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Dim 5 Mai 2013 - 22:38
Le matin se levait sur l'arbre creux qui servait d'abris à Regard de Brume. Elle se réveilla, la bouche pâteuse. La soif lui donnait mal au ventre.
Voilà plusieurs jours que la pluie n'était plus tombée. Malheureusement, le petit territoire de la chatte borgne ne comportait aucun véritable point d'eau, tout au plus quelques flaques qui se vidaient très vite. Généralement, elle allait boire dans la forêt, sur le territoire du Clan du Tonnerre. Elle vivait juste à côté et s'arrangeait toujours pour être discrète...
Mais ce n'était pas toujours possible. La veille, elle avait trouvé la frontière qu'elle traversait toujours marquée d'une odeur très fraîche. Une patrouille venait manifestement de passer... Elle avait déjà évité de peu un groupe de chats du tonnerre quelque jours auparavant, alors qu'elle s’apprêtait à rentrer chez elle. Ses incursion en territoire ennemi avaient manifestement été remarquées et les chats du clan redoublaient de vigilance.
Tout cela ne faisait pas son affaire. Regard de Brume n'avait jamais été forte au combat, et elle n'aurait aucune chance face à une patrouille de guerriers. Mieux valait éviter toute expédition dans ce clan - du moins pour quelques temps !
Il lui fallait quand même bien boire !
Elle sortit de son tronc creux et alla vérifier - tout en connaissant déjà la réponse - comment se portait le minuscule point d'eau de son territoire. Bien sûr, il était complètement sec. Elle soupira, assoiffée, et se posa pour faire le point.
Que faire ? L'accès à la forêt était trop dangereux. Le Clan du Vent n'était pas trop loin, mais la solitaire ne voulait par retourner sur le territoire de son ancien clan. Tout d'abord, à cause des mauvais souvenirs ; ensuite, parce que toute rencontre avec l'un de ces chats causerait sa mort. Ils la prenaient pour une traîtresse...
Mais où aller, alors ? Le Clan de l'Ombre ? C'était encore la meilleure solution, mais l'idée de traverser le chemin du tonnerre l'effrayait... enfin, sans doute était-ce un mal nécessaire. Elle se décida enfin à partir en mission après une longue hésitation. Elle sortit de son coin de forêt et se dirigea vers la route puante.
L'odeur la prit rapidement à la gorge. C'était affreux. Elle fut tentée de faire demi-tour, mais sa soif lui hurlait le contraire. A cette heure de la journée, les monstres étaient très nombreux. A cause de son œil manquant, elle ne les voyait pas toujours arriver. Le bruit assourdissant, l'odeur, le sol dur et désagréable, la vitesse des monstres... La chatte était terrifiée. Dans sa panique, elle ne put se résoudre à traverser la route et se contenta donc de la suivre, bien décidée à guetter le bon moment pour passer.
Le fait de longer le chemin eut pour avantage de la calmer. Elle finit par s'habituer et se décida enfin. La chatte se lança sur la route. Elle traversa à toute vitesse et se retrouva de l'autre côté essoufflée et les nerfs en pelote. Le soleil était haut dans le ciel à présent. Elle s'éloigna prestement du chemin du tonnerre, puis, réalisant qu'elle était en territoire ennemi, elle se fit méfiante et renifla autour d'elle. Elle constata avec surprise qu'il n'y avait aucune odeur de chat dans le coin.
C'était étrange et même inquiétant. D'habitude, les chats de clan mettaient un point d'honneur à bien marquer leur territoire. Sa propre odeur elle-même empreignait son petit coin de forêt personnel ! Il n'y avait qu'une explication possible : elle s'était trompée d'endroit. Ses réflexions finirent par lui laisser entrevoir la solution : elle se trouvait près des Hautes Pierres. Elle ne s'y était jamais rendue, mais elle en avait beaucoup entendu parler quand elle vivait encore au camp. C'était là que les chefs de clan recevaient leurs neuf vies et communiquaient avec le Clan des Etoiles.
Le seul fait de penser au clan céleste la mit en colère. Elle cracha vers les monts, au loin, d'un air de défi. Ces chats avaient ruiné sa vie et elle leur en voulait à mort.
Se mettant en devoir d'explorer cette région inconnue, elle finit par s'approcher des montagnes. Là, on pouvait sentir une odeur de chat qui lui était inconnue : un autre solitaire ! Elle n'était pas seule !
Elle se mit à regarder autour d'elle, très attentive. Ou était-il ? La trace était récente, peut-être l'observait-il en ce moment même...
Voilà plusieurs jours que la pluie n'était plus tombée. Malheureusement, le petit territoire de la chatte borgne ne comportait aucun véritable point d'eau, tout au plus quelques flaques qui se vidaient très vite. Généralement, elle allait boire dans la forêt, sur le territoire du Clan du Tonnerre. Elle vivait juste à côté et s'arrangeait toujours pour être discrète...
