seulement
Invité
Topaze
Lun 18 Avr 2016 - 20:48
Just survive
Ça, on s’y attendait pas et pourtant on y était préparé. Mais aujourd’hui, ce matin, non. Personne ici n’avait pensé à ça. Et c’est arrivé, comme ça. Je me lève comme tous les matins, tranquillement. Je suis bien reposé. J’ai pas encore trouvé de rivières pour y pêcher, mais j’en rêve parfois. J’ai vraiment hâte de voir ce que je suis capable de faire. On dit souvent par ici, chez les Escogriffes, que j’ai des dons, et que mes parents doivent être dans les meilleurs des Escogriffes. Moi je pense que je connais pas mes parents, et que je ne le veux pas. Mais eux, ils s’en fichent de mes parents. C’est moi, qui intéresse.
Bref, c’est comme tous les matins. J’ai mangé un peu et j’ai fait ma toilette. Et puis, j’ai préféré me promener un peu. Soudain le ciel pâle a commencé à se couvrir et l’atmosphère est devenue lourde, pesante. C’était l’orage, qui s’annonçait. C’est là que j’ai entendu les premiers cris de guerre. Aussitôt, je me suis précipité. Ça venait de la Prison. Et j’ai vu la bataille de mes propres yeux. Il y avait des corps, qui se battaient, qui saignaient. Ils étaient de plus en plus nombreux, et les Escogriffes affluaient de plus en plus. Nous sommes très nombreux mais face à tous les autres Clans et Troupes je ne sais pas. En tout cas, je veux me battre.
Du coup, j’ai ignoré la pluie battante, et les coups de tonnerre. Et j’ai foncé aussi dans la bataille. Dès le début, j’ai fait dégager un gros chat qui se battait avec un des Escogriffes. Il m’a regardé et je suis pas sûr que ça lui ait plu, mais je me sens si fort ici, en plein coeur de la guerre ! Et ensuite, je vois un autre chaton. Un jeune chat, disons. Je me demande bien s’il va se battre. Il va se faire tuer. Enfin, contre un Escogriffe, même de son âge, il a aucune chance parce qu’on est trop bien entraînés. Moi j’ai trois lunes, et pourtant je suis déjà pas mal entraîné. Alors j’ai décidé de me confronter à ce chat plus âgé que moi.
Je le percute et je commence à me battre et à rouler avec lui. Mes griffes sorties s’enfoncent dans son pelage, et les siennes aussi. Le sang commence à couler lorsque je lui mords un peu violemment une patte avant. J’aime le goût du sang. C’est sans doute notre première bataille à tous les deux, alors bon. On se bat comme on peut, et l’un doit tuer l’autre. Ou le faire fuir, mais ça a pas l’air pour l’instant. La haine dans nos regard, il y a quelque chose de fort. C’est même plus que de la haine. C’est à un degré tellement haut que ça en donne la nausée. Je sens ses griffes dans ma peau, mon sang qui coule, aussi. Notre sang qui se mélange.
Je vois Gaara et une autre femelle au corps à corps. Gaara me ressemble beaucoup mais cette chatte encore plus. Vient-elle d’une Troupe, ou d’un Clan ? Pourquoi certains chats se ressemblent tellement ? Peut-être que c’est ma mère, ou ma grand-mère ! Mais c’est pas trop le moment de penser à ma famille disparue en fait. Et puis, il y a des chats de toutes les couleurs. Malawi a un pelage noir, sûrement comme sa mère, mais peut-être pas. On peut pas dire qu’elle est la fille de Gaara, comme ça. D’ailleurs, je me demande si elle ou Typhon sont dans la bataille aussi.
Aïe ! Mais il fait mal cet imbécile. Il se bat super mal en plus, à donner des coups dans le vide comme ça. Je lui donne un dernier coup qui lui déchire la peau je crois, et puis il s’en va et je lui cours pas après. Je crois que j’ai un peu mal, il était plus gros que moi, et il m’a blessé un peu. Je dois trouver Elvan c’est lui qui s’occupe normalement. De moi, et tout. Il va me soigner ! J’ai l’air d’un héros, avec des cicatrices, des vraies ! En plus je suis un survivant. J’aime la guerre. J’aime le sang. Et le feu est en train de tout brûler, et je dois enjamber un corps mort, mais je m’en fiche. J’ai gagné ma première bataille.
Codage by Kayl
Invité
Invité
Lun 18 Avr 2016 - 20:59
Vous êtes bien comme votre mère, vous vous fichez des circonstances, vous foncez.
J'ai un mauvais pressentiment.
Aujourd'hui j'ai encore réussi à m'intégrer dans la première patrouille de sauvetage. Il m'a suffit de rentrer un peu le ventre, de dire que le terme est encore loin alors qu'il est terriblement proche. Je veux me battre par mes ancêtres ! Ma progéniture est encore au chaud pendant que d'autres crèvent de froid et de faim alors je peux me battre, je donnerais tout pour libérer ces chats injustement retenus contre leur gré quand bien même je me contrefous de leur existence.
A peine plus qu'un murmure et qui pourtant, résonne dans le camp entier comme le glas.
Nous serons menés par le lieutenant du Clan.
Pelage de Lave.
Il l'avait finalement eu son poste, il ne lui restait plus qu'à patienter un peu pour renverser Etoile de la Mélopée et le tour serait joué. Je serais libre grâce à lui.
Je lui serais redevable.
C'est hors de question, j'en ai pris conscience il y a de cela quelques jours. Je ne peux pas gagner ma liberté grâce à lui, je resterais entravée par vcette dette et je ne veux pas, je veux partir complètement libérée, délivrée de toute promesse ou de toute responsabilité.
Heureusement, il ne se doute pas un instant que je compte le trahir et partir lorsque mes enfants seront assez grands et assez robustes pour supporter un voyage, soit dans trois ou quatre lunes.
Mais là n'est pas le sujet, je ne dois pas penser à ça maintenant. Si je souris on pourra penser que je me réjouis d'aller me battre, d'aller taillader deux trois gorges, de me prendre quelques coups de crocs et que je me soucie de mes camarades. Il ne faudrait pas qu'on pense ça de moi, rien que l'idée me répugne...
Alors que nous partons, nous rejoignons les Clans du Tonnerre, du Vent et de la Rivière, respectivement menés par Torture Machiavélique, Jaspe Sanguin et Légende Lunaire. Décidément, tous les chefs claniques ont eu la flemme de se déplacer. Elle est belle la forêt de Cerfblanc sans ses meneurs. Déjà que je ne les portais pas beaucoup dans mon coeur, là ils sont carrément au plus bas de mon estime. Un ramassis de lâches, d'imbéciles et d'abrutis. Joli. Ils restent chacun tranquillement dans leur tanière en attendant que d'autre se fasse tuer à leur place, il ne faudrait pas qu'ils risquent une seule de leurs neuf vies, ah bah non, il faut que nous, nous risquions notre unique existence. Ce sont ensuite aux Troupes de nous rejoindre et de nous mener au lieu de bataille.
Génial.
J'ai hâte.
Je suis nerveuse, je le sens, qui ne le serait pas ?
J'ai beau vouloir me battre et secourir les disparus, je ne veux pas pour autant mourir pour eux, ce serait vraiment trop stupide. Je ne veux pas qu'un coup de griffe à la gorge ait raison de moi, je ne veux pas qu'on retrouve mon cadavre dans une flaque de sang, je ne veux pas mourir tout court en fait. Surtout que si je viens à disparaître, ce n'est pas une mais trois vies qui quitteront ce monde. Ah oui, parce que d'après la guérisseuse du Clan, mon ventre accueille deux visiteurs. Bien. Cela m'épargnera le manque de lait pour un troisième ou un poids en plus.
Parlant de ces chatons, durant le chemin, quand le silence était roi, je sentis mon abdomen se contracter. Pendant un instant, la peur me gagna mais je la balayais aussi vite qu'elle était arrivée. Ce n'était sans doute qu'un petit coup de stress, chose normale avant une bataille aussi décisive qu'importante.
Je n'eus pas le temps de divaguer plus que ça sur le sujet.
On y était.
J'inspirais bruyamment un grand coup par la bouche.
Un compte à rebours démarra dans ma tête.
Huit, sept, six.
Je jetais un coup d'oeil autour de moi. Tout le monde était tendu, tous restaient les yeux rivés sur les silhouettes se découpant au loin, sous la pluie torrentielle qui s'abattait sans relâche, rendant le sol boueux et le terrain glissant. Observant le ciel d'un air lugubre, je pus constater que d'innombrables nuages noirs venaient s'amonceler au dessus de nos têtes, ça grondait là-haut, un orage se préparait.
Cinq, quatre, trois.
Je me concentre maintenant sur moi-même, sur mes pattes qui tremblent de crainte et d'impatience, sur mes yeux qui furètent à droite et à gauche, ne se concentrant que sur des choses futiles, sur mes oreilles qui frémissent dans le froid, sur ma queue qui fouette l'air derrière moi, sur ma mâchoire qui se serre puis se détend, sur le sang qui bat à mes tempes, sur les battements de mon coeur qui bat la chamade, il s'affole, il sait qu'il se passe quelque chose d'important là-dehors.
Deux, un.
Je préfère fermer les yeux, ne pas m'attarder sur les chats en face de moi, sur les chats présents à mes côtés, ne pas faire attention au temps qu'il fait, ne pas penser aux pertes éventuelles, à ma propre perte qui est largement probable, à tous les malheurs qui pourraient se produire ici et maintenant. Mes griffes s'enfoncent dans la terre meuble et lacère l'herbe verte souillée de boue, ma gorge se noue et mon coeur se serre.
Je sais.
Zéro.
Je ne réagis pas tout de suite, je laisse d'abord les autres, ces alliés d'une journée, partir devant. Je ne veux pas être en plein coeur des combats, je ne veux pas être au centre du massacre, du sang, des hurlements et de la douleur.
Mon ventre me fait mal de nouveau, de manière plus forte, plus appuyée, mais je mets encore une fois ça sur le compte du stress.
Puis, sans réfléchir plus longtemps à tous ces "Et si...", je m'élance vers la cohue.
Là, ce ne sont plus des chats. Ce sont des êtres difformes constitués de fourrure hérissée, de griffes tranchantes et luisantes de sang et de crocs à découvert. Il n'y a plus de morale, d'éthique ou de compassion. Ce sont des guerriers au sens premier du terme.
Il n'y aura pas de pitié ce soir.
Je me fais bousculer par une stupide apprentie du Clan du Tonnerre, je me retourne et gronde pour elle. Non mais pour qui elle se prend ?
Trop occupée à vouloir l'engueuler, je ne vis pas l'Escogriffe me bondir dessus et elle l'éloigna tout en me poussant ailleurs.
Furieusement, je feule à son encontre. Elle se croit peut-être supérieur cette minable apprentie ? Qu'elle aille se faire voir, elle n'a pas à décider de ce que je peux ou ne pas faire. Non mais sérieusement, fallait l'éduquer mieux que ça cette imbécile.
Je reçois un coup de griffe sur le flanc alors je me retourne, beaucoup moins vite que je ne le souhaite, je me prends un coup de croc sur la queue et je feule de douleur avant de mordre ce qu'il y a à ma portée. C'est-à-dire pas grand chose à part une patte. Je recule, je bondis, je griffe, je mords, je blesse, je crie, je gémis, je hurle, je désespère.
Et j'ai mal.
C'est comme si j'étais dix fois plus lourde que d'habitude, comme si mon temps de réaction avait augmenté, comme si je perdais mes repères.
Un coup d'épaule et je suis à terre, dominée, sans comprendre ce que je fais là. Je ne sais qu'une chose, je n'aurais jamais dû venir ici.
Une nouvelle crampe au ventre et cette fois-ci, je dois bien voir la réalité en face.
Ils arrivent.
Je ne peux retenir un cri de douleur, même en serrant les crocs très fort. Je ne m'attendais pas à cette douleur. Mon adversaire doit se demander ce qu'il m'arrive. Mais il n'a pas le temps de penser plus longtemps, je lui offre un coup de griffe sur la peau si fragile de son ventre, je me redresse, me tapis face à lui en grondant d'un air menaçant. Il ne me touchera pas. Il ne les touchera pas.
Je ne réfléchis plus que par eux désormais.
Mon adversaire bondit vers moi mais il est pris au vol par un guerrier de mon camp. Je le remercie d'un miaulement même si je me doute que ce sauvetage express n'était pas vraiment prévu.
Je dois partir d'ici.
Je me crispe une nouvelle fois à la suite d'une contraction. Plus longue et plus forte.
Je n'aurais pas le temps de rentrer. Pas dans cet état.
Une patte arrière blessée après me l'être tordue en glissant misérablement, je me traîne hors de la zone de combat, à l'abri des regards, derrière un arbre au tronc assez gros pour me dissimuler. J'entends le fracas assouridssant des miaulements rageurs et des grondements sauvages.
Je ne voulais pas qu'ils naissent ici.
