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"Je suis un fantôme au sourire infaillible"

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 Mer 4 Oct 2017 - 23:42
All the trouble in my head

Le temps.
L'espoir.
La vie.
La mort.

Les mots défilent.
Les mots perdent.
Ils n'ont pas de sens, pas d'identité. Ce sont de petits mots qui se perdent dans l'infinité de mes pensées, dans des sentiers sinueux inextricables.
Je me perds.

I wish I was good instead

Le monde est noir, totalement et entièrement noir saupoudré d'une mince couche de ténèbres et tout est froid, glacé, insensible. J'y arrive pas, j'y arrive plus et je ne peux plus entendre parler de moi comme d'une belle personne, comme d'une bonne personne. Je n'y arrive plus.

Un.
Deux.
Trois.

Et la descente aux enfers recommence.
La danse reprend son cours,
plus rien n'a de sens.

and the hardest part of this is that I know my way back, I don't want to go and let you see all has become of me

Noir.
Le noir est partout. Il prend toute la place. J'ai mal au coeur. J'ai cette douleur qui sert, une migraine qui n'arrête pas, qui est là, constamment, en sourdine peut-être, qui n'arrête pas, ne faiblit pas. Je n'y arrive pas. Je n'y arrive plus.
Je ne suis pas quelqu'un de bien.

Years of struggle still ahead

Vous détruire.
Vous haïr.
Vous aimer.
Je ne sais pas.
Je ne sais plus.

Y'a plus rien qui n'a de sens, les mots vont et viennent, se perdent. Je suis seule même entourée.
Doucement.
Tranquillement.
Danse avec les enfers.
Je danse avec les enfers.

Et une nouvelle goutte de sang.
Et une nouvelle cicatrice.
Et une nouvelle plaie béante dans le coeur que personne ne verra jamais parce que le chemin vers l'âme a fermé son entrée depuis bien trop longtemps pour qu'on puisse la forcer maintenant.
Je suis seule. Mais qu'est-ce que vous en avez à foutre, hein ? Je suis seule, mais ça, vous vous en foutez.
Je suis seule.
Mais je l'ai décidé, alors à quoi bon essayer de faire que les choses changent ? À quoi bon briser mon isolement ?
Une larme.
Une nouvelle larme qui agit comme une lame.
Une faiblesse.
Une perte.
Je ne suis rien de plus que la perte d'une présence, parce que je n'ai jamais été rien d'autre qu'une présence.
Je ne suis pas quelqu'un, je suis juste un problème.
Je n'en veux pas la peine.
Joie Bleutée
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Equi
Messages Messages : 50
Joie Bleutée
 Jeu 5 Oct 2017 - 0:02
Tu ne seras jamais seule.
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 Jeu 5 Oct 2017 - 16:34
Tu pensais que j'avais disparu ? Tu es naïve ma fille. Hello, je suis toujours là. Tu m'as oublié ? Non, tu ne m'as pas oublié. Tu n'es pas rendue à ce point, bien heureusement.
Ça va, t'es pas trop désespérante. Eh, penses pas que tu ne l'es pas. T'es désolante. Tristement desolante et désespérante, mais ce n'est pas critique, pas encore. Tu serais ben capable de l'devenir, toi. Critique. Devenir pire que poussière. Tu vaux déjà moins que ça. Te penses pas importante, princesse. Tu l'es pas. Hein, princesse, tu pourrais crever. Ça ferait des vacances aux autres. Vas. Pleure. Crie. Hurle. Tu n'en vaudras pas plus. Petit microbe que tu es. Ah ! J'ai trouvé. Tu es que ça. Un microbe, un virus, quelque chose qui s'impose et qui détruit, qui ravage sur son passage. Le pire virus de la terre. Ouais. Personne ne viendra te sauver. Ferme la. Crève en silence. Tu l'as mérité.

