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Let me in! LET ME IN!!! [ft Power]

Douceur de l'Hirondelle
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom Puf/Surnom : Moussy/Blacky
Messages Messages : 235

Le personnage
Sexe du perso:
Âge du perso: 60
Mentor / apprenti : //
Douceur de l'Hirondelle
 Mer 5 Mai 2021 - 22:11

« Truth »
Feat Mistral Lointain | Power
Au soleil inondant la clairière, flamboie une belle fourrure blanche, où se lovent doucement des lacs couleur cendre striés de dentelettes noires. Une petite femelle regarde la plaine s’emplir d’une couleur orangée rougeoyante. Le roi soleil, aussi étincelant que sa foudroyante amie et néanmoins amante, réchauffe cet espace épris au vent.

Les joyaux de jade luisent en un cercle parfait autour de ses pupilles, transparaît sa pureté et sa douceur. La beauté du spectacle l’envahit et l’hypnotise. Elle se prélasse sous le soleil couchant et pense à sa chère et tendre.

Mais, polie à l’intérieur de son esprit, une autre pierre précieuse trône face au soleil. Le soleil est vif, protecteur, courageux. Mais la flamme qui brûle face à l’astre du jour reluit d’une hallucinante beauté, une beauté qui irradie de partout, extérieur, intérieur, partout, juste, partout.

Ses pensées jouèrent, fut un temps, à un délicieux jeu. La première question fut : « Lequel de ces spectres relève le plus d’importance ? » Cette question a ricoché contre le duvet de ses pensées des lunes durant. Et finalement, dans un souffle savourant les joies du soleil, Petite Hirondelle, qui n’était plus si petite que ça, finalement, décida qu’ils avaient autant d’importance l’un que l’autre. Qu’ils n’en avaient peut-être pas autant que Mistral Lointain et Rose Noire, mais un petit peut plus que Fleur de Lune. Un tout petit peu plus que Fleur de Lune.

Elle repensa à ses amis. À tout ces chats dont elle avait fait la connaissance et qu’elle avait aimés de tout son être de pure douceur et de gentillesse. Son innocence oisive lui avait susurré multiples douces paroles au creux de ses oreilles, « Tu n’as pas à te battre, tu sais. », « Tu as parfaitement le droit d’aimer tout le monde, tu sais. » À ces douces paroles, avait souri. Heureuse. Insouciante. Une petite hirondelle perdue dans le monde immense et brumeux, elle y ajoute couleurs et enchevêtrement de rêve et de réalité. C’est à peine si elle distingue la différence entre les deux. Le rendu de son petit rêve bleu mêlé à sa réalité dorée est tout simplement magistrale, elle n’a jamais vu cela avant. Alors elle ne le laisse pas s’estomper, elle cherche à aller plus loin. Tellement plus loin dans le rêve qu’elle pourrait s’y perdre, et ne jamais retrouver son chemin vers la réalité. « C’est pas plus mal, Douceur de l’Hirondelle. Ainsi, tu réaliseras enfin ce qui ne va pas. » Mais rien, Ô grand rien ne va pas, tout est parfait, parfaitement limpide et créatif.

Futile et légère petite plume d’hirondelle s’envole au grès du vent. Oubliant que cela fait longtemps maintenant qu’elle a perdu Fleur de Lune et Vent des Coquelicots de vue. Petite Hirondelle oublie ce qui ne va pas. Elle oublie que ça ne va pas. Elle oublie tout. Elle vole avec grâce et élégance dans la bise des saisons sans se soucier du réel.
« Petite Hirondelle, qu’est-ce qui fait de toi.. Une grande fille ? Qu’est-ce qui fait que tu as ce nom, de guerrière ? »
« Petite Hirondelle, pourquoi ne t’appelles-tu pas Petite Douceur ? Ce nom ne te va-t-il pas mieux ainsi ? »
« Petite Hirondelle, où est Souffle de Flamme ? »
« Petite Hirondelle, où est Tempête Solaire ? »
« Petite Hirondelle, où est maman ? »
« Petite Hirondelle, comment différencies-tu ton amour pour maman et papa, de celui pour Fleur de Lune et Vent des Coquelicots ? De celui pour Tempête Solaire, et pour Souffle de Flamme ? »
« Petite Hirondelle, où ils sont, tous ? »
« Petite Hirondelle, pourquoi je suis toute seule, à regarder le soleil se coucher ? »

Il y a bien trop de questions, que se pose Petite Hirondelle. Le jeu n’est pas amusant, quand on a pas les réponses, et personne pour y répondre. Mais. Petite Hirondelle. Il y en a quelques unes auxquelles tu as la réponse, non ? Tu sais où es— Non. Je ne sais pas.