Pour la première fois de ma vie, je regrettais mon stupide entêtement. J'aurais dû écouter Rêve d'Ebène, j'aurais dû rester à l'écart de tout ça, j'aurais dû penser un peu plus à eux plutôt qu'à moi.
Les contractions sont de plus en plus proches et de plus en plus fortes, je n'aime pas du tout ça, je griffe la terre et les racines de l'arbre, je serre les crocs, je fais mon possible pour ne pas faire de bruit. Je sais qu'il va falloir pousser, je sais qu'il va falloir expulser deux petits corps minuscules hors du mien, je sais que ça va faire mal, je sais que ça va être dur, mais je sais aussi que j'en suis capable.
Je peux le faire.
Alors je pousse, j'aimerais crier mais je me retiens, mes griffes forcent sur le sol, elles me font mal et cette douleur me permet de me distraire de celle que je ressent au plus profond de moi-même. Je sens quelque chose sortir de moi et ma tête, que j'avais redressée, retombe doucement contre la terre. Je crois que je saigne. J'ai mal.
Mais je fais fi de la douleur et je recommence une seconde fois.
Je peine à reprendre mes esprits mais il le faut pourtant.
Je presse ces deux petits corps frêle contre le mien et je me roule en boule contre eux afin de les réchauffer, de faire en sorte que la pluie les atteigne le moins possible. Je les regarde et j'ai du mal à y croire. C'est fait. J'ai des enfants.
Je suis mère.
Je l'ai fait.
Une femelle et un mâle.
Je souris tendrement en voyant ces deux petites boules de poils et, dans un murmure à peine audible, je leur offre les plus beaux noms qui me sont venus à l'esprit durant tout ce temps de grossesse.
Parce que les fleurs sont espoir, minuscule once de beauté et de vie après le froid et la glace.
Parce que les rêves n'ont pas de fin, ils sont éternels et nous les poursuivons indéfiniment.
J'aimerais pouvoir m'endormir mais je ne peux pas, je ne suis pas seule. Derrière cet arbre qui fait barrière entre le reste du monde et mes enfants, il y a une guerre dot l'issue se décide.
J'ai besoin d'aide.
Soudain, un craquement retentit, je sursaute et je tends le cou pour essayer de voir ce qui se passe.
Je vois la noirceur.
Je vois la couleur vive.
Des flammes.
Le feu.
Je frissonne de peur en me rappelant le dernier incendie ayant eu lieu il y a des lunes de cela, plus meurtrier que jamais.
La fumée est loin mais elle ne tardera pas à s'étendre, la fumée est mortelle.
J'ai besoin d'aide.
Je vois une silhouette floue qui s'approche, j'ai la tête qui tourne.
Je dois tenir.
Je me lève et je prends Petite Fleur entre mes crocs et j'avance un peu, quelques mètres, pas plus. Je retourne difficilement en arrière pour aller chercher mon fils. Je le ramène auprès de sa soeur et je m'efforce de recommencer.
Je ne sais pas où nous allons, je suis désorientée, j'ai perdu tous mes repères, je veux juste m'éloigner du massacre sanglant derrière moi.
Mais je ne suis pas assez forte, je m'écroule après un second trajet plus que court. Je n'ai même pas parcouru dix queue de renard.
Je suis trop faible.
J'entends distinctement le crépitement des flammes, je sens bien la fumée, cette envie de tousser par pur réflexe, mais peut-être n'est-ce que mon imagination, mes souvenirs. Je suis seule avec mes petits, je n'ai personne pour m'aider, je suis faible, misérable.
J'ai peur.
J'ai un mauvais pressentiment.
Aujourd'hui j'ai encore réussi à m'intégrer dans la première patrouille de sauvetage. Il m'a suffit de rentrer un peu le ventre, de dire que le terme est encore loin alors qu'il est terriblement proche. Je veux me battre par mes ancêtres ! Ma progéniture est encore au chaud pendant que d'autres crèvent de froid et de faim alors je peux me battre, je donnerais tout pour libérer ces chats injustement retenus contre leur gré quand bien même je me contrefous de leur existence.
Il est temps d'y aller.
A peine plus qu'un murmure et qui pourtant, résonne dans le camp entier comme le glas.
Nous serons menés par le lieutenant du Clan.
Pelage de Lave.
Il l'avait finalement eu son poste, il ne lui restait plus qu'à patienter un peu pour renverser Etoile de la Mélopée et le tour serait joué. Je serais libre grâce à lui.
Je lui serais redevable.
C'est hors de question, j'en ai pris conscience il y a de cela quelques jours. Je ne peux pas gagner ma liberté grâce à lui, je resterais entravée par vcette dette et je ne veux pas, je veux partir complètement libérée, délivrée de toute promesse ou de toute responsabilité.
Heureusement, il ne se doute pas un instant que je compte le trahir et partir lorsque mes enfants seront assez grands et assez robustes pour supporter un voyage, soit dans trois ou quatre lunes.
Mais là n'est pas le sujet, je ne dois pas penser à ça maintenant. Si je souris on pourra penser que je me réjouis d'aller me battre, d'aller taillader deux trois gorges, de me prendre quelques coups de crocs et que je me soucie de mes camarades. Il ne faudrait pas qu'on pense ça de moi, rien que l'idée me répugne...
Alors que nous partons, nous rejoignons les Clans du Tonnerre, du Vent et de la Rivière, respectivement menés par Torture Machiavélique, Jaspe Sanguin et Légende Lunaire. Décidément, tous les chefs claniques ont eu la flemme de se déplacer. Elle est belle la forêt de Cerfblanc sans ses meneurs. Déjà que je ne les portais pas beaucoup dans mon coeur, là ils sont carrément au plus bas de mon estime. Un ramassis de lâches, d'imbéciles et d'abrutis. Joli. Ils restent chacun tranquillement dans leur tanière en attendant que d'autre se fasse tuer à leur place, il ne faudrait pas qu'ils risquent une seule de leurs neuf vies, ah bah non, il faut que nous, nous risquions notre unique existence. Ce sont ensuite aux Troupes de nous rejoindre et de nous mener au lieu de bataille.
Génial.
J'ai hâte.
Je suis nerveuse, je le sens, qui ne le serait pas ?
J'ai beau vouloir me battre et secourir les disparus, je ne veux pas pour autant mourir pour eux, ce serait vraiment trop stupide. Je ne veux pas qu'un coup de griffe à la gorge ait raison de moi, je ne veux pas qu'on retrouve mon cadavre dans une flaque de sang, je ne veux pas mourir tout court en fait. Surtout que si je viens à disparaître, ce n'est pas une mais trois vies qui quitteront ce monde. Ah oui, parce que d'après la guérisseuse du Clan, mon ventre accueille deux visiteurs. Bien. Cela m'épargnera le manque de lait pour un troisième ou un poids en plus.
Parlant de ces chatons, durant le chemin, quand le silence était roi, je sentis mon abdomen se contracter. Pendant un instant, la peur me gagna mais je la balayais aussi vite qu'elle était arrivée. Ce n'était sans doute qu'un petit coup de stress, chose normale avant une bataille aussi décisive qu'importante.
Je n'eus pas le temps de divaguer plus que ça sur le sujet.
On y était.
J'inspirais bruyamment un grand coup par la bouche.
Un compte à rebours démarra dans ma tête.
Huit, sept, six.
Je jetais un coup d'oeil autour de moi. Tout le monde était tendu, tous restaient les yeux rivés sur les silhouettes se découpant au loin, sous la pluie torrentielle qui s'abattait sans relâche, rendant le sol boueux et le terrain glissant. Observant le ciel d'un air lugubre, je pus constater que d'innombrables nuages noirs venaient s'amonceler au dessus de nos têtes, ça grondait là-haut, un orage se préparait.
Cinq, quatre, trois.
Je me concentre maintenant sur moi-même, sur mes pattes qui tremblent de crainte et d'impatience, sur mes yeux qui furètent à droite et à gauche, ne se concentrant que sur des choses futiles, sur mes oreilles qui frémissent dans le froid, sur ma queue qui fouette l'air derrière moi, sur ma mâchoire qui se serre puis se détend, sur le sang qui bat à mes tempes, sur les battements de mon coeur qui bat la chamade, il s'affole, il sait qu'il se passe quelque chose d'important là-dehors.
Deux, un.
Je préfère fermer les yeux, ne pas m'attarder sur les chats en face de moi, sur les chats présents à mes côtés, ne pas faire attention au temps qu'il fait, ne pas penser aux pertes éventuelles, à ma propre perte qui est largement probable, à tous les malheurs qui pourraient se produire ici et maintenant. Mes griffes s'enfoncent dans la terre meuble et lacère l'herbe verte souillée de boue, ma gorge se noue et mon coeur se serre.
Je sais.
Zéro.
A l'attaque !
Je ne réagis pas tout de suite, je laisse d'abord les autres, ces alliés d'une journée, partir devant. Je ne veux pas être en plein coeur des combats, je ne veux pas être au centre du massacre, du sang, des hurlements et de la douleur.
Mon ventre me fait mal de nouveau, de manière plus forte, plus appuyée, mais je mets encore une fois ça sur le compte du stress.
Puis, sans réfléchir plus longtemps à tous ces "Et si...", je m'élance vers la cohue.
Là, ce ne sont plus des chats. Ce sont des êtres difformes constitués de fourrure hérissée, de griffes tranchantes et luisantes de sang et de crocs à découvert. Il n'y a plus de morale, d'éthique ou de compassion. Ce sont des guerriers au sens premier du terme.
Il n'y aura pas de pitié ce soir.
Je me fais bousculer par une stupide apprentie du Clan du Tonnerre, je me retourne et gronde pour elle. Non mais pour qui elle se prend ?
Trop occupée à vouloir l'engueuler, je ne vis pas l'Escogriffe me bondir dessus et elle l'éloigna tout en me poussant ailleurs.
Va plus loin ! Tu peux pas te battre !
Furieusement, je feule à son encontre. Elle se croit peut-être supérieur cette minable apprentie ? Qu'elle aille se faire voir, elle n'a pas à décider de ce que je peux ou ne pas faire. Non mais sérieusement, fallait l'éduquer mieux que ça cette imbécile.
Je reçois un coup de griffe sur le flanc alors je me retourne, beaucoup moins vite que je ne le souhaite, je me prends un coup de croc sur la queue et je feule de douleur avant de mordre ce qu'il y a à ma portée. C'est-à-dire pas grand chose à part une patte. Je recule, je bondis, je griffe, je mords, je blesse, je crie, je gémis, je hurle, je désespère.
Et j'ai mal.
C'est comme si j'étais dix fois plus lourde que d'habitude, comme si mon temps de réaction avait augmenté, comme si je perdais mes repères.
Un coup d'épaule et je suis à terre, dominée, sans comprendre ce que je fais là. Je ne sais qu'une chose, je n'aurais jamais dû venir ici.
Une nouvelle crampe au ventre et cette fois-ci, je dois bien voir la réalité en face.
Ils arrivent.
Je ne peux retenir un cri de douleur, même en serrant les crocs très fort. Je ne m'attendais pas à cette douleur. Mon adversaire doit se demander ce qu'il m'arrive. Mais il n'a pas le temps de penser plus longtemps, je lui offre un coup de griffe sur la peau si fragile de son ventre, je me redresse, me tapis face à lui en grondant d'un air menaçant. Il ne me touchera pas. Il ne les touchera pas.
Je ne réfléchis plus que par eux désormais.
Mon adversaire bondit vers moi mais il est pris au vol par un guerrier de mon camp. Je le remercie d'un miaulement même si je me doute que ce sauvetage express n'était pas vraiment prévu.
Je dois partir d'ici.
Je me crispe une nouvelle fois à la suite d'une contraction. Plus longue et plus forte.
Je n'aurais pas le temps de rentrer. Pas dans cet état.
Une patte arrière blessée après me l'être tordue en glissant misérablement, je me traîne hors de la zone de combat, à l'abri des regards, derrière un arbre au tronc assez gros pour me dissimuler. J'entends le fracas assouridssant des miaulements rageurs et des grondements sauvages.
Je ne voulais pas qu'ils naissent ici.
Pour la première fois de ma vie, je regrettais mon stupide entêtement. J'aurais dû écouter Rêve d'Ebène, j'aurais dû rester à l'écart de tout ça, j'aurais dû penser un peu plus à eux plutôt qu'à moi.
Les contractions sont de plus en plus proches et de plus en plus fortes, je n'aime pas du tout ça, je griffe la terre et les racines de l'arbre, je serre les crocs, je fais mon possible pour ne pas faire de bruit. Je sais qu'il va falloir pousser, je sais qu'il va falloir expulser deux petits corps minuscules hors du mien, je sais que ça va faire mal, je sais que ça va être dur, mais je sais aussi que j'en suis capable.
Je peux le faire.