Mais ce n'était pas toujours possible. La veille, elle avait trouvé la frontière qu'elle traversait toujours marquée d'une odeur très fraîche. Une patrouille venait manifestement de passer... Elle avait déjà évité de peu un groupe de chats du tonnerre quelque jours auparavant, alors qu'elle s’apprêtait à rentrer chez elle. Ses incursion en territoire ennemi avaient manifestement été remarquées et les chats du clan redoublaient de vigilance.
Tout cela ne faisait pas son affaire. Regard de Brume n'avait jamais été forte au combat, et elle n'aurait aucune chance face à une patrouille de guerriers. Mieux valait éviter toute expédition dans ce clan - du moins pour quelques temps !
Il lui fallait quand même bien boire !
Elle sortit de son tronc creux et alla vérifier - tout en connaissant déjà la réponse - comment se portait le minuscule point d'eau de son territoire. Bien sûr, il était complètement sec. Elle soupira, assoiffée, et se posa pour faire le point.
Que faire ? L'accès à la forêt était trop dangereux. Le Clan du Vent n'était pas trop loin, mais la solitaire ne voulait par retourner sur le territoire de son ancien clan. Tout d'abord, à cause des mauvais souvenirs ; ensuite, parce que toute rencontre avec l'un de ces chats causerait sa mort. Ils la prenaient pour une traîtresse...
Mais où aller, alors ? Le Clan de l'Ombre ? C'était encore la meilleure solution, mais l'idée de traverser le chemin du tonnerre l'effrayait... enfin, sans doute était-ce un mal nécessaire. Elle se décida enfin à partir en mission après une longue hésitation. Elle sortit de son coin de forêt et se dirigea vers la route puante.
L'odeur la prit rapidement à la gorge. C'était affreux. Elle fut tentée de faire demi-tour, mais sa soif lui hurlait le contraire. A cette heure de la journée, les monstres étaient très nombreux. A cause de son œil manquant, elle ne les voyait pas toujours arriver. Le bruit assourdissant, l'odeur, le sol dur et désagréable, la vitesse des monstres... La chatte était terrifiée. Dans sa panique, elle ne put se résoudre à traverser la route et se contenta donc de la suivre, bien décidée à guetter le bon moment pour passer.
Le fait de longer le chemin eut pour avantage de la calmer. Elle finit par s'habituer et se décida enfin. La chatte se lança sur la route. Elle traversa à toute vitesse et se retrouva de l'autre côté essoufflée et les nerfs en pelote. Le soleil était haut dans le ciel à présent. Elle s'éloigna prestement du chemin du tonnerre, puis, réalisant qu'elle était en territoire ennemi, elle se fit méfiante et renifla autour d'elle. Elle constata avec surprise qu'il n'y avait aucune odeur de chat dans le coin.
C'était étrange et même inquiétant. D'habitude, les chats de clan mettaient un point d'honneur à bien marquer leur territoire. Sa propre odeur elle-même empreignait son petit coin de forêt personnel ! Il n'y avait qu'une explication possible : elle s'était trompée d'endroit. Ses réflexions finirent par lui laisser entrevoir la solution : elle se trouvait près des Hautes Pierres. Elle ne s'y était jamais rendue, mais elle en avait beaucoup entendu parler quand elle vivait encore au camp. C'était là que les chefs de clan recevaient leurs neuf vies et communiquaient avec le Clan des Etoiles.
Le seul fait de penser au clan céleste la mit en colère. Elle cracha vers les monts, au loin, d'un air de défi. Ces chats avaient ruiné sa vie et elle leur en voulait à mort.
Se mettant en devoir d'explorer cette région inconnue, elle finit par s'approcher des montagnes. Là, on pouvait sentir une odeur de chat qui lui était inconnue : un autre solitaire ! Elle n'était pas seule !
Elle se mit à regarder autour d'elle, très attentive. Ou était-il ? La trace était récente, peut-être l'observait-il en ce moment même...
Staffien à la retraite
Messages : 1360Kontahexe
Mar 7 Mai 2013 - 11:08
Dernièrement, je restais sur mon territoire. Je préférais ne pas trop m'aventurer, après ma petite histoire avec le chat complétement taré et psychopathe que j'avais croisé aux Quatre Chênes. Il me fichait la trouille. Et ce, dès qu'il m'avait privée d'air. Je repensais à ce moment désagréable tandis que je somnolais sous le soleil levant, près de ma petite maison. Ce type était un grand malade. Je me demande encore s'il n'a pas été élevé par des poulpes. Je chassais ce souvenir de mes idées, secouant la tête, comme pour faire disparaître une brume invisible. Je devais penser à autre chose. C'est vraiment dommage qu'il soit fou, on aurait pu être bon potes, lui et moi. Ou pas. Je suis sensée éviter les gens, je le rappelle. Je ne dois pas oublier je donne des envies de meurtres aux gens. La preuve.