Elle se dépêche de se poser une autre question, comme par automatisme. « Petite Hirondelle, alors, tu les aimes autant l’un que l’autre ? Souffle de Flamme et Tempête Solaire ? » La petite grande ouvre la gueule pour répondre, mais le froid est mordant, soudain, dans sa gueule. Surprise, elle revient brutalement à la réalité. Pas le moins du monde dorée. Ni bleue. Nulle couleur n’est enchevêtrée. Cette réalité-ci est sans filtre, sans nuances colorées. Naturel. Le monde est comme elle est censé le voir. Or, elle ne l’a jamais vu ainsi. Si peu éclatant, si abstrait, si effrayant. Pour la première fois devant ce nouveau paysage qu’elle rencontre, Petite Hirondelle est pétrifiée.

Il fait froid, maintenant. Nous sommes au beau milieu de la nuit, la petite est toujours au beau milieu de la clairière, médusée face à ce qu’elle voit. Incapable d’effectuer le moindre mouvement, d’écouter ce que son cœur a à lui chanter, elle écoute ce que le jeu des questions a à lui dire. Elle se demande ce qu’il se passe. Se demande « Pourquoi est-ce que j’ai mal ? » Petite Hirondelle ressent. Ne ressent pas de douleur physique, mais une intense douleur est en train de la foudroyer.

Fillette s’ébroue, se lève pour chasser ses idées, ce monde, ses questions. Elle a peur, elle ne veut plus les affronter, elle ne veut pas avoir mal. Elle se dit qu’elle sait où ils sont tous, mais qu’elle a juste oublié. Que si elle l’oublie suffisamment, peut-être qu’ils reviendront bientôt, et qu’elle ne sera plus toute seule. Oui. C’est bien ça. En plus, elle n’est plus vraiment seule, maintenant qu’elle a ses petits. Elle va être maman. C’est beau. C’est magnifique. C’est oublié. C’est—

Elle retombe sur le flanc dans un « ouf » . Sa tête tourne, alors elle la pose sur ses pattes.
Petite Hirondelle ne comprend pas.  

Elle réessaye de se lever, mais retombe encore, sa tête tourne vraiment à lui en donner le mal de mer. Nauséeuse, elle se laisse retomber, pantelante. Elle n’a pas mal, mais elle sent que son corps hurle, il appelle à l’aide à qui voudra bien l’entendre. Mais elle se sent seule et abandonnée, il n’y a personne. Il n’y a que ses petits dans son ventre. Elle pense à eux. Petite Rose. Petit Orage. Petit Lycaon. Petite Brûlure. Petite Hirondelle pense à ses enfants et ferme les yeux. Elle fait ce que mère nature lui ordonne ; elle pousse. Elle se demande si elle accouche. Mais elle sait qu’ils ne sont pas à terme. La guérisseuse arrive. Tout ira bien. Elle n’est pas seule. Ses petits sont là. Ses petits vont biern. Haletante, elle cesse enfin de pousser. Elle se tortille pour voir. Se rappelant à nouveau qu’elle n’est pas seule, que sa portée sera là, dans quelques lunes., ou dans quelques secondes, si elle a belle et bien accouché. Elle ne sait pas. Elle ne ressent pas la douleur. Et tout s’est passé de manière brumeuse. Elle se rappelle. Se rappelle. Qu’elle ne sera pas seule, avec Petite Rose, Petit Orage, Pet—

Une nouvelle vague de douleur la submerge.
« Tu es toute seule, Petite Hirondelle, maintenant. »
Elle se sent ensevelie vivante. Elle se sent dépassée. Elle voudrait oublier. Elle essaie très fort d’oublier. Mais elle ne fait que se rappeler. Se rappeler que « Maman est morte. Je ne la reverrais jamais. Souffle de Flamme est mort. Je ne le reverrais jamais. Tempête Solaire est partie. Je ne la reverrais jamais. Fleur de Lune et Vent des Coquelicots ne veulent plus de moi. Nous ne serons plus jamais amies. Je viens d’accouchée d’une portée de chatons prématurés, et morts nés. Depuis probablement plusieurs jours. » Elle sent que plus jamais elle ne pourra oublier. Plus jamais elle ne pourra fuir.