Je suis toujours là, princesse.
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 Ven 6 Oct 2017 - 16:30
Ton nom n'est pas parti. Il est encore dans ma mémoire, dans mes souvenirs, tout comme ce petit chat, ce bébé Angora, cet amour parti. Ton nom n'est pas parti et tu me manques. Tu me manques et je ne sais pas pourquoi ni comment faire parce que fut un temps où je me rattachais à toi pour ne pas tomber. Pour ne pas m'effondrer après avoir tout perdu.
Tu n'aimais pas Alice. Tu te souviens ? Tu n'aimais pas la relation douloureuse que nous avions, cette relation qui nous déchirait toutes les deux. Tu n'aimais pas me voir mal, tu te souviens ? Tu ne supportais pas toute cette destruction. Non... tu ne la supportais pas.
C'était si doux parfois. Tellement doux que ça donnait le sentiment que les choses pouvaient aller mieux, qu'elles pouvaient avoir de la lumière, rayonner. Tu me donnais de l'espoir. Tu me donnais des jours de soleil au travers de l'orage de ma vie et tu le détestais. Tu sais, Lui. Tu haïssais ce qu'il avait fait de moi. Tu haïssais les traumatismes qu'il m'avait donné. La nuit devenait mon ennemie. Elle l'est toujours, tu sais, mais maintenant, il y a toi. Il y a toi qui y es. Il y a toi et toutes les putain de larmes que tu m'as fait versé.
Tu te souviens ?
On parlait d'aller dans les cimetieres pour s'amuser, rigoler, à la tombée de la nuit. Je ne me sentais plus seule, avec toi. J'oubliais. J'oubliais ma douleur. Sauf quand elle revenait pour me dire que je n'avais pas le droit de prétendre être comme toi et tout dégénérait. Tout perdait de son sens. Le sang coulait. Les larmes aussi. Je me renfermais. Je ne répondais plus. Tu détestais ça. Tu insisitais. Tu n'aurais pas dû, tu savais que je m'énerverais. Pourquoi l'as-tu fait ?
Comment as-tu osé prétendre que je n'essayais pas d'aller ?
Comment as-tu osé m'accuser de me complaire dans ma douleur ?
Comment as-tu osé ?
Te souviens-tu ?
bien sûr que non.
Parce que je ne suis pas un souvenir que tu désires garder, parce que malgré tes belles paroles, tu es un de ceux qui m'ont le plus fait de mal. J'ai jamais pleuré autant que cette nuit, ou presque jamais.
Je te déteste
Moi aussi, je me déteste.
Tu es même venu ici. Dans mon refuge. Mon repère. Tu es venu et tu as tout fait voler en éclat.
Tu m'as détruite.
Tu me manques.
Que deviens-tu ? J'aimerais bien savoir. Mais tu n'en as plus rien à faire de ma petite forme. Je n'ai jamais voulu te perdre.
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 Sam 7 Oct 2017 - 22:36
Alice.

Depuis quelques temps, tu es souvent dans mes pensées. Je pense que je ne peux pas faire autrement, très souvent un écho se fait peu importe où je suis. Après tout, Alice, c'est un prénom commun, pas vrai ? Beaucoup plus que ton prénom à toi qui était si beau. Qui l'est toujours d'ailleurs. Mais c'est rare qu'on aime notre prénom, j'ai pu le remarquer. J'aime le tien. Je l'aime toujours.

Petit chat.

« Ce surnom t'est toujours dédié.
- Je ne laisse toujours personne m'appeler ainsi. »

Pourquoi m'as-tu dit ça alors que ce n'est pas vrai ? Pourquoi m'as-tu dit ça alors que d'autres personnes peuvent parfaitement bien te surnommer ainsi ? Tu sais, j'aurais compris que tu les laisses t'appeler comme ça, j'aurais compris que tu ne t'attaches pas au passé comme je le fais, oui, j'aurais parfaitement compris. Et je le veux. Je veux que tu passes au-dessus de qui nous étions. Je le veux tellement, je veux que tu sois heureuse, mais je ne veux pas me faire dire des choses qui ne sont pas vraies, je ne supporte toujours pas les mensonges. Tu devrais le savoir. Tu me connais. Un minimum au moins, non ? Alors pourquoi ? J'aimerais comprendre. Je ne comprendrais jamais. Je ne veux pas te blâmer pour ça, tu n'y as peut-être pas pensé.
Mais ça me blesse.