Je me levais finalement, m'étirant et faisant craquer tout mes os, me décrochant un doux ronronnement. Je suis beaucoup mieux toute seule. Oh oui ! Plus de sœur pour te noyer, et pas d'autres chats complétement dingues à croiser ! Sauf à quelques exceptions près. Je n'avais pas mangé de la journée et je devais chasser, mais j'avais ... comment dit-on ? Ah oui, la flemme. La grosse flemme. Mon ventre à beau se plaindre en poussant quelques gargouillements, je restais de marbre face à ses supplications. Aujourd'hui, je voulais juste me promener tranquillement, sans sentir le sang d'une souris dans ma gueule. Sinon, je déprimerais totalement, en me rappelant comment j'aurais pu mourir sous les crocs de l'autre vieux fou.
Mais alors que j'allais m'élancer pour une promenade bien calme, je remarquais une odeur. Aussitôt, en repensant à ma récente mésaventure, je me cachais derrière un bien maigre buisson, scrutant les alentours. Non ! Je ne veux voir personne ! C'est sûrement encore un de ces déglingués du cerveau qui va vouloir me prendre en souffre douleur ! Finalement, alors qu'une odeur qui ne reflétait aucun clan s'approchait, j'aperçus un pelage grisé. Je plissais les yeux, regardant le nouveau venu. Ou plutôt, la nouvelle venue. Elle ne semblait pas vraiment tarée. Enfin quelqu'un de complétement réfléchi et sage ? Dans cette forêt ? Ce serait étonnant. Même moi je n'ai pas toute ma tête. A moins que ce soit une ruse, elle ne semblait vraiment pas d'être le genre de chat qui saute à la gorge dès le premier venu.
Je sortais finalement de ma cachette, m'avançant lentement en face d'elle. Je la scrutais prudemment. Je la regardais dans les yeux. Ou plutôt, dans l'oeil. L'un de ses yeux semblait euh... hors service ? Ouais on va dire comme ça. Genre, l'oeil il lui a dit " ouais c'est bon, je déménage, tu me saoules trop ! " et boum bah elle devient borgne. Je la comprends, c'est dur. Moi aussi j'ai un oeil aveugle, haha. Enfin on voit mon oeil, mais moi je vois pas avec. Elle, ça faisait plus marginal que moi, on va dire. Mes yeux paraissent juste vairons, mais elle... Ca fait moins beau on va dire.
Fin bref au pire on s'en fiche. Elle est chez moi, là, nan ? Je devrais être méchante ? J'avoue que dernièrement, je suis vraiment sur mes gardes. Si elle vient me dire qu'elle vient vivre ici, je crois que je n'apprécierais pas. C'est vraiment pas le moment de me chercher les noises. Même si je n'ai aucune notion de combat.
Cependant, elle ne semblait pas hostile, alors, aussitôt, je me détendis et repris mon air enjoué habituel.
C'est moi ou je parlais comme un pauvre mâle qui tente une drague foireuse ? Ahlala. Je m'imagine bien entrain d'essayer de brancher une minette, haha ! Si j'avais été un mâle, elle se serait sûrement braquée...
Je me levais finalement, m'étirant et faisant craquer tout mes os, me décrochant un doux ronronnement. Je suis beaucoup mieux toute seule. Oh oui ! Plus de sœur pour te noyer, et pas d'autres chats complétement dingues à croiser ! Sauf à quelques exceptions près. Je n'avais pas mangé de la journée et je devais chasser, mais j'avais ... comment dit-on ? Ah oui, la flemme. La grosse flemme. Mon ventre à beau se plaindre en poussant quelques gargouillements, je restais de marbre face à ses supplications. Aujourd'hui, je voulais juste me promener tranquillement, sans sentir le sang d'une souris dans ma gueule. Sinon, je déprimerais totalement, en me rappelant comment j'aurais pu mourir sous les crocs de l'autre vieux fou.
Mais alors que j'allais m'élancer pour une promenade bien calme, je remarquais une odeur. Aussitôt, en repensant à ma récente mésaventure, je me cachais derrière un bien maigre buisson, scrutant les alentours. Non ! Je ne veux voir personne ! C'est sûrement encore un de ces déglingués du cerveau qui va vouloir me prendre en souffre douleur ! Finalement, alors qu'une odeur qui ne reflétait aucun clan s'approchait, j'aperçus un pelage grisé. Je plissais les yeux, regardant le nouveau venu. Ou plutôt, la nouvelle venue. Elle ne semblait pas vraiment tarée. Enfin quelqu'un de complétement réfléchi et sage ? Dans cette forêt ? Ce serait étonnant. Même moi je n'ai pas toute ma tête. A moins que ce soit une ruse, elle ne semblait vraiment pas d'être le genre de chat qui saute à la gorge dès le premier venu.
Je sortais finalement de ma cachette, m'avançant lentement en face d'elle. Je la scrutais prudemment. Je la regardais dans les yeux. Ou plutôt, dans l'oeil. L'un de ses yeux semblait euh... hors service ? Ouais on va dire comme ça. Genre, l'oeil il lui a dit " ouais c'est bon, je déménage, tu me saoules trop ! " et boum bah elle devient borgne. Je la comprends, c'est dur. Moi aussi j'ai un oeil aveugle, haha. Enfin on voit mon oeil, mais moi je vois pas avec. Elle, ça faisait plus marginal que moi, on va dire. Mes yeux paraissent juste vairons, mais elle... Ca fait moins beau on va dire.