Alors je pousse, j'aimerais crier mais je me retiens, mes griffes forcent sur le sol, elles me font mal et cette douleur me permet de me distraire de celle que je ressent au plus profond de moi-même. Je sens quelque chose sortir de moi et ma tête, que j'avais redressée, retombe doucement contre la terre. Je crois que je saigne. J'ai mal.
Mais je fais fi de la douleur et je recommence une seconde fois.
Je peine à reprendre mes esprits mais il le faut pourtant.
Je presse ces deux petits corps frêle contre le mien et je me roule en boule contre eux afin de les réchauffer, de faire en sorte que la pluie les atteigne le moins possible. Je les regarde et j'ai du mal à y croire. C'est fait. J'ai des enfants.
Je suis mère.
Je l'ai fait.
Une femelle et un mâle.
Je souris tendrement en voyant ces deux petites boules de poils et, dans un murmure à peine audible, je leur offre les plus beaux noms qui me sont venus à l'esprit durant tout ce temps de grossesse.
Petite Fleur, murmurais-je en regardant la femelle.
Parce que les fleurs sont espoir, minuscule once de beauté et de vie après le froid et la glace.
Petit Rêve, soufflais-je en observant le mâle.
Parce que les rêves n'ont pas de fin, ils sont éternels et nous les poursuivons indéfiniment.
J'aimerais pouvoir m'endormir mais je ne peux pas, je ne suis pas seule. Derrière cet arbre qui fait barrière entre le reste du monde et mes enfants, il y a une guerre dot l'issue se décide.
J'ai besoin d'aide.
Soudain, un craquement retentit, je sursaute et je tends le cou pour essayer de voir ce qui se passe.
Je vois la noirceur.
Je vois la couleur vive.
Des flammes.
Le feu.
Je frissonne de peur en me rappelant le dernier incendie ayant eu lieu il y a des lunes de cela, plus meurtrier que jamais.
La fumée est loin mais elle ne tardera pas à s'étendre, la fumée est mortelle.
J'ai besoin d'aide.
Je vois une silhouette floue qui s'approche, j'ai la tête qui tourne.
Je dois tenir.
Je me lève et je prends Petite Fleur entre mes crocs et j'avance un peu, quelques mètres, pas plus. Je retourne difficilement en arrière pour aller chercher mon fils. Je le ramène auprès de sa soeur et je m'efforce de recommencer.
Je ne sais pas où nous allons, je suis désorientée, j'ai perdu tous mes repères, je veux juste m'éloigner du massacre sanglant derrière moi.
Mais je ne suis pas assez forte, je m'écroule après un second trajet plus que court. Je n'ai même pas parcouru dix queue de renard.
Je suis trop faible.
Aidez-moi...
J'entends distinctement le crépitement des flammes, je sens bien la fumée, cette envie de tousser par pur réflexe, mais peut-être n'est-ce que mon imagination, mes souvenirs. Je suis seule avec mes petits, je n'ai personne pour m'aider, je suis faible, misérable.
J'ai peur.
J'ai un mauvais pressentiment.
© Codage de Sun' pour Passy <3
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Lun 18 Avr 2016 - 21:27
Je m'en voulais beaucoup, c'était ma faute si ma sœur avait disparu. Si j'avais été là j'aurais pus la protéger, et j'aurais un millier de fois voulus être à sa place. J'aurais voulus que ce soit elle qui reste au camp, et moi qui aurait du être kidnappé. Pas elle. Pas ma sœur chérie. Le sang de ces sales chats aller couler ! Et c'était moi qui allait le rependre. Et avec plaisir. Et avec un réel plaisir. Ils allaient goûter à mon entraînement avec Noirceur de l'Onyx. Je m'étais entraînée toutes les nuits avec Noirceur de l'Onyx depuis la disparition de ma sœur. J'avais même frappé d'autres chats dans les Bois Sombres. Je les avais frappé jusqu'à qu'ils soient au sol et qu'ils ne bougent plus, dans une marre de sang. J'avais ressentis une espèce de satisfaction à faire ça. Et Noirceur de l'Onyx m'avait félicité à chaque fois de mes victoires. Je grognais longuement en attendant le combat. J'étais loin de mon mentor, c’était moi qui avais choisis ma place. Il me gronderait si il me voyait combattre à ma façon. C'était déjà le cas parfois.
Je bondis dés que je le pus, bousculant mes camarades sans douceur. Je voulais attaquer les autres. Je voulais que papa soit fier de moi. Comme Noirceur de l'Onyx. Si j'arrivais à sauver ma sœur papa serait fier de moi. Et j'allais le faire, si je la sauvais toute seule je serais la meilleure. Et je serais promu guerrière ! C'était sûr ! Je bousculais un guerrier du clan de l'ombre, une guerrière je crois, avec un gros ventre. Cervelle de souris ! Qu'elle rentre dans son clan et sa tanière de reine !. Elle n'avait rien à faire ici ! C'était pour les guerriers ! Pas pour les reines ! D'un coup de griffe j'éloignais malgré tout un chat qui lui sautait dessus. Prends toi s'en aux chats capable de se défendre
-Vas plus loin ! Tu peux pas te battre ! Feulais-je à la reine en l'écartant vers un endroit calme
Je sautais sur le dos d'un chat qui s'en prenais à un chat de mon clan et lui plantais mes griffes dans le dos. Je sentis avec satisfactions mes griffes lui déchiraient le dos sur une bonne longueur. Il poussa un cris de douleur et s'enfuit. Pouah ! Sale Couard ! Je me retournais en sentant une griffure. D'un coup de patte je fis tomber un jeune chat solitaire et lui plantais mes crocs dans l'épaule. Je le battis et l'envoyais au sol en utilisant les techniques de Noirceur de l'Onyx. Je me sentais ivre de la bataille. Et je savais que mon père était fier de moi, parce que je me battais bien ! Je poussais un rugissement avant d'hurler le nom de ma sœur, que roulement du tonnerre couvrit puis de retourner dans la bataille. J'allais tuer chaque chats adversaire s'il le fallait, mais j'allais retrouver ma sœur.
Je bondis dés que je le pus, bousculant mes camarades sans douceur. Je voulais attaquer les autres. Je voulais que papa soit fier de moi. Comme Noirceur de l'Onyx. Si j'arrivais à sauver ma sœur papa serait fier de moi. Et j'allais le faire, si je la sauvais toute seule je serais la meilleure. Et je serais promu guerrière ! C'était sûr ! Je bousculais un guerrier du clan de l'ombre, une guerrière je crois, avec un gros ventre. Cervelle de souris ! Qu'elle rentre dans son clan et sa tanière de reine !. Elle n'avait rien à faire ici ! C'était pour les guerriers ! Pas pour les reines ! D'un coup de griffe j'éloignais malgré tout un chat qui lui sautait dessus. Prends toi s'en aux chats capable de se défendre
-Vas plus loin ! Tu peux pas te battre ! Feulais-je à la reine en l'écartant vers un endroit calme
Je sautais sur le dos d'un chat qui s'en prenais à un chat de mon clan et lui plantais mes griffes dans le dos. Je sentis avec satisfactions mes griffes lui déchiraient le dos sur une bonne longueur. Il poussa un cris de douleur et s'enfuit. Pouah ! Sale Couard ! Je me retournais en sentant une griffure. D'un coup de patte je fis tomber un jeune chat solitaire et lui plantais mes crocs dans l'épaule. Je le battis et l'envoyais au sol en utilisant les techniques de Noirceur de l'Onyx. Je me sentais ivre de la bataille. Et je savais que mon père était fier de moi, parce que je me battais bien ! Je poussais un rugissement avant d'hurler le nom de ma sœur, que roulement du tonnerre couvrit puis de retourner dans la bataille. J'allais tuer chaque chats adversaire s'il le fallait, mais j'allais retrouver ma sœur.
Jeune aventurier
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Fleur d'Ambre
Lun 18 Avr 2016 - 21:29
J'étais fatiguée , il faisait froid dans la grotte, et j'avais perdu beaucoup de ma force et de mes muscles, dans cette grotte, on ne pouvait pas trop bouger, surtout depuis la naissance de chatons, et l'arrivée de nouveaux kidnappés. Deux petites apprenties avaient attirés ma pitié, une du clan du tonnerre et une du clan du vent : Plainte Nuageuse et Nuage du Phénix. Mais je souffrais, vraiment je souffrais de ne pas voir Nuage Mortel. Je priais pour qu'il aille bien, c'était pour ça que je tenais, juste pour espérer de le revoir. Sans cela j'aurais déjà abandonné et je me serais laissé mourir. Mais penser à mon amour me faisait tenir.
Alors que j'étais couché dans un coin une clameur me fit bondir sur mes pattes. Une attaque ! Je sentis l'odeur des différents clans. Les clans ! Ils venaient nous sauver ! Enfin ! Je fixait la reine qui avait mit bas lors de notre emprisonnement. Elle allait enfin pouvoir voir son compagnon. Les autres chats se mirent debout. Je fixais les petites apprenties. Elles allaient s'en sortir. Je m'approchais de la pierre qui bouchait l'entrée. Je voulais sortir. Je savais que dehors, il y aurait Nuage Mortel. Dés que la pierre fut suffisamment ouverte je bondis maladroitement ouverte. Je laissais échapper une plainte à cause de la lumière brusque d'un éclair qui zébra le ciel qui me blessa les rétines. Mais je clignais vite des yeux, je devais me dépêcher de retrouver Nuage Mortel. J'esquivais un coup de patte d'un chat et fus bouscules par quelqu'un et je dérapais sur les petites pierres qui étaient sur la paroi rocheuse. Je grognais et filais au milieux de la bataille. Je me faufilai au milieu des combats en esquivant comme je le pouvais. Certaines fois je me prenais des coups, et comme j'avais perdu beaucoup de poids je sentais les griffes des adversaires des clans entaillaient ma peau, mais je m'en fichais, je voulais retrouver mon Nuage Mortel.
Quelque chose me sauta dessus et me plaqua au sol glissant à cause de la boue. Je poussais un grognement furieux, prête à répliquer et donner une bonne correction à celui qui me plaquait au sol. Quand soudain je croisais un regard bleu que je connaissais bien, très bien même. Nuage Mortel ! Il m'avait trouvé ! Je poussais un cri de joie et lui touchais le museau du bout du mien. Ces longues lunes de solitudes étaient oubliés rien que par cet instant
-Nuage Mortel ! Je t'aime ! Tu m'as manqué ! Murmurais-je à son oreille en retenant une larme.
Alors que j'étais couché dans un coin une clameur me fit bondir sur mes pattes. Une attaque ! Je sentis l'odeur des différents clans. Les clans ! Ils venaient nous sauver ! Enfin ! Je fixait la reine qui avait mit bas lors de notre emprisonnement. Elle allait enfin pouvoir voir son compagnon. Les autres chats se mirent debout. Je fixais les petites apprenties. Elles allaient s'en sortir. Je m'approchais de la pierre qui bouchait l'entrée. Je voulais sortir. Je savais que dehors, il y aurait Nuage Mortel. Dés que la pierre fut suffisamment ouverte je bondis maladroitement ouverte. Je laissais échapper une plainte à cause de la lumière brusque d'un éclair qui zébra le ciel qui me blessa les rétines. Mais je clignais vite des yeux, je devais me dépêcher de retrouver Nuage Mortel. J'esquivais un coup de patte d'un chat et fus bouscules par quelqu'un et je dérapais sur les petites pierres qui étaient sur la paroi rocheuse. Je grognais et filais au milieux de la bataille. Je me faufilai au milieu des combats en esquivant comme je le pouvais. Certaines fois je me prenais des coups, et comme j'avais perdu beaucoup de poids je sentais les griffes des adversaires des clans entaillaient ma peau, mais je m'en fichais, je voulais retrouver mon Nuage Mortel.
Quelque chose me sauta dessus et me plaqua au sol glissant à cause de la boue. Je poussais un grognement furieux, prête à répliquer et donner une bonne correction à celui qui me plaquait au sol. Quand soudain je croisais un regard bleu que je connaissais bien, très bien même. Nuage Mortel ! Il m'avait trouvé ! Je poussais un cri de joie et lui touchais le museau du bout du mien. Ces longues lunes de solitudes étaient oubliés rien que par cet instant
-Nuage Mortel ! Je t'aime ! Tu m'as manqué ! Murmurais-je à son oreille en retenant une larme.
Expert des lieux
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Lys Roux
Lun 18 Avr 2016 - 21:30
Le sang allait rougir le sol. Le sang de ceux qui avaient osé toucher à ma fille. A ma Phénix. J'allais les tuer, un par un. Les égorger, les éventrer, les dépecer, les déchiqueter, les faire souffrir. J'allais leur faire payer chaque secondes qu'ils m'avaient volé avec ma fille. J'allais leur faire regretter, il allait goûter à ma colère. Mais ils n'allaient pas pouvoir en parler à leur descendant. Pourquoi ? Parce qu'ils n'allaient pas en avoir, ils seraient morts avant d'en avoir. Je suivais à pas vifs Jaspes Sanguin. Je tremblais de rage, ces Escogriffes allaient mourir par mes griffes, j'allais tous les tuer, et leur corps pourrir au soleil de la saison verte.
