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Idioties nocturnes [Ft Dusky]

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 Mar 30 Juil 2019 - 12:04


Ain't happy when you're not


Petite Chèvre s’ennuyait. C’était ce genre de période où elle ne faisait jamais rien de ses journées, où elle se sentait plus fatiguée que jamais alors que le soleil était toujours bien haut dans le ciel et, alors que la lune venait remplacer l’astre solaire parmi les cieux, la petite semblait retrouver toute son énergie au grand dam de sa mère qui n’avait qu’une seule envie : dormir. Cette nuit-là n’échappait pas à cette malheureuse règle, aussi Petite Chèvre se retrouvait bien éveillée, les yeux fixés sur le plafond de la pouponnière, dans le noir complet, accompagnée par les ronflements plus ou moins sonores de ses camarades de tanière. Enfin, qu’il fasse nuit ou non, il aurait fait noir de toute façon. Parfois, elle aimait bien imaginer qu’elle était dotée de vision, la nuit, mais qu’il faisait toujours trop sombre pour discerner quoi que ce soit. Et puis la réalité finissait par la rattraper et lui faisait regretter cette poussée d’imagination qui, au final, ne causait que douleur amère et regret.

Cette nuit néanmoins, elle se sentait bien, peut-être même trop bien. Elle était fatiguée mais l’énergie traversait tout de même ses veines, elle avait envie de sauter partout, de danser, de chanter à tue-tête, de s’amuser et de rire jusqu’à l’aube jusqu’à en avoir mal aux joues, mal aux abdominaux bien cachés sous la brioche qu’était son ventre. Sauf qu’elle était la seule à être éveillée. Oh. Quoique. Était-ce une respiration plus agitée qu’elle entendait à côté d’elle ? Elle se retourna gauchement et bouscula sa soeur, Petit Pigeon, dont la respiration cessa d’indiquer son état de sommeil. Elle était réveillée ! Trop bien, trop bien ! Elles allaient pouvoir discuter, dire n’importe quoi, philosopher sur la vie dès qu’elles sentiraient le sommeil reprendre ses droits, rire un peu trop fort quitte à se faire réprimander par leur mère qui se réveillerait très brièvement avant de se rendormir. Petite Chèvre tourna rapidement la tête vers Petit Champignon mais sa respiration à lui restait calme et régulière. Il avait vraiment un sommeil lourd, lui, pas le genre de frère avec qui on pouvait rigoler jusqu’au bout de la nuit. Bon, il était tard après tout, c’était plutôt Petite Chèvre qui n’était pas censée être éveillée. Personne ne l’était sauf Petit Pigeon qui émergeait doucement et l’aveugle savait très bien que si elle tentait de réveiller le reste de la bande, elle allait surtout se prendre des baffes dans la tronche.

« Eh eh eh tu dors ? Fais pas genre, tu dors pas, j’entends ta respiration. Tu dors, tu dors, tu dors ? » demanda Petite Chèvre à répétition d’une voix à la fois joueuse et mielleuse. Petit Pigeon allait sans doute râler, marmonner dans son sommeil mais si elle s’avisait d’essayer de se rendormir, gare à elle ! Petite Chèvre s’ennuyait ferme depuis de longues heures - sans doute seulement quelques minutes mais le temps n’était pas le même quand on s’ennuyait après tout - et était prête à secouer quiconque commençait à s’éveiller dans tous les sens pour avoir un compagnon de jeu ou de blablatage. Bien évidemment, cela ne risquait pas de mettre sa soeur de très bonne humeur mais au moins elle serait fraîche et dispo et l’aveugle aurait quelqu’un à qui parler même si, pour être tout à fait honnête, ses pensées n’étaient ni très sérieuses, ni très cohérentes à cet instant. Tant pis, il allait falloir faire avec !

