À vous, au temps, à l'espoir, et à tous les mots.

Je me suis énervée. Je le suis toujours.
Vous savez, cette colère tapis dans l'ombre, sourde et dangereuse, qui brûle les veines ? Elle m'entoure et m'étreint.

Pourtant.

À vous qui passez par là,
À vous qui connaissez Luny,
À vous que j'aime,
À ceux qui m'aiment.

Je le crie, je le hurle, comme vous voulez, je le murmure aussi au creux de vos oreilles : vous êtes ma famille. Mon monde, mon espoir. Vous êtes mon temps aussi, celui dont je perds la notion. Vous êtes ma vie, vous l'antidote du poison qui coule en moi. Vous êtes ce que je ne suis pas, et alors ? Vous êtes importants.
Vous êtes le monde qui me permet de ne pas subir une rupture totale de la réalité.
Vous êtes le monde qui me permet de naviguer dans les vagues déferlantes de mon imagination et ne pas m'y noyer.
Vous êtes le monde dont j'ai pu rêver, quelque chose d'idyllique. Mais à toute idylle, il y la sombre vérité.
Vous êtes aussi la raison, parfois, de ma perte de patiente.
La raison de ma colère.
Et la conséquence de ma haine.
Vous êtes ce qui me pousse à bout, vous êtes ce qui me fait pleurer.
Mais,
Néanmoins.

Vous êtes ma famille.
Et dans une famille, les disputes sont toujours là, elles y règnent. L'orage éclate, mais ensuite, la bruine efface les relents de brûler à cause de la foudre.
Vous êtes la famille que j'ai choisi.
Et si je suis emplie de regrets et de remords, croyez-moi, ce choix je l'assume et l'accepte pleinement sans aucun regret, aucun remord. Vous êtes ce que je désire garder auprès de moi jalousement, avec possessivité. Pourquoi je ne ramène pas souvent de membres ? Parce que vous êtes ma famille.
Je n'aime pas partager.

Même si je pleure,
Même si je rage,
Même si le ciel est orage,
Moi je t'aime.

Et moi, je vous aime. Peu importe l'éclat dans mes yeux. Peu importe la hargne dans ma voix, peu importe mon comportement, explosif ou passif, peu importe mes mots. Que je crache avec du venin ou que j'apaise avec de l'amour.
Même si je suis défoncée ou au fond, tout au fond, avec une connexion instable de votre monde,
Je vous aime.

Et sachez que j'ai appris à ne pas dire je t'aime sans le penser,
Alors.
Je vous aime.

Retenez-le, parce que ça ne doit pas s'oublier.
Retenez-le, parce que je ne le répète pas souvent.
Retenez-le, parce que c'est sincère.
Retenez-le, parce que je désire que ça s'imprime en vous.

Vous êtes les meilleurs.
Vous le serez toujours.
Je vous aime.


Comprenez-le. Je vous aime.
Même lorsque les disputes éclatent.
Même lorsqu'on doute de l'affection que je vous donne.
Ça ne change rien.
Et j'ai espoir que l'orage s'apaise.
Et que le soleil se lève,
Que le vent se calme,
Que la chaleur revienne,
Pour effacer les quelques larmes sur les visages.
J'ai espoir.

SIII moi je t'ai répondu dans mon annonce à moi e.e ~et t'as pas rep non plus~

Je t'aime aussi

Aux archives. ~