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Douce lueure Irisée [PV : Papillon Iridescent]

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 Jeu 3 Mar 2016 - 21:16

Douce Floraison

Papillon Iridescent

Douce lueure Irisée
Assise devant la tanière des guerriers, je fixe le ciel, rosé par le lever du soleil. C'est un moment que j'apprécie particulièrement. Parce qu'il n'y a presque pas de bruits, mis à par le bruissement des feuilles et quelques gazouillis hésitants. Il n'y a pas non plus l'ombre d'un chat trop matinal, et la vue du camp vide m'apporte une sérénité que je ne sais pas expliquer. Mais cette paix ne dure pas éternellement et, déjà, les premiers matous se lèvent et s'étirent. En plein milieu de la saison des neiges, le vent est glacial. Il ébouriffe ma fourrure et fait frémir mes moustaches. Je tente tant bien que mal d'arranger mon pelage, mais avec cette brise impétueuse, c'est presque impossible. J'abandonne et affamée, me dirige vers le tas de gibier en me léchant les babines, avec l'espoir qu'il restera peut-être une petite souris ou un oiseau. Mais il n'y a rien, ce qui signifie que je vais devoir chasser mon propre repas. L'idée en soit ne me déplait pas, ça me permettra de sortir du camp et de me promener seule, sans personne pour me dire quoi faire ou quand rentrer. Je vais pouvoir vagabonder à mon aise toute la matinée... Je jette un rapide coup d'oeil derrière moi, hésitant un instant à prévenir quelqu'un au cas où l'on me chercherait. Mais un large sourire se dessine sur mon visage et je ricane : Qui serait assez stupide pour venir me chercher de toute façon ? Ils me détestent tous, et c'est réciproque ♪. Je ne perds pas plus de temps et trottine jusqu'à la forêt, paisible et de bonne humeur. J'hume les alentours, ne sachant pas encore où je vais me rendre. Je réfléchis un court instant, si je veux trouver des proies je peux en chercher dans les racines ou les troncs d'arbres, ou aux alentours de la rivière. Je fais claquer ma langue sur mon palais, ma décision est prise. Je m'élance vers la rivière, en bon chat de mon clan. Peut-être pourrais-je y pêcher un poisson ?

Je me hâte jusqu'à ma destination, ne prenant pas garde à une éventuelle intrusion ennemie. Premièrement parce que je m'en moque royalement, deuxièmement parce qu'en plein milieu de mon territoire, c'est bien la dernière chose que je m'attends à voir. Il n'empêche que ça pourrait être amusant et apporter un peu de dynamisme dans cette vie monotone et répétitive... Perdue dans mes pensées, je ne prends pas garde et je percute quelque chose de plein fouet et suis stoppée net. C'est chaud, poilu, et ça porte l'odeur du clan de la Rivière. Il me faut quelques secondes supplémentaires pour déterminer qu'il s'agit d'un mâle. Je m'éloigne rapidement, jauge le possible adversaire. Sa fourrure est d'un blanc immaculé, et ses yeux bicolores me permettent de l'identifier immédiatement, même si nous ne nous sommes jamais adressés la parole à ce jour, à moins que notre conversation ne m’aie pas marquée. Je m'assois, arbore cette même attitude hautaine et fière qui me sied si bien et arrange ma fourrure.
Un mâle au nom de femelle, tout à fait ravissant. Tes parents ne t'ont donc jamais appris à regarder où tu met les pattes ? C'est irrespectueux de renverser les autres, et encore plus de ne même pas prendre la peine de s'excuser.

Dis-je, tout en sachant parfaitement que j'ai une part de responsabilité dans cette collision.
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 Ven 4 Mar 2016 - 21:58

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Douce lueur irisée
Douce Floraison & Papillon Iridescent



