Votez !
Aller en haut Aller en bas
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €

I’m sorry but I have to leave. I have to meet people. I have to make friends. I have to live my life. You can’t protect me forever [Nex]

avatar
Invité
Invité
 Lun 24 Oct 2016 - 15:55

You can't protect me forever



Nex ft Neph'



Le remords m’assaille tandis que je pars. La lune est encore pleine ce soir, mais bizarrement, j’ai l’impression qu’elle n’éclaire que très peu mon chemin. J’ai l’impression que les ténèbres obscurcissent mon jugement. Je suis peut-être en train de commettre une terrible erreur, qui sait ?
Hier soir, ma sœur et moi nous sommes disputées. Plus violemment que d’habitude. Je supporte de moins en moins qu’elle me protège sans arrêt. Je vais grandir, et pourtant, j’ai l’impression qu’elle n’arrêtera pas de me materner. J’ai essayé de lui faire comprendre par tous les moyens du monde, mais rien n’y fait. Elle ne comprend pas à quel point je ne supporte pas son attitude.

A partir de maintenant, elle va comprendre. C’est ce que je me suis dit, quand, au beau milieu de la nuit, je me suis levée, et pendant que ma sœur murmurait des choses à la lune, je suis partie. Je ne pense pas qu’elle m’ait remarquée, sinon elle m’aurait déjà rattrapée. Elle ne le remarquera que ce soir, je pense, quand elle verra que je ne rentre pas des mes escapades. Elle a l’habitude que je me lève tôt, elle ne sera pas surprise que je ne sois pas là ce matin. Cela me laisse le temps de partir très loin, sans craindre qu’elle me rattrape.

Mais, maintenant que le soleil se lève, j’ai l’impression désagréable d’avoir fait une terrible erreur. Je crois que c’était une très mauvaise idée, mais c’est trop tard. Je ne veux pas revenir et voir son regard déçu. Je ne veux pas affronter son courroux. Je ne reviendrai que dans très longtemps, je pense. Je ne reviendrai que quand je lui aurai pardonné. Quand j’aurai grandi.
Vous vous demandez sans doute où je vais, comme ça, à l’aveuglette ? Et bien, je retourne au bord du lac où j’ai rencontré les escogriffes pour la première fois. C’était une terre accueillante, je suis sûre qu’il n’y a aucun danger là-bas. J’avais senti de nombreuses odeurs, inconnues, mais nous restions en retrait, et Maan m’interdisait de m’aventurer sur le territoire de ces autres chats. Mais, maintenant, elle n’est plus là pour me l’interdire. Elle ne peut plus rien me dire. Elle n’est pas là. Je suis seule. Je peux faire ce que je veux, tant que moi, je considère que c’est prudent.

Pour le moment, je traverse une forêt. Une forêt très sombre, assez inquiétante. J’ai un peu peur. Est-ce que je pourrais rencontrer quelqu’un ici ? Je l’espère. Les chats sont plus dignes de confiance que les blaireaux ou les renards.
Cependant, pas question de faire demi-tour, comme je l’ai dit. Je continuerai jusqu’à ce que j’aie rencontré les chats qui vivent au bord du lac.
Je sens une odeur étrange. Une odeur puissante, sauvage, que je ne connais pas. Un danger ? Je ne sais pas. Cette senteur ne me rappelle rien. Alors je continue d’avancer, confiante. Le soleil décline. Pour l’instant, ma principale préoccupation est de trouver un endroit où dormir et un point d’eau. Je meurs de soif.

Je commence aussi à avoir faim. Il faudrait que je me trouve quelque chose à manger. Mais je ne sais pas chasser ! Comment je vais faire ? Je pourrais demander à quelqu’un, mais il n’y a personne, ici. Je vais peut-être bien devoir manger de la chair à corbeau, ou pire, des escargots.
Pour le moment, je trouve une roncière, avec en dessous, un terrier de lapin qui semble abandonné. Je vais dormir là dedans. Au moins, il est si étroit que je serai à l’abri d’un blaireau ou d’un renard.
Je m’allonge. Cet endroit est particulièrement inconfortable, mais j’imagine qu’il y a pire. Je ne vais pas faire ma difficile, vu la condition dans laquelle je suis.
Je m’endors. Je ne rêve pas. Je suis bien trop épuisée pour ça.

