Je me suis enfuis, tu m'as rattrpé et elle m'a sauvé. Joy, Joie Bleutée et Agonie Céleste

Je voudrais m'envoler avec le vent, voler jusqu'au crépuscule et plus loin que la nuit.

Tuer est d'un plaisir.... Immense

Je le pense tout fort tandis que la Mort m'observe de ses yeux rouges sang. Crève est le seul mot que je peux y lire. Elle veut que je crève, ça je le sais depuis plus longtemps qu'elle ne le crois. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que je veux la voir crever. Moi aussi je peux avoir des envies de meurtres même si je le montre comme étant le plus gentille. Je pourrais tuer si je le voulais. Sauf que je me contrôle contrairement à elle. Elle tue parce qu'elle ne se contrôle pas. Si je ne me contrôlais pas, je serais restée celle que j'étais avant et je n'imagine franchement pas ce que je serais désormais. Si jamais Baie d'Oranger n'avait pas été mon mentor j'aurais été un monstre. J'aurais été la Mort sur Terre, j'aurais été celle qu'elle veut que je sois maintenant. En y repensant c'est la faute de Baie d'Oranger pour la Mort. Je crois qu'elle la hait en plus. Je me souviens de cette haine dans ses iris quand je lui avais dis que je me sentais normale grâce à cette guerrière. Je m'en souviens parfaitement. Comment j'aurais pu l'oublier ?

J'observe la Mort derrière mes larmes qui me cachent la vue. Pleurer n'est pas un signe de faiblesse. C'est pourquoi je pleurs de plus en plus souvent. C'est de cette façon que je me libère de son emprise, de mes dégoûts, de la peur que je ne montrerais jamais. Oui parce que ces larmes sont un écoulement de peur. J'ai peur. J'ai peur de ce que la Mort pourrait me faire faire si elle parvient à me rendre définitivement méchante. J'ai très peur. J'ai peur de faire du mal à mes amis. À ma famille même si je suis certaine que je ne ferais pas de mal à mon frère. Mon frère est comme moi. Il tue sinon on n'aurait pas tué Maman ensemble. On l'a tué ensemble, comme deux êtres qui n'en font qu'un pour mieux diffuser la mort. On diffuse la mort sur les Clans. Une fois que la Mort aura fait de moi ce qu'elle veut, on fera une équipe. Elle me fera tuer avec mon frère. Elle fera une alliance avec celui qui fait tuer mon frère. Ce n'est pas ce que je veux. Je ne veux pas que notre famille ait une réputation de tueurs, parce que c'est ce qu'on risque d'avoir. Comment est-ce que les autres nous regarderont ? On sera des monstres, et je ne pourrais que les comprendre. Moi, la chose qu'on ne peut pas voir. Je serais là, elle m'a prévenue. Je verrais toutes les horreurs que Maostraam fera, ça, elle me l'a répété une dizaine de fois, comme pour s'en délecter. Elle se délecte de ce que je ne veux pas dans ce monde, elle se délecte de ma peur face à mon incapacité à me défendre. Je la hais, mais ça c'est pas une grande nouveauté. Elle le sait, parfaitement je dirais. Elle sait que je la hais au plus haut point. Et elle s'en marre. Elle veut que je me brise de l'intérieur. Que je meurs pour laisser la place à jamais à cette chose que j'étais. Cette chose qui aurait dû grandir à la place de celle que je suis désormais.

Elle se met à rire. Cette satanée Mort ricane avec une puissance qui secoue les arbres autour de nous. Tout ça parce que j'hésite. Je suis une incapable. C'est exactement ce qu'elle pense de moi, et elle a raison. Je suis la pire des incapables. C'est pour cette raison que j'ai tué maman. Parce que je suis la pire des incapables, qui a laissé sa place à un être qui ne devrait exister. Tout ça, parce que je manque de force. Parce que je ne manque pas de détermination, loin de là, c'est juste la force qui manque. Je suis la plus faible des deux êtres que nous sommes. Le plus fort, c'est Maostraam, et je le sais. Autant qu'il le sait d'ailleurs, et il joue avec ça. Il s'amuse de ma faiblesse. Mais pourtant, il ne prend pas ma place. Il me laisse vivre ma vie. Tout ça parce que la Mort veut mon consentement. Et elle y parviendra un jour. Mias alors pourquoi je ne lui donne pas tout de suite ? Je ne sais pas. Elle va faire du mal à ceux que j'aime parce qu'elle veut mon consentement, et pourtant je ne lui donne pas. Je ne la retient aucunement de faire du mal à mes amis. Je lui laisse le champ libre. Preuve encore une fois que je suis une incapable.  Elle peut faire tout ce qu'elle veut avec mes amis, je ne l'en empêcherai pas.