Alice.
Le passé me manque, le passé me hante. Et je ne peux pas oublier tes mots, je ne peux pas oublier ta douleur, notre douleur, je ne peux pas oublier la relation destructrice que l'on a mené si longtemps et pourtant si peu de temps. On s'est donnée l'une à l'autre en oubliant de vivre et là était notre erreur. Mais moi, je l'ai bercé si longtemps dans mon esprit, notre erreur et je l'aimais. Je la chérissais. Je te chérissais.
Mais je te détruisais.
Parce que je n'étais pas ce dont tu avais de besoin.
Parce que tu avais besoin de quelqu'un de démonstratif.
Je ne l'ai jamais été. J'étais toujours froide. Je suis froide. Je suis distante. Tu avais besoin de quelqu'un qui te faisait sentir que tu étais aimée, que tu étais désirée.
Je n'étais pas cette personne.
Je n'étais pas ce dont tu avais de besoin.
Parce que tu avais besoin de quelqu'un qui pouvait t'apaiser,
Parce que tu avais besoin de stabilité,
Parce que tu avais besoin de quelqu'un qui pouvait te toucher,
Qui pouvait t'aimer physiquement aussi,
Quelqu'un qui pouvait faire abstraction de son passé,
Parce que tu avais besoin de tout ce que je n'étais pas.

Alice.
Tout notre passé me revient en mémoire si souvent.
25.05.2014
« Moi aussi oui »
Parce que je n'étais même pas capable d'admettre que j'étais tombée amoureuse de toi. Parce que je n'étais même pas assez démonstrative pour te faire une demande digne de ce nom. Et pourtant, malgré tout, c'est de moi dont tu es tombée amoureuse. Pourquoi ?
Je n'ai jamais été ce dont tu avais de besoin.
Et pour ça, tu as été prise dans un cycle empoisonné.
Tu n'as jamais eu la force de me quitter et quand je ne t'ai pas donné le choix, tu n'as pas eu la force de revenir sans me détester.
« Je ne veux plus rien savoir d'elle. » 
Tu te souviens ?
Tu te souviens.
J'en suis sûre.

Alice.
Alice & Harry.
Tu voulais deux enfants.
Alice & Harry.
J'étais prête à avoir des enfants avec toi, tu sais ? C'était beaucoup pour moi, être prête à avoir des enfants avec quelqu'un alors que j'ai toujours dit que je n'en voulais jamais, mais pour toi, j'aurais fait l'effort d'accepter, d'être une mère ne serait-ce qu'un peu digne de ce nom. J'aurais tout fait pour te rendre heureuse.
Mais tu ne l'étais pas.
Parce que je n'étais pas ce dont tu avais de besoin.

Alice.
Tes mots reviennent si souvent. Ils me font mal. Ils me détruisent. Ils étaient capable de faire tourner la pièce autour de moi, de faire en sorte que le monde ne tourne plus, que le temps ne s'écoule plus, que mon coeur devienne tout ce que je pouvais entendre. Ils avaient cette force, de me détruire tout en me gardant douloureusement en vie parce que j'avais conscience du sang dans mes veines, il me brûlait, j'avais envie de me déchirer les bras pour ne plus qu'il coule. C'était un incendie.

« Tu as mon coeur.
- Je n'en veux plus. »


Une partie de mon coeur t'appartiendra toujours. Je me demande si aujourd'hui, ça te dérangerait. Tu ne comprendrais sûrement pas. Tu ne m'as jamais vraiment comprise et ça t'a toujours blessé.
Parce que tu ne me connaissais pas.
Parce que j'étais comme une étrangère.
Parce que tu m'aimais.
Parce que je t'aimais.

« C'est à cause de toi que j'ai voulu me suicider, mais c'est aussi grâce à toi que je ne l'ai pas fait.»

Mon coeur s'est arrêté. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'avais tellement mal. Je pleurais et j'aurais tellement voulu me confondre en excuses.
Je me suis tellement détestée à cet instant.
Je le fais encore aujourd'hui.
Je suis désolée de t'avoir aimé.
Je suis désolée de ne pas t'oublier.
Je suis désolée d'avoir existé.
Je suis désolée de m'être imposée.
Je suis désolée que tu m'aies aimée.
Je suis désolée de m'être rapprochée de toi.
Je suis désolée, Alice.

« Tu m'as anéantie.»

Je n'avais jamais voulu. Tu le savais. Tu le savais et je sais que tu le savais, parce que je voulais tellement que tu sois heureuse que j'étais prête à te laisser partir, partir loin de moi et ne plus exister à tes yeux. Tu t'en souviens ? Tu me parlais de vivre. Tu me parlais de partir. Tu me parlais de fermer tes comptes, quitter internet. Je t'ai dit d'y aller, de revenir quand tu serais heureuse, quand tu aurais repris goût à la vie. Je me souviens de ta réponse.

« Quand on part, on ne revient pas. »

Je t'aurais laissé partir.
Ton bonheur était plus important.