Quand je me réveille, je décide d’avancer dans le terrier qui ne semble pas partir très profondément. Il n’y a pas d’intersection, et bien que le boyau serpente dans la terre, je n’ai pas trop l’impression de me perdre. Il y aura forcément quelque chose derrière.
J’aperçois une lumière. L’odeur étrange d’hier est particulièrement forte ici, mêlée à l’odeur d’un lapin et de la chair à corbeau. Etait-ce une si bonne idée de suivre ce terrier ? Je verrai bien quand je ressortirai. De toute façon, je veux juste sortir de cet endroit. J’étouffe.
Dehors, la lumière m’aveugle un instant. Quand je recouvre la vue, un spectacle inquiétant s’offre à moi : un lapin à moitié dévoré git à la sortie du tunnel. Quelqu’un l’a tué puis laissé là. Quelqu’un, ou quelque chose… Je n’en sais rien, mais au fond, cela m’arrange. Certes, il y a peut-être un danger ici, mais au moins, ça me fait quelque chose à manger. Je meurs de faim.

Je dévore les restes du lapin en quelques bouchées, et je continue mon chemin, insouciante. Pour le moment, je continue de chercher un point d'eau. Dès que j'en trouverai un, tout ira mieux.
Après quelques heures de marche, j'aperçois un ruisseau qui serpente entre les arbres. Je me penche pour laper l'eau. Elle est glacée et la vase s'y mélange pour former une sorte de liquide boueux, mais je n'y fais pas attention. Je ne peux pas faire ma difficile.

Je repars, décidant de longer le ruisseau. Soudain, j'aperçois, face à moi, une forme massive émerger des fourrés. Une tête noir et blanche et des yeux luisants apparaissent. Je plonge dans les buissons au moment où le blaireau se tourne vers l'endroit où je me tenais un instant auparavant.
Je me réfugie sous un buisson d’églantine, en priant pour que le blaireau ne me repère pas. Je suis bien trop faible pour me battre avec lui, surtout vu mon état. Il ne ferait qu’une bouchée de moi.

Heureusement, la bête continue son chemin sans faire attention à moi. Je lâche un soupir de soulagement. En plus, j’ai repéré son odeur. Voilà l’effluve qui me suit depuis hier. Au moins, je n’ai plus à me soucier de cela.
Lorsque je ressors de sous l’arbuste, je m’aperçois que mon flanc a été durement griffé. Une longue estafilade court le long de mon pelage. Le sang perle sans couler, alors je me contente de lécher la plaie, puis je repars. Je n’ai pas le temps de me soucier d’une petite blessure, pas alors que le danger rôde.

Je marche ainsi pendant une demi-lune. Chaque soir, je regarde la lune. Et je pleure. Je pleure parce que je sais que ma sœur s’inquiète. Je sais qu’elle demande à la lune si je vais bien. Je me sens tellement égoïste désormais, tellement égoïste de lui faire vivre le calvaire de s’inquiéter pour quelqu’un. Elle tenait tellement à moi, j’étais la seule personne qui lui importait, et maintenant je pars, sans laisser aucune trace, sans la prévenir ? J’ai honte de ce que j’ai fait, honte de revenir aussi. Je ne sais pas si je dois continuer, si je dois m’enfoncer davantage dans l’erreur, ou si je dois revenir et affronter la colère de Maan. Une petite voix dans ma tête me souffle : Au fond, que te fera-t-elle ? Elle t’aime. Mais une autre me défend de revenir, me dit que ce serait un déshonneur que de s’avouer vaincue et de revenir pleurer dans la fourrure de ma sœur. Je ne sais pas laquelle a raison, je sais juste que pour le moment, je suis d’accord avec la seconde, pour une seule raison : c’est ma faute. Tant pis pour moi si je regrette, je n’avais qu’à pas le faire. Maintenant, autant aller au bout de mes erreurs.

