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.chokehold ft nuage de marron #training 1

Marchand de Sable
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Dove
Messages Messages : 22

Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 24 lunes
Mentor / apprenti : Nuage de Marron
Marchand de Sable
 Lun 30 Aoû 2021 - 15:37

chokehold

Tu attendais déjà au centre de la combe sablonneuse. Tu avais donné rendez-vous à ton jeune apprenti la veille mais tu t’étais levé très tôt pour y aller en avance. Tu avais besoin de temps. De temps pour faire le vide dans ton esprit. Du temps pour calmer ce sang brûlant qui courrait dans tout ton corps. Toi aussi tu as été à sa place. Jeune. Insouciant. Les yeux rivés vers la lumière, car tu pouvais la voir, la lumière. Brillante, ferme et juste qui appelait tendrement ton nom. Mais voilà que tu as trébuché et maintenant la lumière devient flou devant tes iris qui se voient drapés d’un linceul opaque.

Marchand de Sable ton être est troublé, surface d’un lac recouvert d’écume. Tu as désiré obtenir un apprenti maintenant, tant que tu pouvais parfaitement voir, mais tu te dis que peut-être tu n’as pas la maturité suffisante. L’expérience. Arriveras-tu à guider ce jeune épervier haut dans les cieux sans qu’il ne se percute à la cime des nuages ? Arriveras-tu à contenir l’énergie de ce jeune lion avant qu’il ne se fasse dévorer par sa propre fougue ?

Le vent vint rugir entre les branches tout autour de toi et tu relèves un peu la tête, observant le ciel. Il allait très sûrement pleuvoir dans une heure ou deux. Parfait, tu penses. Tu pourras tordre son enseignement pour l’adapter à plus complexe, à la météo capricieuse qui parfois explose pendant que les corps des guerriers s’entrechoquent dans une guerre affolée. Il faut qu’il sache. Que jamais le temps ne sera de son côté, que jamais les bourrasques accepteront de se taire pour lui. Il doit savoir qu’il faudra sentir ses os se briser sous le froid ou la chaleur pour vaincre.

Tu inspires. Une gorgée d’air. Un souffle court. Une seconde s’écoule. Juste. Une. Seconde. Et te voilà dans les airs, feuille morte transportée par le vent, ton dos se tord, s’étend, s’allonge, ton regard reste fixe et voilà. Le moment suspendu. Là où le temps se calque sur ta respiration, là où tu peux voir le sable que tu as propulsé en l’air graviter autour de ton pelage, là où tu peux voir les mouvements de tes pattes entraîner ton saut vers sa chute. Tout est mit en pause puis tout reprend à une vitesse folle. Les grains de sable retombent en même temps que ton poids et l’impact de ta masse sur le sol fait soulever un nuage de poussière ardent.

Tes idées sont, par conséquent, remises en place. Et tu attends. Tu attends qu’il vienne mettre son premier pas sur la piste de danse, piste de danse que tu as tant vécue, que tu connais par cœur. Par la sueur où par le sang, tu sais où te placer, tu sais comment incliner ton ombre pour que le soleil rougisse.

Et le voilà. Tu t’installes alors, ramenant ta queue autour de tes pattes, le regard fixé dans l’abstrait, dans le vide, dans l’absent.

— Nuage de Marron. Te voilà.

Tu lui laisses du temps, le temps de te présenter, le temps d’observer les alentours, le temps de laisser fleurir sa curiosité et le temps que ses questions germent dans sa gueule. Puis vous commencerez à battre au fer rouge vos muscles et vos griffes.

ft nuage de marron
artemis | www


Nuage de Marron
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Loupiot, Lou
Messages Messages : 49

Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 10 lunes
Mentor / apprenti : Marchand de sable
Nuage de Marron
 Ven 3 Sep 2021 - 19:55
     |_ Ô bel ami ainsi te voici, assis sur cet enchevêtrement de fer et de plomb, tu te reposes en soufflant par tes yeux enfoncés. Si petit que tu es et pourtant si grand : [un roi d'antan] a posé sur toi un regard étrange, sans doute aussi vide que le tiens. Ce que tu sers doucement dans ta main n'est qu'un morceau de feuille et pourtant tu étires déjà ton empire d'exploration à chaque tournant de ses veinures. Ses veinures que tu tisses de ton bâton de cendre ; je n'empêche nullement mon regard de se poser sur elles.
     Ô rêve silencieux, quand donc te reverrais-je ? Quand donc les étoiles explosant au collines me ramèneront à ton monde ?_|

