Deux assassins se rencontrent dans un monde souillé par les ténèbres [PV Griffe de Sang]

Une grande étendue d'eau s'étendait devant moi. Les étoiles qui couvraient le ciel se reflétaient dedans. Non, je n'étais pas là pour voir nos "ancêtre". Je ne crois pas à tout ça. Ce sont juste des sottises inventées par les clans pour se donner du courage. Pour expliquer les actions idiotes. Qu'ils sont faibles. Moi, si je suis venus ici, c'est seulement pour espérer trouver une victime. Cela faisait longtemps que je n'avais pas tué quelqu'un. J'étais dans un état de "manque". C'était un vrai supplice. Je n'avais pas pu participer à la bataille contre les escogriffes. Mon chef m'avait ordonné de rester au camp pour si jamais un ennemi arriverai jusque ici. Et comme par hasard, rien c'était passé. Quelle perte de temps. Veiller sur des chats qui n'arrivent même pas à se défendre seul. Quand je serai cheffe, tout le monde devra se défendre seul. De toute manière, personne n'osera se battre de peur que je le tue. Je pourrais sentir leur crainte. Quel bonheur.

Je me demande si la vie d'escogriffe est bien. Est-elle plus agréable que celle de chat de clan ? Certainement. Ils ne doivent pas obéir à des règles et respecter un "code du guerrier". Quelle perte de temps franchement. Ont-ils la possibilité de tuer quand ils le veulent ? Je ne sais pas. J'aimerais bien moi, pouvoir tuer quand je le souhaite. Mais, je ne peux pas, pas temps que mes "camarades" de clan sont éveillés. C'est pour ça que je ne tue que la nuit. Ainsi, personne ne peut savoir qui est le fautif. Parfois, il arrive que certain guerrier pensent que c'est moi. Mais, soit leurs arguments ne sont pas valables puisque je fais parfaitement croire à mon clan que je suis une fidèle guerrière, soit je mets fin à leurs jours. Et oui, c'est du rapide avec moi.

Une légère brise se lève. M'apportant l'odeur d'un chat. Cette senteur n'a rien de clanique. Elle ressemble plus à celle des troupes, même s'il y a quelque chose de différent. C'est un matou. Peut-être une future victime pensais-je. L'odeur vient de derrière moi. Je reste là, assise où je suis. Je ne bouge pas. Maintenant, j'entends un bruissement. Il est suffisamment proche à mon goût. D'une voix forte mais, neutre, je lui dis :

Je sais que vous êtes là, sortez de votre cachette ou sinon, c'est moi qui viens vous chercher.

Le chat s'avança plus près de moi. Je le sentis me frôler. Je tournai la tête et croisai son regard. Magnifique. Son œil rouge sang suscita mon attention. D'où venait-il ? Est-il un assassin. Cela ne m'étonnerait pas. Tous les escogriffes sont des tueurs. Comme moi. Serte moi je ne fais pas parti de ce groupe de chat, mais, ils ont les mêmes ambitions que moi. Peut-être que les rejoindre un jour me plairait. Mais, pour l'instant, je veux juste pouvoir faire payer les clans. Je veux enlever les parents à leurs enfants. Je veux tous les tuer...

Je regardai le chat reparti. Son pelage noir se fondait parfaitement dans la nuit. Parfait pour prendre ses victimes par surprise... pensais-je. Après avoir fait quelques pas, il se tourna vers moi et me regarda en souriant. Il ne dit rien. Bizarre... Peut-être que les escogriffes sont comme ça. Peut-être attende-t-il le bon moment pour frapper en déconcentrant leurs proies. Peut-être mais, moi, je ne suis pas une victime non, dans le jeu, je suis le tueur. Les autres chats sont les proies. Je me lève et m'avance lentement vers ce chat pour le moins intriguant. Je le regarde droit des les yeux et passe à côté de lui. Je le frôle de tout son long et continue mon chemin. Je m'arrête à quelques longueurs de queues devant lui et me retourne vers lui. Je m'assied et le regarde droit dans les yeux. Mon regard brille d'une lueur assassine. Je lui dis du ton provocateur que je connais si bien :

Pas mal l'œil rouge. Il me fait penser au sang de mes victimes...