C’est ma faute. Alors pourquoi les larmes coulent ? Pourquoi je pleure ? Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. C’est à moi que j’en veux, à personne d’autre. Qu’est-ce qui me rend triste ? Est-ce que ma sœur me manque ? Oui, mais ce n’est pas ça.
Ces larmes, ce sont des larmes de rage. Je me hais de lui infliger ça. Je ne méritais peut-être pas mon amour. Peut-être qu’elle me déteste, elle aussi ? Peut-être que quand je reviendrai, elle me chassera. Est-ce que cette possibilité me donne réellement envie de revenir ? Pas vraiment, en fait. Voir qu’elle ne m’aime plus me briserait le cœur. Je ne veux surtout pas vivre cela.

Pendant la demi-lune suivante, je me traine plus que je ne marche. Je mange beaucoup moins que d’habitude, je peine à trouver de l’eau, je marche bien plus que je ne le devrai. Je suis épuisée, mon corps est recouvert de blessures diverses dues à des ronces. Mes coussinets sont gercés et piqués par les épines qui parsèment le sol. Je me fais régulièrement piquer par des orties, et l’un de mes yeux est à moitié fermé à cause d’une branche que je me suis prise dans l’œil.

En résumé, je suis plus morte que vive lorsque je parviens, enfin, au fameux lac. Il est encore plus beau que dans mon souvenir, sans doute est-ce parce que j’ai attendu cet instant pendant une lune entière. Je m’assois au bord du lac et bois avidement, assoiffée que j’étais. Puis, je m’assois. Je reste là un bon moment, à ne rien faire si ce n’est observer mon reflet danser sur les eaux claires. Je n’envisage pas de partir avant d’apercevoir le soleil déclinant. Je m’aperçois que je ferais mieux de me trouver un endroit où dormir, et cet endroit, trop découvert, n’est pas idéal.

Alors je reprends ma marche, toujours aussi fatiguée. Bientôt, ce sera fini. Je pourrai m’établir quelque part et ne pas repartir avant un bon bout de temps. Envisager de refaire un tel voyage m’épouvante.
Il y a une lande, au loin. Juste à côté, un marécage. Je préfère la lande, n’ayant pas envie de supporter la boue et les insectes du marais. Mes pattes portent à peine mon corps meurtri, mais pourtant, je continue. Ma détermination surpasse tout le reste, même ma fatigue – que dis-je, mon épuisement. Je veux réussir, et c’est pour ça que je réussirai. N’importe quoi peut arriver, avec un peu de volonté.

N’importe qui aurait raison de se demander d’où me vient une telle volonté. Et bien, moi-même, je ne sais pas. Peut-être que c’était une sorte de lassitude, d’ennui qui m’a poussé à quitter ma sœur, plus encore que ce besoin d’indépendance. En réalité, je ne sais pas exactement pourquoi je suis partie. Je me le demande sans arrêt. Je n’ai pas de raison valable, on dirait. Si ce n’est l’envie de découvrir le monde. Est-ce suffisant ? Je n’en sais rien. Peut-être, après tout. On dit qu’il ne faut surtout pas se laisser gagner par la lassitude, que seule la mort peut la vaincre. Alors peut-être ai-je bien fait de quitter ce qui m’est cher ?
J’espère que mon voyage n’aura pas été vain. J’espère qu’ici, il y aura vraiment des chats, des chats qui ne me chasseront pas comme le font les Troupes. Peut-être qu’ici je serai acceptée par tous. Je rêve d’un monde sans rivalité. Peut-être que ce sera le cas ici ? Je ne le saurai que si je continue. Voilà, la vraie raison de mon voyage. Savoir s’il a été vain.