L'aube se levait doucement, lente et sinueuse, dans un drap de volupté rosé. Au même moment, se réveillait en sursaut un chat au pelage immaculé, grelottant, et transpirant des angoisses qui l'avaient assailli.
La tanière était plongée dans la pénombre et une odeur âcre embaumait l'air, lui piquant les narines. La veille, il avait tenté de trouver le sommeil, sans réel succès. Il était simplement là, encore ensommeillé, seul et mélancolique dans sa litière sale.
Il était à peine réveillé que déjà il sentait cette traditionnelle angoisse, celle d'affronter une autre journée dans cette routine où tous les jours se ressemblaient. Cette même sensation de manquer d'air, de savoir à l'avance quels événements et banalités viendraient composer cet autre jour qui se profilait. Il se leva alors, encore tremblotant, et tenta en un soupir de faire peser son poids sur ses quatre membres, fragilisés par le souvenir de ces ombres peuplant ses sommeils sans rêves. Ces jours qui ne ressemblent guère qu'à l'ombre des nuits et ces silences qui résonnent à son âme comme des cris. Il traversa alors la tanière, qui résonnait du ronronnement paisible des félins endormis, faisant attention à ne pas troubler leur quiétude. Posant la patte sur le sol marqué d'un givre étincelant, il profita de la brise glacée afin de calmer le rythme effréné des battements de son coeur. Poussant un long soupir empreint de lassitude, il se mit en route de manière automatique, suivant le bruit de l'eau qui court. Les températures ayant légèrement augmenté, la fine couche de glace qui parait autrefois le ruisseau avait peu à peu fondu, laissant à nouveau s'exprimer la voix régulière et apaisante de l'eau.

Le chat aux yeux bicolores s'assit alors face au clapotis du ruisseau, tentant de remettre en ordre ses pensées troublées. L'agitation frénétique de la nature l'apaisait généralement, mais aujourd'hui, l'angoisse semblait persistante ; son coeur lui paraissait à l'étroit dans sa poitrine, et dans sa gorge semblait s'être logé un os. De silences en questions, on construit son empire. Et de châteaux en sable et de rives en dérives.

Soudain, il sentit un poids, frêle et léger, peser brusquement sur lui, brisant soudainement le cours de ses pensées. Se tournant, il croisa un instant les prunelles turquoises d'une femelle, tristement célèbre parmi son clan. Légèrement plus grande que lui, elle arborait un magnifique pelage tricolore qu'elle prenait grand soin d'entretenir, recouvrant une carrure délicate et gracieuse. Lissant d'un coup de langue sa fourrure impeccable dans un geste hautain, elle le toisa, et sa voix, emplie d'un venin non dissimulé, s'éleva :

-"Un mâle au nom de femelle, tout à fait ravissant. Tes parents ne t'ont donc jamais appris à regarder où tu met les pattes ? C'est irrespectueux de renverser les autres, et encore plus de ne même pas prendre la peine de s'excuser."


Pardon ? Un sourire mesquin s'afficha sur le visage triangulaire du guerrier, face à l'attitude outrée de la guerrière. La garce. Soeur du lieutenant, cette dernière se faisait remarquer par son attitude digne d'une princesse capricieuse face à ses sujets. Ils ne s'étaient jamais adressés la parole, et pourtant, elle l'intriguait. Se léchant consciencieusement la patte, puis la passant d'un air nonchalant derrière l'oreille, le guerrier blanc laissa échapper un bâillement peu concerné, puis afficha un sourire carnassier. Ils seraient donc deux à jouer à ce jeu, auquel il prenait tant plaisir à s'adonner. Son ton, mielleux et suave, s'imprégna dans ses paroles, dans un air faussement innocent et ingénu:

-" Il est très certain qu'un nom d'une mièvrerie ridicule est bien plus facile à porter. Spécialement lorsque l'attitude précieuse de son porteur masque le venin perfide qu'elle contient. Mais nous savons l'un comme l'autre que cette technique ne prend pas sur moi, princesse. Il me semble que les règles élémentaires de la courtoisie précisent que l'excuse revient à celui qui faute, et non l'inverse, chérie. "

S'asseyant dans un air digne sur son séant, le matou attendit la réponse de la femelle, dans une impatience frénétique et presque extatique, sa queue battant l'air, synonyme de son air enjoué non dissimulé.

Mais nous faisons semblant, tout en sachant tous deux, qu'en commun nous avons la vieille dame en noir.