     Cette nuit là, Nuage de Marron se réveille dans un silence complet. Ses pattes perdues dans la mousse vibrent encore : oui, elles se souviennent de l'instant, où ses griffes crissaient sur ce métal luisant. Il y a cet arbre, qui inspire et le regarde, et Nuage de Marron observe ces champignons qui ont grandit durant son sommeil. La lucane est assise dessus, elle est encore si jeune.
     Après ce jour, le jeune chat nourrira un intérêt notable – proéminent - pour les petites bêtes qui courent sous nos coussinets. Il ne le reverra sans doute jamais, se dit-il.

     *

     Mais il existe bel et bien un son qui tranche le silence de cette mâtinée, en plein flanc, au cœur de son monde. Nuage de Marron s'est perdu dans les méandres de son exploration ; il est si seul, il est si fort. Ses pattes si massives si épaisses, qui d'un mouvement répétées écrasent mulots et créatures que l'on dévore, l'envolent contre la surface dure. Son œil se fend, c'est comme un craquement soudain doux-heureux ; il se tord, se coupe en deux, l'effort se transforme en monstre.
     Sa queue balaye son promontoire ; le calme drape le monde de sa rosée brillante. Alors, sa respiration se fait basse, il s'assoit sur la branche et il s'imagine enfin au bout de sa course, tel [le héro du temps] :

« - Il est si proche ! »

     Tournoie l'orangeœil ; [Yggdrasil] se tient au loin. Ses branches trébuchent mollement, et c'est presque imperceptible mais il le voit : son cadeau - sa liberté - allongé au bout de cette branche.

     *

     Le Soleil, qui répond au nom de [la déesse louve], est enfin arrivé. Alors, Nuage de Marron perce sa bulle, et son amitié pour autrui revient le visiter ; il est l'heure, son rendez-vous est pour bientôt.

     Avec une souplesse qu'il s'applique à entraîner, il redescend de son arbre pour se diriger vers la crevasse qui glisse dans la forêt. Il plisse les yeux, et s'enfuit en trottinant.

     *

« - Nuage de Marron. Te voilà. »

     |_ « - Ô arrière, guerrier désenchanté ! Je t'entends t'approcher, j'entends le mal que tu me veux ! Retourne téter le nez de la monstrueuse femme qui t'a formé ! Je n'ai plus rien à offrir aux âmes errantes, j'irai périr dans le ciel sous les feux des monstres qui me précéderont, qui d'un sifflement m'atteindront, qui d'un sortilège briseront ma nuque ! Arrière, arrière !! »_|

     Nuage de Marron l'entend ainsi, à peine arriver dans cette lande qui perce la forêt. C'est peut-être bien la première fois qu'il le regarde vraiment. Non, avant tout c'est son odeur. C'est son odeur qui s'élance et écrase celle des oiseaux, celle du sable, de l'envie, de la rencontre. Marchand de Sable ressemble donc à cette écorce sur laquelle il se tenait à l'aube, c'est doux, cette fragrance respire, entre les gouttes de pluie, juste là : sur les baies d'[Aurore]. Nuage de Marron se hérisse, lui qui est déjà si grand, il est un ours pendant quelques secondes : cette envie d'évasion pétille entre les poils remplissant son corps.

     Hier même, Nuage de Marron se transformait en apprenti. Cette nouvelle a enchanté son âme : bientôt il ouvrira son cadeau.
     Mais soudain, face à son mentor qu'enfin il peut observer, il se demande quel esprit renferment ses yeux. La méfiance ne parvient pas à le faire douter de son amitié, mais seulement : va-t-il cacher la Liberté quelque part ? Trop loin pour qu'il puisse la retrouver ? Ou bien va-t-il, au contraire, l'emmener chercher son désir ? Dérober ce trésor au monde et peut-être même disparaître ?

« - Marchand de Sable, me voici, te voici. Qui es-tu qu'entends-tu ? Que vas-tu me faire, où allons-nous ? Je ne veux pas que tu me brises la nuque. »

     Alors il s’assoit, et ses yeux viennent se briser, droit dans les siens : Nuage de Marron est radieux, il sourit.