La douce petite maman oubliée relève la tête. Il y a Menthe des Sables. Mais il y a papa, juste là-bas. Pas le papa de sa portée, le sien. À elle. Mistral Lointain. La jeune chatte se lève soudain et s’échappe des soins de la guérisseuse pour aller voir ce dernier. Était-il loin ? Sûrement pas bien loin, elle n’aurait peut-être pas été en état de marcher bien longtemps.

Elle arrive à sa hauteur, ne réalisant pas que sa fourrure est empourprée d’hémoglobine et ses yeux aussi perdus dans le vague que ceux d’un chat qui aurait d’ors et déjà perdu la raison. (Peut-être est-ce le cas ?) Elle ouvre la gueule pour parler, mais rien ne sort. Elle s’affole de ne pouvoir parler, suffoquant dans les sanglots qui l’étranglent.

« Partis, ils sont partis, ils sont plus là, ils sont partis, ils m’ont laissée toute seule. Je veux pas être toute seule. Je veux pas être toute seule. Je veux pas être toute seule. » À partir de ces mots, ses paroles ne purent plus ressembler qu’à un magma vaguement compréhensible, et uniquement parce qu’elle ne pouvait répéter qu’une seule chose en boucle : « je ne veux pas être toute seule. » 
(c) by Moussy

Mistral Lointain
Vétéran
Puf/Surnom Puf/Surnom : light.
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Le personnage
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Âge du perso: 103
Mentor / apprenti : actuellement, Nuage de Lotus | anciennement, Perle Cendrée, Brise de Tendresse
Mistral Lointain
 Mar 11 Mai 2021 - 9:57

“ let me in ! „
Le monde était perdu. Le monde avait disparu. Son monde s’était évaporé. Il s’était envolé, de ses propres ailes, pour rejoindre gaiement les cieux sans un regard en arrière, sans un regret. Mistral Lointain l’avait regardé s’éloigner avec une pointe de mélancolie et beaucoup de nostalgie. Mais il avait appris qu’il était nécessaire de le laisser s’étioler pour mieux se rebâtir. Et que peu importe à quel point on pouvait se sentir seul lorsque tout disparaissait, lorsque tout s’évaporait autour de soi, il ne fallait pas craindre la solitude. Il fallait l’accepter plutôt que de laisser les émotions le guider. Pendant de longues lunes, à regarder la course du soleil, il s’en était crevé les yeux. Il avait regretté la colère et l’impulsion qui avait guidé ses actes. Il avait profondément détesté le matou exécrable qu’il fut, plongé dans un deuil interminable, incapable de sortir une patte de l’eau, se noyant dans sa propre peine, dans ses larmes et son chagrin parce qu’il avait décidé de ne pas appeler à l’aide.
Lorsqu’un félin lui avait tendu la patte pour l’attraper, il avait préféré le griffer plutôt que de rejoindre la terre ferme, douce, accueillante, respirante. Il avait préféré suffoquer seul, jusqu’à ce qu’on le tire de force du néant dans lequel il sombrait.