Fin bref au pire on s'en fiche. Elle est chez moi, là, nan ? Je devrais être méchante ? J'avoue que dernièrement, je suis vraiment sur mes gardes. Si elle vient me dire qu'elle vient vivre ici, je crois que je n'apprécierais pas. C'est vraiment pas le moment de me chercher les noises. Même si je n'ai aucune notion de combat.
Cependant, elle ne semblait pas hostile, alors, aussitôt, je me détendis et repris mon air enjoué habituel.
« Hey, jeune demoiselle ~ »
C'est moi ou je parlais comme un pauvre mâle qui tente une drague foireuse ? Ahlala. Je m'imagine bien entrain d'essayer de brancher une minette, haha ! Si j'avais été un mâle, elle se serait sûrement braquée...
Invité
Invité
Mar 7 Mai 2013 - 21:46
Soudainement apparut devant Regard de Brume une chatte noir et blanche. Surprise, la solitaire borgne fut tentée de se mettre en position de défense, mais l'autre ne semblait pas menaçante, aussi décida-t-elle de rester debout. Elle n'avait pas envie d'engager le combat, surtout parce savait qu'elle était en tort. Et en plus, elle préférait ne pas avoir à faire le chemin du retour blessée... Traverser le chemin du tonnerre blessée, non merci ! En plus, la bête qui lui faisait face ne faisait pas partie d'un Clan. C'était un bon point pour elle, même si pour l'ancienne membre du Clan du Vent, le simple fait d'être un chat-qui-n'est-pas-elle était déjà suffisant pour constituer un gros a priori négatif.
Regard de Brume resta donc sur ses gardes en voyant approcher l'autre solitaire.
-"Hey, jeune demoiselle..."
La chatte gris pâle fut décontenancée. Quelle drôle de façon de commencer une conversation... Elle s'était attendue à tout - attaque, menace, salutation amicale ou surprise, sauf à ... ce ton désinvolte et enjoué de jeune mâle dragueur.
- "Jeune... demoiselle ?"
Répéta-t-elle stupidement en fixant son interlocutrice. Elle ne parvenait pas à cacher son trouble. En plus, ses yeux l'intriguaient, ils avaient deux couleurs différent. Regard de Brume ne se rappelait pas avoir jamais rencontré quelqu'un au regard... asymétrique, comme elle.
Mais son inquiétude (certains diraient paranoïa) reprit vite le dessus. Peut-être la chatte bichrome cherchait-elle justement à la déstabiliser ? Elle se mit à jeter de petits coups d’œil frénétiques aux environs, de peur qu'un autre chat ennemi ne se cache dans les fourrés, mais rien ne bougeait. Et puis, elle n'avait senti l'odeur que d'un félin... Peut-être cette chatte était-elle bel et bien seule et amicale. Étrange, certes, mais seule et amicale.
-"Je m'appelle Regard de Brume. Je cherche de l'eau, car mon territoire est à sec."
Elle articulait les mots comme si elle jouait un rôle, d'une part à cause de sa soif, et -surtout - d'autre part parce qu'elle ne savait pas trop comment réagir de façon naturelle. Habituellement, ses rencontres avec d'autres chats se faisaient assez simplement : "Tu viens d'un clan et/ou tu es sur mon territoire ---> je te déteste ---> hors de mon chemin". Et de toute façon, de manière générale, elle ne rencontrait jamais grand monde. Mais ce cas de figure-ci, elle ne l'avait jamais rencontré. Elle se sentait comme une actrice qui récite un dialogue. C'était assez gênant.
-"Je ne suis pas venue ici délibérément. J'ai traversé le chemin du tonnerre au mauvais endroit. Enfin, bref, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. N'est ce pas ?"
Regard de Brume espère mettre fin à la conversation de cette manière. Elle n'aura qu'à s'arranger pour se désaltérer en quittant ce territoire, et puis rentrer chez elle et ne plus sortir de son tronc pendant au moins cinq jours. Vraiment, quelle idée de partir en expédition comme ça ! On l'y reprendrait, tiens !
Regard de Brume resta donc sur ses gardes en voyant approcher l'autre solitaire.
-"Hey, jeune demoiselle..."
La chatte gris pâle fut décontenancée. Quelle drôle de façon de commencer une conversation... Elle s'était attendue à tout - attaque, menace, salutation amicale ou surprise, sauf à ... ce ton désinvolte et enjoué de jeune mâle dragueur.
- "Jeune... demoiselle ?"
Répéta-t-elle stupidement en fixant son interlocutrice. Elle ne parvenait pas à cacher son trouble. En plus, ses yeux l'intriguaient, ils avaient deux couleurs différent. Regard de Brume ne se rappelait pas avoir jamais rencontré quelqu'un au regard... asymétrique, comme elle.