Marchand de Sable
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Mentor / apprenti : Nuage de Marron
Marchand de Sable
 Sam 4 Sep 2021 - 1:29

chokehold

Et il arrive. Il arrive, la lueur, le feu qui détruit les forêts, le feu qui détruit la patience et la sagesse, le feu qui nourrit la bêtise et qui ordonne au corps de bouger; l’enfance. Pour toi elle est loin, morte sous ton malheur, mort sous le rire du bouffon qui danse dans les cieux et qui a décidé de te jouer un sort bien odieux. Qu’importe. Qu’importe Marchand de Sable si maintenant ton être n’est que lac stagnant, qu’importe si tu jalouses cette tendresse qui enveloppe l’iris de ton apprenti, qu’importe.
Immobile statue que tu es tu attends qu’il fasse un pas de plus, qu’il mordre les bordures de ta présence, qu’il épouse les limites de ta présence et tu esquisses enfin un sourire. Un sourire qui s’efface comme un battement de cil, éphémère, sincère.

- Pourquoi briser ton dernier souffle apprenti mien, allons, laisse la vie et les griffes décider de ce sort. Ce choix ne viendra pas de moi.

Tu roules les mots dans ta gorge, si bas, toujours si bas, toujours ce murmure mélodieux dénué de fureur. Puis tu te redresses et enfin tu t’approches, tu te mouves comme la surface de ton lac, tu te mouves comme le cerf roi de ces lieux, sans bruit.

- J’entends, Lièvre, j’entend tes pas sur le sol. Entends-tu les miens résonner ? -non, tu n’es que coton sur la peau- J’entends mais je vois aussi, je vois ton corps et l’envie d’entrechoquer tes muscles contre les braises de la guerre. Mais je vois aussi les pensées des guerriers de l’autre côté - les autres, c’est toujours les autres, l’ennemie - ils te prendront pour notre tonnerre qui gronde, ils te verront, jeune enfant, te reposer sur ta carrure, golem de glaise.

Tu parlais si bas et si lentement que tu n’es pas à bout de souffle. Chaque mot fut un battement de cœur, chaque phrase une respiration. Tu as tourné autour de lui en disant ça, laissant tes yeux qui peuvent encore voir glisser le long de sa colonne vertébrale.

- Je vais faire de toi le vent, apprenti mien. Tu feras plier les autres à ton désir et non l’inverse.

Quant à toi, Marchand de Sable, tu lanceras tes premiers jets de dés. Tu verras si ton entraînement porteras ses fruits, tu verras si tu pourras tordre le cou du destin. Tu lui tournes alors le dos et t’approches d’un tas de buisson, attrapant une plante de ta gueule tu reviens vers le jeune félin.

- Reste immobile.

Tu tends alors le cou et frotte les feuilles et la sève sous le museau de ton apprenti puis, après avoir posé ton délicat poison , tu l’incites à rejoindre le centre de la combe sablonneuse.

- Te voilà maintenant privé de ton odorat. Je vais te demander aussi de fermer les yeux. Pour être le vent, lièvre, il te faut parfaitement t’adapter. Il faut que tu saches faire confiance à tes sens à la perfection. Cette sève à l’odeur puissante peut être l’égal du sang si par malheur un jour tu te voyais blessé sur la gueule.

Tu inspires alors une grande gorgée d’air et commence , dans un silence presque morbide à tourner autour de ton protégé.

- Je veux que tu ne comptes uniquement que sur tes oreilles, que tu parviennes à entendre mon souffle, les battements de mon cœur, la brise dans mon pelage. Je veux que tu parviennes à m’anticiper car je vais essayer de t’atteindre, apprenti mien.

ft nuage de marron
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Nuage de Marron
Jeune recrue
Puf/Surnom Puf/Surnom : Loupiot, Lou
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Le personnage
Sexe du perso: Mâle
Âge du perso: 10 lunes
Mentor / apprenti : Marchand de sable
Nuage de Marron
 Sam 4 Sep 2021 - 16:34
     Le silence étend son joug, profondément encré dans la gorge des ogres. Il se transforme en roi, un roi vide, [un roi en armure] qui cache son cœur dans un corps chétif. Nuage de Marron se sent marcher sur les braises d'un monde qu'il ne connaît pas. Le voici donc, l'univers fermé aux couleurs, où la contemplation n'a plus de place que celle que l'ouïe accorde.

|_ « - J'aime penser aux faiblesses d'autrui, mais surtout à la mienne ; mes peurs ancestrales marchent en rangs resserrés sous la pluie. Et c'est une pluie battante, sauf qu'elle ne te blesse point. Mais elle représente ce que je déteste, ce que je ne pouvais maîtriser.
- Ce que tu ne pouvais maîtriser ? »

     Il n'a plus qu'un seul œil, mais celui-ci arrache le corps, tels [les crocs funestes d'une déesse à la gorge déchiquetée].