Je bandais mes muscles en attendant l'ordre t'attaquer. Ma vision était trouble et mon cœur battait très fort, mes griffes étaient sortit, et mes crocs étaient découverts en un grognements muet. Il y avait d'autres clans, les autres clans. Mais ils pouvaient mourir eux aussi si on avait fait du mal à ma fille. L'ordre d'attaquer fut donné. Je bondis aussitôt, dans les premières, telle une flèche rousse, avec un long hurlement de rage. Un chat s'interposa entre moi et mon objectif, la caverne où était ma fille d'après nos informations. Je lui plantais mes griffes dans les épaules et lui arrachais l'oreille. Il poussa un hurlement de douleur et je le repoussais sans douceur avant de me faufiler dans la bataille. Je tailladais, mordais, griffais, estropiais tous ces chats, ces Escogriffes qui passaient à ma porté. Le sang maculait mon pelage roux mais je m'en fichais. L'eau de l'orage me nettoyait le pelage.
La pierre qui masquait l'entrée de la caverne roula. Je bondis en avant. Je devais retrouver ma fille et la sortir de cet enfer. Elle ne devait pas y rester. Je gonflais ma poitrine et poussais un long cris pour l’appeler. Je doute qu'elle l'entendit au milieux du vacarme de la bataille et des roulements de l'orage. Un chat me taillada l’oreille, en réponse je lui tailladais tout le flanc, le sang jaillit. Je bousculais un chat qui sautait sur une apprentie de l'ombre et vis soudain le pelage de ma fille. Nuage du Phénix ! Je bondis en mordant la nuque d'un chat qui voulait toucher ma fille. D'un coup d'épaule j'en écartais un autre et bondis sur ma fille qui semblait effrayée.
-Nuage du Phénix ! Ça va aller ! Maman est là ! Miaulais-je en lui léchant le visage.
Sans attendre je l'attrapais par la peau du cous et retournais sur le coté de la bataille avant de retourner à l'abri. Je déposais ma fille au sol, une fois à l'abri. J'étais essoufflée, et en sueur, malgré la pluie. Mais je souriais. Je serrais fort contre moi ma fille en lui léchant le crâne pour la rassurer. Nuage de Braise et Nuage du Jade n'étaient pas là. Elles étaient en sécurité au camp. Et c'était ça le plus important que mes filles aillent bien et soient près de moi.
Je bandais mes muscles en attendant l'ordre t'attaquer. Ma vision était trouble et mon cœur battait très fort, mes griffes étaient sortit, et mes crocs étaient découverts en un grognements muet. Il y avait d'autres clans, les autres clans. Mais ils pouvaient mourir eux aussi si on avait fait du mal à ma fille. L'ordre d'attaquer fut donné. Je bondis aussitôt, dans les premières, telle une flèche rousse, avec un long hurlement de rage. Un chat s'interposa entre moi et mon objectif, la caverne où était ma fille d'après nos informations. Je lui plantais mes griffes dans les épaules et lui arrachais l'oreille. Il poussa un hurlement de douleur et je le repoussais sans douceur avant de me faufiler dans la bataille. Je tailladais, mordais, griffais, estropiais tous ces chats, ces Escogriffes qui passaient à ma porté. Le sang maculait mon pelage roux mais je m'en fichais. L'eau de l'orage me nettoyait le pelage.
La pierre qui masquait l'entrée de la caverne roula. Je bondis en avant. Je devais retrouver ma fille et la sortir de cet enfer. Elle ne devait pas y rester. Je gonflais ma poitrine et poussais un long cris pour l’appeler. Je doute qu'elle l'entendit au milieux du vacarme de la bataille et des roulements de l'orage. Un chat me taillada l’oreille, en réponse je lui tailladais tout le flanc, le sang jaillit. Je bousculais un chat qui sautait sur une apprentie de l'ombre et vis soudain le pelage de ma fille. Nuage du Phénix ! Je bondis en mordant la nuque d'un chat qui voulait toucher ma fille. D'un coup d'épaule j'en écartais un autre et bondis sur ma fille qui semblait effrayée.
-Nuage du Phénix ! Ça va aller ! Maman est là ! Miaulais-je en lui léchant le visage.
Sans attendre je l'attrapais par la peau du cous et retournais sur le coté de la bataille avant de retourner à l'abri. Je déposais ma fille au sol, une fois à l'abri. J'étais essoufflée, et en sueur, malgré la pluie. Mais je souriais. Je serrais fort contre moi ma fille en lui léchant le crâne pour la rassurer. Nuage de Braise et Nuage du Jade n'étaient pas là. Elles étaient en sécurité au camp. Et c'était ça le plus important que mes filles aillent bien et soient près de moi.
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Willow
Lun 18 Avr 2016 - 22:53
La nuit vient de passer laissant place à l'aube. Le ciel se colore de sa peinture dorée et orangée. Une ambiance calme, presque paisible. Le calme avant la tempête dit-on souvent. C'est bien le cas aujourd'hui. Il se trame quelque chose. Quelque chose d'important. Willow le sait, comme tous les autres escogriffes, elle sait. Leurs ennemis ont compris où se trouvaient les prisonniers. Il fallait aiguiser ses griffes aujourd'hui. La belle escogriffe est parti chasser, un chat intelligent ne se jetterait pas dans la bataille le ventre vide. Sa proie du jour, une givre. En plus d'être une tueuse hors pair, c'était une fine chasseuse. Elle prends sa goûteuse nourriture et file la manger à l'ombre d'un arbre. Au fond d'elle, elle pense à cette bataille contre ses ennemis et se demande comment cela finira. Elle pense aussi à ce matou. Gyps. Plusieurs semaines sont passées depuis leur "joyeuse" rencontre nocturne. Et dans sa tête elle songe à lui. Elle aurait aimé pouvoir se battre contre lui pour montrer ce qu'elle savait faire. Mais aussi juste le voir. Sors-le de ta tête Willow ! La jeune féline secoue la tête et se lève, son repas fini. Elle retourne a la grotte, à la prison plutôt, où se trouve tous les autres escos. Le matin est maintenant bien là. Les nuages sont nombreux et l'ambiance s'alourdit. La pluie risque de tomber, à moins que ce ne soit l'orage. Willow aiguise ses griffes. Le combat approche.
Des silhouettes se dessinent devant les escogriffes. Ils sont nombreux, vraiment très nombreux. Willow n'a pas peur, elle est sûre de ses capacités. Un cri et les patrouilles s'élancent. La belle femelle se lance au cœur de la bataille. Un félin se dresse devant elle, elle lance l'offensive et donne des coups de griffes, rapides et précis sur le visage de son assaillants. De par sa taille et son odeur, c'est un apprenti de clan. L'escogriffe est rapide et est plus grande que lui, elle possède un avantage de taille.
Des silhouettes se dessinent devant les escogriffes. Ils sont nombreux, vraiment très nombreux. Willow n'a pas peur, elle est sûre de ses capacités. Un cri et les patrouilles s'élancent. La belle femelle se lance au cœur de la bataille. Un félin se dresse devant elle, elle lance l'offensive et donne des coups de griffes, rapides et précis sur le visage de son assaillants. De par sa taille et son odeur, c'est un apprenti de clan. L'escogriffe est rapide et est plus grande que lui, elle possède un avantage de taille.
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Mar 19 Avr 2016 - 16:34
J'en avais marre ! Depuis pas mal de temps on était secoué dans tous les sens avec mon frère ! Maman semblait s'amuser à sauter dans tous les sens ! Hey ! Maman ! On est là ! Je veux sortir pour jouer dehors moi ! Pas rester coincé dedans ! Puis arrête de sauter partout ! On se cogne avec mon frère ! Ça fait mal ! Tu ne nous aime pas ou quoi ? Je veux sortir pour voir les prairie fleuris ! Pas rester dans ton ventre ! Même si on est bien dedans je veux sortir ! Le ventre de maman c'était agréable, mais quand elle ne dansait pas dans tous les sens, en sautant. On faisait des fêtes ou qui dehors ? Hey ! Oubliez pas les chatons dans les ventres ! Parfois, on entendait de grand cris et des feulements, ils s'amusaient bien dehors ! Je voulais aller les rejoindre pour jouer avec eux moi !
Il eut une long moment de calme, j'entendais les battements du cœur de ma maman, il faisait chaud et bon dans le ventre de maman. Mais je voulais sortir, alors je m'agitais et frappai dans le ventre de maman. Pas pour lui faire mal ! Juste pour lui dire que je voulais sortir. Pourquoi elle ne comprenais pas ? Pourquoi elle ne me laissait pas sortir ? J'étais sûre que mon frère le voulait aussi, sortir. J'en avais marre de rester dans le ventre de maman. Même s'il y faisait bon et chaud.
Puis après un petit moment, maman reprit ses galipettes, j'entendais du bruit et des chocs autour de moi. Pas directement sur le ventre de maman mais autour. Des frottements contre le ventre de maman, des voix lui ordonnant de rester couché. Mais maman voulait pas, elle se leva quand même et se mit en marche. Elle s'arrêta puis soudain bondit. On se cogna violemment avec mon frère et j'ouvris la gueule pour crier, mais j'avalai le liquide chaud du ventre de maman et la douleur disparu. J'entendais beaucoup de bruit, des crics, des feulements. Une autre fête ? Ou c'était autre chose aucun idée. J'entendis un feulement puis ma mère s'éloigna un peu des cris.
Elle tomba au sol, un peu plus loin que la bataille. Et soudain, son ventre bougea en nous écrasant moi et mon frère. Hey ! Gros lard ! Descends du ventre de ma maman ! On est là nous ! Le ventre de maman se contracta de nouveau et mon frère disparu. J'ouvris de nouveau la gueule pour l'appeler mais rien ne se passa et j'avalais une nouvelle gorgée de liquide. Il ne se passa rien et le ventre de maman se détendit. Puis je fus soudain aspirer à mon tour. Je fus toute serrée pendant un long moment puis je sentis un air glaciale sur mon pelage avec quelque chose d'humide qui culait dessus.. Je poussais un cris de colère en entendant aussi des cris. Ce n'était pas une fête. Clairement. Je me débattais en criant de toute mes forces. Je me sentis porté dans les airs et déposé contre un flanc tout chaud. Maman ! Je le savais que c'était elle . Ce n'était pas quelqu'un d’autre. Je sentis une odeur près de moi. Mon frère ! Ainsi qu'une autre, lactée ! Je tendis le museau et attrapai quelque chose de mou et de doux et quand je tirais dessus quelque chose de tout chaud et de sucrée me descendit dans la gorge. Je tirais dessus jusqu'à ne plus pouvoir bouger. Je me laissais retomber contre mon frère et m'endormis. J'entendis juste la voix de ma maman, elle m'appela Petite Fleur. C'était un beau nom.
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Ange de Soie
Mer 20 Avr 2016 - 16:29
Nuage de Soie
]
]
Lorsque Nuage de Soie ouvrit les yeux, elle sut. Elle sut qu’aujourd’hui, ce soir ou ce matin, un vent de changement allait souffler contre leur prison de pierre. Un vent de liberté. Les chats, de Clans ou de Troupes, allaient être libérés prochainement. Ils allaient être libres. Elle allait être libre. Elle pourrait de nouveau soigner les membres de son Clan et se blottir contre la fourrure de son mentor, dans sa tanière, la tanière du Guérisseur. Elle reverrait ses amis, ses camarades, tous ces chats qui avaient un emplacement particulier dans son cœur.
Lorsque les Escogriffes se groupèrent à l’entrée de la grotte, Nuage de Soie bondit sur ses quatre pattes. L’heure était arrivée. Elle entendait au loin des bruits de pas et des miaulements étouffés. On venait les sauver ! Elle ne put empêcher un ronronnement alors qu’elle secouait ses camarades de Clan. De tous ces chats présents, elle était peut-être la seule à avoir gardé une foi inébranlable en le Clan des Étoiles. Même dans son piteux état et avec le temps passé ainsi emprisonnée, elle avait toujours gardé espoir.
Ramassant ses maigres forces, elle donna un coup de langue sur la tête de son amie, Nuage du Lion. Elle lui lança un regard pétillant, ses billes dorées semblant étinceler dans la noirceur. Elle incita son amie, sa sœur de cœur, à se lever, puis signala aux autres prisonniers qu’il était de temps de retrouver leur liberté. Elle miaula le départ lorsqu’un cri de guerre provenant de leur lieutenant, Jaspe Sanguin, transperça le silence de la grotte. Alors, tous les chats sortirent.
La belle apprentie blanche, qui avait désormais atteint l’âge d’être une guerrière, s’empressa d’aller voir si Éclair Filant serait apte à transporter ses compagnons, puis sorti promptement.