La bruyère pousse abondamment dans la lande que j’ai désormais rejointe. Ce tapis mauve serait un parfait endroit où dormir, à condition que j’aie la garantie que cet endroit est sans danger, bien sûre.
Il semble l’être. Et puis, de toute façon, je sais pertinemment que jamais je n’aurai la force de continuer sans dormir. Le sommeil est devenu un besoin pour moi, plus que jamais. J’avoue que je suis légèrement mécontente de gâcher tout ce temps, alors que j’ai déjà gâché une lune. Mais je n’ai pas le choix.

Pourtant, une peur demeure. La peur que la fatigue prime sur tout le reste. La peur que si je m’endors ici, je ne me réveillerai pas, ou du moins pas avant plusieurs couchers de soleil. Puis-je me permettre de faire cela ?
Oui. Ou plutôt, non je ne peux pas ; je le dois. C’est un besoin, c’est tout ce qui compte. Je dois dormir. Je dos m’allonger, je dois me reposer. C’est une nécessité.
Alors je dors. Je rêve de ma sœur, de son regard plein de tristesse et de reproche. Je ressens plus de culpabilité que jamais au cours de cette nuit. Je sens le regard de la lune, je sens qu’elle transmet à ma sœur ce qui m’est arrivé, ce que j’ai accompli. Mais je n’en suis pas fière, loin de là. Le regret est toujours présent, il ne s’en ira pas. Jamais.

Je me sens réveillée par quelqu’un. Cela ne m’étonne pas le moins du monde. La vue d’un corps meurtri, couvert de blessures et de cicatrices, gisant dans les bruyères en surprendra sans doute plus d’un…

[God, ce pavé '-' Bonne lecture I’m sorry but I have to leave. I have to meet people. I have to make friends. I have to live my life. You can’t protect me forever [Nex] 3923495550 ]
.


©️ Codage de Sun pour Neph' seulement
avatar
Invité
Invité
 Mer 26 Oct 2016 - 12:58




I've found you but who are you ?

 ft. Neph

Nuage Astral cligna doucement des yeux, observant sa respiration s’élever en volutes de fumée dans l’air glacé. Assis sur une butte quelque peu surélevée, il parcourait son territoire du regard, calme. Le vent, ondulant brise après brise, ébouriffait son poil à chaque passage; et la morsure du froid mordant l’amenait parfois à enfouir son museau dans sa longue fourrure. Ils étaient en milieu d’automne et il faisait frais. Aujourd’hui; l’apprenti avait voulu profiter un peu du vent qui soufflait sur toute la lande en solitaire. Ce n’était d’ailleurs pas vraiment son genre, et il était habituellement plutôt toujours accompagné, à gambader et babiller partout. Mais aujourd’hui étrangement, il avait voulu se promener seul, et il avait obtenu sans mal l’autorisation de sa mentor puisque c’était en effet un fait rarissime.
Le félin à la fourrure duveteuse leva lentement les yeux vers le ciel et souffla doucement, observant sa respiration s’évaporer dans les airs avec amusement, les yeux légèrement brillants. Un craquement de feuille derrière lui fit trembler son oreille, et avec un sourire félin sur la figure, il se retourna en douceur avant d’avancer à pas de loup vers l’objet du bruit. Ses pattes, qui avaient bien gagné en largeur depuis son baptême, avançaient sur la terre craquelée par l’automne sans le moindre bruit, et en agitant la queue avec enthousiasme; il bondit sur le campagnol qui avait eu la malchance de sortir ce matin. Un ronronnement ravi s’échappa de sa gorge et il saisit la proie fraîchement tué avec une bonne humeur renouvelée. Il le sentait, aujourd’hui serait une excellente journée.

