Aujourd’hui, le soleil était bien visible, aucun nuage ne venait remplir le ciel d’un bleu éclatant. La plupart des chats du clan était allongé dans la clairière par petit groupe, profitant de ses doux rayons. Pluie Torrentielle ne faisait pas exception à la règle. Elle se prélassait dans l’herbe près de la tanière des guerriers quand ont une ombre vint lui cacher l’astre solaire. C’était Esprit des Songes leur lieutenant et son frère. Ne l’ayant pas vue s’approcher, la chatte grise se releva et s’assit bien droite sa queue bien installer autour de ses pattes au moment où il l’interpella.

- Bonjour Pluie Torrentielle, pourrais-tu amener une patrouille près de la frontière avec le clan du Tonnerre. Nous devons rester vigilent.

- Bien sûr, j’y vais de ce pas.

Sur ce elle se releva en se demanda qui, elle pourrait bien amener avec elle. Une idée lui vient en tête. Pourquoi une patrouille avec sa sœur. Elle pourrait parfois être casse patte, mais Reine des Neiges avait un bon fond. Pluie Torrentielle chercha du regard la chatte blanche. Elle l’aperçut coucher près de la pouponnière. La jeune guerrière traversa la distance qui les séparait et vint s’installer devant elle, coupant ainsi le soleil qui faisait étinceler son pelage immaculé.

- Bonjour à toi Reine des Neiges. Que dirais-tu de venir patrouiller le long de la frontière avec le clan du tonnerre avec moi? Tu pourrais me raconter ce qu’il y a de nouveau dans ta vie. Cela fait longtemps que nous avons discuter juste toutes les deux.

Elle enroula sa queue autour de ses pattes comme elle avait l’habitude de le faire. Pluie Torrentielle lança un regard plein de tendresse et surtout qui la suppliait d’accepter. Cela faisait trop longtemps qu’elles n’avaient pas fait de sortir entre fille. Ce n’est pas parce que parfois leurs idées différaient, que Pluie Torrentielle n’aimait pas sa sœur. Pluie Torrentielle lui donna un coup de queue affectueux sur l’oreille essayant ainsi de la convaincre de l’accompagner.

- Aller on va bien s’amuser.

A
Trop bien, elle l’avait convaincu de venir avec elle. Reine des Neiges l’invita donc à marcher à ses côtés. Durant une bonne partie du chemin que les deux guerrières connaissaient par cœur depuis le temps qu’il le faisait. Puis, sa sœur brisa le silence qui commençait légèrement à déranger Pluie Torrentielle, mais elle n’avait pas osé parler la première ne sachant pas trop quoi dire. Pluie Torrentielle était beaucoup plus proche de son frère qu’elle ne pouvait l’être de sa sœur. Malgré tout, elle l’aimait bien.

« Sinon ça va toi ? Nous n’avons pas vraiment pu nous voir depuis la patrouille aux Troupes, les fortifications du camp après les attaques des autres clans et… le reste » lui dit-elle d’une voix douce.

Pluie Torrentielle fut un peu surprise par la question que sa sœur lui posa. Effectivement depuis qu’elle était partie avec son frère chercher des réponses sur leurs origines, elles n’avaient pas vraiment eu le temps de se parler. Il avait eu l’attaque sur leur camp puis il avait dû tout renforcer. La chatte grise lui répondit :

— Je vais bien et toi ? J’ai apprécié en apprendre davantage sur nos origines du côté de notre mère. D’ailleurs, j’ai rencontré un drôle de chaton, il s’appelle Aètos. Tu l’aurais appréciée toi aussi. Cependant, je trouve ça dommage qu’elle est simulée sa mort. J’aurai aimé la connaitre.

Une vague de nostalgie vint emplir tout son être. Ils arrivèrent enfin en vue de la frontière avec le Clan du Tonnerre. Pluie Torrentielle était un peu en colère que ceux-ci les aient attaqués sans raison valable. Elle remarqua alors une guerrière un peu plus loin. C’était Cœur Lunaire qui apprenait à son apprentie comment pêcher. Malgré tout, la vie reprenait son cours normal. Elle se tourna vers sa sœur et lui demanda :

— Toi comment là tu pris en apprenant que mère faisait partie d’une troupe de chat qu’on ignorait l’existence ?

Pluie Torrentielle savait que sa sœur parlait rarement de ses émotions et de se qu’elle ressentait, mais parfois parler pouvait les aider à mieux digérer les nouvelles. Elle huma l’air s’assurant ainsi qu’aucun chat du clan ennemi n’avait traversé la frontière.

A
près de longues secondes d’hésitation, sa sœur lui répond enfin :

« Je ne sais pas trop. D'un côté je suis contente d'enfin avoir le fin mot de cette histoire plus que compliquée, mais ff l'autre... De l'autre je me demande s'il n'aurait pas été plus simple de ne rien savoir de tout ça, »

Pluie Torrentielle se demandait parfois la même question. Leur recherche pour avoir le fin mot de l’histoire avait-il vraiment apaisé leur esprit ou avait-il tout simplement créé de nouvelles questions ou de nouveaux problèmes? La chatte grise était bien contente de savoir enfin qui était leur véritable mère et ce qui lui était véritablement arrivé. Puis Reine des Neiges reprit la parole sur un ton banale, comme si toute cette histoire n’était pas très importante :

« Mais j’imagine que c’est mieux comme ça, n’est-ce pas ? »

Pluie Torrentielle s’avait pertinemment que cet air froid qu’elle prenait face à cette histoire n’était qu’une façade. Elle devait être très tourmentée. LA chatte grise savait lorsqu’elle était dans cet état rien ne pourrait la faire changer d’avis. Elle décida donc de ne pas trop insister. Personne à par eux ne connaissait la vérité sur leur véritable origine et c’était probablement mieux ainsi. Certains membres du clan n’étaient pas très agréables avec les chats qui n’étaient pas nés dans le clan. Pluie Torrentielle décida de ne pas répondre à sa question et de toute façon était-ce vraiment une question ou sa sœur n’essayait tout simplement pas de se convaincre elle-même. La cadette prit la décision de changer de sujet, mais juste avant, elle donna un coup de langue sur l’oreille de sa sœur pour essayer de la réconforter. Continuant leur chemin le long de la rivière qui servait de frontière, Pluie Torrentielle se retourna vers sa sœur et lui demanda comment allait Épine d’Or. Elle avait eu ses petits, il a peu :

- Je peux te poser une question? Épine d’Or et sa portée vont bien. J’ai entendu dire qu’il avait eu une mauvaise nouvelle. Je n’ai tout simplement pas eu le temps d’aller la voir depuis la bataille.