Et je t'ai détruite au lieu de te rendre heureuse.
Tout simplement parce que je suis noyée dans tout un océan de souffrance, de maladie et de traumatismes et que tu avais besoin de quelqu'un qui était encore à même de vivre, de respirer. Je suis désolée d'avoir capturer des instants précieux de ta vie,
de t'avoir fait pleurer,
de t'avoir fait désespérer,
de t'avoir tiré vers le bas,
de t'avoir anéantie,
Je suis désolée.
Je m'en veux toujours autant.
Je me déteste toujours autant.
Je suis désolée.
Je voulais pas. Je t'assure.
Je voulais pas.
Je voulais que tu sois heureuse.
Mais tu n'as jamais souris avec moi comme tu l'as fait avec lui. Tu n'as jamais eu ce sourire qui monte aux yeux quand tu étais avec moi.
Avec moi, tes yeux pleuraient.
Criaient.
Hurlaient.
Mourraient.

Je suis désolée, Alice.

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 Dim 8 Oct 2017 - 21:19
Je te hais.

Ouais, c'est fort comme entrée en matière pas vrai ? Mais qu'est-ce que tu veux que je te dise d'autre que ces trois petits mots ? Je te déteste. Je te hais. De toutes les forces possibles. Ma haine à ton égard n'a pas la moindre limite. Tu ne devrais même pas exister. Tu n'aurais jamais dû exister. Je te préférerais mort. Après tout, c'est tout ce que tu mérites. La mort. La peine capitale. Mais pas quelque chose de doux. Je veux que tu souffres. J'ai passé des nuits à imaginer un meurtre parfait en te prenant comme victime. Qu'est-ce que je rêve de ce moment où je planterais dans mes yeux et où je te verrais crever de peur. Lentement. Tu mérites l'agonie.

Je t'ai renié. Depuis longtemps. Tu n'es rien pour moi. Tu n'es même pas une toute petite poussière, tu n'es même pas un atome, tu n'es rien. C'est comme si tu n'avais jamais existé et pourtant, tu remplies tout mon être d'une haine sourde et pure qui ne désire qu'à être assouvie par la vengeance. Tu as détruit mon enfance. Tu as volé mon innocence et tu as pris ma vie. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour prendre la tienne !
Connard.
Bâtard.

Je te hais.
T'es mon géniteur. Mais tu as l'apparence d'un poison.
T'es certainement pas mon père.
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 Dim 5 Nov 2017 - 17:29
»» On s'en fout de ta douleur. Tais-toi, fermes-la. Essuie tes larmes. Parce que personne en a quelque chose à cirer de la personne que tu es. Regarde tout le monde autour de toi. Tu les vois pleurer ? Et bah non, mais crois-moi ils crèvent pour la plupart en silence sans alerter le monde autour d'eux, prétendant que tout va bien dans leur petite vie un peu pathétique, même si ça ne vaut pas le côté pathétique de ta vie. Alors fais comme eux. Encaisse.
Sans pleurer.
Sans crier.
Sans manifester un signe quelconque de ta souffrance parce que personne n'en aura jamais rien à foutre de celle-ci réellement. Ils prétendront, qu'est-ce que tu crois ? Mais t'es pas assez naïve pour croire que c'est véritablement le cas. T'es pas assez naïve pour ça, si ? Rassure-moi. Parce que si tu l'es, tu es pire que ce que je croyais. Mais c'est pas grave. Parce que tu vas te laisser tomber dans la plus grande des noirceurs à partir de maintenant, parce que tu sais que personne en a quelque chose à faire de ta pauvre petite personne un peu trop désespérante. Crève en silence. C'est mieux ainsi.
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 Ven 5 Jan 2018 - 7:14
"Ouais, t'es épuisante.
On peut aller chez toi et ressortir totalement épuisé, malade, parceque t'es carrément lourde psychologiquement,
genre des réactions extrèmes alors qu'à la base
enfin c'est pas de ta faute.
T'es une putain d'épreuve.
Faut être un peu psychopate pour te supporter, enfin apprendre à se couper de ses émotion, être constemment dans un recul, une distance."

... Je sais.
Déchéance de la Lune
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Messages Messages : 376
Déchéance de la Lune
 Lun 27 Juil 2020 - 5:55
Parfois, la nuit n'est pas ma meilleure amie.

Des années.
J'ai passé des années ici.
J'ai passé des années.
J'ai pleuré, j'ai ri.
J'ai aimé, j'ai détesté.
Je vous ai détesté parfois,
Mais je vous ai surtout aimé.