En près de cent lunes d’existence, il avait appris qu’il était nécessaire d’apprivoiser son chagrin plutôt que de l’enfermer dans une cage au fond de son être. Il avait même décidé de se libérer de cette prison, d’en prendre les clés pour ouvrir la porte : pour s’ouvrir à un nouveau monde à bâtir. Car ce n’était pas parce qu’il avait perdu un premier monde qu’il était incapable d’en construire un second. Il aurait aimé avoir un chat au-dessus de son épaule, à cette époque-là, pour lui dire qu’il était toujours possible de rêver et d’espérer, même au milieu des ruines, même lorsque le soleil s’éteignait et qu’il n’y avait plus rien dans le ciel pour guider ses pas. Pas même la belle lune accompagnée de ses fidèles amies, les étoiles.
Il avait fini par se battre et bâtir son propre monde désormais plutôt que de sombrer. Il avait attrapé les bonnes pattes qui lui permirent de sortir la tête de l’eau et il avait même décidé de s’y accrocher fermement. Étoile Orangée et sa vie, Pétale d’Edelweiss, en étaient visiblement les preuves. Il suffisait de regarder les deux femelles à la fourrure blanche collées l’une à l’autre pour savoir que cela valait le coup de laisser le monde s’étioler en milliers de fragments incandescents afin de laisser la place à de nouveaux morceaux de monde.

Sa contemplation amoureuse le perdit pendant de nombreux instants au milieu du passage, jusqu’à ce qu’un être familier ne s’approche pour venir atomiser son cœur en une simple fraction de seconde.

« Partis, ils sont partis, ils sont plus là, ils sont partis, ils m’ont laissée toute seule. Je veux pas être toute seule. Je veux pas être toute seule. Je veux pas être toute seule. »

Morceaux par morceaux, son palpitant se dérobait à son contrôle et la petite douceur en face de ses yeux manqua de le détruire encore plus profondément. Son pelage hirsute et empourpré témoignait d’une panique et possiblement d’un accouchement précoce. Ses yeux vides quant à eux, dénués de leurs nuances colorées habituelles, pointaient du bout de la patte la détresse de la féline.
Il la prit instinctivement contre lui comme s’il s’agissait de sa fille biologique. Pendant un long instant, il la rassura de ce simple contact, réfléchissant à ce qu’elle venait de lui dire. Elle aussi venait sûrement de découvrir ce que cela faisait que de voir un monde s’évaporer sous ses yeux. Elle tentait de le retenir, elle était une âme en peine qui avait besoin qu’on lui tende la patte. Comme il aurait aimé avoir à ce moment-là. Il se détacha d’elle, plongeant ses yeux bleutés dans les siens.

« Ils sont partis parce qu’ils devaient partir. C’était leur destin. Mais d’une certaine manière, ils sont encore présents. Là. » dit-il en pointant la poitrine de la femelle. « Et là-haut. » En levant les yeux vers le ciel. « Mais ça ne veut pas dire que tu es seule, Douceur de l’Hirondelle. » la rassura-t-il en la regardant à nouveau. « Je suis là. Et d’autres seront là pour toi. Il suffit de les attendre et de les laisser entrer dans le nouveau monde que tu vas construire à présent. Laisse partir les autres. Laisse-les faire leur chemin. Fais le tien. Et tu verras, tu croiseras un jour où l’autre le leur, c’est inévitable. Et ce jour-là, tu seras contente d’avoir continué de marcher sur ton chemin. Parce que si tu restes assise au milieu du chemin, si tu n’avances pas pendant qu’eux avancent, tu ne les croiseras jamais. Il faut que tu luttes. Bats-toi comme la guerrière que je connais. Je sais que tu en es capable. »
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Douceur de l'Hirondelle
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Douceur de l'Hirondelle
 Mer 12 Mai 2021 - 22:15

«  Let me in! LET ME IN!!! »
Feat Mistral Lointain | Power
Au soleil inondant la clairière, flamboie une belle fourrure blanche, où se lovent doucement des lacs couleur cendre striés de dentelettes noires. Le monde était perdu. Le monde avait disparu. Son monde s’était évaporé. Il s’était envolé, de ses propres ailes, pour rejoindre gaiement les cieux sans un regard en arrière, sans un regret.

Ce petit monde si grand, si vertigineux, si coloré et si parfait. Rien ne pouvait le faire flancher, et le voilà qui vacille, qui tangue, qui se retourne, pour finalement voler en éclat. Filer la métaphore n'est pas du goût de la jeune mère. Elle court après son monde volant en éclats, lui qui s'était morcelé à la mort de Souffle de Flamme, lui qui s'était fissuré de multiples parts au départ de Tempête Solaire. Il est en train de voler en éclats, les couleurs s'envolant de partout autour d'elle. Douceur de l'Hirondelle leur court après, mais rien n'y fait. Elle est seule. Déséspé-

« Bah. »

... Rourou ?