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 Sam 5 Mar 2016 - 0:11

Douce Floraison

Papillon Iridescent

Douce lueure Irisée
Je n'ai jamais eu pour habitude de m'intéresser à qui que ce soit au court de mon existence. A quoi bon  ? Les chats se ressemblent tous, ils sont ennuyeux prévisibles à en pleurer, et fragiles... Leur susceptibilité est bien la seule chose qui m'ait toujours beaucoup trop amusée pour que je daigne envisager une vie de solitaire. Même si je ne connais pas vraiment Papillon Iridescent, je sais quel genre de matou il est. Il me ressemble, il m'intrigue, il me fascine. Et il commence à m'énerver aussi... Il arrange son pelage, l'air de rien, comme s'il ne venait pas juste de surgir de nulle part avant que nous n’entrions en collision. Son sourire n'a rien d'innoncent, il n'annonce pas l'once d'un regret. Je devine sans mal que les excuses que j'espère ne viendront pas. Une partie de moi se sent profondément outrée par autant d'insolence, une autre, sent que je vais bien m'amuser...
Il est très certain qu'un nom d'une mièvrerie ridicule est bien plus facile à porter. Spécialement lorsque l'attitude précieuse de son porteur masque le venin perfide qu'elle contient. Mais nous savons l'un comme l'autre que cette technique ne prend pas sur moi, princesse. Il me semble que les règles élémentaires de la courtoisie précisent que l'excuse revient à celui qui faute, et non l'inverse, chérie.


Sa voix hérisse presque mes poils le long de mon échine. Cette technique là, je la connais aussi, au moins aussi bien que lui. Ce ton mielleux m'insupporte, il ne sert qu'à remuer l'épine dans la plaie qu'il tente de trouver pour mieux m'atteindre. Alors comme ça, Monsieur chercher à piquer là où ça fait mal pas vrai ? Tu es tombé sur un adversaire de choix, tu aurais mieux fait de rester chez toi petit chaton ♥. Il s'assoit en face de moi, de toute évidence, il n'a absolument pas l'intention de partir, mais bien celle de faire durer le plaisir. Dois-je comprendre que lui aussi se complait dans la douleur et les plaintes des autres ? Qu'il tire aussi sa satisfaction d'une dignitiée piétinée encore et encore, jusqu'à ce qu'il n'en reste que des morceaux impossibles à récupérer ? Voilà une rencontre qui change de l'ordinaire... Intéressant. Je roule des yeux en soupirant, l'air las, cachant une frustration naissante et une impatience malsaine.

Ma mièvrerie met en confiance les malchanceux, contrairement à ta féminité douteuse qui me laisse penser que tu dois apprécier la domination ♪. Quant au règles de courtoisies, je me permettrai simplement d'ajouter qu'elles ne s'appliquent qu'en présence de deux partis égaux mon minou. Or je ne vois pas en face de moi ce second parti.


Je lui adresse un magnifique sourire, plein de satisfaction. Allez, vas-y, crie moi dessus et part pleurer sur ton orgueil blessé... Espérais-je sans grande conviction.
C'est quoi ton type de matous mon coeur ?


Les mots d'amour qui n'en sont pas... Mes griffes grattent impatiemment la terre dure. Ne sachant pas trop comment il pourrait réagir, les muscles sensiblement tendus, je suis prête au combat s'il doit y en avoir un.
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 Sam 5 Mar 2016 - 21:18

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Douce Floraison & Papillon Iridescent



Aussi loin qu'il s'en souvienne, Papillon Iridescent avait toujours eu un goût prononcé pour la provocation : piétiner la fierté des uns, et détruire les espoirs des autres. Etait-il en cela quelqu'un de foncièrement mauvais ? La vie est une pute, et le matou avait volontairement décidé de lui cracher à la gueule. J'ai toute ma souffrance comme royaume, je suis tombé tellement bas, que plus personne ne me voit. Rien ne le satisfaisait plus que de faire de sa langue et de ses mots son arme la plus redoutable, qui blesserait plus l'esprit que le corps. En cela, Douce Floraison lui avait toujours semblé à la fois si proche et lointaine de lui. Une diva, magnifique et effrontée, qui avait été, tout comme lui, l'une des seules à comprendre les souffrances qu'infligent les mots et à maîtriser le venin du verbe. On se croit loups des steppes quand on est que brebis, sans troupeau ni berger.