Le novice enterra sa proie sur place, avec l’idée de revenir la chercher lorsqu’il rentrerait au camp. Mais en attendant d’en avoir l’envie, il quitta les lieux pour descendre plus en aval dans la lande, profiter encore un peu de son territoire en cette belle journée. Il faisait frais mais le soleil éclairait la lande, et il ne doutait pas qu’il faisait plus froid sur les terres du Tonnerre et de l’Ombre, avec tous leurs buissons. Nuage Astral frissonna légèrement à cette pensée : qui voudrait vivre enfermé sous les arbres, loin du soleil ? Il ne comprendrait jamais leurs voisins. Ceux de la Rivière étaient encore ce dont ils se sentaient le plus proche, si on exceptait leur manie à vouloir aller dans l’eau.
Tout en continuant à avancer d’un pas légèrement bondissant, l’apprenti observait les alentours de ses yeux bleus, réfléchissant à où se rendre plus précisément. En apercevant un point violet du coin de l’oeil, il sentit son coeur se réchauffer doucement; et obliqua sans plus y réfléchir vers le Chemin de Bruyère. Se rouler dans ce tapis violet serait sans nul doute des plus agréable. Il se souvenait l’avoir déjà fait le jour de sa visite du territoire avec Eclair Filant. Il avait aussitôt régressé à l’état de chaton de tout juste 3 lunes et avait bondit dans tous les sens, se chatouillant contre les bruyères et éternuant à qui mieux mieux en les réfléchissant. Aujourd’hui, il avait beau avoir gagné plusieurs lunes, il était presque sûr qu’il ne réagirait pas bien différemment.

Sitôt qu’il se vit approcher du lieu, Nuage Astral sentit ses pattes le démanger, et il accéléra le pas en laissant un grand sourire félin s’étaler sur son visage. Les effluves de la bruyère parvinrent bientôt jusqu’à son museau, et il accéléra encore le pas, jusqu’à bientôt se jeter au milieu des plantes en hurlant un miaulement joyeux. Ce qu’il n’avait pas prévu; c’était de soudainement trébucher sur quelque chose et de rouler violemment dans la bruyère. La boule de poils resta sonnée quelques instants, clignant des yeux d’un air étonné, avant de jeter un regard en arrière, cherchant à déterminer ce qui l’avait jeté à terre. La bonne humeur qui s’affichait sur son visage se figea lorsque son regard se posa sur la silhouette grisâtre étendue au sol, immobile.
Le novice se releva vivement et courut jusqu’au corps inanimée, l’inquiétude enserrant son coeur. Une fois à côté, il prit le temps d’examiner plus avant le blessée, qui s’avéra être une. Un pelage argenté barré de rayures presques noires, et en sale état. Elle était d’ailleurs jeune, plus que lui même, et semblait avoir fait bien des kilomètres. Son visage se tordit d’une grimace en voyant toutes les écorchures qu’elle portait. Elle semblait si petite et vulnérable… L’apprenti fronça le nez, et huma le pelage de la chatonne. Elle ne sentait comme aucun des clans ennemis. Plus comme un solitaire à vrai dire… Nuage Astral recula de quelques pas, se dandinant avec gêne. Ils n’étaient pas sensés venir en aide à des solitaires. Mais cette petite chatte semblait si fragile… Il laissa son regard traîner sur elle encore un peu avant de renifler. Au fond, peu importait ce que pourrait en penser ses camarades de tanière : il ne pouvait pas la laisser comme ça, et il était sûr que sa mentor approuverait. Sans plus y réfléchir, il fit volte-face et fila chercher de quoi la soigner et la nourrir. Elle devait être affamée…

Cela lui prit plus de temps que prévu pour rassembler tout ce dont il avait besoin, mais il rallia finalement le Chemin de Bruyère sans encombres, la gueule remplie des rares plantes médicinales qu’il connaissait, vieux souvenirs d’une journée où ils avaient tanné leur guérisseur avec sa soeur pour connaître un peu son travail. Le campagnol qu’il avait attrapé plus tôt gisait déjà près de la petite chatte grise; accompagné d’un lapin chassé en cours de route.
Hâtant le pas, Nuage Astral vint bientôt déposer son fardeau à côté des proies, fixant l’évanouie du regard. Il s’arracha vite à sa contemplation, séparant les diverses plantes en plusieurs tas tout en essayant de réciter leurs propriétés à voix haute

      -  Alors, euh… Toile d’araignée pour stopper les saignements. Du souci… contre les infections non ? Du thym pour calmer. Et… Rah c’était quoi la dernière ? Pour redonner des forces… Du truc laineux là… Epin… Epo… Epiaire ! De l’Epiaire Laineux !