Exténuée, mais alerte, l’apprentie-guérisseuse se glissa entre les corps tendus, son pelage de neige collé contre sa peau alors que l’eau emportait la saleté et la poussière de ses poils à la terre, là où ils auraient dû rester. Elle s’ébroua, puis évita un guerrier de la Rivière. Elle ne fut qu’à moitié étonnée de le voir se relever sans se soucier d’elle.
Elle ne devrait pas être là. Tous les prisonniers étaient repartis vers leurs camps respectifs ou presque. Elle n'était pas état de se battre, mais... Elle ne pouvait pas se résigner à laisser ses camarades se battre sans rien faire.
Alors qu’elle respirait l’air pur de la forêt, emplissant ses narines de cette douce odeur qui lui avait tant manqué, un éclair zébra le ciel, éclairant les pelages tachés de sang. Soudainement, la pluie s’arrêta et un cri s’éleva.« FEU ! »
Sur ses gardes, l’apprentie-guérisseuse du Clan du Vent observa les guerriers et les apprentis, tous clans confondus, se mouvoir d’un côté et de l’autre. Alors qu’elle allait suivre son groupe, elle vit du coin de l’œil un félin –ou une féline?- boité à l’opposé du feu. Malheureusement, elle ne fut pas assez rapide et les flammes atteignirent le pelage de son dos. Sans se soucier du Clan du chat, Nuage de Soie s’empressa d’aller lui porter secours, courant pour aller le renverser sur le dos. Elle s’ôta par la suite et lui parla d’une voix pressée :« Vite ! Roule-toi pour éteindre les flammes ! »
Pour l’aider, elle lui jeta de la terre. Leurs efforts conjugués eurent bientôt raison du feu et Nuage de Soie examina les dégâts. Toiles d’araignées et jus de feuille de soucis ou Oseille pour les blessures de guerre et un cataplasme pour les blessures causées par les flammes. Elle verrait avec Cœur de Brume pour cela, ne se souvenant plus de la disponibilité des plantes et remèdes.
Utilisant les toiles d’araignée qu’elle avait collectionnée tout au long de son séjour chez les Escogriffes, la petite chatte à la longue robe sale et emmêlée appliqua avec sa douceur habituelle les fins filets naturels sur les blessures du félin. Lorsqu’elle eut terminé, elle plongea ses orbes d’or dans celui du chat, lui témoignant toute sa gratitude et son affection. La profondeur et l’honnêteté de ses émotions transpercèrent, ou du moins elle l’espéra, le cœur du félin.« Merci », chuchota-t-elle, même s’il n’était pas venu pour elle en particulier.
Merci de s’être battu pour eux, d’avoir gardé espoir, d’être venu les secourir.
Merci d’être là.
[Les chats dont je n'ai pas nommé le nom peuvent être joué par vous, à vous de voir si cela colle avec votre personnage. C'est également le cas du dernier chat mentionné qui peut provenir de n'importe lequel des Clans (ou Troupe!) ~]
Copyright by Soie
Invité
Rune
Jeu 21 Avr 2016 - 15:30
[Je joue le chat brûlé, Soie]
Invité
Invité
Ven 22 Avr 2016 - 20:09
- We are finally free! -
ft. Everybody
Comme prévu, dormir dans ce trou est toujours aussi pénible. Je regarde donc les étoiles disparaître pour laisser place à l'aube. La Toison Argentée est vraiment belle. Même si les nuages ont commencé à arriver. Avec les premières lueurs du soleil, on peut les voir noirs. Bon, aujourd'hui, orage. J'espère que tout ira bien. Pourtant je sens quelque chose de différent aujourd'hui. Comme une tension, une excitation, je ne sais trop comment le dire. Mais quelque chose dans l'air était différent. Une sorte d'ambiance plus électrique que d'habitude. Et ce n'était pas dû à l'orage arrivant. Assis, la tête levée vers le ciel, je remue les oreilles, perturbé. Je n'arrivais pas à savoir ce qu'il se passait. Mais aujourd'hui, il va y avoir du changement.
Petit à petit, les autres chats emprisonnés se lèvent. On voit la différence entre les nouveaux et les anciens. Pourquoi? Leur pelage plus lustré? Leurs côtes moins dessinées? Non. Eux, la lueur, ils l'ont encore dans les yeux. Eux, ils les ont encore brillants. Ah, l'espoir. Cette notion me paraît bien lointaine. Ce n'est pas l'espoir qui nous sortira de là. Non, mais les autres membres des Clans et des Troupes. Le Clan des Étoiles que va se décider à agir. Mais pourquoi autant de temps? Nous serions libérés depuis longtemps si le Clan des Étoiles nous aidait. Peut-être cela les dépasse-t-ils... Je pense qu'ils voulaient savoir qui étaient leurs ennemis. Pour qu'on ne fonce pas la tête baissée. Bah, dans tous les cas, une bataille arrivera si ce que tu dis est vrai. Donc bon, tôt ou tard, ils iront tête baissée. On s'en sortira, ça je le sais. Mais le nombre de victimes sera attristant. tout ça pour quelques chats, c'est dommage. Chacun sa vision mon cher... T'es vraiment optimiste toi. Tu perds jamais espoir, c'en est désespérant. Tu verras, Feuille d’Érable, tu verras...
Un cri retentit au loin. Un feulement plutôt. Un hurlement de guerre. Sûrement un appel à l'attaque. Car peu après, nos gardiens partent et des miaulements enragés se font entendre. Une bataille. La fin de tout. Bien joué, la voix. T'avais raison. J'admire. Bon, c'est maintenant ou jamais, il faut partir. Mais pas seul. Je n'irai pas me battre auprès des autres. Je ne suis pas idiot, il faut quelqu'un pour aider les chatons et les reines ici. Comme dans un accord silencieux, moi et quelques guerriers commençons à rassembler les membres à protéger par clan. Le plus important est de ramener tout le monde dans son camp. Je parcours la Prison et j'appelle ceux que je guiderai dans la bataille.
- Petite Sauvageonne! Patte Perdue! Nuage de Violette! Par ici! Bon, même si tu es maintenant grande Petite Sauvageonne, tu ne sais pas te battre, comme vous deux. Je vous ferai traverser le champ de bataille pour que vous vous mettiez à l'abri. Les autres sont venus nous chercher, à nous de jouer maintenant.
Je prends le relai, brave guerrier. Tu as fort à faire avec toute cette agitation et il vaut mieux pour toi que tu restes concentré sur ce que tu fais, tu as des jeunes en charge, ne l'oublie pas. Je serai fidèle aux événements, ne t'en fais pas. J'ai l'habitude, tu le sais. Alors, va, fais demi-tour, dirige-toi vers la sortie et emmène ces deux chatons et cette apprentie guérisseuse loin d'ici. Loin de cet enfer, de cette prison. Loin du cauchemar auquel elles ont eu droit tout ce temps. Sors et méfie-toi. Les Escogriffes sont nombreux et il va falloir en envoyer balader quelques uns. Même si heureusement, d'autres guerriers arrivent à temps à chaque fois pour te relayer. Ils voient que tu escortes les jeunes à l'abri. Ils voient surtout que tu as déjà fort à faire. L'orage gronde, l'orage fait son propre carnage. L'orage crée le feu. Et tu dois l'éviter. Et protéger les trois dont tu as la responsabilité. Le feu est ton plus grand ennemi pour l'heure. Fais attention. Regarde où tu mets les pattes, observe les flammes les plus proches, méfie-toi des arbres enflammés et de leur chute possible.
Soudain, tu te vois obligé de t'arrêter. Une de tes camarades est à terre. Elle n'est pas blessée, non. Elle vient de mettre bas. Sur le champ de bataille. Tu soupires. Tu commences à désespéré réellement. Tu te dis que si même les reines doivent aller se battre, c'est que la différence d'effectif est sérieuse. Elle t'appelle à l'aide. Tu n'avais pas besoin de son appel. Tu savais en l'apercevant qu'il fallait l'emmener elle et ses petits avec toi. L'apprentie guérisseuse avec toi pourra s'occuper de la reine et des chatons juste après. Pour le moment, il fallait les évacuer. Ange Brisé était à bout de forces. Tu prends délicatement un des chatons en lui murmurant qu'elle était sauve que tu t'occupais du reste. C'était un mâle. Les mâles sont en général plus gros, c'est pourquoi tu le donnes à Nuage de Violette en lui expliquant qu'il fallait gagner un abri au plus vite avant de pouvoir examiner tout le monde. Puis tu soulèves la deuxième boule de poils. Une femelle. Tu la donnes à Petite Sauvageonne, qui avait l'âge d'être apprentie et s'en sortirai sans problèmes. Tu lui rappelles de faire très attention et de ne pas te perdre de vue. Pour finir, tu t'occupes de la reine. Tu l'installe sur ton dos avant de te relever et de repartir. Il fallait faire vite désormais.
En allant le plus vite possible, tu zigzague entre les combats et le feu. Il te fallait gagner une zone abritée, protégée du feu. Une zone assez proche. Tu penses immédiatement au Grand Lac. Tu sais que là-bas, tu pourras faire une pause et l'apprentie guérisseuse pourra examiner les nouveaux nés et la nouvelle mère. Patte Perdue pourra également se reposer. La pauvre n'a que deux lunes. Cela fait beaucoup pour elle. Mais tu sais qu'elle te suis vaillamment, car c'est le seul moyen de se sortir de là. Tu ne vas pas trop vite pour qu'elle suive et qu'elle ne se fasse pas distancer mais assez rapidement pour mettre tout le monde hors de danger. Enfin, tu sors de la bataille. Enfin, tu commences à t'éloigner du feu. Lorsque tu es sûr que tout le monde est en sécurité, tu t'arrêtes et accorde une pause à tous. Tu sais que pour rentrer, il allait falloir retrouver un peu d'énergie. La Prison sape les forces de n'importe qui. Tu déposes délicatement la reine pour que Nuage de Violette l'examine. Une fois que tout ira bien et que tout le monde sera d'attaque, vous pourrez finir le chemin tranquillement. Des guerriers vous trouveront sûrement au passage et vous escorterons. Tu sais que désormais, tout était fini et que vous étiez sorti d'affaire. Tu peux désormais souffler. Le pire est derrière toi. Tu peux t'écrouler dans l'herbe et apprécier son retour. Désormais, tu es libre.
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Sam 23 Avr 2016 - 12:22
Le feu ça brûle. Les orages sont dangereux. Les escogriffes ont doient les éviter. Maintenant, je cours.
Tout le monde ft Orenji
Je veux jouer. je veux courir. Je veux voir maman. Je veux sortir. Je veux manger. Je veux boire. Moi, moi, moi. Je ne pense qu'à moi ? Non, ce n'est pas vrai... Je pense à cette reine, qui va avoir ses petits. Je sautille autour d'elle pour savoir comment elle va et elle me répond par un grognement ou avec un petit sourire. Ça dépend de son humeur... Nuage de Violette, je la regarde parlée au Clan des Etoiles. Moi, je ne leur parle pas : Je pense. Petite Sauvageonne, de temps à autre, je joues avec elle pour passer le temps. Feuille d'Erable, ce grand guerrier qui est là depuis très longtemps. Lui, je le respecte car je le trouve très fort...
Mais aujourd'hui ? Je ne veux pas jouer. Je ne veux pas boire, ni rire, ni pleurer même si je n'ai jamais pleuré. Aujourd'hui... C'est calme. C'est silencieux. Limite, pénible... Pas un bruit, pas de grognement. Juste la respiration des prisonniers et les chuchotements des gardes Escogriffes... Aujourd'hui ? Nous les prisonniers, je pense qu'on a une pointe d'espoir. Ils vont bientôt venir, j'en suis sûr. J'en suis certaine. J'ai peur pour mon Clan mais aussi pour les autres. Ce sont des chats, ils nous ressemblent ils sont comme nous en y repensant bien. Et aujourd'hui, si ils viennent nous sauvés... On seras tous ensemble ! Tous à s'aider, à nous mettre à l'abri. A survivre.
C'est mouvementé, là à l'extérieur... J'ai peur de sortir, même si je ne suis pas du genre à avoir peur. j'aimerais bien mettre mon petit nez fouineur dehors mais ils ont déjà tué Pelage de Terre alors je reste dans la Prison. Mais là, aujourd'hui, il fait pas beau. Il y avait de la pluie mais ça s'est calmé... Mais par contre, il y a de l'orage. L'orage, j'en ai jamais vu. Mais rien qu'à entendre le beaucoup que ça fait, je pense que c'est dangereux... Tous le monde à l'air excités ou inquiets... Moi, je suis curieuse. Je veux partir et rejoindre mon Clan et pourtant... Une partie de moi veut explorer cet endroit inconnu.