La femelle ouvrit la bouche, et sa voix s'éleva dans le silence uniquement brisé par le clapotis du ruisseau :

-"Ma mièvrerie met en confiance les malchanceux, contrairement à ta féminité douteuse qui me laisse penser que tu dois apprécier la domination ♪. Quant au règles de courtoisies, je me permettrai simplement d'ajouter qu'elles ne s'appliquent qu'en présence de deux partis égaux mon minou. Or je ne vois pas en face de moi ce second parti."

Son ton faussement naïf et chantant tintait à ses oreilles comme la réplique de son habituel sarcasme. Fascinant, à ses yeux. Envoutant même. Un sourire carnassier et faussement aimable se dessina sur son visage fin. Il tiqua légèrement face aux paroles dures, destinées à briser sa fierté de mâle. Se levant dans un geste délibérément lent, il s'approcha d'elle, dans une démarche semblable à celle d'un prédateur. Sur un ton enjoué, leurs moustaches se frôlant presque, il prit la parole :

-" Excuse moi, princesse. La domination n'est pas tellement mon truc, mais nous savons tous deux à quel point tu aimes ça chérie. Car la plus capricieuse et précieuse de nous deux ici, c'est bien toi."

A nouveau, elle parla, poursuivant ce jeu mesquin et pervers auquel ils s'adonnaient à présent, cette fois-ci sur un ton séducteur et provocateur :

-"C'est quoi ton type de matous mon coeur ?"

Des mots, en apparence emplis de tendresse, destinés à s'insinuer sournoisement, tel un serpent capricieux, dans son âme. Et cela, Papillon le sait bien. Une véritable allumeuse. La femelle, peut rassurée face à la potentielle réaction de son adverse, banda des muscles. Le mâle aux yeux vairons comptait bien profiter de cet effet de surprise, cette faiblesse apparente. Alors, il s'approcha à nouveau. Un pas, deux pas. Il se frotta consciencieusement contre sa fourrure impeccable, puis lui chuchota à l'oreille, sur un ton suave :

-"Moi ? J'aime celles qui m'intriguent. Celles qui m'amusent, princesse."

Il la fixa, droit dans les yeux, prunelles bicolores contre turquoises, âmes déchirées et jumelles s'entrechoquant, dans l'attente d'une nouvelle joute verbale, tellement divertissante à ses yeux.

Au-delà du brouillard, c'est toujours le brouillard, et l'aube ne m'éclaire que de suppositions. Alors on se souviendra que je me suis noyé sans toi, on se souviendra des mots, des larmes et puis de rien.

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 Lun 7 Mar 2016 - 21:52

Douce Floraison

Papillon Iridescent

Douce lueure Irisée

Je suis prête à un éventuel combat, même si je sais qu'il aura certainement l'avantage. Ça n'a jamais été une discipline qui m'ai un jour intéressée, de près ou de loin. Je ne me suis jamais entrainée, n'ai jamais tenté d'en maîtriser quoique ce soit. Je n'ai jamais compris l'utilité de se battre, de prendre le risque de souffrir dans l'espoir de faire encore plus mal à son opposant. A quoi bon risquer sa vie ? Risquer d'en porter des séquelles physiques en plus de ne plus pouvoir se draper de son orgueil par la suite ? Il n'y a là aucun intérêt, mis à part peut-être celui de survivre, mais c'est tout. Et puis, un combat, c'est tellement désorganisé. On perd des poils, on se casse les griffes, on se fait couper les moustaches, on saigne et on salit son pelage... Tandis que les mots sont tellement plus subtils, sournois et empoisonnés que la plante la plus mortelle. Ils ont du style, de la recherche, ils démontrent une intelligence, une réflexion, une analyse... Ils sont un outils bien moins dangereux pour celui qui les utilises et beaucoup plus plaisants.

Mais les mots ne suffisent pas à eux seuls à fragmenter ou fissurer un esprit. C'est aussi une attitude, un art de vivre et de se comporter. Et de toute évidence, Papillon Iridescent n'est pas novice dans de domaine là. Il s'approche de moi, lentement, je le suis du regard avec attention, mes prunelles turquoises plantées dans ses iris bicolores et envoûtantes, cherchant la moindre faille dans ces yeux à la fois inconnus et familiers. Mais je n'y vois de rien de plus que mon reflet, tant il est proche de moi à présent.