Elle ricane une seconde fois. Plus fortement que la précédente. Je plonge mes yeux dans les siens, et ne vois qu'une chose. "Lâche". Je suis lâche comme elle le dit si bien à travers ses iris aussi rouge que le sang. Je baisse furtivement les yeux et fait mine d'observer une coccinelle sur le sol. Je ne veux plus voir ce que je suis dans ses yeux. Je veux continuer de vivre dans le mensonge. Je plisse le yeux pour voir tous les détails de la coccinelle. Coccinelle que j'ai purement inventée puisque rien ne vit dans ce lieu aussi désert que le ciel d'orage. C'est une bestiole venant purement de mon imagination. Elle ne sera jamais réelle. Ce lieu dans lequel je suis... N'est pas un endroit propice à la vie. Même si ce n'est pas le chemin des cadavres, la vie ne peut naître, ni vivre dans ce monde. Tout est mort, et ce, pour l'éternité sans que l'on puisse faire quelque chose. Faut voir les buissons là-bas, près des arbres. Ils sont noirs, noirs comme la cendre sortant du feu qui dévore tout sur son passage. Ils ne sont pas verts comme ceux de notre monde. Ils n'ont tout simplement aucune vie. Nés morts, vivants morts. Les buissons grandissent, certes, mais ce n'est que parce que la Mort le veut. Elle veut que ce paysage se développe, et elle le fait elle-même en demandant aux buissons de grandir. Mais ils restent tout bonnement aussi morts que les cadavres qui peuplent le chemin des morts. En plus, ils ne bougent pas. Ils sont aussi immobiles que la pierre peut l'être. Il n'y a aucune bourrasque. Pas une seule brise de vent pour porter mon pelage bicolore. Pas une seule. Le pire dans tout ça, c'est que lors de la saison des neiges, pas un seul changement. Tout reste de noir. Pas un seul flocon ne tombe sur cet endroit.

La Mort gronde. Un grondement venant purement du poitrail. Ce genre de chose qui fait flipper le plus courageux. Même s'il pense avoir tout connu, ce grondement il ne l'a jamais connu. Sauf que je n'ai pas peur. Je n'ai plus peur, ce grondement est devenu une souris au fil du temps. J'avais peur avant, certes, mais c'est fini. Je le connais ce grondement, il fait presque partie de moi tant je l'entends souvent. Je sais qu'il est inoffensif. Elle sait que je n'ai pas peur. Je sais qu'elle peut m'attaquer devant mon assurance. Pour me la faire payer. Mais pourtant, elle ne le fait pas.

Je relève mes yeux vers les siens. Pour les combattre. Une toute dernière fois. je sais ce qu'elle va faire aujourd'hui. Elle veut refaire sortir Maostraam pour une nouvelle démonstration. Elle le cherche au plus refond de mes yeux, et je sais qu'il est là. Juste là, dans ces éclats rouge sang qui caractérisent la mort. Ces éclats rouges dans mon vert émeraude que j'aime tant et que je risque de perdre.



Comment la dernière fois qu'il s'est réveillé, Maostraam ouvre les yeux sur cet endroit sombre, éclairé par la lumière du soleil filtré à cause du branchage qui fait guise de toit. Le corps faible d'Agonie Céleste est éclairé par un fin rayon de soleil. Le seul qui arrive à passer. Il a encore une mission. Il doit faire du mal quelqu'un. Maostraam n'a pas de proie en particulier. Cette fois, Maostraam sera seul. Il ne sera pas accompagné du charmant frère à Agonie Céleste. Même si tuer avec lui l'avait amusé. Il tuera seul.


Il regarde autour de lui. Maostraam n'est pas curieux, il guète. Il cherche. Il trouve. Une proie, elle est juste là. Maostraam sourit. Un rictus de joie, calculateur, s'étire sur ses dures lèvres. Agonie Céleste va voir toute une mort sans pouvoir faire quoi que se soit. Elle va admirer ce qu'il peut faire.
Il fait quelques pas.
Il marche sur une branche.
La proie a peur. Elle a peur. Et il va aller droit au but.
Maostraam sort de son buisson, juste devant la proie avec une assurance monstre. Rien ne pourra l'arrêter.

Ft Equi et Audi

Tétanisation.

Ft Equi et Snowy

Tuer est d'un plaisir.... Immense

La proie s'aplatie devant lui. Elle a peur. Elle a peur de ce qu'il est. Cette petite chatte à qui appartient le corps dans lequel Maostraam est doit pleurer toutes les larmes de son corps. Maostraam sait qu'elle ne veut pas tuer. Pourtant, tuer est tout ce que tu désires dans ton petit être. Il adore tuer. Tuer est le seul passe temps qu'il aime. peut être parce que le sang coulant de ses proies est à son goût. Peut être parce qu'il a été façonné par celle qui se fait appeler la Mort ? Les pattes de Maostraam s'enfoncent dans le sol alors qu'il imagine déjà le sang coulant. La vie s'échappant de ce minuscule être sans défense. Maostraam sourit. Il sourit d'un rictus qui ferait peur au plus dangereux. Parce qu'il est le plus dangereux de tous.  


Qui vient le déranger alors qu'il allait sauter sur sa proie pour lui trancher la gorge colorant son pelage sale de rouge ? Cet idiot est totalement inconscient. Personne ne peut rien faire contre lui. Personne ne peut faire de mal à celui qui a été façonné par la peur d'Agonie Céleste. Maostraam n'a pitié de personne. En fait, en y repensant, deux proies sont plus appétissantes qu'une seule. Deux fois plus de plaisir pour tuer. Enfin le meurtrier qu'il est aura un minimum de répit alors cette action.
Une femelle vient se mettre devant la proie de Maostraam.
Maostraam la regarde avec haine. Elle ne peut faire le poids contre lui. Les femelles sont tellement faibles. D'un coup de patte, elles peuvent mourir. D'un coup de griffe on peut leur montrer qui est le plus fort. C'est si simple. Tout est si simple quand on est le meilleur. Et c'est ce qu'est Maostraam. Le plus fort.

Ft Equi et Audi