Mais ce n'est pas le moment. L'agitation se prépare, surtout quand on entend ce cri de guerre retentir. Ils sont là ! Ils sont venus nous sauver ! Je me lève soudainement pour m'échapper mais m'arrête soudainement. Moi, jeune chatonne de 2 lunes, survivre à tous ce sang ? On dirait du suicide. Je lance un regard paniqué à Feuille d'Erable, qui a l'air de prendre en main la situation... Alors je ne dis rien, attendant ses ordres.- Petite Sauvageonne! Patte Perdue! Nuage de Violette! Par ici! Bon, même si tu es maintenant grande Petite Sauvageonne, tu ne sais pas te battre, comme vous deux. Je vous ferai traverser le champ de bataille pour que vous vous mettiez à l'abri. Les autres sont venus nous chercher, à nous de jouer maintenant.
Je regarde le guerrier avant de respirer un bon coup. Le feu ça brûle. Les orages sont dangereux. Les escogriffes ont doient les éviter. Maintenant, je cours. Je cours, j'évite les ennemis, je ne fonce pas dans les flammes. Ok, reçue 5 sur 5... On part en courant, tous les 4, en dehors de cet foutue prison. On cours rapidement, j'essaye de suivre la cadence mais ma blessure au niveau du ventre me fait légèrement souffrir. Je grimace et continue à courir. Ne pas mourir, rester en vie. Feuille d'Erable s'arrête. Ou plutot est obliger de s'arrêter : Ange Brisé ! Ses petits sont là !! Je suis heureuse de les voir en vie... Mais j'aurais préféré que ce soit quelques part d'autres quoi... Feuille d'Erable donne le mâle à l'apprentie guérisseuse et la petite femelle à Petite Sauvageonne. Moi, je n'ai pas de petits, en même temps, je suis trop petite... Le guerrier aide la reine à courir et nous reprenons notre chemin. Eviter les ennemis, les flammes, les orages. Tout éviter. Rester en vie, ne pas mourir... Je vois bien que le guerrier ne va pas trop vite pour moi. En même temps, je suis drôlement jeune... Comme ces deux nouveaux-nés, même qu'ils sont encore plus jeune. Je continue de courir en m'assurant qu'aucun ennemis ne nous suivent. On y est presque... Enfin, j'espère.
On est arrivés... On a réussis ! Nuage de Violette examine les nouveaux nés et la reine tandis que je m'écroule faiblement sur le sol. Mes pattes sont foutus, j'essaye de calmer du mieux que je peux ma respiration en allant doucement. Nous devons dormir, pour reprendre des forces et pour retourner au Clan. Je pourrais enfin revoir Maman... Enfin revoir son visage et sa chaleur contre moi... Enfin, je vais pouvoir revivre.
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Guerrier expérimenté
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Le personnage
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Œil de Violette
Sam 23 Avr 2016 - 12:45
La bataille finale !
Ft Tout le monde !
Nuage de Violette ouvrit les yeux avec difficulté, c’était bien la première nuit où elle avait réussie à dormir, peut-être car elle commence à s’habituer à la prison ? L’apprentie guérisseuse faisait partie de ce groupe de chat qui c’était fait capture par les Escogriffe, se groupe de chat qui se sentait désespérait, dépassait par les évènements, se posant sans cesse la même question, pourquoi autant de cruauté de la part des Escogriffe ? Pourquoi ? Personne ne pouvait répondre, pas même les guerriers le plus aguerri de cette prison.
C’était le premier jour ou Nuage de Violette commençait à perdre espoir. Elle lâcha un profond soupir et s’étira, elle fut vite fait sa toilette et regarda la cellule. L’apprentie vit Feuille de d’Érable déjà debout, elle était la seule à certes réveiller après lui apparemment. Mais les autres chats ne tardaient pas à se levait. Nuage de Violette jeta un coup d’œil à la petite brèche sur le toit de la prison, elle ne vit pas la moindre trace d’un rayon de soleil, seulement perché haut dans le ciel, des gros nuages gris déversant leur première goutte.
Personne ne viendrait les sauver pourquoi encore espéré ? Pourquoi gardait espoir quand cela ne servait à rien ? Il allait mourir voila tout ! Ho clan des étoiles aides-nous… Pensa Nuage de Violette.
La pluie s’intensifia, des orages éclataient dans le ciel, le tonnerre grondait de plus belle, le ciel était dans tout c’est état. Puis un miaulement de chat enragé vint perçait la tempête. Les Escogriffe qui surveillaient les cellules se précipitèrent tous dehors. L’apprentie guérisseuse réfléchit un instant pour comprendre ce qui se passait, elle trembla alors des pattes, les clans et les troupes étaient venue les sauver ? C’est alors que feuille d’Érable sauta au milieu de la cellule.
-Petite sauvageonne! Patte Perdue! Nuage de Violette! Par ici! Bon, même si tu es maintenant grande petite Sauvageonne, tu ne sais pas te battre, comme vous deux. Je vous ferai traverser le champ de bataille pour que vous vous mettiez à l'abri. Les autres sont venus nous chercher, à nous à jouer maintenant.
Le cœur de la petite chatte noire fit un bond dans sa poitrine quand elle entendit son nom, il allait être sauvé ! Mais avant ils faillaient partir d’ici ! Avec de grands pa agiles, ils s’enfuirent à vive allure. Deux trois Escogriffe les avaient vue s'ent allaientt mais n’avait pas pus les attaquer car d’autre chats étaient venue leurs en empêchait.
Nuage de Violette se sentie mal quand elle vit que dans sa fuite elle n’avait pas pus aider Aile du crépuscule ou Rune des chats dont, elle avait fait la connaissance quand elle était prisonnière. Elle jeta un regard au champ de bataille là ou s’affronter les chats. Tant de chats vont mourir. Elle eux un pincement au cœur de ne pas pouvoir les aider là-bas, elle aurait voulu aider à guérir les chats blessés, mais elle serait inutile, l’apprentie savait que si elle y retournait ont allés la tuer. La petite chatte, savait qu’elle rendrait un plus grand service à soigner les survivants après la guerre.
La pluie s’estompait petit à petit laissant place à la foudre qui vint frapper le sol de plein fouet, causant alors un immense feu. Les morts seront encore plus nombreux maintenant. Les flammes brulaient près d’elle mais, mais elle s’en fichait, la seule chose qui comptait était de s’enfuir le plus loin possible, courir, courir encore et encore, elle poussa du bout du museau Patte perdue pour lui redonner courage.
Un miaulement de détresse retentit derrière elle, l’apprentie au pelage jais se retourna, une chatte était en train de mettre bas, le regard de l’apprentie se porta vers feuille d'Érable, il avait l’air désespéré, Nuage de Violette s’approcha de la chatte en détresse, avec la boue et la pluie sur son pelage elle n’avait pas tout de suite vue qu’il s’agissait d’Ange Brisé. Le guerrier qui les avait accompagné jusqu’ici pris le premier né et le donna à Nuage de Violette, il s’agissait du mâle, le deuxième chaton était une femelle petite sauvageonne la pris. Puis feuille d’Érable porta sur son dos la Reine qui avait mis bat.
Nuage de Violette courait le plus rapidement possible, mais fit attention que le petit qu’elle tenait par le coup, ne se fasse pas secouait. Ils commençaient petits à petit à s’éloigner des flammes et de la bataille. Nuage de Violette se sentit enfin libre, encore un peu et ils arriveront près du grand lac, ils seront en sécurité là-bas, L’apprentie aperçut le lac, cela lui redonnait des forces. Il était arrivé, il était en sécurité, libre ! Enfin libre ! Nuage de Violette repris sont souffles, elle déposa le petit par terre et le lécha vigoureusement, puis elle le repris et les donna à sa mère. Il devait l’allaiter sinon, ils ne survivront pas.
Nuage de Violette avait de nombreuses choses à faire maintenant. Elle devait s’occuper des petits et de la Reine. Elle ne voulait pas que l’un d’entre eût meurt, c’était son devoir de guérisseuse, enfin d’apprentie guérisseuse. Sans un mot elle alla cueillir des herbes médicinales et par chance en trouva de très utile. Elle prit les plantes et les déposa près de la reine. Quelle idée d’allait combattre alors qu’on a des petits dans le ventre ! pensa-t-elle. Elle prit d'abord les quelques pantes de cerfeuil, les mâcha pour les rendre liquides et les déposa sur les plaies de la chatte, puis elle les recouvrât de toile d’araignée. Si tout se passe bien les blessures ne devraient pas s’infecter. Par miracle elle avait trouvé des graines de Pavots. Ça l’aiderait à ne plus trop sentir la douleur, puis elle mis la des toile d'araignée sur les blessure de la chatte.
Nuage de Violette faillit s’étrangler en voyant que la chatte perdait trop de sang. Elle devait au plus vite trouver de la Fleur de framboise, L’apprentie chercha partout cette plante et en trouva une petite qui poussait par là. Elle la prit, et se dirigea vers la Reine.
-Avale ça, vite.
Elle fit rentrer dans la bouche de la Reine la fleur médicinale, ceci devrait stopper l’hémorragie, enfin elle l’espérait. Elle déposa ensuite une feuille de Bourache près de la chatte cela lui servirait peut-être si elle n’avait pas assez de lait.
Elle inspecta les autres chats qui étaient avec elle, il ne semblait avoir aucune blessure. Nuage de Violette lâcha un profond soupiré, alors tout est fini maintenant. Enfin, finis pour eux, pas pour les chats qui s’affrontaient férocement, là-bas… Combien de morts y aura-t-il ? Une dizaine, une trentaine, une cinquantaine ? En tout cas deux chatons sont nés aujourd’hui, et ils sont tous deux sain et sauf.
Nuage de Violette surveilla les chatons, qui venait de naitre, peut-être que ce chaton était un signe du clan des étoiles, leur montrant que quoiqu'ils arrivent la vie continue, et qu’après cette bataille ils faudra continuer à vivre et allait de l’avant…
C’était le premier jour ou Nuage de Violette commençait à perdre espoir. Elle lâcha un profond soupir et s’étira, elle fut vite fait sa toilette et regarda la cellule. L’apprentie vit Feuille de d’Érable déjà debout, elle était la seule à certes réveiller après lui apparemment. Mais les autres chats ne tardaient pas à se levait. Nuage de Violette jeta un coup d’œil à la petite brèche sur le toit de la prison, elle ne vit pas la moindre trace d’un rayon de soleil, seulement perché haut dans le ciel, des gros nuages gris déversant leur première goutte.
Personne ne viendrait les sauver pourquoi encore espéré ? Pourquoi gardait espoir quand cela ne servait à rien ? Il allait mourir voila tout ! Ho clan des étoiles aides-nous… Pensa Nuage de Violette.
La pluie s’intensifia, des orages éclataient dans le ciel, le tonnerre grondait de plus belle, le ciel était dans tout c’est état. Puis un miaulement de chat enragé vint perçait la tempête. Les Escogriffe qui surveillaient les cellules se précipitèrent tous dehors. L’apprentie guérisseuse réfléchit un instant pour comprendre ce qui se passait, elle trembla alors des pattes, les clans et les troupes étaient venue les sauver ? C’est alors que feuille d’Érable sauta au milieu de la cellule.
-Petite sauvageonne! Patte Perdue! Nuage de Violette! Par ici! Bon, même si tu es maintenant grande petite Sauvageonne, tu ne sais pas te battre, comme vous deux. Je vous ferai traverser le champ de bataille pour que vous vous mettiez à l'abri. Les autres sont venus nous chercher, à nous à jouer maintenant.
Le cœur de la petite chatte noire fit un bond dans sa poitrine quand elle entendit son nom, il allait être sauvé ! Mais avant ils faillaient partir d’ici ! Avec de grands pa agiles, ils s’enfuirent à vive allure. Deux trois Escogriffe les avaient vue s'ent allaientt mais n’avait pas pus les attaquer car d’autre chats étaient venue leurs en empêchait.
Nuage de Violette se sentie mal quand elle vit que dans sa fuite elle n’avait pas pus aider Aile du crépuscule ou Rune des chats dont, elle avait fait la connaissance quand elle était prisonnière. Elle jeta un regard au champ de bataille là ou s’affronter les chats. Tant de chats vont mourir. Elle eux un pincement au cœur de ne pas pouvoir les aider là-bas, elle aurait voulu aider à guérir les chats blessés, mais elle serait inutile, l’apprentie savait que si elle y retournait ont allés la tuer. La petite chatte, savait qu’elle rendrait un plus grand service à soigner les survivants après la guerre.
La pluie s’estompait petit à petit laissant place à la foudre qui vint frapper le sol de plein fouet, causant alors un immense feu. Les morts seront encore plus nombreux maintenant. Les flammes brulaient près d’elle mais, mais elle s’en fichait, la seule chose qui comptait était de s’enfuir le plus loin possible, courir, courir encore et encore, elle poussa du bout du museau Patte perdue pour lui redonner courage.