(c) Sun pour Biket seulement

Nuage du Pigeon
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Nuage du Pigeon
 Mar 30 Juil 2019 - 13:55

FEAT BIKET

Idioties Nocturnes

Courir. Voilà ce que je faisais. Courir. Encore et encore. Pourquoi courais-je ? Oh. Bonne question. Y avait-il seulement une réponse ? Je ne savais pas, je ne pensais pas en avoir une un jour. Mais voilà, je courais, à toute allure. Je semblais plus grande, j’avais une taille d’adulte, non pas celle d’une chatonne. Les branches me giflaient, les plantes me retenaient dans ma course. On y voyait rien, excepté des arbres. Des arbres, partout, une infinité d’arbre. Et je ressentais la peur, aussi. Cette peur tordante qui vrillait mes intestins, qui faisait battre mon coeur à tout allure dans ma gorge. Le souffle court, je tentais avec difficulté de faire entrer l’air dans mes poumons. Inspirer. Expirer. Lancer ses pattes en avant. Prendre appui. Sauter au dessus d’un tronc. C’était épuisant.
Ce genre de rêve était toujours le plus épuisant mentalement.
Je fuyais une chose que je ne connaissais pas, c’était cela, qui m’épuisait. Parce que j’essayais de comprendre une chose qui ne pouvait pas être comprise. Une chose que seul mon cerveau tordu pouvait créer. Je me créais des situations complexes, je m’imposais des choses étranges. Et je vivais bien avec.
Pauvre être tordu que j’étais.

Je me sentis touchée. Dans le dos. Game over. La partie était terminée. J’avais perdu cette course pour la vie. Heureusement, ce n’était qu’une course onirique, éphémère. Elle sera bien vite oubliée, comme chacun de mes rêves. Excepté ceux qui me marquaient. Ceux qui avaient une importance énorme. Ils étaient rares, ces rêves, mais les mots dits dans ceux-ci, les actions réalisées là dedans, ils avaient une symbolique forte, très forte. J’avais pas d’exemple sous la patte, là, comme ça, mais parfois, quand je faisais quelque chose, le rêve me revenait, sa signification également. Alors ça m’aidait. C’était un peu comme une prophétie du clan des étoiles, sauf que je les faisais-moi même. Et que ce n’étaient pas des prophéties, parce que petit un, je ne connaissais rien du futur et, petit deux, personne n’était capable de faire une prophétie quelconque excepté les chats de la Toison Argentée. Et ceux qui se disaient capables d’en faire n’étaient que des vieux fous complètement chtarbés.
Des vieux chnocks, comme certains des anciens. Mais les anciens faisaient pas de prophétie non plus, ils étaient pas assez perturbés pour faire ça.

J’ouvris doucement les yeux. J’expirai un bon coup, puis repris de l’air aussitôt. Oxygéner mon cerveau. Oublier petit à petit le rêve, qui pouvait plutôt s’apparenter à un cauchemar. Quelle heure était-il ? Je jetais un rapide coup d’oeil sur la lumière qui venait de l’extérieur de la pouponnière. La nuit. On était en pleine nuit. Pourquoi étais-je réveillée à cette heure-ci ? Ce n’était pas normal, je me réveillais jamais en pleine nuit, jamais. Enfin. Je ne me réveillais pas à cette heure-ci, mais quelqu’un l’avait probablement fait. Et lorsqu’une petite voix se fit entendre, je reconnus immédiatement qui m’avait sortie de mon rêve.

« Eh eh eh tu dors ? Fais pas genre, tu dors pas, j’entends ta respiration. Tu dors, tu dors, tu dors ? »

Petite Chèvre. Je souris, même si elle ne le verrait pas. Elle l’entendra, probablement, que je souris. Je ne savais pas ce que ça faisait d’être aveugle, je ne le saurais sans doute jamais. Je n’avais pas envie de savoir, en fait. J’aimais beaucoup ma soeur, mais je tenais pas à souffrir des mêmes problèmes qu’elle. Je n’y arriverai pas. Ça m’avait fait drôle de la voir revenir au camp, des lunes auparavants. Enfin, pas tant que ça, tout compte fait. Mais on s’en fichait du temps qui s’était passé depuis son retour, n’est-ce pas ? L’important, c’était qu’elle était là, qu’elle était près de moi. Ma soeur était là. Ma soeur venait de me réveiller. Pourquoi m’avait-elle réveillée, en fait ? Je soupirai. Incompréhensible, cette féline.