Et parfois, ça me prend à la gorge.
On a tous grandi. On a tous évolué.
Des chemins différents, de nouvelles places.
Certaines nuits, vous me manquez terriblement. Et tout ce qu'on a partagé.

Je vous aime toujours.
Assalys
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Lys | Luny
Messages Messages : 45

Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 63
Mentor / apprenti :
Assalys
 Jeu 25 Fév 2021 - 6:22
Verre brisé et coeur éclaté - violence au bout des doigts, et ouragan dévastateur, tempête violente dévastant tout sur son passage; tornade destructrice. Verre brisé et le bruit sous les chaussures, crissant, hurlant - se débattre dans les bras de sa propre étreinte; parce qu’il n’y a rien de plus dangereux et de plus limitant que sa propre personne
Yeux injectés de sang, nuits éternelles et hiver qui n’en finit plus - même quand le soleil se lève, les saisons sont figées. Indescriptible fureur battant au rythme de son coeur en milles morceaux, en cendres; et contrairement au phénix, jamais elle n’a pu renaître des cendres qu’elle a créée.
Mais ça n’a pas toujours été sa faute - ou peut-être qu’à chaque fois ce l’était ; donner, donner et ne jamais recevoir, donner jusqu’à ne plus rien avoir, donner à épuiser, donner à pleurer, à pleurer et ne plus pouvoir, donner à s’en écorcher les mains, le coeur, l’âme ; donner à ne plus savoir qui elle était - parce qu’elle n’a toujours su que donner. Donner à ne plus être personne, donner sans jamais reprendre parce que c’est égoïste de demander quelque chose en retour - alors elle n’a jamais rien dit, rien demandé, silence mortel qui s’invite, qui s’impose, qui empoisonne et la violence qui éclate - orage turbulent, éclairs surprenants.
Parfois, elle s’effondre - elle s’effondre et elle hurle ; elle hurle sa rage, son désespoir, elle hurle sa douleur, sa peur, sa frayeur - ses doutes, ses ombres, ses appréhensions; ses rêves, ses phobies - ses obsessions; elle hurle la vie qu’elle n’a jamais eu - elle hurle la vie qu’elle a toujours voulu - elle hurle dans un silence sourd qui bourdonne et elle n’entend plus rien que son propre coeur se débattant dans sa poitrine parce que ça a toujours été ainsi
- il a toujours fallu se taire, même dans les moments les plus sombres et quand on touche le fond, il faut laisser le silence résonner et les échos tout prendre ; encore une fois - et quand il faut réapprendre, paumée, perdue, désorientée - incapable d’effacer les habitudes bien ancrées, incapable de réinscrire dans son code génétique ce qu’elle n’y a jamais rédigé - quand il faut tout réapprendre, incertaine, convaincue de ne jamais y arriver - apeurée, incapable, incapable.

Parce que toujours il faut survivre - mais quand ce n’est pas le but poursuivi, désiré ; pourquoi faudrait-il respirer ? - larme solitaire sur une joue maltraitée et coeur en miette, asphyxie qui n’en finit plus et pourtant, pourtant, coeur qui bat, qui se débat dans une poitrine défoncée - sécheresse à la gorge et colère dans les yeux - flamme brûlante, ardente, dévorante - se consumer jusqu’à ne plus exister; et pourtant, toujours marcher sur ce sol, le frôler de ses pieds - sans jamais arrêter.
Parce que toujours il faut se taire - diluer les problèmes pour qu’ils apparaissent moins grands, moins imposants, moins intimidants - parce que dans cette vie faut pas aller mal; pas sur le long terme; toujours aller mieux - sourire, sourire même si c’est mentir, sourire pour ne pas s’effondrer - sourire pour éclipser les nuages si sombres, parce que c’est toujours mieux - si tu ne souris pas, les autres partent et elle l’a très bien compris; alors le silence envahit l’espace et ses lèvres s’étirent dans un geste faussement sincère.
Ne jamais dire ce qui pèse sur l’âme - toujours taire les dédales sombres d’un esprit tourmenté - ne jamais raconter la profondeur de l’océan et ce qui s’y trouve; seulement les surfaces. Prétendre que ce n’est pas grave - que toujours, ça ira mieux ; mais à chaque seconde, tout empire.