« Non ? »

Miaule-t-elle en son fort intérieur. Parce que Rourou sait, elle sait qu'elle n'est pas seule. Elle qui a choisi sa famille d'instinct doux-heureux, elle qui vit dans un monde différent chaque jour de sa vie. Elle- « Bats-toi comme la guerrière que je connais. Je sais que tu en es capable. »

Les yeux de Mistral Lointain sont rivés sur elle. Il la regarde comme il regarderait sa fille. Et cette pensée la comble de joie, derrière le brouhaha désarticulé qui hurle dans son esprit qu'on a volé les clefs de son petit monde à elle. Devant cette joie indécise, Rourou frappe à la porte. Elle murmure, hurle, crache, susurre, implore qu'on la laisse rentrer. Mais el monde est brisé. Volé en éclats.

Et Rourou n'est pas une guerrière. C'est un oiseau. Un oiseau doux et jovial. Rêveur et aimant. Elle n'a qu'à se créer un nouveau monde pour prendre place sur les ruines de celui qui a été réduits en éclats de couleurs et d'amour naïf.

« Papa ? » Miaule-t-elle, les yeux perdus dans le vague d'un nuage incandescent, opaque et chaud. « Et si je faisais fleurir des bourgeons dans les ruines de mon monde ? Tu penses qu'ils seraient en paix ? Qu'ils seraient heureux ? Qu'ils ressentiraient tout l'amour que j'ai pour eux ? » Le nuage de Rourou enfle et chauffe encore. C'est une vraie fournaise ici. Elle qui devait être mère, une guerrière vétérante, une amie fidèle et une compagne aimante a perdu ses deux amants, refuse toujours de se battre et a perdu sa portée. La pression en son nuage grandit. Grandit. Grandit. Le nuage tourne sur lui-même. Puis s'effondre sur lui-même. Rourou, tu penses que Papa a honte de toi ? Tu penses que Maman a honte de toi, du clan des étoiles ? La gravité fait s'effondrer son petit nuage (ton immense nuage, Rourou) sur lui-même à une vitesse folle. Le perles de couleur se fissurent. Et le nuage gaz devient un plasma flamboyant. La matière volatile devient peu à peu stable : Rourou, tu es devenue un soleil. Tu viens de te créer un petit monde à toi. Il va grandir, et il va être aussi beau que le précédent. Hein ?

Rourou pense à sa chef. À ses amis. À ses amis. À ses ancêtres. « Est-ce qu'ils ont honte de moi ? » Songe le petit oiseau alors que sa nébuleuse interne lui créer d'autres merveilles. Ce n'est pas un monde qu'il y a dans la tête de l'hirondelle. C'est un univers. Et elle n'en a pas encore observé la totalité. Maintenant que son univers observable s'est effondré en éclats de douce naïveté, elle regarde un nouvel univers observable venir à elle. Et elle vole jusqu'à la première planète de son nouveau système solaire pour le visiter. Elle est encore en pleine formation, le sol est un magma brûlant, qui voit de gros morceaux de fer plonger en son cœur pour créer un noyau et un futur champs magnétique. Qui ramènera toujours Rourou d'où elle vient. (Mais tu sais, un jour je quitterais l'attraction de ce soleil. Ce jour là, ne me ramène pas.)

Elle tourne de nouveau ses yeux turquoise vers ceux de son père. Elle redécouvre avec douceur et émerveillement comme Papa a de beaux yeux bleus. Comme papa est grand et musculeux. Des tréfonds de son système brûlant de vie, elle sourit à Mistral Lointain. Les yeux débordants de douceur et d'étincelles de joie. Elle découvre de nouveau le monde, comme un nouveau né. Tout ira bien, Rourou. Tu verras. Tu n'es pas toute seule.

(- Et alors, Rourou. Qu'est-ce que tu comptes faire, quand tu seras niveau deux ?
- Quand j'aurais mon niveau deux. J'achèterais un duvet, pour me protéger du froid loin de mon soleil. C'est qu'il est encore jeune, il ne réchauffe pas des mieux.
- C'est un peu ça, la vie d'aventurier.
- Et on y va, y a des orbites à dévier !)