Je roulais légèrement pour me mettre sur mes pattes. On était grands, désormais. Enfin, pas aussi grands que des guerriers, mais plus grands que des nouveaux-nés. Et on prenait beaucoup de place, à neuf, tous serrés, ici. Mais bientôt, on deviendra apprentis. J’avais hâte. Hâte de sortir, de me battre, d’apprendre à chasser. De visiter le monde, notre territoire. J’avais envie d’être la meilleure au monde, mais je savais que je pourrai pas. Je pourrai pas l’être aux yeux des autres, je pouvais pas. Parce que je devais être débile. Ne pas leur montrer qui j’étais réellement. Parce que les autres, ça me faisait peur. Vraiment peur. Ils ne devaient pas voir qui j’étais, ils ne pouvaient pas. Parce que s’ils voyaient, s’ils savaient, ils ne voudront plus de moi. J’avais déjà réfléchi à tout ça. Je devais paraître faible à leurs yeux. Je devais ramener peu de proies, je devais être nulle au combat. Je devais n’être bonne qu’à réaliser les tâches pour apprentis.
Voilà comment je devais agir pour me sauver.
Pour sauver mon amitié avec ces neuf chatons, tous aussi différents les uns des autres. Mais pas trop différents. Pas comme moi.

« Nan nan, je dors pas là, tu vois, j’suis en train de courir après un renard. »

Je baillai. Roh, c’était pas une heure pour me réveiller ! Mais bon, peut-être qu’elle arrivait pas à dormir. Comment on appelait ça, encore ? Ah oui, une insomnie. J’étais contente qu’elle eût pensé à moi pour s’occuper. J’aimais beaucoup passer du temps avec ma soeur. Avec elle, je me montrais un peu plus comme j’étais vraiment, même si je masquais pas mal de traits de ma personnalité, quand même. Mais c’était plus simple, d’être un peu plus moi-même, quand j’étais seule avec elle. Parce que c’était ma soeur. Et parce que je l’aimais plus que tout au monde.

(c) Sun for Dusky
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 Sam 3 Aoû 2019 - 11:55


Ain't happy when you're not


La petite bien réveillée entend les commissures des lèvres de sa soeur bouger légèrement, ce bruit de salive peu ragoûtant que tout le monde émet lorsqu’un sourire se dessine sur le visage alors Petite Chèvre sourit à son tour, contente de constater que Petit Pigeon est, comme elle, bien réveillée. Enfin, peut-être pas complètement mais en tout cas, elle est en phase d’éveil et ça, c’est cool ! Un bruit de corps contre le sol lui indiqua que sa soeur roulait et se levait, wow, elle était vraiment bien réveillée en fait ! Petite Chèvre, elle, avait un petit peu la flemme de se lever, aussi resta-t-elle allongée, les yeux toujours fixés… Eh bien probablement sur le plafond, ou peut-être sur Petit Pigeon, elle n’en savait toujours rien. « Nan nan, je dors pas là, tu vois, j’suis en train de courir après un renard, » lui répondit sa soeur en baillant et, par réciprocité, en faisant bailler Petite Chèvre qui émit un léger rire en même temps. Sans doute que Petit Pigeon avait rêvé d’un renard. Elle se demandait à quoi l’animal, le prédateur tant redouté par les chatons, pouvait bien ressembler. Sans doute que c’était quelque chose de très grand, de tout noir - la seule couleur qu’elle connaissait - et avec des grandes dents très acérées !