Mais son inquiétude (certains diraient paranoïa) reprit vite le dessus. Peut-être la chatte bichrome cherchait-elle justement à la déstabiliser ? Elle se mit à jeter de petits coups d’œil frénétiques aux environs, de peur qu'un autre chat ennemi ne se cache dans les fourrés, mais rien ne bougeait. Et puis, elle n'avait senti l'odeur que d'un félin... Peut-être cette chatte était-elle bel et bien seule et amicale. Étrange, certes, mais seule et amicale.
-"Je m'appelle Regard de Brume. Je cherche de l'eau, car mon territoire est à sec."
Elle articulait les mots comme si elle jouait un rôle, d'une part à cause de sa soif, et -surtout - d'autre part parce qu'elle ne savait pas trop comment réagir de façon naturelle. Habituellement, ses rencontres avec d'autres chats se faisaient assez simplement : "Tu viens d'un clan et/ou tu es sur mon territoire ---> je te déteste ---> hors de mon chemin". Et de toute façon, de manière générale, elle ne rencontrait jamais grand monde. Mais ce cas de figure-ci, elle ne l'avait jamais rencontré. Elle se sentait comme une actrice qui récite un dialogue. C'était assez gênant.
-"Je ne suis pas venue ici délibérément. J'ai traversé le chemin du tonnerre au mauvais endroit. Enfin, bref, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. N'est ce pas ?"
Regard de Brume espère mettre fin à la conversation de cette manière. Elle n'aura qu'à s'arranger pour se désaltérer en quittant ce territoire, et puis rentrer chez elle et ne plus sortir de son tronc pendant au moins cinq jours. Vraiment, quelle idée de partir en expédition comme ça ! On l'y reprendrait, tiens !
Staffien à la retraite
Messages : 1360Kontahexe
Mer 8 Mai 2013 - 11:06
Elle semblait surprise. Aaarrh ça se trouve elle croit vraiment que je la branche ! Non je pense pas. Elle semble étonnée par si peu d'hostilité. Oui oui, je sais, je suis un ange, je suis vraiment étonnante ! Elle répéta mes mots, toujours déroutée, lentement. Pour peu, on croirait qu'elle a rencontré une souris parlante ! Je soupirais tandis qu'elle reprit finalement ses esprit et se contrôla à nouveau. Elle semblait tout à coup méfiante. Ah. Je lui fais peur ? Son ton devenait alors plus assuré...
Pourquoi parlait-elle comme ça, sur ce ton aussi officiel ? Elle pense vraiment que je prépare un mauvais coup, apparemment... Je la scrutais un moment. Elle semblait vouloir continuer à papoter.
Eh bien cette Regard de Brume a vraiment envie de se tirer ! Qu'est-ce qu'il y a, je pue ou quoi ? Pourtant, je suis vraiment décontractée et tout, elle devrait comprendre que je ne lui veux aucun mal ! Puis si elle cherche de l'eau, je veux bien lui montrer mes points d'eau, moi ! Pas besoin de me laisser seule comme ça........ Même si en principe, je veux être seule. Ou pas, mais je me dois d'être seule. C'est d'une logique incomparable, en effet. Mais bref, elle ne me dérange aucunement, personnellement ! Elle a l'air sympa et tout, en plus... J'ai envie de discuter, j'en ai marre de parler avec des Monstres muets, moi !
J'avais lâché ça. Une phrase sans aucun lien avec la conversation. Je devais m'expliquer...
Je pointais du bout de ma petite queue bicolore un endroit, plus loin derrière moi.
« Je me repose par là ; dans une caverne. Quand on s'y aventure un peu plus, on tombe sur un point d'eau. Je t'assure qu'elle est délicieuse ! Tu pourrais boire là.... »
Je lui souriais, l'air constamment enjoué. Ca se trouve en plus, elle va croire que je veux l'attirer pour la noyer, vu comment elle est méfiante ! Mais je ne trouvais pas vraiment de solution pour la détendre, je pense que ça empirerait même la chose, elle penserait que j'essaie de l'amadouer ou je sais pas. Les chats sauvages cherchent un peu loin dans leurs idées, donc bon, je ne vais pas me casser la tête une éternité pour trouver une manière de lui faire comprendre que je suis quelqu'un de sûr à 100%...
Je sautillais sur mes pattes et partit vers la caverne, sans chercher à savoir si elle voulait bien me suivre ou pas. C'est comme elle veut. C'est à elle de voir si elle à soif ou non, après tout. Après si elle veut pas venir, c'est son problème... Mais j'avoue que j'aimerais bien qu'elle me suive. Non parce que voilà... Je me sens un peu seule moi ! Je me sens devenir folle, tsais, après.
