Jeunes guerriers, jeune entente [FT Aily]

C’est en sentant un léger petit coup de patte que Pelage de Furet ouvrit un œil. Déjà l’heure de se lever ? Étrange, il avait comme l’impression de n’avoir eu le temps que de fermer les yeux un instant. La fatigue sans aucun doute ne lui offrait aucune chance de se remettre de la veille que se devait de faire tout nouveau guerrier. Baillant à s’en décrocher la mâchoire, il finit par se redresser pour s’offrir une petite toilette tout en observant autour de lui. Ses parents avaient déjà quitté les lieux, étant contrairement à lui, des chats du matin. Après avoir soigneusement lissé son pelage crème, il se redressa complètement pour s’étirer franchement pour sentir ses membres craquer, bien raide. Si raide et pourtant si jeune. Cela n’allait pas durer longtemps vu ce que l’on lui réservait.

Se décidant à quitter les chats dormeurs, il salua les éveillés et se rendit très vite compte qu’on l’attendait sagement non loin de lui. Sa mère semblait vouloir quelque chose. Secouant la tête pour réprimer le soupir d’un novice que l’on venait chercher pour aller faire quelques corvées, il la rejoignit rapidement. Son père lui avait fait faux bond pour aller chasser avec un camarade et elle jugea l’occasion bonne pour aller chasser. Très surprenant. Luttant pour mettre de côté son ironie, il accepta et suivit sa mère pour se rendre dans les collines. Chasser semblait être devenu un train-train quotidien depuis que Lune de Cristal était entrée dans sa vie et il semblait qu’on aimait bien le tirer de son sommeil chaque matin. Sauf qu’aujourd’hui c’était en tant que Pelage de Furet et non nuage de Furet. En y songeant, un sentiment de soulagement naquit en lui. Cela n’avait pas été si effrayant tout compte fait. De quoi lui mettre du baume au cœur et ensoleiller ce début de journée.

Ce n’est que quelque temps plus tard, lorsque le soleil se dressa fièrement dans le ciel qu’il revint au camp, la gueule tenant  ses proies. Sa mère n’avait pas été encline à le laisser revenir avec une seule et il l’avait écouté. Après avoir déposé leurs proies sur la pile et un ronronnement affectueux offert à son fils, Cœur de Cèdre s’en allait rejoindre son compagnon qui s’était décidé à revenir et Pelage de Furet la salua avant de se diriger vers un petit coin de la clairière. Il pouvait enfin souffler. Il était libre. Ou du moins, pour l’instant. Il était sûr que l’on n’en avait pas terminé avec lui. Doucement, il s’allongea au sol en observant les guerriers aller et venir. Finalement, des responsabilités en plus ce n’était pas si catastrophique.

Ce matin, on t'avait assigné à une patrouille, celle de l'aube. Le réveil avait été brutal, tu pensais que tu n'avais pas assez dormi. Pourtant tu ne t'en plaignais pas. Après tout, tu avais évolué depuis, tu n'étais plus la chatonne d'autrefois. A présent tu avais même franchis une grosse étape il y a peu, tu es devenue une guerrière accomplie. Alors il fallait t'en montrer digne et les guerriers ne se plaignent pas, alors pourquoi ferais-tu exception ?

Non tu dois rendre fière maman et papa. Tu dois continuer de leur prouver que tu es la fille parfaite qu'ils ont toujours voulu. Alors garde la tête haute, montre ce que tu vaut. Après tout ta mère est la cheffe de ce clan. Tu te lèves rapidement, te motivant un maximum. Tu dois faire le plus possible pour ton clan, tu dois de tout façon souvent pousser tes limites.  Arrivé devant tes autres compères qui ont été désignés, tu leur fais signe de partir et vous sortez du camp.

Après avoir longés les frontières du clan, vous refaites le marquage. L'ancien marquage commençait à dater et peut être que certains rats auraient ainsi voulu tenter d'agrandir leur territoire. Heureusement que des patrouilles régulières sont mises en place afin de faire respecter les limites. La suite de la patrouille se fait sans encombre, rien à signaler. Au loin vous avez pu croiser une autre patrouille, du clan adverse, mais à par un hochement en guise de salut de certains, aucune parole n'a été prononcée.

Vous finissez par revenir au camp, tu laisses le meneur de la petite troupe aller faire son rapport auprès de maman. Tandis que tu t'éloignes un peu des autres. Tu as envie de souffler deux minutes et être un peu au calme. Mais ton regard finit par apercevoir un félin que tu connais. Pelage de Furet. Vous êtes passés en même temps en tant que guerrier et vous avez fait votre apprentissage ensemble. Trottinant doucement jusqu'à lui, tu affiches un grand sourire jusqu'à lui.

- Bonjour, Pelage de Furet. Je vois que tu semble être tranquillement posé là au fur et (furet) à mesure que je m'approche. Comment vas tu ?

Encore un jeu de mot, c'est ta seconde nature, ou peut être est-ce la première ? Qui sait. Tu souris un peu plus, tu sais que ton ton sonne moqueur. Tu ne le dis pas méchamment, c'est ta façon à toi d'essayer de partager ta bonne humeur et de faire sourire les autres. Tout le monde commence à te connaître là dessus.

Ainsi, calmement et de bonne humeur, tu attends sa réponses. Tu attends alors que la discussion entre vous évolue. Tu as un bon feeling avec lui. Surement parce que vous avez presque le même âge et que vous vous entendez plutôt bien. En fait, tu pouvais le classé dans la catégorie de félin qui semblait apprécier tes jeux de mots et qui ne s'énerverait pas après ça. Parce que lui ce que tu es ne plait pas à tout le monde, cela énerve certains, en exaspèrent d'autres.
Un magnifique sourire vient se poser sur tes lèvres lorsque tu l'entends répliquer à tes jeux de mots. Il était d'un autre niveau. La plupart des gens qui semblait apprécier cela n'entrer pourtant pas dans ton jeu. Rares sont ceux qui le faisait. Tu savais que tes parents y répondaient mais à part eux, pas grand monde. Il y avait juste Pelage de Furet qui faisait exception. Et tu l'appréciais beaucoup grâce à cela.

- Eh bien peut être devrais tu envisager de ta reposer un peu.

Tu miaules gaiment, tu aimes toujours ce genre de discussion. C'est comme ci c'était le seul male qui daignait te faire plaisir à entrer dans ton jeu. Il semblait t'appréciait, il n'y avait pas de doute sinon il ne se comporterait pas comme cela avec toi.

- Effectivement, je vois que toi aussi tu as de bon yeux, tu as découvert le pot aux roses. J'ai bien effectué la patrouille de ce matin.

Tu lui réponds malicieusement, continuant votre petit jeu que tu trouves si amusant. Il n'y avait pas beaucoup de félin avec qui tu pouvais faire cela. En fait tu n'avais pas beaucoup de félin qui avait ton âge, alors tu ne pouvais pas vraiment discuter des mêmes centre d'intérêt avec les autres.

- Et bien, évidemment c'est différent. J'ai l'impression qu'on me traite plus comme une égale et non plus comme une novice à qui on doit prémâcher le travail. Là se sont tes choix, tu es libre de faire tes propres choix sans avoir besoin de l'aval d'un félin. C'est une bonne chose je trouve.

Après tout vous avez bien grandi. A présent vous avez évolué, vous avez gagné en maturé. Vous prenez à présent vos propre décision, vous décidez seul sans avoir quelqu'un pour choisir à votre place. Tu te sens réellement comme une Guerrière.