Excuse moi, princesse. La domination n'est pas tellement mon truc, mais nous savons tous deux à quel point tu aimes ça chérie. Car la plus capricieuse et précieuse de nous deux ici, c'est bien toi.

Je tourne légèrement la tête, pour le regarder du coin des yeux, avant de lui adresser un sourire moqueur. Je lui chuchote, avec cette même voix suave et grave qu'il avait adoptée au début :

C'est tout à fait exact mon chou, je suis capricieuse et tu sais pourquoi ? Parce que je suis exigeante, je veux le meilleur. Je ne me contente pas d'un rien, pas d'une petite proie ou d'un pauvre petit compagnon ennuyeux. Je veux me nourrir des plus beaux poissons, avoir à ma botte, le plus séduisant et le plus intelligent de tous ces abrutis de mâles. Je suis capricieuse, parce que j'ai les moyens de m'offrir ce que je veux. Mais... visiblement, tu ne peux pas comprendre ça, comme je ne peux pas comprendre ton contentement quand tu manges un rat...


J'ai toujours pensé que la vie ne me réserverait plus de surprises. Que rien ne serait plus jamais capable de me faire écarquiller les yeux ou de me faire sursauter. Mais il faut croire que je me suis trompée et je ne sais pas vraiment dans le cas présent, si j'en suis plutôt confuse, outrée ou encore tout à fait sous le charme. Il entre dans mon espace vital, comme si nous nous connaissions depuis toujours, comme si nous étions proche avant aujourd'hui. Il se frotte à ma fourrure impeccable, me fait frissonner de mécontentement et d'une certaine excitation. Ce pelage que j'ai tant de mal à discipliner, il ose bafouer tout mon travail en à peine quelques secondes, le fourbe ! Dans un souffle, au creux de mon oreille, il me chuchote, manquant de me faire frémir :
Moi ? J'aime celles qui m'intriguent. Celles qui m'amusent, princesse.


Nous nous adonnons à un jeu pervers, un jeu sado-masochiste où il semble que nous aimions tous les deux faire du mal et souffrir à notre tour. A mes yeux, nous ne nous courtisons pas, c'est un stade à la fois infiniment plus complexe et plus exaltant, et pitoyablement ridicule et sans aucun intérêt. Ce n'est pas non plus du batifolage, juste une séduction sale, fascinante et sans aucun amour. Une expérimentation sentimentale, une recherche éphémère d'un peu d'attention, un désir, une passion dévorante et volatile... Ainsi, je n'hésite pas à poursuivre cette mascarade enivrante. Je me redresse, m'avance un peu pour plonger mon museau dans son cou, lui offrir une étreinte, profiter de sa chaleur. Je m'éloigne et fais quelque pas pour lui tourner autour, passant ma queue sous son menton avant de m'assoir à côté de lui, tout près, oubliant ma faim, oubliant le monde extérieur à cette entrevue. Je glousse :
Dommage que la seule chatte répondant à cette description se trouve être tout à fait inaccessible bel ami ♪. Trouve toi une minette à ton image, ce serait dommage de finir triste pour le restant de tes jours avec d'aussi jolis yeux mon coeur.


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 Mer 9 Mar 2016 - 18:30

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Douce Floraison & Papillon Iridescent



Sa voix s'éleva dans l'air vibrant d'une tension électrique, presque sensuelle, qui faisait résonner le bruit des battements de son coeur à travers ses tympans.

- C'est tout à fait exact mon chou, je suis capricieuse et tu sais pourquoi ? Parce que je suis exigeante, je veux le meilleur. Je ne me contente pas d'un rien, pas d'une petite proie ou d'un pauvre petit compagnon ennuyeux. Je veux me nourrir des plus beaux poissons, avoir à ma botte, le plus séduisant et le plus intelligent de tous ces abrutis de mâles. Je suis capricieuse, parce que j'ai les moyens de m'offrir ce que je veux. Mais... visiblement, tu ne peux pas comprendre ça, comme je ne peux pas comprendre ton contentement quand tu manges un rat...


Elle avait dit ça, en le regardant droit dans les yeux, iris reflétant son âme, avec une expression moqueuse et légèrement enfantine sur son visage, sur un ton grave et séducteur. Elle avait en ce moment l'emprise d'une sorcière sur lui. Envoutante, délicate et si dangereuse. Elle était comme une rose, magnifique et sublime, et pourtant, porteuse d'un poison mortel, qui vous couperait les membres si vous tentiez de l'approcher. A l'entente de ces mots, son corps, musclé et affuté, avait été parcouru d'un frisson, tandis qu'un sourire complaisant et satisfait s'était logé sur son visage, faisant retrousser ses babines en une expression hypocrite et amusée. Oh oui, elle était imparfaite. Détestable même. Mais n'étaient-ils pas deux dans ce cas ? Le reflet que chacun voyait dans les yeux de l'autre, n'était-il pas le miroir d'eux-mêmes ? Des âmes torturées et accablées, qui faisait du venin du verbe leur refuge. Du poison. Et pourtant, on apprend à dire merci à ce qui nous empoisonne. La langue de Papillon traça le contour de ses babines, et sa voix, doucereuse, presque enchanteresse, se fit entendre, un léger accès de tendresse dans l'intonation, lisse, vibrante et délicate, telle le ronronnement discret d'un chaton apaisé :

"- Avare hein ? Hé bien, princesse, je pourrais être le roi et toi, ma reine. Nos langues sont nos armes, et nous trébucherons à travers les cieux, avec les autres à genoux et à nos pieds. Je sais que tu veux aller au paradis chérie, mais malheureusement tu ne fais pour l'instant partie que du commun des mortels."


Tout, dans leur attitude, évoquait un ballet, pervers, gracieux, et légèrement torride, qui lui faisait dresser les poils immaculés du mâle le long de son échine. Ils jouaient avec le feu, provoquant chacun l'autre, poussant chacun à sa limite. Il semblait cependant qu'en cet art, où la subtilité était reine, ils étaient tous deux passés maîtres. La femelle tricolore profita de leur proximité pour plonger son museau frais dans son cou, l'entrainant dans une atmosphère emplie de son odeur enivrante, piquant ses narines sensibles d'un parfum sensuel et irrésistible.

Sa chaleur le quitta brusquement, et, jouant du bluff de sa sensualité indéniable, elle le contourna, non sans frôler son menton de sa queue, dans un toucher délicat, faisant monter un grognement frustré dans la gorge du matou. Elle savait définitivement s'y prendre avec les félins du sexe opposé, jouant de ses charmes, abusant des faiblesses propres aux instincts primaires. Cette idée fit sourire Papillon Iridescent. Il reconnaissait bien là les atouts d'une excellente manipulatrice, dangereuse par le venin qu'elle dissimulait sous un masque de porcelaine. Voulant faire durer ce petit jeu pervers, destructeur et éphémère, elle prit à nouveau la parole, alors qu'elle s'asseyait délicatement à ses côtés, tellement proche de lui que le matou ne pouvait décrocher son attention d'elle, désirable à ses yeux dans son intégrité.

-"Dommage que la seule chatte répondant à cette description se trouve être tout à fait inaccessible bel ami ♪. Trouve toi une minette à ton image, ce serait dommage de finir triste pour le restant de tes jours avec d'aussi jolis yeux mon coeur."

Un ricanement monta dans sa gorge. Encore ce ton chantant, insupportable et agaçant. En ce moment, il n'avait qu'une envie : la plaquer au sol et la torturer jusqu'à ce qu'elle crie grâce. Il ne s'était jamais vraiment intéressé aux femelles, qui étaient pour la plupart soit stupides et futiles, soit pleureuses et geignardes. Il n'eu jamais cru avoir un jour affaire à son acolyte féminine. Voilà de quoi captiver son attention, et susciter ses ardeurs. Un grondement sourd, prédateur, se fit entendre, et s'approchant d'elle d'un pas lent, il la forca à se lever, la faisant reculer jusqu'à l'acculer contre un tronc d'arbre. L'entourant de sa chaleur, il lui chuchota à l'oreille, caressant de son souffle chaud cette partie sensible, se pressant un peu plus contre son corps frêle, un grain vil et grave dans la voix :

"- Ne me provoque pas, princesse. Nous savons aussi bien l'un que l'autre que tu ne fais pas le poids face à moi en combat singulier. Que dirais-tu si je te forçais ? Allons, nous savons tous deux ce que tu désires. Supplie moi, chérie, et promis, tu ne le regretteras pas. Pour mes beaux yeux n'est-ce pas ?"