Un miaulement de détresse retentit derrière elle, l’apprentie au pelage jais se retourna, une chatte était en train de mettre bas, le regard de l’apprentie se porta vers feuille d'Érable, il avait l’air désespéré, Nuage de Violette s’approcha de la chatte en détresse, avec la boue et la pluie sur son pelage elle n’avait pas tout de suite vue qu’il s’agissait d’Ange Brisé. Le guerrier qui les avait accompagné jusqu’ici pris le premier né et le donna à Nuage de Violette, il s’agissait du mâle, le deuxième chaton était une femelle petite sauvageonne la pris. Puis feuille d’Érable porta sur son dos la Reine qui avait mis bat.
Nuage de Violette courait le plus rapidement possible, mais fit attention que le petit qu’elle tenait par le coup, ne se fasse pas secouait. Ils commençaient petits à petit à s’éloigner des flammes et de la bataille. Nuage de Violette se sentit enfin libre, encore un peu et ils arriveront près du grand lac, ils seront en sécurité là-bas, L’apprentie aperçut le lac, cela lui redonnait des forces. Il était arrivé, il était en sécurité, libre ! Enfin libre ! Nuage de Violette repris sont souffles, elle déposa le petit par terre et le lécha vigoureusement, puis elle le repris et les donna à sa mère. Il devait l’allaiter sinon, ils ne survivront pas.
Nuage de Violette avait de nombreuses choses à faire maintenant. Elle devait s’occuper des petits et de la Reine. Elle ne voulait pas que l’un d’entre eût meurt, c’était son devoir de guérisseuse, enfin d’apprentie guérisseuse. Sans un mot elle alla cueillir des herbes médicinales et par chance en trouva de très utile. Elle prit les plantes et les déposa près de la reine. Quelle idée d’allait combattre alors qu’on a des petits dans le ventre ! pensa-t-elle. Elle prit d'abord les quelques pantes de cerfeuil, les mâcha pour les rendre liquides et les déposa sur les plaies de la chatte, puis elle les recouvrât de toile d’araignée. Si tout se passe bien les blessures ne devraient pas s’infecter. Par miracle elle avait trouvé des graines de Pavots. Ça l’aiderait à ne plus trop sentir la douleur, puis elle mis la des toile d'araignée sur les blessure de la chatte.
Nuage de Violette faillit s’étrangler en voyant que la chatte perdait trop de sang. Elle devait au plus vite trouver de la Fleur de framboise, L’apprentie chercha partout cette plante et en trouva une petite qui poussait par là. Elle la prit, et se dirigea vers la Reine.
-Avale ça, vite.
Elle fit rentrer dans la bouche de la Reine la fleur médicinale, ceci devrait stopper l’hémorragie, enfin elle l’espérait. Elle déposa ensuite une feuille de Bourache près de la chatte cela lui servirait peut-être si elle n’avait pas assez de lait.
Elle inspecta les autres chats qui étaient avec elle, il ne semblait avoir aucune blessure. Nuage de Violette lâcha un profond soupiré, alors tout est fini maintenant. Enfin, finis pour eux, pas pour les chats qui s’affrontaient férocement, là-bas… Combien de morts y aura-t-il ? Une dizaine, une trentaine, une cinquantaine ? En tout cas deux chatons sont nés aujourd’hui, et ils sont tous deux sain et sauf.
Nuage de Violette surveilla les chatons, qui venait de naitre, peut-être que ce chaton était un signe du clan des étoiles, leur montrant que quoiqu'ils arrivent la vie continue, et qu’après cette bataille ils faudra continuer à vivre et allait de l’avant…
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Patte Brumeuse
Sam 23 Avr 2016 - 14:10
The last fight
~ [EVENT] - Feat. Tout le monde ~
L'obscurité régnait. L'humidité l'oppressait. Séparée de sa mère, séparée de son frère et de sa soeur, Patte Brumeuse s'était considérablement affaiblie. La petite colombe était devenue faible, oh, si faible..! Elle tenait à peine sur ses petites pattes frêles. Pourtant, elle n'était emprisonnée que depuis quelques jours. Mais l'incertitude, les milliers de questions qui tournaient en boucle dans sa tête, la peur surtout lui demandaient une énorme quantité d'énergie. Certains pourront dire qu'elle est fragile en s'apitoyant sur le sort de la pauvre enfant. Ils auront raison. Puisqu'elle l'est, il ne s'agirait pas de rumeurs calomnieuses, mais de la stricte vérité. Si elle ne savait pas attirer la pitié de ses semblables, la femelle immaculée serait morte depuis bien longtemps. Sans protection, elle n'était rien. Trop naïve, trop bonne, trop sensible pour ce monde de brutes. Et, même avec l'aide des plus grands qu'elle, elle faisait peine à voir. Sa fourrure d'ordinaire si soyeuse était dans un sale état, et sans cesse hérissée sur son échine. Sa constitution était déplorable, si bien qu'elle commençait même à tousser quelquefois en étant exposée à l'humidité durant quelques jours seulement. La féline sursautait au moindre bruit. On avait beau lui offrir un peu de réconfort, elle savait. Elle voyait dans leurs yeux que la flamme de l'espoir avait disparu. Alors, en dépit de ces terreurs qui l'entravaient, Patte Brumeuse tentait de leur redonner espoir avec le peu d'énergie qu'il lui restait. Elle adressait un faible sourire à tout félin dont elle sentait la détresse. Elle était persuadée que tout n'était pas perdu, combien même elle avait du mal à le montrer aux autres. Habituellement réconfortante, elle en oubliait ses mots, elle bafouillais, devenue soudain très maladroite au milieu de ce climat de terreur, redevenant un petit chaton perdu. Elle pensait avoir vécu l'Enfer, mais songer que ses camarades étaient là depuis bien plus longtemps qu'elle la faisait relativiser. Il y avait toujours une bonne raison pour garder espoir. Toujours. Terrée dans les ombres, le chaton rêvait pour tenir le coup, s'accrochant à la moindre lueur. Et, quand elle n'était pas empêtrée dans ces doux songes, elle sortait de sa torpeur pour accorder un regard, une parole gentille aux autres détenus. Elle aurait toujours de la force pour aider les autres.
Cette nuit là, elle avait été victime d'horribles cauchemars. Elle pressentait le pire; elle n'avait peut être pas encore vécu le véritable Enfer. Un changement se profilait à l'horizon, et elle voulait espérer que ce fusse pour le meilleur. Elle fut l'une des premières à se réveiller dans cette prison froide et inhospitalière. Tout comme leurs hôtes. Elle s'approcha lentement de l'entrée, pour pouvoir regarder les dernières étoiles. Ô, Clan des Etoiles, protégez nous de tout malheur... songea-t-elle pieusement. Elle soupira, épuisée, admirant le ciel éclairé par les premiers rayons du soleil. Puis un mouvement vague attira son attention, au loin. Elle plissa ses yeux afin de mieux les distinguer, et retint un cri de surprise en comprenant que c'était un bataillon de félins. A mesure qu'ils se rapprochaient, elle en reconnut certains, et son coeur fit un bond. On venait les délivrer, les sortir de cet endroit! Ils allaient parlementer avec les escogriffes et ils seraient bientôt libres..! La belle se tourna vers les autres, encore à moitié endormis, une lueur d'excitation brillant dans ses prunelles. Elle avait eu raison d'espérer! L'espoir avait toujours raison des ténèbres! Elle le savait! Un signal lointain résonna brièvement, puis ils s'élancèrent comme un seul chat, dévalant une colline. Patte Brumeuse se figea en voyant qu'ils commençaient à se battre. Le sang giclait, tachait l'herbe verdoyante. Non. Non, non, non! Pourquoi toujours s'attaquer mutuellement? Pourquoi ne pas simplement les convaincre de les relâcher? Pourquoi fallait-il qu'ils agissent toujours aussi brutalement? Ses crocs se serrèrent, et elle recula subitement, tandis que les autres prisonniers sortaient en hâte de cette grotte, échappant à la vigilance de leurs bourreaux. Ils s'aventuraient sous une pluie battante, au milieu des coups de griffes et de crocs. Ce spectacle violent paralysait la minette, elle se recroquevilla sur elle-même, au niveau du seuil de la prison, sans avoir que faire, les yeux exorbités à cause de la peur. Elle la dévorait. Elle puait la peur. Ses pattes ne répondaient plus à son cerveau embrouillé.
Puis, comme une pulsion incontrôlée, elle se leva et s'élança d'une traite, au milieu du champ de bataille. Telle une tache d'innocence sur ce tableau funeste. Elle hurla à pleins poumons, espérant vainement que ses plaintes surplomberaient le vacarme ambiant:
"Arrêtez! Je vous en supplie, arrêtez de vous battre!"
Voyant que ses cris étaient tombés dans l'oreille sourde du combat, elle se replia sur elle-même en couinant. Patte Brumeuse avait recouvré ses esprits, et ce chaos la terrorisait. Elle chercha à s'enfuir, à aller trouver asile plus loin, auprès des autres réfugiés, mais à chaque fois une patte ou un corps lui bloquait le passage. Piégée, elle était prise dans ce piège mortel appelé plus communément guerre. Le déluge plaquait son pelage sur sa peau, lui donnait l'air encore plus frêle qu'auparavant. Affolée, comme privée d'oxygène, elle s'activa davantage. Lorsqu'elle trouva un peu de calme près d'un arbre, un éclair zébra le ciel et le frappa de plein fouet. Sous ses prunelles horrifiées, le végétal pris feu soudainement. Elle poussa un hurlement de détresse. Les flammes dansaient sous une fine bruine, et se propageaient autour d'elle. Patte Brumeuse tenta de fuir après un moment d'absence, et parvint à sortir du brasier avec quelques brûlures, notamment au niveau de sa patte arrière. Elle y jeta un oeil et constata que sa fourrure était roussie, et sa peau semblait égratignée. Ce fut donc en boitant que la petite femelle se retrouva de nouveau non loin du champ de bataille. Sa patte lui faisait mal. Elle marchait comme une tortue. Elle avait besoin d'aide. Les larmes commencèrent à couler sur son minois déformé par la peur, comme un chaton qui aurait perdu sa mère. Car c'était le cas.
Le sang. Les flammes. La pluie. L'orage. Les cris. La peur. La rage. Tout valsait autour de Patte Brumeuse en une danse infernale. Si l'Enfer existait ici-bas, alors ce jour-ci sans nul doute ce qui s'en rapprocherait le plus. Ses miaulements de détresse faiblissaient un peu plus à mesure qu'elle progressait difficilement. Sa tête tournait. La peur lui tordait le ventre. La douleur de sa patte était cuisante. Comment espérer dans pareilles conditions? Même elle n'y croyait plus.
Codage by Ella' for Kenny <3
[Voilà-voilà, vous l'aurez compris: Patte Brumeuse aurait besoin d'un sauveur, ce serait bien dommage qu'elle meure tout de suite...]
Jeune aventurier
Puf/Surnom : Dieu - Kiby - Kirby - Kirsch - Champi - Cookie - Parpaing - Champarpaing
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Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 56 lunes
Mentor / apprenti :
Rêve Éveillé
Sam 23 Avr 2016 - 16:45
Je sais que je ne me souviendrai pas de ce qu'il se passe actuellement. Je suis trop jeune. On peut même dire que je n'ai pas encore d'âge. Mais plus pour longtemps. Je sais que d'ici demain j'aurai oublié ce que ça fait d'être dans le ventre de maman. Que le fait de ne pas respirer me semblera impossible. Que le fait de ne pas rêver me semblera étrange. C'est logique. Je suis juste dans le ventre de maman et je sais que bientôt, oh bientôt, tout va changer. Je vais vivre. Car actuellement je suis dans un entre-deux. Mon cœur bat certes, mais je ne respire pas. Vivant et en même temps pas vraiment. Existant et en même temps inexistant. Je sais que cette chaleur humide, je ne la sentirai plus jamais. Que ce liquide dans lequel je suis, je n'y baignerai plus jamais. En même temps le changement a du bon. Je vivrai. J'aurai une existence. Je pourrai être et être moi. Avoir une personnalité. Un nom. Une identité. Une reconnaissance. Je pourrais exister et devenir moi.
Je ne sais pas encore qui je suis, oui. Cela fait un moment maintenant que je suis là mais que je ne le sais pas. Mais je sais qu'un jour je le saurai. Je sais qu'un jour, je ne serai plus là où je suis. Que tout changera et basculera. Et je sais que ce jour est proche. Très proche. Trop proche. Car maman ne va pas bien en ce moment. Il se passe des choses. Des choses grandes et inquiétantes. Et le jour arrive. Courage, maman. J'arrive. Je t'aiderai à oublier, à rêver d'autre chose et à t'évader. C'est ma mission. C'est mon rôle Je dois t'aider. Je le sens. Alors, tiens bon. Car les agitations les plus importantes arrivent pour toi et nous, nous ne pouvons plus tenir. Nous sommes formés et prêts à vivre. Reste calme. Nous allons être forts. Tu seras fière de nous.