Il avait dû lâcher cette dernière remarque un peu trop fort, car il entendit le corps de la chatonne grise remuer faiblement derrière lui. Ses paupières se soulèvent lentement, dévoilant un regard ambré pénétrant. Là où d’autres se seraient peut-être sentis intimidés, et auraient reculé pour laisser à l’inconnu le temps de respirer; Nuage Astral se pencha un peu plus sur elle avant de s’exclamer d’un ton soucieux

       -  Hey, ça va ? Comment tu te sens ? Qu’est-ce que tu fais ici ?

“Comment tu t’appelles” faillit-il ajouter avant de se faire la réflexion qu’elle était sans doute épuisée, et qu’il fallait mieux la laisser récupérer avant de la harceler de questions. Il jeta un coup d’oeil à son butin et poussa du bout du museau un campagnol vers elle avant de conclure.

        -  Ah mais tu veux peut-être savoir où tu es ? Territoire du Clan du Vent, sur le Chemin de Bruyère. Je m’appelle Nuage Astral, je… t’ai trouvé alors que je me promenais. J’ai attrapé ça pour toi, tu en veux ?


© Kyro. for Nex
avatar
Invité
Invité
 Jeu 3 Nov 2016 - 11:10

You can't protect me forever



Nex ft Neph'



Je remue légèrement, poussant un faible gémissement, presque inaudible. Toutes mes blessures me font souffrir, mais j’ai particulièrement mal à ma patte arrière gauche qui saigne abondamment. J’ouvre à demi les yeux. Lorsque j’entends une voix, je me demande si c’est le Clan des Etoiles qui est venu me chercher :

« Hey, ça va ? Comment tu te sens ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

Un mâle blanc se penche sur moi. Je sursaute légèrement à la vue de cet étrange chat. Surtout qu’il possède… quatre oreilles. Je suppose que c’est la fatigue qui me brouille la vue et que je vois double ; pourtant, je ne vois bien qu’un seul chat. Alors comment est-ce possible ? Je n’en sais rien, et ne chercherai pas à le savoir.
En tout cas, on dirait que ce chat a soigné mes blessures : je sens des toiles d’araignée posées sur mes flancs. De plus, il m’a apporté une proie : un lapin fraichement attrapé, encore chaud, qui gît à côté de ma patte valide.
Le mâle me sourit et dit avec gentillesse :

« Ah mais tu veux peut-être savoir où tu es ? Territoire du Clan du Vent, sur le Chemin de Bruyère. Je m’appelle Nuage Astral, je… t’ai trouvé alors que je me promenais. J’ai attrapé ça pour toi, tu en veux ? »

Nuage Astral ? Quel nom bizarre ! En tout cas, je lui suis extrêmement reconnaissante, et j’aimerais le remrcier, mais ma fatigue me l’empêche encore. J’ai pourtant envie de lui sourire, simplement lui sourire ; mais je n’y arrive pas. Je ne parviens qu’à pousser un geignement pitoyable. Pourtant, je persévère. Et au bout d’un effort immense, je parviens à souffler un : « Merci » avant de repousser la tête en arrière, mes dernières forces totalement sapées.
L’odeur du lapin me met l’eau à la bouche. Je me force à me lever pour grignoter quelques bouchées du mammifère. Je lève la tête et  souris à Nuage Astral, dévoilant ma gencive qui saigne, due à un arbre dans lequel je me suis cognée.

La présence de ce chat à côté de moi me fait du bien. J’ai envie de rester éveillée pour discuter avec lui. Mais j’ai besoin de repos, j’ai trop besoin de repos. Alors je m’allonge. Nuage Astral reste à côté. Je dors à moitié ; lui, il vérifie que je n’ai pas besoin d’aide, qu’il ne doit pas renouveler mes bandages ou me donner d’autres remèdes. Il chasse pour moi. Il me veille. Dans mon demi-sommeil, je lui souris de nouveau.