Elle le rendait fou, comme l'ivresse ou l'adrénaline. Il n'avait aucunement l'intention de mettre en oeuvre ses plans. Tout ceci n'était qu'un jeu, n'est-ce pas ? Il s'engageait juste un peu plus dans ce jeu, irréel, mesquin, pervers et sensuel, qui faisait couler dans ses veines une ardeur enivrante et dévastatrice.

Si c'était cela que d'être frôlé par le venin d'un serpent, alors il se prêtait volontiers à l'empoisonnement.

Tout cela ne vaut pas le poison qui découle
De tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers...
Mes songes viennent en foule
Pour se désaltérer à ces gouffres amers.




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 Sam 12 Mar 2016 - 7:16

Douce Floraison

Papillon Iridescent

Douce lueure Irisée

Peu à peu, même si je n'en prends pas ouvertement conscience, je vois cette banale bousculade prendre une toute autre tournure. Au début, elle présageait un combat : des griffes, du sang et des plaies, mais à présent, c'est bien une toute autre forme qui se profile à l'horizon, un autre duel, celui de la séduction. Bien moins dangereux et éprouvant, mais tout aussi subtil et concret que le premier. Il s'agit là de faire parler un tout autre savoir faire. Savoir se faire désirer. Onduler la bonne partie de son corps au bon moment, pour susciter l'intérêt et conserver l'attention de son publique. Savoir faire frémir son adversaire rien qu'avec sa voix, le surprendre avec son corps et le caresser avec ses mots... Faire passer dans un simple regard, bien plus qu'un message, une idée, un espoir. Savoir doser la frustration et le mécontentement, lui offrir de temps en temps quelque chose pour le récompenser de sa patience. A ce jeu-là, j'ai toujours aimé participer, j'en suis le plus souvent sortie vainqueur. Car il faut avouer que mon charme épineux ne convient pas à tous les mâles, c'est un style qu'il faut savoir apprécier. Mais contrairement à cette fois, je ne m'étais auparavant jamais laissée entrainée par le jeu, je n'avais jamais eu l'impression d'être aussi captivée par la comédie de qui que ce soit.  L'intensité de son regard bicolore si particulier, si unique me fait perdre toute notion du temps. Depuis quand sommes nous en train de nous charmer mutuellement ? Pourquoi continuer cette occupation perverse et mensongère ? Fait gaffe Flo, c'est pas normal ! rouspète une petite vois dans m tête, bientôt couverte par celle du mâle au pelage immaculé :

Avare hein ? Hé bien, princesse, je pourrais être le roi et toi, ma reine. Nos langues sont nos armes, et nous trébucherons à travers les cieux, avec les autres à genoux et à nos pieds. Je sais que tu veux aller au paradis chérie, mais malheureusement tu ne fais pour l'instant partie que du commun des mortels.

Je plisse légèrement les paupières, ne sais pas trop quoi penser. Bien évidemment, je suis pas dupe, je sais que sa proposition fait partie du reste, de ce jeu stupide qui accapare toutes mes pensées. Mai quoi lui dire ? Un oui, pourrait tout à fait le désintéresser de ma personne, j'aurai cédé, la victoire lui reviendrait donc, et il n'aurait absolument aucun mérite. Si je dis non, je prends le risque de peut-être le contrarier, et agacé il finira par me laisser en plan, déclarant un match nul, d'une frustration sans égal. Moi sa reine ? Parce qu'il croit que j'ai besoin de lui pour être une Reine ? Je l'étais déjà bien avant d'apprendre son existence ! m'offusquais-je intérieurement, laissant parler mon côté profondément précieuse. Lui et moi ? L'idée me semble tout à fait erronée et impossible à réaliser. Comment partager le trône avec quelqu'un d'au moins tout aussi compétitif, égoïste et ambitieux que moi ? C'est absolument impossible. Je préfère encore lui cracher à la figure plutôt que d'accepter de partager ma vie avec lui, non mais, il ne manquerait plus que ça ! Je laisse le sujet en suspend pour l'instant, afin de mieux réfléchir à une réponse qui puisse susciter ses ardeurs, tout comme il sait susciter les miennes.