Je me retournais finalement après quelque pas, ne la regardant pas vraiment non plus
« Ah ! Et moi c'est Kontahexe ! Enchantée, Regard de Brume ~ »
« Je m'appelle Regard de Brume. Je cherche de l'eau, car mon territoire est à sec. »
Pourquoi parlait-elle comme ça, sur ce ton aussi officiel ? Elle pense vraiment que je prépare un mauvais coup, apparemment... Je la scrutais un moment. Elle semblait vouloir continuer à papoter.
« Je ne suis pas venue ici délibérément. J'ai traversé le chemin du tonnerre au mauvais endroit. Enfin, bref, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. N'est ce pas ? »
Eh bien cette Regard de Brume a vraiment envie de se tirer ! Qu'est-ce qu'il y a, je pue ou quoi ? Pourtant, je suis vraiment décontractée et tout, elle devrait comprendre que je ne lui veux aucun mal ! Puis si elle cherche de l'eau, je veux bien lui montrer mes points d'eau, moi ! Pas besoin de me laisser seule comme ça........ Même si en principe, je veux être seule. Ou pas, mais je me dois d'être seule. C'est d'une logique incomparable, en effet. Mais bref, elle ne me dérange aucunement, personnellement ! Elle a l'air sympa et tout, en plus... J'ai envie de discuter, j'en ai marre de parler avec des Monstres muets, moi !
« Au dernière nouvelle je ne suis pas cannibale ! »
J'avais lâché ça. Une phrase sans aucun lien avec la conversation. Je devais m'expliquer...
« Je veux dire... Détends-toi ! Tant que tu ne cherches pas à me voler du terrain ou des proies, ta présence me convient très bien ! »
Je pointais du bout de ma petite queue bicolore un endroit, plus loin derrière moi.
« Je me repose par là ; dans une caverne. Quand on s'y aventure un peu plus, on tombe sur un point d'eau. Je t'assure qu'elle est délicieuse ! Tu pourrais boire là.... »
Je lui souriais, l'air constamment enjoué. Ca se trouve en plus, elle va croire que je veux l'attirer pour la noyer, vu comment elle est méfiante ! Mais je ne trouvais pas vraiment de solution pour la détendre, je pense que ça empirerait même la chose, elle penserait que j'essaie de l'amadouer ou je sais pas. Les chats sauvages cherchent un peu loin dans leurs idées, donc bon, je ne vais pas me casser la tête une éternité pour trouver une manière de lui faire comprendre que je suis quelqu'un de sûr à 100%...
Je sautillais sur mes pattes et partit vers la caverne, sans chercher à savoir si elle voulait bien me suivre ou pas. C'est comme elle veut. C'est à elle de voir si elle à soif ou non, après tout. Après si elle veut pas venir, c'est son problème... Mais j'avoue que j'aimerais bien qu'elle me suive. Non parce que voilà... Je me sens un peu seule moi ! Je me sens devenir folle, tsais, après.
Je me retournais finalement après quelque pas, ne la regardant pas vraiment non plus
« Ah ! Et moi c'est Kontahexe ! Enchantée, Regard de Brume ~ »
Invité
Invité
Jeu 16 Mai 2013 - 21:51
« Au dernière nouvelle je ne suis pas cannibale ! »
Regard de Brume regarda la chatte qui lui faisait face, interloquée. Quelle étrange féline... Son comportement devenait de plus en plus bizarre.
« Je veux dire... Détends-toi ! Tant que tu ne cherches pas à me voler du terrain ou des proies, ta présence me convient très bien ! »
Bien... C'était déjà ça. Il suffirait donc à la chatte borgne de repartir calmement chez elle, et l'entrevue se serait déroulée pacifiquement. Bon, le soucis de l'eau n'était pas réglé, mais elle pourrait toujours se débrouiller autre -
« Je me repose par là ; dans une caverne. Quand on s'y aventure un peu plus, on tombe sur un point d'eau. Je t'assure qu'elle est délicieuse ! Tu pourrais boire là.... »
Voilà qui était différent. Regard de Brume n'aimait vraiment pas recevoir d'aide des autres chats. Il est vrai qu'en général, ils ne lui en proposaient pas... En attendant la situation était un peu gênante. La proposition de la chatte inconnue avait réveillé sa soif, et elle ne se voyait pas faire le chemin de retour dans ces conditions... Il était clairement raisonnable de s'abreuver le plus vite possible...
En plus, il fallait admettre que la chatte devant elle n'avait pas l'air menaçante. Bavarde, enjouée à l’excès et un peu timbrée, oui, mais menaçante, non. Bon, peut-être cachait-elle bien son jeu. Mais pourquoi agirait-elle ainsi, en même temps...
Regard de Brume restait ainsi plantée là à réfléchir, et déjà l'autre se retournait et avançait. Bien... que faire ? La situation devenait de plus en plus absurde... C'était celle dont le territoire avait été bafoué qui s'efforçait d'aider l'intruse en question, laquelle se contentait de se tenir figée comme un arbre mort en parlant d'une voix d'acteur. Logique.
« Ah ! Et moi c'est Kontahexe ! Enchantée, Regard de Brume ~ »
Cette dernière phrase fit, enfin, réagir la borgne.