« - Oui, mon enfant. Apprends, apprends qu'il n'y a que la peur qui te maîtrise, en la dévorant tu deviendras inarrêtable. C'est à dire : le monstre [Ogrest] qui en pleurant vaincra le monde. »_|

     *

     Privé de ce que le bébé prend tant de temps à attraper, Nuage de Marron se sent enveloppé. Enveloppé dans un linceul, où règne un monde constitué de secousses et de musiques. De lui-même, il décide de se retirer la parole.
     D'abord ébranlé, profondément : « Que me veut-il ? Qu'ai-je fais de mal ? Interdiction formelle de se battre : je n'ai aucune envie d'étendre mon corps à l'absolu danger qu'il évoque, je refuse de rallumer la braise qui craque entre mes griffes, ni même d'entendre les crissements des corps dansant en parade ; les oiseaux le font bien mieux. ». Mais bientôt il entend, quelque chose de simpliste étend une ombre, un voile, un pelage enchanteur ; quel beau sortilège. Entre les rives de son âme il se souvient de ce rêve lointain, oui, elle était là, c'était la [passeuse d'âme] qui créait des sons avec cet arbre poncé jusqu'à la lueur pâle de la mort. Nuage de Marron se souvient donc, de cet instant de contemplation, où seul le son demeurait, et il comprend.

     Ce jeune chat se relève – car il était assis, pour écouter le maître murmurer -, les pattes coincées, enracinées, attrapées par les champignons qui sévissent sous la surface de la terre.
     L'écosystème environnant respire, c'est facile à capter. Nuage de Marron reconnaît le tintement un peu plus loin des scarabées luttant de leurs épées pour le trophée, le vent soufflant entre les herbes et s'insinuant à la surface du sable qui les entoure, le frôlement des pattes de Marchand de Sable, si discret, et ses yeux qui le brûlent. Profondément, il inspire ; sa cage thoracique se gonfle, autant que le vent vient bomber son pelage d'ourson. La tête basse, la queue pendante, il ressemble déjà à un guerrier sans bouclier : vaincu, à la moelle gobée, la cervelle cloquée. Pourtant, les oreilles bien hautes, et les pattes perdues dans l'arène : il est prêt.

     La vitesse n'a de sens que si elle est réfléchis, du moins c'est ce qu'il se dit. Nuage de Marron parvient à capter, à envelopper à son tour, son mentor qui de ses pattes hurlantes élance une danse hostile. Ainsi voici les muscles qui se tendent, se disloquent. Sans esquisser le moindre bruit, Nuage de Marron dérobe à la statue son visage de pierre ; la voici donc qui, de ses pattes si larges, s'enfuit à quelques longueurs de l’oppresseur. Et à nouveau, son corps se tait, pour entendre encore, encore et encore, le vent qui file entre les oreilles, le long du museau, juste en face des yeux.
     Mais cet exploit, Nuage de Marron ne le réussira qu'une seule fois. Le lancier revient à l'assaut, et c'est ainsi que s'étend le murmure : il le percute, les corps ainsi saisis font un bruit jusqu'à lors inconnu. Ça craque, ça suinte, ce sont les échos pendus des crocs : mais Nuage de Marron tient bon, son aura est grande. L'ourson ne faiblis pas, ses pattes sont encore là : il n'a pas bougé, pas bronché, mais la douleur des hématomes avancent en chantant.
     Sauf qu'il n'a pas eu le temps de respirer. Bousculer à nouveau, il glisse cette fois-ci, baladé, le monstre aux pattes fauchées ; Nuage de Marron repense aux [insectes géants] qui viendront écraser l'[enfant vêtue de bleu]. C'est tout.

     Il ne se plaint pas : il a eu le temps de tendre l'oreille, car il y avait une oie, une oie qui battait des ailes plus haut, et qui poussait son cri de ralliement.

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