.


© Codage de Sun pour Neph' seulement
Neyo
Expert des lieux
Puf/Surnom Puf/Surnom : Sun, Sunny, Nakin, Neyo, Nemo, Ombry, ...
Messages Messages : 353
Neyo
 Sam 10 Déc 2016 - 13:30
|| P'tit up ♪
Étoile Rayonnante
Vieille branche
Puf/Surnom Puf/Surnom : Sun, Sunny, Nakin, et tout le bazar
Messages Messages : 2410
Étoile Rayonnante
 Mer 25 Jan 2017 - 20:16
|| Second up
avatar
Invité
Invité
 Mer 1 Mar 2017 - 13:46




I've found you but who are you ?

 ft. Neph


Tapi tout contre le sol, le dos aplati et les oreilles plaquées sur le crâne; Nuage Astral grimaça en sentant les ronces de la barrière lui racler le dos et rampa hors du camp avec agilité, abrégeant la torture. Il bondit sur ses pattes sitôt le tunnel passé et s'ébroua, observant les brindilles tomber au sol du coin de l'œil. Pour qui veut sortir discrètement, ce tunnel secondaire était la solution parfaite; mais il était définitivement moins confortable que l'officiel. D'un coup de langue distrait, le novice lissa quelques poils ébouriffés de son dos; le soleil du zénith au coin de l'œil. Puis avec un air de conspirateur, il entrouvrit ses pattes tachetées pour laisser apparaître les plantes qu'il avait emprunté au guérisseur. La culpabilité menaça d'ouvrir son coeur en deux, mais il secoua la tête. Il était loyal à son Clan ! Et en revenant; il rapporterait deux fois plus de remèdes c'était juré. Ça ne les étonnerait pas; il avait toujours tendance à ramener ce qui pouvait être utile. L'expression même du novice loyal... Il ferma les yeux, le visage défait. Mais il avait besoin de ces remèdes pour soigner l'autre . Ce n'était pas de la trahison ! Plus vite elle irait mieux, plus vite elle pourrait quitter leur territoire ! Et puis... Elle était si petite. Elle ne pouvait réellement pas leur faire de mal, si ?
Une petite voix lui chuchota à l'oreille qu'elle l'avait déjà forcé à voler des remèdes à ses camarades mais il la fit taire résolument; et s'élança vers le Chemin de Bruyère, son paquet entre les dents.

En un sens, on aurait pu dire qu'il fuyait. Le vent dans ses oreilles l'empêchait de penser; et s'éloigner du camp apaisait sa culpabilité. Elle, elle serait heureuse qu'il aie ramené ces plantes. Elle, elle le remercierait. Au camp, il se demandait si même sa soeur ne le réprimanderait pas pour ses actions... Cette pensée, plus que les autres, humidifia ses yeux et il accéléra encore le pas. A pareille vitesse, le Chemin de Bruyère fut bientôt en vue et Nuage Astral s'y jeta de bon coeur, laissant ses doutes et sa culpabilité derrière lui.
La vision de Kotori, sagement étalée dans les fleurs l'accueillit et apaisa bientôt ses tourments.

Cela faisait 3 jours qu'il avait trouvé la chatte gravement blessée sur son territoire. Durant ce laps de temps; elle n'avait fait presque que dormir, ne se réveillant que pour manger et boire, parfois lui lâcher quelques mots avant de se coucher à nouveau. Mais son état s'améliorait de jour en jour, et il avait l'espoir de discuter avec elle aujourd'hui. Le novice s'avança jusqu'à elle, pour la trouver parfaitement éveillée. Ce fait étala un sourire félin sur son visage, qui s'agrandit encore lorsqu'elle tourna les yeux vers lui, s'apercevant de sa présence. Ses 4 oreilles frémirent et il miaula gaiement

     - Bonjour ! Comment ça va aujourd'hui ? Tu as meilleure mine.