... Ils ont honte de moi, tu penses, p'pa ?

(Quand j'aurais mon niveau dix, j'achèterais des pansements. Pour corriger les erreurs, du niveau précédent. C'est surtout ça, la vie d'aventurier. Ne me ramène pas, je sais pas si je serais assez forte pour continuer.)
(c) by Moussy

Mistral Lointain
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Mistral Lointain
 Dim 23 Mai 2021 - 19:06

“ let me in ! „
Si ton monde éclate, reconstruis-le. C’est ainsi que l’on a appris à Mistral Lointain à survivre dans un lieu où la vie est si cruelle qu’elle attrape les proches et les écarte de son chemin. Elle a fait un pacte avec la mort, elle lui offre des âmes, elle vient faucher les proches mais laisse en vie sa cible principale pour la pousser à se battre. Et chaque fois que cette cible reconstruit un monde de ses propres pattes, la Mort apparaît à nouveau pour semer des cadavres sur son passage et faire voler en état les nouvelles fondations comme un boulet de canon dans un mur fraîchement solidifié.
Elle pousse à ne pas se reposer sur ses acquis. Elle montre que des fondations branlantes ne permettront pas de tenir bien longtemps. Qu’une carapace est à forgée, comme un dôme tout autour de ce monde afin de le protéger des agressions extérieures. Et lorsque, Dôme construit, Mur terminé, on se repose enfin dans l’enceinte de son Monde, elle approche à grands pas. La Mort pose un voile de Ténèbres, effraie, stresse, fait paniquer et gratte le dôme jusqu’à trouver une faille, un passage. Et une fois passée, elle détruit à nouveau tout en laissant le soin à sa cible de construire à nouveau un monde entier ou elle achève finalement ses souffrances, réalisant qu’elle a assez joué avec sa proie, qu’elle s’est suffisamment amusée, qu’elle s’est lassée et qu’il est tant de se trouver une nouvelle cible.

Un monde à reconstruire, sans arrêt. Ou un univers infini qu’on ne peut déconstruire. Peut-être que Douceur de l’Hirondelle avait la réponse aux questions. Peut-être qu’elle avait compris rapidement le sens même de la vie. Et s’il n’y a rien à détruire, alors que fera la Mort ? Achèvera-t-elle ou laissera-t-elle vivre ? Mistral Lointain doit-il véritablement abandonner le monde bâti pour rejoindre l’Univers de Rourou et s’épanouir enfin pleinement sans se soucier d’une arrivée terrifiante et ténébreuse ?
Il entend sa douleur dans chacun de ses mots sans savoir comment calmer cette peine, comment la retirer de son cœur. Mais peut-être doit-elle vivre avec, pour trouver la force de construire constamment cet Univers et ne jamais succomber sous les griffes de la Mort. Il ne captait pas forcément le sens véritable de la question de la féline et pour autant, il tenta de lui répondre. « J’imagine, oui. J’imagine qu’à te voir se battre déjà, ils sont heureux et fiers. Je pense même que le jour où ils verront le bonheur dans tes yeux, ils seront en paix. Alors si faire fleurir les bourgeons te fait sourire d’un sourire sincère, oui, ils seront heureux. » Il lui lécha tendrement le crâne, le regard inquiet sur son état physique et mental.

« Retourne dans la tanière de Menthe des Sables. Viens, il faut que tu te reposes. » glisse-t-il doucement en apercevant la guérisseuse dans son champ de vision. En examinant à nouveau l’état de la féline, il sentit son coeur se serrer à nouveau. Il se rendait soudainement compte qu’il avait son monde, mais qu’il était lui-même le monde de quelqu’un. D’Étoile Orangée, de Pétale d’Edelweiss, de Douceur de l’Hirondelle … Et si c’était lui que les griffes de la Mort venait attraper avant elle ? (Ce qui risque de se produire) Comment ? Comment parviendra-t-elle à tenir encore sur ses quatre pattes ? Parviendra-t-elle à continuer de se déplacer dans son Univers, à progresser de planète en planète sans se laisser emporter par le néant ou un trou noir ?
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