« Kontahexe ? Quel nom étrange... Ça veut dire quoi ? »
Ça la surprenait car ce nom n'était pas originaire d'un clan. Même les solitaires avaient, en général, un nom qui signifiait quelque chose... Les seuls chats avec des noms "étranges" comme ça étaient les domestiques, mais cette fameuse Kontahexe n'avait pas l'air d'en être une !
Pour Regard de Brume, les noms avaient beaucoup d'importance. Ils permettaient de cerner un personnage sans même le connaître. Elle était très fière d'avoir choisi elle-même son nom, plutôt que d'avoir gardé celui qui lui avait été donné par son chef de clan dans son "ancienne vie".
Soudain intriguée plus que méfiante face à ce personnage sortant de l'ordinaire, elle se décida enfin à la suivre. De toute façon, il fallait avouer qu'elle avait besoin d'eau.
Elle se mit donc enfin en mouvement, s'approchant et se plaçant côte à côte avec Kontahexe, comme pour lui signifier qu'elle la suivait. Elle espérait vraiment que celle-ci lui explique d'où venait ce nom... Pour une fois qu'un chat ne venait pas lui rappeler, d'une manière au d'une autre, les clans, elle se devait d'en apprendre plus.
Regard de Brume regarda la chatte qui lui faisait face, interloquée. Quelle étrange féline... Son comportement devenait de plus en plus bizarre.
« Je veux dire... Détends-toi ! Tant que tu ne cherches pas à me voler du terrain ou des proies, ta présence me convient très bien ! »
Bien... C'était déjà ça. Il suffirait donc à la chatte borgne de repartir calmement chez elle, et l'entrevue se serait déroulée pacifiquement. Bon, le soucis de l'eau n'était pas réglé, mais elle pourrait toujours se débrouiller autre -
« Je me repose par là ; dans une caverne. Quand on s'y aventure un peu plus, on tombe sur un point d'eau. Je t'assure qu'elle est délicieuse ! Tu pourrais boire là.... »
Voilà qui était différent. Regard de Brume n'aimait vraiment pas recevoir d'aide des autres chats. Il est vrai qu'en général, ils ne lui en proposaient pas... En attendant la situation était un peu gênante. La proposition de la chatte inconnue avait réveillé sa soif, et elle ne se voyait pas faire le chemin de retour dans ces conditions... Il était clairement raisonnable de s'abreuver le plus vite possible...
En plus, il fallait admettre que la chatte devant elle n'avait pas l'air menaçante. Bavarde, enjouée à l’excès et un peu timbrée, oui, mais menaçante, non. Bon, peut-être cachait-elle bien son jeu. Mais pourquoi agirait-elle ainsi, en même temps...
Regard de Brume restait ainsi plantée là à réfléchir, et déjà l'autre se retournait et avançait. Bien... que faire ? La situation devenait de plus en plus absurde... C'était celle dont le territoire avait été bafoué qui s'efforçait d'aider l'intruse en question, laquelle se contentait de se tenir figée comme un arbre mort en parlant d'une voix d'acteur. Logique.
« Ah ! Et moi c'est Kontahexe ! Enchantée, Regard de Brume ~ »
Cette dernière phrase fit, enfin, réagir la borgne.
« Kontahexe ? Quel nom étrange... Ça veut dire quoi ? »
Ça la surprenait car ce nom n'était pas originaire d'un clan. Même les solitaires avaient, en général, un nom qui signifiait quelque chose... Les seuls chats avec des noms "étranges" comme ça étaient les domestiques, mais cette fameuse Kontahexe n'avait pas l'air d'en être une !
Pour Regard de Brume, les noms avaient beaucoup d'importance. Ils permettaient de cerner un personnage sans même le connaître. Elle était très fière d'avoir choisi elle-même son nom, plutôt que d'avoir gardé celui qui lui avait été donné par son chef de clan dans son "ancienne vie".
Soudain intriguée plus que méfiante face à ce personnage sortant de l'ordinaire, elle se décida enfin à la suivre. De toute façon, il fallait avouer qu'elle avait besoin d'eau.
Elle se mit donc enfin en mouvement, s'approchant et se plaçant côte à côte avec Kontahexe, comme pour lui signifier qu'elle la suivait. Elle espérait vraiment que celle-ci lui explique d'où venait ce nom... Pour une fois qu'un chat ne venait pas lui rappeler, d'une manière au d'une autre, les clans, elle se devait d'en apprendre plus.
Staffien à la retraite
Messages : 1360Kontahexe
Sam 18 Mai 2013 - 19:00
(Pour le moment je suis malade, donc je ne sais pas quand je te réponds désolée >< )
Staffien à la retraite
Messages : 1360Kontahexe
Mer 22 Mai 2013 - 12:37
(me voilà ~)
Je ne répondis pas tout de suite, car moi-même j'y réfléchissais. D'où me vient ce nom, déjà ... ? J'aimerais bien ne pas y penser, en fait. Ça me rappelle mes parents, mes frères... ma sœur. Ma sœur que j'avais tellement couvée qu'elle avait finit par essayer de me noyer. Ah, l'amour fraternel, c'est si beau ! Je sens ma gorge se serrer en repensant à cette baignade dangereuse, si on peut l'appeler comme ça. Cette rivière si froide, ce courant tellement fort... Non, décidément, je préférais ne pas y réfléchir. Mais je devais lui donner une réponse ; la laisser dans un blanc serait vraiment pas sympa. Limite impoli.