C’est égoïste qu’ils disaient - partir, tout foutre en l’air, laisser le souffle s’éteindre sur des lèvres asséchées, malmenées, mordues - morceaux de peau arrachés sans délicatesse - c’est égoïste qu’ils disaient, mais n’est-ce donc pas un égoïsme pur que de forcer une vie à demeurer sur terre ?
Quand tout s’éclate sur le sol - que le trou est bien trop profond pour grimper, quand la détresse est bien trop vibrante, ancrée dans la chair, qu’est-ce qu’on peut y faire ? Quand les molécules chimiques ne suffisent plus, que parler n’a plus d’utilité - qu’est-ce qu’on peut y faire ? ; faut insister; toujours insister - mais la force s’épuise, elles s’amenuisent ;
C’est égoïste qu’ils disaient - elle en a que faire de l’égoïsme et pourtant, se battre - toujours se battre, s’ancrer dans un silence, sur un champ de bataille dont elle ne parle pas même à la nuit tombée - elle est une survivante de guerre et les cicatrices le prouvent - mais cette guerre n’est reconnue que par trop peu de personnes alors qu’elle laisse tout autant de traumatismes.

Fermer les yeux et espérer - espérer que ce soit la dernière fois, que le souffle cesse - espérer que la brûlure dans les veines, dans la cage thoracique, s’éteigne pour une fois, éternellement - espérer sans espoir, parce qu’il n’y en a plus ; parce qu’elle n’en a plus la force.
Mais toujours - les espoirs sont vains - et les yeux s’ouvrent sur une nouvelle journée routinière ; et essayer d’y croire; croire qu’elle peut être aimée, donner une nouvelle partie de soi, réapprendre, pas à pas; croire que c’est possible, qu’elle ne va pas retomber - toujours retomber, toujours plus bas… toujours trop bas ; le puits n’a pas de fin et chaque fois, elle creuse encore un peu plus, et il est toujours de plus en plus difficile de revoir la lumière d’un soleil en extinction - et elle s’épuise.

Et quand cette main attrape la sienne - bonheur au bout des lèvres, bonheur tout contre le coeur - bonheur éphémère parce que les hauts sont aussi hauts que les bas sont bas ; alors comment y croire ? - craindre que tout s’efface; que tout s’envole, batte des ailes et la laisse s’écraser au sol dans un bruit caractéristique - et quand cette main attrape la sienne, la serrer; la serrer de toutes ses maigres forces pour murmurer quelques mots, quelques espoirs dans cet être malmené; oublié; délaissé; abandonné encore et encore - jusqu’à la laisser pour morte.
Quand cette main attrape la sienne - se dire que peut-être qu’il y a quelqu’un pour elle - essayer; essayer à se perdre en chemin parce qu’on ne peut rien faire - on ne peut oublier les habitudes si bien présentes; et on se perd - elle se perd. Mais elle tente. Parce que cette main en vaut la peine - parce que ce sourire mérite toutes les merveilles du monde - et peut-être; peut-être que ce sourire peut faire vivre; peut-être que ce sourire peut maintenir ce coeur presque inexistant, l’aider à se reconstruire - tenter; tenter de ne pas le faire fuir, de ne pas le faire s’éteindre; tenter à oublier d’être soi-même, tenter à être un peu trop soi-même;
Toujours être trop; toujours être pas assez - pas de juste milieu - ne pas tout briser, tout émietter parce que c’est tout ce qu’elle connaît - parce qu’elle est composée de haine et de souffrance, de chaos et de violence - mais aussi, d’amour, d’espoir, de rêves et d’ambitions; de défauts; de qualités et -
D’inquiétudes, d’effroi, d’épuisement - de faiblesses, de forces - de tout, de rien.

Et parfois - parfois; elle attrape cette solitude, elle serre la main; parfois - elle la serre tout contre elle et enfin, elle peut respirer; loin de tout, loin des autres, elle est autorisée à prendre quelques grandes respirations - elle et ses écouteurs, elle et les notes de musique dans ses oreilles - elle et ses livres, s’envoler vers d’autres mondes, d’autres univers pour un peu oublier ce qui a toujours terrassé son coeur, son esprit
Parfois - parfois, la douceur de la solitude se démarque de son amertume et elle s’y glisse. Elle ferme les yeux - solitude apaisante, solitude entourant, solitude qui vient tout effacer; et le monde qui n’existe plus - les mots sous des yeux épuisés, des yeux émerveillés, des mots imprimés sur des feuilles de papier racontant des univers rêvés, faisant rêver - des mélodies qui émerveillent pour offrir la paix à un esprit un peu trop lessivé d’un quotidien épuisant, drainant.
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