Il gronde, m'extirpant soudainement de mes pensées. Il se redresse, me force à faire de même, avançant de telle sorte que je n'ai d'autre choix que de reculer dans la direction opposée. Il m'accule contre le tronc d'un arbre, de telle sorte que la fuite n'est même pas envisageable. Son odeur enivrante emplis l'air tout autour de moi et sa chaleur m'étouffe. Son souffle frôle mon oreille qui trésaille, au même titre que le reste de mon corps, hérissant ma fourrure contre ma volonté. Ce n'est pas de la peur que je ressens à ce moment là, ça n'a rien à voir. Ce n'est pas non plus de la colère, mais une vague de plaisir et d'enthousiasme, un frisson qui accélère les battements de mon coeur, me laissant faible et désemparée. J'aime sa prise d'initiative...


Ne me provoque pas, princesse. Nous savons aussi bien l'un que l'autre que tu ne fais pas le poids face à moi en combat singulier. Que dirais-tu si je te forçais ? Allons, nous savons tous deux ce que tu désires. Supplie moi, chérie, et promis, tu ne le regretteras pas. Pour mes beaux yeux n'est-ce pas ?


Je ne dois pas avoir l'air d'une femelle voyant un vrai mâle pour la première fois, pourtant, c'est l'effet qu'il me fait. Allez savoir pourquoi, je le trouve particulièrement séduisant... Suscitais-je autant d'intérêt et de fascination qu'il m'en procure ? Je l'ignore et le ne saurai probablement jamais et c'est sûrement mieux ainsi.
Même bloquée de la sorte, il me reste des solutions. Je n'ai plus autant de liberté de mouvement que précédemment, mais je sais que c'est surtout un avantage. Avec une proximité pareille, il ne pourra rien rater de mes mimiques à peine esquissées ou d'un mouvement arrêté. Parfait pour faire travailler son imagination sans doute déjà bien fertile. Je plaque mes oreilles sur mon crâne, me recroqueville sur moi-même et le regarde avec un effroi subtilement joué, mêlé à la passion qu'il pouvait m'inspirer à cet instant précis. J'abandonne mon temps enjoué pour prendre celui de la supplication, comme il me le demande :

Je t'en supplie ! Fait de moi ta Reine ! Ta compagne ! Ta moitié ! Ton âme soeur ! Je n'ai toujours rêvé que de ça, de ce moment où tu t'ouvrirais à moi et où je m'ouvrirais à toi ! Je n'ai toujours désiré que réciprocité à l'amour qui parcourt mon corps quand je te vois ! Fait de moi ta petite chatte !

Terminais-je avec une vilaine envie de lui rire au nez. Je le fixe, blasée maintenant, me redresse et arrange mon pelage à coups de langue volontairement lents. Une fois satisfaite, je le regarde de nouveau, en souriant.
Ne sois pas déçu mon cœur, mais je ne me sens pas prête à entreprendre quoique ce soit avec un parfait inconnu. Je ne suis pas en chaleur, tu comprends n'est-ce pas ? Et puis quoi encore ? Tu voulais avoir des chatons et vivre heureux jusqu'à la fin des temps ? Compte pas sur moi pour m'occuper de la tripaille que t'auras engendré, je ne suis ni une bonne mère, ni une compagne pour toi.

Répliquais-je sans une once d'animosité dans la voix, avec une sincérité qui me surpris. Je rectifie rapidement le tir en posant ma truffe contre la sienne, pas encore lassée de cet échange violent. Le contact avec son nez froid et humide me procure un doux frisson, pas quelque chose d'aussi électrique que ce à quoi je m'attendais. Je passe ma langue sur sa joue.
Par contre, si tu veux jouer, tu es tombée sur la personne i-dé-ale ♥.


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 Sam 23 Avr 2016 - 12:26
Fini?
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 Jeu 28 Avr 2016 - 2:11
Non j'attends la réponse de Papillon :)
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 Dim 29 Mai 2016 - 22:53
Up
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 Ven 24 Juin 2016 - 12:19
|| UP ♪
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 Dim 31 Juil 2016 - 15:15
|| Archivé pour non-activité des deux rpgistes
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