Le devoir d'un guérisseur (feat Nuage Joyeux)

Rêve d'Ebène s'agitait, courrait, slalomait entre les guerriers brûlés et blessés sans pour autant les remarquer. Elle devait faire son devoir de guérisseuse et, depuis leur arriver aux Quatre Chênes, elle s'était attelée à la lourde tâche de soigner les membres de leur clan, encore sous le choc des pertes provoquées par le feu dévastateur.
La guérisseuse tremblait, autant à cause de l'odeur de peur qui se diffusait partout entre les frontières des quatre Clans qu'à cause de la fatigue qui usait peu à peu ses coussinet et tiraillait ses pattes.
-Pardon !
Esquivant un guerrier sans trop le regarder, Rêve d'Ebène continuait de s’éloigner du groupe de chats terrifiés et blessés que formait le Clan de l'Ombre et s'approchait de plus en plus de leur territoire en flammes.
Nuage Joyeux, où es-tu ?
Le cœur de la guérisseuse tambourinait follement dans sa poitrine. Le jeune apprenti, si serviable et gentil avec tout le monde, elle ne le trouvait pas.
La peur et la panique prenait peu à peu le pas sur la raison dans l'esprit de la femelle noire et, à force, elle se demandait si elle l'avait vu arriver jusqu'aux Quatre Chênes, si elle l'avait vu ne serait-ce que sortir du camps en proie au feu.
Elle l'aimait bien, ce jeune chat et elle avait besoin de lui dans l'avenir, mais il avait disparu et la guérisseuse ne faisait que coller son image à celle de Nuage Blanc dans son esprit.
L'apprenti avait disparu du camp et, quant elle l'avait trouver, il était mort. Elle refusait que cela arrive une nouvelle fois avec ce jeune chat qu'elle appréciait.
En proie à une hésitation, Rêve d'Ebène regarda les membres de son clan, devenu tâches de fourrure colorées en ba de la colline qu'elle venait de gravir, puis le chemin qui menait à leur camp et la fumée acre qui s'enroulait comme des rubans mortels autour des arbres du territoire de l'Ombre.
Nuage Joyeux
Sa décision était déjà prise. Sans un regard en arrière, elle partie ventre à terre vers le camp déserté, l'image du jeune apprenti en tête. Les blessés n'étaient pas grave, et ils pouvaient survivre un temps sans elle. Elle courrait aussi vite que ses courtes pattes la portait, elle refusait de laisser Nuage Joyeux mourir. Même si elle se trompait, même si elle n'avait juste pas remarqué le jeune chat passer entre les guerriers pour aider à les soigner. Elle préférait prendre le risque de se tromper plutôt que de laisser encore une fois mourir un membre de son clan par doute, hésitation.
Nuage Joyeux, si tu es là-bas tiens bon, j'arrive !