Sans même attendre sa réponse, il déposa au sol son paquet de plantes, farfouillant un peu pour séparer les différentes espèces aux différentes propriétés. Il fronça légèrement le nez lorsque l'une plus irritante que les autres lui piqua le nez et l'écarta du lot avec un air boudeur sur la figure. Puis, sentant les yeux de la jolie inconnue sur lui, Nuage Astral sentit l'obligation de se justifier

       - Je... j'ai demandé conseil et ramené d'autres choses... si tu me dis où et comment tu as mal; je pourrais te donner quelque chose de plus efficace ! Et euh, si tu les connais, tu pourras me donner des conseils sur où en trouver ? Il faudra que j'en ramène ou je vais passer un sale quart d'heure...

Je n'ai pas exactement demandé l'autorisation avant de les prendre. La phrase ne fut pas prononcée, mais on pouvait presque la sentir planer dans l'air et Nuage Astral se mordilla la lèvre inférieure. Son coeur le lançait à nouveau...

[/color][/b][/size]
© Kyro. for Nex
avatar
Invité
Invité
 Sam 8 Avr 2017 - 21:35

You can't protect me forever



Nex ft Neph'



J'ai passé trois jours sans dire un seul mot. Trois jours avec à peine la force de boire et manger, pour ensuite me rendormir. Trois jours dans un noir absolu, trois jours sans une seule lumière à l'horizon. Mais aussi et surtout : trois jours à ne rien faire, trois jours de temps perdus.
Ce matin je me sens un peu mieux, je crois que j'ai repris du poil de la bête. La première chose que je vois en me réveillant c'est l'air bienveillant de Nuage Astrales, ses 4 oreilles — j'avoue que ça m'a surprise — frétillantes. Il me sourit et me demande comment je vais et je lui souris en retour. Je vais bien, désormais. J'ai encore mal, bien sûr, mais je vais bien.

Il me parle de plantes, me demande de lui dire où j'ai mal. Mais je ne sais pas trop, je crois que j'ai encore l'oeil un peu bouffi — en tout cas, il me fait toujours mal — et mes coussinets sont gercés. Sinon, je crois que ça va, enfin, à part mes nombreuses égratignures mais j'imagine que je vais pouvoir les supporter. En tout cas, le problème le plus grave était la fatigue, et maintenant il est résolu.

Tiens, je viens de me rendre compte que je ne lui ai toujours pas dit mon nom. C'est un peu embêtant, il faudrait quand même que je me présente, histoire qu'il puisse m'appeler Kotori et non pas "toi" ou autre chose.

Au fait, moi c'est Kotori. Dis, c'est quoi, le Clan du Vent ?

Le Clan du Vent, ça me dit quelque chose, mais je ne me souviens pas bien, c'était il y a trop longtemps. J'en ai entendu parler par les escogriffes, apparemment ce sont eux qui les ont attaqués. Ils ne sont pas gentil, au Clan du Vent ?

.


© Codage de Sun pour Neph' seulement
Étoile Rayonnante
Vieille branche
Puf/Surnom Puf/Surnom : Sun, Sunny, Nakin, et tout le bazar
Messages Messages : 2410
Étoile Rayonnante
 Mer 17 Mai 2017 - 13:23
|| Up ♪
avatar
Invité
Invité
 Jeu 15 Juin 2017 - 16:52
Second up ~
Faucheuse de Rp's
Vétéran
Puf/Surnom Puf/Surnom : Cousine de Timmy
Messages Messages : 876
Faucheuse de Rp's
 Sam 15 Juil 2017 - 11:29
Dernier up ~
Faucheuse de Rp's
Vétéran
Puf/Surnom Puf/Surnom : Cousine de Timmy
Messages Messages : 876
Faucheuse de Rp's
 Mer 16 Aoû 2017 - 11:13
J'archive
Contenu sponsorisé
 


Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum