Chasse troublée. [Pv Clan de l'Ombre]

(Ca dérange si je m'incruste? Enfin, c'est juste pour le dire, hein ;))
Je m'ennuyais. L'ennui, ma bête noire. Assise près de la tanière des apprentis, je les regardais se battre ou s'entraîner à la chasse. Mais aujourd'hui, au lieu de me joindre à eux comme d'habitude, je soupirai et les fixai, sans relâche, se donnant des coups sans les griffes et miaulant à qui mieux mieux.
Moi, j'avais terminé mes corvées de novice, comme tous les autres, et maintenant je pouvais vaquer à ma guise. Mais là, je ne savais pas pourquoi, je n'avais pas envie de m'exercer comme ceux de mon âge. Enfin, de mon âge... C'était vite dit. J'avais onze lunes. Dans une lune, je serais adulte. Mon baptême de guerrière serait donc pour bientôt, normalement. Bon sang, je faisais presque la même taille que mon mentor, Larmes de Fantôme!
Donc, après toutes ces tâches exténuantes, je m'étais assise ici au lieu de rejoindre les autres apprentis. J'avais chercher plusieurs moyens de lutter contre l'ennui. D'abord, j'avais pourchassé une feuille morte qui voletait non loin de là, ensuite je m'étais attaquée à ma toilette, la faisant de fond en comble, moi l'obsédée de la propreté. J'avais tellement lisser ma fourrure que mes poils luisaient à la lueur du soleil.
Enfin, j'avais trouvé comme dernière et seule occupation d'observer les "progrès" des novices de mon Clan. Certains étaient tous jeunes, comme Nuage de Nacre, ce petit mâle blanc mais travailleur, qui avaient encore leur taille de chaton. D'autres étaient un peu plus grands, à mi-chemin entre la taille de petit et la taille d'adulte, disons. Enfin, il y avait les derniers, ceux qui avaient commencés leur entraînement avant ou avec moi, et qui faisaient à peu près ma taille.
Soudain, mon ventre, mécontent, décida de faire entendre (bruyamment) son envie de moudre quelque chose. Soupirante, je me dirigeai à pas lents vers le tas de gibier. Vide. Complètement vide. A peine deux moineaux et une souris. Lorsque mes pattes "virent" cela, et qu'elles se rendirent compte que j'allais devoir chasser pour me remplir la panse, je crus qu'elles allaient se dérober sous moi. La fleeeme!
Mais euh! Pourquoi c'est toujours lorsque tu n'as pas envie de faire quelque chose que tu te trouves obligé de le faire? Moi, tout ce que je voulais, c'était me reposer, pas m'ennuyer ni chasser ni m'entraîner au combat. Je dormais mal en ce moment, c'était terrible.
Et puis zut! pensais-je. Je me levai, m'étirai, et partie à grandes enjambées à l'opposé du tunnel de ronces qui protégeait l'entrée du camp. Tant pis pour mon estomac! Aujourd'hui serait jour de farniente, pas de chasse!
Je vis Eclat de Noisette, jeune guerrière dans son état, se rendre vers la sortie prête pour une journée de traque. Bon courage à elle! pensai-je, amusée.
Mais ensuite, je fut prise de remords. Moi, je traînassais pendant que de braves chasseurs s'aventurais en pleine forêt par une journée chaude comme celle-ci? Franchement, tu me fais honte Nuage d'Ambre!
Bon. Faites pas attention à mes auto-monologues et auto-réprimandes, je me rendais donc derrière la femelle qui se vautrait à terre. L'Arbre Noir. Bon choix. Elle attrapa vite une souris, puis allait sauter sur une autre lorsqu'un fourré vibra violemment. Le mulot détala, suivi par la guerrière qui finit par l'abandonner en pestant.
Non! Non non non! Je vous jure que le buisson, c'est pas moi! J'y suis pour rien! La jeune chatte se tourna vers ledit buisson et cracha:
- Qui va là !?
Je jaillis de ma cachette et fis:
- C'est ce que j'aimerai bien savoir aussi!

