Tu as voulu venir ici, alors tu vas payer le prix. C'est chez toi ? Ah mais ça, je m'en ****. [ft. RH]

Tu as voulu venir ici, alors tu vas payer le prix. ♫

Cicatrice de Ronce (Equi) & Noir Désir (RH) ♪

"N uage d’Aurore ? Viens, on va aller marcher !”

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Je me promenais, avec ce sourire. Ce sourire manipulateur que j’avais si souvent sur le visage lorsque j’étais petite. Tous le connaissaient, et encore plus les chats du Clan de l’Ombre. C’était un peu ce qui faisait ma fierté, autrefois, ma marque de commerce bien à moi. Quelque chose qui me rendait unique, à ma façon, même si les autres détestaient ce trait de caractère de toujours vouloir tout défier, manipuler, contrôler. Moi, ça me faisait bien rire. Fragment de Neige et Nuage de Poussière également, mais ça, ce n’était point discutable ; je n’aurais pas pu bien m’entendre avec quelqu’un n’acceptant pas et ne comprenant pas mon humour presque noir. Mon humour bien à moi, tout comme mon sourire. Toutes ces blagues que j’avais pu faire et qui avaient mal terminé, c’était de la douce nostalgie.

La forêt, je me rappelle que lorsque j’étais encore jeune, j’adorais m’y promener, et surtout gambader avec un sourire provocateur vis-à-vis l’adulte accompagnateur malchanceux chargé de ma protection jusqu’au retour au camp. Bref, de bons souvenirs que j’avais envie de partager avec ma fille chérie, raison pour laquelle je l’avais fait venir avec moi. Je voulais développer avec elle la relation que j’aurais voulu avoir avec ma mère dans les trois premières lunes de mon existence de chatonne. Mais ma fille, ma chère Nuage d’Aurore - et il n’y a pas si longtemps, Petite Aurore, comme le temps passait vite - avait eu tout ce que j’ai toujours voulu, étant petite. De l’indépendance et de l’amour, ainsi qu’une relation indescriptible avec ma mère, et quelque amis, parce que deux ou trois me suffisaient amplement.

“Maman, c’est qui le chat noir, en face ?”

Je levai la tête. En effet, il y avait un chat. Je ne l’avais même pas vu. Bravo moi. Ce n’était pas mon genre, ça. Il fallait absolument que je me ressaisisse. Au plus vite. Par crainte de perdre l’honneur que j’avais gagné, de part les lunes. Je fis signe à ma fille de reculer, et je m’avançai, d’une façon menaçante, bien que je sois sur son “territoire”, si on pouvait dire ça comme ça. Mais je m’en foutais, moi. J’avais envie de rire, de m’amuser. J’abordai un sourire propre à moi. Toujours en gardant un oeil sur ma fille, question de m’assurer que ce solitaire ne la touche pas - un pas trop près d’elle et je le défais en chair à corbeau -, je criai de bêtes insultes au chat d’en face. Sans raison, oui. Mais j’avais envie. Et mes envies passaient avant sa petite personne.

“Hey, le chat de gouttière ! Oui, toi ! Tu sais que ce n’est pas bien de fouiller dans les poubelles ? Ah quoi, pardon ? Ah, c’est ton visage de tous les jours ? Fallait le dire avant que t’étais aussi moche.”

Provocation. Comme j’aimais ce jeu. J’allais le mettre hors de lui, et revenir au camp après, fière de moi. Quel bon plan.

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