Après, je la sentis près de moi, son pelage grisé frôlant mes poils noirs et blancs, ses défenses un peu plus baissées ; elle semblait de plus en plus assurée. Je remuais les moustaches paisiblement. Ah ! Enfin, elle ne me prend plus pour une sorte de monstre horrible qui la mangerait toute crue ! J'aurais fini par croire que j'étais défigurée sans le savoir ! Je réfléchi encore quelque seconde, et lui offrit une réponse finalement plutôt vague :
Arrivée devant une ouverture dans la roche, je m'engouffrais dedans en un petit saut. Ma caverne, car c'était elle, comprenait un petit tas d'os de souris, de mulots et autres bestioles que j'avais mangées la veille - et peut-être aussi de la veille de la veille ? - et une litière plus au moins miteuse, qui ressemblait plus à un nid de vautour qu'autre chose de plus décent comme.... euuuh... une litière normale et bien fraîche, par exemple. Je me sentis gênée un instant de lui montrer une couchette aussi peu chaleureuse, mais oubliai aussitôt ensuite cette pudeur, continuant à m'enfoncer en silence dans la caverne, qui devenait peu à peu plus sombre. Avant que tout devienne trop noir, je m'arrêtais devant une grande flaque d'eau, qui brillait à peine sous le nom restreint de rayons de lumière qui peinaient à atteindre le fond de la petite caverne. Au dessus de nos têtes, des petites gouttes ne cessaient de tomber du plafond, lentement, doucement et toujours dans le même délais, et des petits « plic ploc » résonnaient.
Je lui lançais une sorte de grand sourire, la queue bien haute, qui ondulait gaiement. Je l'aimais bien, la petite !
« Kontahexe ? Quel nom étrange... Ça veut dire quoi ? »
Je ne répondis pas tout de suite, car moi-même j'y réfléchissais. D'où me vient ce nom, déjà ... ? J'aimerais bien ne pas y penser, en fait. Ça me rappelle mes parents, mes frères... ma sœur. Ma sœur que j'avais tellement couvée qu'elle avait finit par essayer de me noyer. Ah, l'amour fraternel, c'est si beau ! Je sens ma gorge se serrer en repensant à cette baignade dangereuse, si on peut l'appeler comme ça. Cette rivière si froide, ce courant tellement fort... Non, décidément, je préférais ne pas y réfléchir. Mais je devais lui donner une réponse ; la laisser dans un blanc serait vraiment pas sympa. Limite impoli.
Après, je la sentis près de moi, son pelage grisé frôlant mes poils noirs et blancs, ses défenses un peu plus baissées ; elle semblait de plus en plus assurée. Je remuais les moustaches paisiblement. Ah ! Enfin, elle ne me prend plus pour une sorte de monstre horrible qui la mangerait toute crue ! J'aurais fini par croire que j'étais défigurée sans le savoir ! Je réfléchi encore quelque seconde, et lui offrit une réponse finalement plutôt vague :
« Mmmh... Mon nom... Je n'en ai aucune idée. Ce sont mes parents qui m'ont nommée comme ça. J'avoue que c'est un peu bizarre, mais à la fin on s'y fait. Au moins je suis sûre qu'il y en a pas mille, des Kontahexe ! »
Arrivée devant une ouverture dans la roche, je m'engouffrais dedans en un petit saut. Ma caverne, car c'était elle, comprenait un petit tas d'os de souris, de mulots et autres bestioles que j'avais mangées la veille - et peut-être aussi de la veille de la veille ? - et une litière plus au moins miteuse, qui ressemblait plus à un nid de vautour qu'autre chose de plus décent comme.... euuuh... une litière normale et bien fraîche, par exemple. Je me sentis gênée un instant de lui montrer une couchette aussi peu chaleureuse, mais oubliai aussitôt ensuite cette pudeur, continuant à m'enfoncer en silence dans la caverne, qui devenait peu à peu plus sombre. Avant que tout devienne trop noir, je m'arrêtais devant une grande flaque d'eau, qui brillait à peine sous le nom restreint de rayons de lumière qui peinaient à atteindre le fond de la petite caverne. Au dessus de nos têtes, des petites gouttes ne cessaient de tomber du plafond, lentement, doucement et toujours dans le même délais, et des petits « plic ploc » résonnaient.
« Eh bien... la voilà ton eau, comme promis ~ »
Je lui lançais une sorte de grand sourire, la queue bien haute, qui ondulait gaiement. Je l'aimais bien, la petite !
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