(incruste toi, je cherche quelqu'un pour rp depuis deux jours ! *^*)
L'arrivée de la novice m'avait complétement pris au dépourvue je la regarda venir se mettre à coté de moi, elle était grande, bon elle était plus petite que moi un petit écart de rien du tout.

- C'est ce que j'aimerai bien savoir aussi !

Alors, elle m'avait regarder chasser ? Ceci me mit mal alaise je détester qu'on me traque ainsi mais tant pis j'avais d'autre chat à fouetter. Je continuais de détailler la novice avant de lui répondre :

- On va bientôt le savoir. Je lui répondis d'égal en égal, je n'aimais pas trop les guerriers qui se prenaient pour des dieux à coté des apprenties.
Aussi tôt dit, aussi tôt fait ! Je m'approcha du buisson, je n'arrivait pas à identifier la chose ou la personne qui se trouvait derrière le vent ne jouait pas en ma faveur pour cela. Je m'approchais encore du buisson jusqu'à distinguer une forme dans le feuillage, ce que je découvris me glaça le sang. La chose était énorme et robuste. Noir et blanche à certains endroit ses petits yeux gros comme des noisette et ses pattes monstrueuses surmonter de grosse griffes.
Je reculais pleine d’effrois, là derrière ce buisson se trouvait, un blaireau mâle, d'instinct mes poils se hérissèrent un à un, mes crocs se dévoilèrent et mes griffes sortirent. Je poussais un feulement et le blaireau avertit de notre présence sortit du buisson, il était un peu plus imposant enfin sortit du buisson. Un grondement sourd sortit de ma gorge et le blaireau secoua sa tête de gauche à droite avant de faire un pas dans ma direction et celle de Nuage d'Ambre. Devenue imposante (mais moins que le blaireau.) Je me mis sur mes pattes arrières tenue en équilibre par des heures d'entrainements et lui fit un entaille sur son museau, ce qui eu l'effet de le mettre encore plus en colère.

- On va bientôt le savoir.
La voix d'Eclat de Noisette était égale à la mienne. Je souris intérieurement. Bien! Enfin un guerrier qui ne se prend pas pour le roi du monde! Cela me change un peu. Déjà que ces animaux étaient désagréables envers les apprentis, alors avec moi, et ma plume orange coincée derrière l'oreille, j'étais pire!
Les fourrés s'agitaient de plus en plus forts. Je vis Eclat de Noisette faire un pas devant le buisson. Aussitôt, un mauvais pressentiment m'envahi. Non! Je voulu articuler quelque chose, mais aucun son ne jaillit de ma gorge.
Je restais donc là gueule ouverte, les pattes tétanisées, les yeux écarquillés.
Le taillis s'arrêta soudain de se secouer. Une forme sombre en sortit. Une forme que je reconnut sur-le-champ.
Un blaireau!
Eclat de Noisette fit le plus rapide pas en arrière, le pelage hérissé d'effroi. Ses crocs surgirent de sa gueule aux babines retroussées et ses griffes se plantèrent dans le sol, comme prêtes à déchiqueter chair et fourrure noir et blanche. Quant à moi, je n'arrivais tout simplement plus à bouger.
Je fixais la bête, qui balança la tête d'un côté puis de l'autre, la jeune chatte tendit ses muscles en lâchant un grognement. Il s'avança lentement vers nous, les yeux brillant, mais froids.
Mes poils s'étaient si gonflés que j'avais triplé de volume. Je finis par reprendre mes esprits en voyant Eclat de Noisette se dresser sur ses pattes arrières en gardant l'équilibre et abattre violemment ses pattes sur le museau du blaireau, qui recula, mais plus en colère.
Prenant mon courage à deux pattes, je contournais la bête (un mâle, selon moi) pour l'attaquer par-derrière en faisant un petit signe de la tête à Eclat de Noisette pour qu'elle comprenne. Pourvu que ça marche!