Je voulais bien lui faire comprendre que je n'étais pas sa proie. Moi j'étais la chasseuse. C'était comme ça, c'était la loi du plus fort. Et moi, je fais partis des fort. Et qui sait, peut-être que je pourrais un peu m'amuser cette fois. Les autres chats sont ennuient et parfois, j'ai l'impression qu'ils dorment debout. Ils ne me sont d'aucune utilité. Je continue, toujours avec cet air provocateur :

Connais-tu le goût du sang ? Il est délicieux n'est-ce pas ?

Il me regarda droit dans les yeux et me dit :

Tu es bien sûr de toi chatte. Tu devrais pas rester aussi près d'un assassin comme moi dans la nuit.

Il avait raison, j'étais sûre de moi. D'ailleurs, pourquoi ne le serais-je pas ? Je n'ai pas peur de lui, pourquoi devrais-je ? Lui aussi a l'air d'être bien sûr de lui. Et en plus, il se revendique assassin ? Est-il sûr de ce qu'il raconte. Personnellement, je ne crois que ce que je vois et, je ne l'ai pas encore vus tuer qui que ce soit. Il se leva et s'avança d'un pas étonnamment calme jusqu'à mon oreille.

Je pourrais te faire..des choses très malsaines si tu vois ce que je veux dire.

Il me fit un sourire pervers et se lécha le museau d'un air de défi. Franchement, le matou était tombé bien bas. Il était trop sûr de lui et, de plus, il n'était qu'un chat qui ne répondait qu'à ses instincts de mâle. Il me faisait presque pitié mais, non, il ne méritait même pas ça. Enfaîte, personne ne mérite de la pitié. Non, ce sentiment est celui des faibles et moi, je ne suis pas faible, loin de là.

Il n'a toujours pas répondus à mes questions et ça, ça a le don de m'énerver. Ce chat à l'air de se croire au-dessus de tout. Il faut dire, moi aussi. Je le regarde droit dans les yeux, un air de défi dans le regard. Il croit vraiment me faire peur avec ses paroles ? Il est pathétique comme chat. Lui qui se proclame assassin n'a rien d'un tueur. Enfin, ce n'est que ce que je vois. Peut-être qu'il y a autre chose que de la testostérone dans son cerveau mais, je n'en suis pas vraiment convaincus. Cela faisait longtemps que je n'avais pas croisé de chats comme lui. Tous ceux de mon clan se conduisent en véritable gentleman. Vous savez ce que j'en pense ? Ils sont tous plus ennuyant les uns que les autres. Et puis, un peu de changement ne pourrait pas me faire de mal. Mais, attention, jamais je ne ferais quoi que ce soit avec lui. Non, je ne suis pas comme ça moi. Je lui dis d'un ton moqueur :

Tu sais, je ne crois que ce que je vois et, ce que je vois, c'est que je ne t'ai encore vus tuer personne pour le moment. Donc je pense que te revendiquer assassin et un peu exagéré, tu ne trouves pas ?

Je ne sais pas comment il va réagir. Va-t-il me sauter dessus, m'égorger ou bien, me faire des choses malsaines comme il dit ? Je ne sais pas mais, j'avoue avoir envie de retirer son air supérieur de son visage. Je me rapproche de lui et pose mon front contre le sien. Je le regarde d'un air de défi et, je dois bien l'avouer, avec un regard tueur. Je lui dis d'un ton déterminé :

Au fait, le pervers, je doute que tu réussisses quoi que ce soit avec moi. Enfin, tu peux toujours essayer mais, je te préviens, tu vas le regretter...