« J’espère que tu l’attrapes bientôt parce que j’ai la dalle et j’ai jamais goûté le renard. Tu penses que c’est bon ce truc ? Si ça se trouve, ça a le même goût qu’une souris, » lâcha-t-elle, laissant ses pensées se formuler toutes seules à haute voix. Est-ce que c’était facile d’attraper un renard ? Elle n’en savait rien, il faudra qu’elle essaie un jour, quand elle sera apprentie, ou quand elle sera guerrière. Parce que oui, elle sera guerrière. Aujourd’hui, c’est ce qu’elle avait dans l’idée de faire. Peut-être que demain elle doutera et que dans une semaine elle voudra devenir guérisseuse, elle n’en savait rien, elle ne considérait pas cela comme un problème, pas encore, pas maintenant alors que la nuit endormait ses cinq sens : son ouïe, son odorat, son toucher, son goût et bien évidemment, son bon sens. Oh c’était drôle ça ! Il allait falloir qu’elle le sorte à quelqu’un tiens ! Genre “Eh l’affreux ! Il me manque peut-être un sens, mais au moins j’ai du bon sens moi pauvre tache !”... Oui, définitivement une réplique à retenir si, à l’occasion, quelqu’un s’avisait de venir l’embêter. Elle savait très bien se défendre toute seule, malgré la surprotection dont faisait preuve Petit Champignon. Handicapée, c’est ce que Agate Étoilée avait dit à ses parents en parlant d’elle alors qu’elle était supposée être en train de dormir. Non, elle ne se considérait pas comme handicapée. Pas toujours, parfois si, quand ça n’allait pas fort et qu’elle ruminait les mauvaises pensées en boucle dans sa tête. Mais le reste du temps, elle refusait de se voir ainsi. Elle était en vie et en bonne santé, point barre. Elle était comme tout le monde, alors elle ferait comme tout le monde : elle deviendrait une guerrière et elle leur montrerait à tous, comment elle avait tout surmonté, tout remporté et… Elle éternua d’un seul coup, sans prévenir. Sans doute qu’un peu de poussière s’était incrustée dans la pouponnière avec la petite brise nocturne qui s’élevait dans la clairière, faisant tourbillonner les brins d’herbe qu’elle entendait bruisser au loin. Elle reporta son attention sur sa soeur, ne voulant pas l’ignorer et se montrer méchante. Elle n’était pas méchante, pas avec sa soeur ! Bon si, parfois, ça lui arrivait mais c’était normal, c’était comme ça que ça se passait une fratrie après tout ! Mais la nuit, tout se calmait, les ardeurs, l’irritabilité, les humeurs, tout. La nuit, Petite Chèvre se sentait bien, enfin apaisée.

« C’est que tu rêvais d’un renard ? » demanda-t-elle même si elle était déjà à peu près sûre de la réponse que Petit Pigeon allait lui donner. Ce n’était pas bien grave, la nuit elle parlait souvent pour ne rien dire quand elle avait de la compagnie. La fatigue parlait à sa place, la rendant soit plus franche, soit nettement plus stupide. Mais ça faisait du bien d’être stupide et de laisser l’éreintement lui faire oublier toutes les interrogations qui venaient lui polluer l’esprit lorsque le soleil était haut dans le ciel. Oui décidément, la lune était son amie alors que le soleil, lui, ne lui apportait rien de plus que des questions auxquelles elle ne trouvait presque jamais de réponses et cela en devenait bien trop frustrant à son goût. Est-ce que c’était la même chose pour Petit Pigeon ? Elle pourrait peut-être essayer de le lui demander. Mais pas maintenant, pas encore, peut-être un peu plus tard dans la nuit quand elles seraient toutes les deux allongées côte à côte et que le sommeil se préparerait à les accueillir en son sein, une seconde fois pour Petit Pigeon et une première fois pour Petite Chèvre. Les sujets sérieux venaient toujours en dernier lors des conversations nocturnes après tout, telle était la règle d’or.