Enfin. C'est l'heure. Je sens une vibration extérieure. Je sais qu'il se passe quelque chose mais il est temps maman. Nous ne pouvons plus attendre. Nous avons senti que tu avais besoin que nous attendions mais nous avons déjà fait notre maximum. Tu le sais. Je pose une de mes petites pattes sur la paroi de ton ventre. Courage maman. Nous allons faire de notre mieux pour que tout se passe bien et pour te faciliter les choses. Je crois en notre chance. Il faut que tu crois et que tu ne perdes pas espoir toi aussi. Nous allons survivre. Même si c'est dur.
Une contraction. Une autre plus forte. Allez, maman, c'est bien. Pousse, que je puisse sortir. Tu vas pas me laisser mourir avec ma sœur qui peut rien faire derrière quand même! Et puis, de toute façon, c'est trop tard, tu ne peux pas faire de retour en arrière. Alors, pousse et fais-moi sortir. Je te le revaudrai plus tard. Tu verras. Surtout parce que tu m'auras permis de rêver et de réfléchir. Et que ça, c'est un cadeau de la vie. Tu m'auras permis de t'écouter. De te libérer. Tu verras. Je suis trop petit pour le moment mais tu verras.
Le monde est froid à l'extérieur. Je tremble légèrement face à ce froid. La vie est vraiment sordide et violente. Commencer par ce froid. Mais je l'aurai oublié demain, alors à quoi bon. Je sens ma sœur qui atterrit près de moi. Bienvenue dans le nouveau monde, ma sœur. Honneur aux femelles, tu as le droit à ton nom en première. Petite Fleur. C'est joli. J'espère qu'il te convient. Moi j'aime bien. Celui-là, je m'en souviendrai. Car tu restes à mes côtés. Enfin, mon nom. Petit Rêve. Je suis sûr qu'il me convient parfaitement. Je te fais confiance, maman. Tu sais choisir les noms. Je ne te décevrai pas. Allez, ma sœur, approche-toi du lait. Je te laisse l'honneur de le découvrir en première. Moi, je sens déjà la fatigue et le désespoir de maman m'envahir. A peine né que les ennuis commencent pour moi. Tristesse. Laisse-moi une place, ma sœur. Je veux oublier. Ne plus sentir ça. Je veux m'évader.
J'ai le temps d'apprécier une gorgée. Le froid avait disparu. Le chaleur était là. Mais c'était une chaleur désagréable. Une chaleur dangereuse. Maman miaule à nouveau, faiblement. Mais ce n'est pas à nous. Je le sais. Soudain, des crocs me prennent par la peau du cou délicatement et me soulève. L'odeur ressemble à celle de maman. Maman doit le connaître. Et si l'odeur est proche, c'est que c'est bien. Alors je ne me débats pas. Je sens que le chat possédant ces crocs va m'aider. Il est concentré. Et regarde maman. Il m'a donné à un autre chat. Plus petit. L'odeur toujours similaire. Je saurai plus tard que c'est l'odeur de mon clan. Je la distinguerai. Je sais juste pour le moment que si l'odeur est proche de celle à maman, c'est bon signe. Je sens l'odeur de ma sœur qui se déplace. Le chat qui m'a soulevé doit faire la même chose avec elle. Enfin, je sens l'odeur du chat qui se mélange à celle de maman. Il doit l'aider. Mais comme maman est grande, je ne pense pas qu'il la soulève par les crocs. Je suis épuisé. Dans les airs, tenu par la peau du cou, je m'endors.
Je suis balloté en tout sens. Cela me réveille. Puis, tout s'arrête. Je sens que le chaos d'avant n'est plus là. La chaleur n'est plus là. Je suis posé au sol avant d'être léché vigoureusement. Cela me fait même bouger légèrement. Puis, on me déplace à nouveau. Cette fois, je retrouve l'odeur de maman et de ma sœur. Courage, maman. Tu vas y arriver. Je sens que tu t'affaiblis. Mais celle qui me tenait sentait les plantes. J'ai senti qu'elle t'en donnait. Je sais que c'est pour ton bien. Courage, maman. Ne nous abandonne pas. Je prends un peu de lait. Sache que je suis avec toi maman. Tu vas y arriver. Le pire est passé.
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Dim 24 Avr 2016 - 11:58
J'ai envie de vomir. Heureusement, je n'ai rien avalé depuis la veille. Au moins. Ainsi, peu de risque d'avoir des problèmes. Tout ce que je peux recracher, c'est de la bile. Malheureusement, mes haut-le-cœur ne cessent pas. La bataille n'avait même pas commencé. Mais j'ai horreur de ça, j'en ai une peur bleue. Tant de morts pour libérer quelques chats. Au final, tout ce qu'on aura perdu pour ce qu'on aura récupéré... J'ai mes raisons de détester les combats. Et tout ceux qui viennent me voir avec pitié, pensant que j'ai peur de la mort, ou tout ceux qui me regardent avec dédain, qu'ils se concentrent sur leur petite personne! Ils m'énervent! Devoir combattre me met encore plus de mauvaise humeur que d'habitude. Je ne laisse passer aucune pitié. Par chance, ils arrêtent bien vite de se préoccuper de moi. Et oui, il ne faut pas louper le signal de départ. Bande de cervelles de souris.
Un orage de prépare. Ah! Et personne réagit? Non mais, on est où là? Personne ne pense que c'est la Terre et l'Eau qui nous l'envoient et que c'est pour demander de ne pas se battre? Non, ça vous fait rien! C'est pathétique. Ne même plus écouter ceux qui nous guident. Ah, j'ai honte de vous. Je crache sur vous, chats des troupes. Je crache sur vous, chats des clans. Personne ne réagit. Tout le monde est trop préoccupé par sa petite gue-guerre stupide. Parfois je me dis que ça ne sert à rien de se prétendre mieux que les escogriffes si c'est pour se comporter de façon aussi stupide qu'eux! Vous me dégoûtez tous. Il y a toujours une autre solution. Après tout, ils ont bien réussi à nous enlever des chats dans notre dos. Je vois pas pourquoi on ne pourrait pas les récupérer de la même manière. Mais non, la solution la plus simple et la plus barbare prime! Pathétique.
Le signal retentit alors. Tout le monde s'élance. Coincée entre plusieurs matous, je suis obligée de suivre le mouvement. Enfin, je peux respirer. Les guerriers et les chasseurs se sont espacés pour pouvoir se battre. Bientôt, le sang jaillit près de moi. C'est trop. Le souvenir de ma mère morte pendant entre les crocs de mon frère me revient avec violence. Et tout mon passé avec. Les larmes me montent aux yeux et j'essaie d'esquiver plus ou moins tout ceux que je peux. J'entends alors le miaulement d'un chaton.
"Arrêtez! Je vous en supplie, arrêtez de vous battre!"
Ah, ça me rassure, enfin quelqu'un d'autre que moi est sensé. Le problème c'est que c'est un chaton. Que fait un chaton ici, en pleine bataille?! Il faut que je le retrouve et que je l'éloigne et là. En plus, ça me permettra d'éviter tout ça. J'essaie désespérément, de trouver un chaton dans cette masse de chats se battant avec fureur. Je suis pas rendue. Je l'aperçois alors au loin, s'éloignant des combats. Avant que mon frère ne surgisse face à moi.
- Fire?! Mais qu'est-ce que tu fous là?!
- A ton avis? Je suis un Escogriffe, c'est eux ma famille maintenant. Je t'en prie, viens avec moi. Tu es la seule qu'il me reste.
- Non, je ne tue pas moi. C'est hors de question.
- Dans ce cas, prépare-toi à mourir.
Il me saute dessus sur ces dernières paroles. Je l'esquive et tente de le repousser, mais il est fort. Trop fort. Sois maligne, retourne sa force contre lui. Les paroles de mon mentor et père me reviennent d'un seul coup. Comme par instinct, je l'évite et lui fauche les pattes arrières. Avec son poids et son déséquilibre, mon frère s'effondre par terre. J'en profite pour courir dans le direction où j'avais aperçu le chaton pour la dernière fois. Où es-tu? Un feu avait démarré tout près. Pourvu qu'il n'ait rien. Je continue d'errer aux abords de la bataille pour le retrouver. Je l'aperçois alors.
En m'approchant, je vois que sa patte arrière est blessée. Vu la fourrure brûlée autour, c'était dû au feu. Elle miaule faiblement. Il faut que je lui trouve un guérisseur ou un botaniste, et vite! D'une voix calme, je commence à la rassurer.
- Ne t'en fais pas, je suis là, je vais te sortir d'ici et nous allons te trouver quelqu'un qui puisse te soigner. Laissons ces cervelles de souris se battre, elles comprendront leurs erreurs après.
Je la prends alors délicatement par la peau du cou, et je la soulève. Maintenant, direction le Grand Lac. C'est là que se trouvait ceux qui ne participaient pas à la bataille et ce n'était pas loin. En essayant d'adopter une course souple, je m'élance pour aller trouver un chat qui puisse la soigner. Il fallait fuir cette horreur. La Terre et l'Eau avaient grondé. Le feu avait démarré car des chats se battaient inutilement. J'en suis sûre. Même si ce n'est pas à moi d'interpréter les signes. Cette bataille est une perte de temps, dans tous les cas. C'est évident.
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Patte Brumeuse
Dim 24 Avr 2016 - 14:18
The last fight
~ [EVENT] - Feat. Tout le monde ~
Le désespoir de Patte Brumeuse était à en fendre le coeur. La pauvre petite titubait au centre de la bataille, en appelant vainement à l'aide. Elle était complètement perdue; le sang et le feu se mélangeaient et lui faisaient perdre tous ses repères. Ciel et terre étaient enflammés, ciel et terre étaient blessés, ciel et terre étaient enragés. La guerre devait cesser à tout prix, mais elle avait compris deux choses. Primo, elle n'était pas écoutée et un chaton ne pouvait rien faire face à la volonté de tous ces guerriers. Secundo, ils ne partageaient pas sa vision de la guerre. Ils ne juraient que par la gloire apportée par cette dernière, la fierté de vaincre, de dominer son adversaire. De prouver que l'on était le plus fort. Sottises. Nul ne prouve qu'il est le plus fort si l'autre meurt. Et son impuissance accentuait davantage sa détresse, car elle ne pouvait ni aider les autres, ni s'aider elle-même. Si Patte Brumeuse n'avait pas un tempérament aussi calme et pacifique, elle aurait enragé. Mais puisque ce n'était pas le cas, l'ange descendue en Enfer se contentait de zigzaguer entre les corps à terre, évitant comme par miracle de nombres coups, bien qu'ayant récolté quelques égratignures en plus de sa brûlure. Elle suppliait le Clan des Etoiles d'arrêter ce massacre, ou, au pire, de la sortir de ce piège infernal.
Les cieux se montrèrent cléments envers cette petite boule de poils immaculée, car sa prière fut exaucée. Au milieu du vacarme et du chaos ambiant, une voix calme s'éleva, inespérée:
"Ne t'en fais pas, je suis là, je vais te sortir d'ici et nous allons te trouver quelqu'un qui puisse te soigner. Laissons ces cervelles de souris se battre, elles comprendront leurs erreurs après."
La demoiselle pivota lentement, grimaçant de douleur, afin de voir qui allait la sauver. Qui devrait-elle remercier. Son regard d'un bleu pur croisa une paire de prunelles tout aussi claires, et la beauté de cette féline qu'elle ne connaissait pas lui coupa le souffle. Elle était son ange gardien, une créature divine. Patte Brumeuse n'eut pas la force de lui répondre, mais elle lui adressai un beau sourire. Ce genre de sourire que l'on esquisse lorsque l'on réussi à entrevoir de la lumière au milieu des ténèbres. Bien que faible, il n'en était pas moins sincère, et d'une telle candeur... Le regard du chaton brillait de reconnaissance et d'espoir, et ce, même si elles étaient toujours au coeur de cet Enfer. Mais, plus que tout, elle était heureuse d'être enfin compris. Heureuse de se rendre compte que d'autres chats adultes partageaient ses idéaux de paix, et considéraient la guerre comme un sacrilège. Ladite femelle s'abaissa pour prendre Patte Brumeuse par la peau du coup, et l'élever en douceur. Oui, elle était si heureuse de trouver tant de réconfort en cette journée pleine de troubles, qu'elle en pleurerait presque. La minette se laissa totalement faire, telle une poupée; elle avait placé toute sa confiance en cette courageuse inconnue. Elle souffla alors un faible:
"Merci..."
Merci pour tant de choses... "Merci de m'avoir trouvée", "merci de m'avoir sauvée", mais aussi "merci de m'avoir comprise". Elle jeta un regard vers la femelle, puis, épuisée, elle se recroquevilla, suspendue à la gueule de sa sauveuse. Elle ferma ses prunelles claires pour oublier la douleur cuisante de sa patte arrière, se laissant bercer par la course souple de la chasseuse. Elle voulait oublier cette journée, oublier les horreurs qu'elle avait vu, oublier la terreur qui lui tordait le ventre, oublier tout ce sang et ces flammes. Oublier cette Enfer. Et, plus que tout au monde, elle voulait de nouveau y croire.
Codage by Ella' for Kenny <3
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