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Nuage du Pigeon
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Nuage du Pigeon
 Dim 25 Aoû 2019 - 16:19

FEAT BIKET

Idioties Nocturnes

Papa et maman n’étaient plus là. Ils étaient partis, comme ça, pouf. Une question, “vous voulez partir avec nous ?”. Une réponse, “non, on est bien ici.” Un battement de cils. Ils n’étaient plus là. Ils étaient partis, loin. Où exactement ? Aucune idée. Allaient-ils revenir ? Allions-nous les revoir ? Aucune idée. Peut-être pas, en fait. Peut-être qu’ils étaient morts. Peut-être qu’ils étaient vivants. On  s’était souvent posé la question, jamais il n’y eut de certitudes quant à leur vie actuelle. Avions-nous des frères et des soeurs, loin d’ici ? Loin des clans ? Étaient-ils toujours ensemble ?
Pourquoi me posais-je ce genre de questions ? Personne n’allait me répondre, de toute manière.
Personne ne savait, en fait.

J’entendis ma soeur bâiller et émettre un petit rire, ce qui ne fit que me faire sourire. J’étais heureuse de l’avoir retrouvée, en fait.J’étais heureuse de savoir qu’elle était toujours en vie. J’étais heureuse de l’avoir à mes côtés. J’étais heureuse à l’idée que nous allions bientôt passer apprenties, avec notre frère et tous nos amis, nos frères et soeurs d’un autre sang, mais qui, au fond, revenait au même. Le clan des étoiles avait décidé de nous faire naître en même temps. Il savait que beaucoup n’auraient plus de parents. Alors les chats anciens nous avait donné des frères et des soeurs, pour avoir une famille sur laquelle se reposer. Je leur en étais reconnaissante. Je ne savais pas vraiment ce que j’aurais pu faire sans ces félins à qui je tenais beaucoup.
Même si je tenais encore plus à mon frère.
Même si je tenais encore plus à ma soeur.
À Petite Chèvre.
Je ne voulais plus la perdre.
Je ne voulais plus être séparée d’elle, sans nouvelle. Sans certitude qu’elle fût en vie.

« J’espère que tu l’attrapes bientôt parce que j’ai la dalle et j’ai jamais goûté le renard. Tu penses que c’est bon ce truc ? Si ça se trouve, ça a le même goût qu’une souris. » Je me retins d’hausser simplement les épaules, me rappelant que la brunette ne le verrait pas. Alors je lâchai un simple “j’sais pas, peut-être.” Je ne voulais pas vraiment goûter un renard. J’avais souvent écouté les histoires des anciens et des vétérans, ils disaient tous qu’un renard était très dangereux. Tout comme les blaireaux, ils étaient très complexes à battre. Trop complexes. Beaucoup mouraient sous leurs pattes. Alors j’avais moyen envie de me frotter à l’un d’entre eux. Non, clairement, je le voulais vraiment pas. « C’est que tu rêvais d’un renard ?
Non… Non j’pense pas en tout cas. » Mon rêve était étrange. Je ne me souvenais pas vraiment de ce qui m’avait traquée, mais je me souvenais de la panique que j’avais ressentie, de ce sentiment cuisant d’échec lorsque je m’étais faite touchée par la chose. Aurait-ce pu être un renard, donc ? Je n’en savais rien. Mh. À quoi bon, de toute manière, je finirai quand même par oublier définitivement ce rêve, alors pourquoi se casser la tête inutilement ? Je ne savais pas. Il semblerait que j’avais un goût particulier pour les activités inutiles, mais bon, c’était la vie, hein. « M’enfin bref. Pourquoi t’es encore réveillée, toi ? Y’a un problème ? » J’espérais tout le temps qu’elle n’interprêtât pas mes paroles comme de la surprotection dûe à son handicap. Elle devrait le savoir, depuis le temps, que j’en avais rien à foutre de ça. Aveugle ou non, elle restait ma soeur, elle était aussi douée que moi, aussi agile que moi, aussi forte que moi, aussi intelligente que moi. Enfin, techniquement, vu ce que je laissais transparaître, elle était totalement meilleure que moi. Mais intérieurement, je savais qu’on était égales. On était soeur, après tout ! Le même sang coulait dans nos veines ! Et puis, même si nos parents n’étaient plus de ce clan, ils étaient tout de même remarquablement doué. Peut-être que ça se transmettait à la descendance, la douétitude ?

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