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Un grand rêve pour un petit chat. ¤ Petite Corneille.

Feuille de Clémentine
Jeune aventurier
Puf/Surnom Puf/Surnom : Orenji
Messages Messages : 70

Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 34
Mentor / apprenti :
Feuille de Clémentine
 Lun 31 Mai 2021 - 22:12


Un grand rêve pour un petit chat.

En me levant ce matin, il y avait un grand soleil dehors alors qu’on a eu une nuit terrible. La pluie martelait le sol avec férocité et ce, pendant une bonne partie de mon sommeil. J’aime le bruit des gouttes qui s’écrasent sur le sol mais à cause du vent tourné en direction de la tanière des guerriers, la moitié des chats étaient au fond. En somme, on était tous collés, entassés. Je me suis réveillée avec une patte inconnue sur le flanc, bref, un carnage. C’est donc pour cela que ce beau ciel ensoleillé m’étonne un peu. Sûrement qu’elle vient de là, l’expression “Le calme avant la tempête”. Je réfléchis au sens de l’expression, quelques secondes. Ah, bah non, du coup. C’est l’inverse ! Quelle idiote, je dis n’importe quoi. C’est la patte dans la figure qui m’a perturbée, j’ai pas l’habitude de me réveiller dans une position pareille. Ce serait plutôt : "La tempête avant le calme"... Mais l'expression est nettement moins bien dans ce sens-là.
Est-ce que c’est la faute de tous ses déchets humains que la météo change radicalement ces derniers temps ? Je sais que je n’ai pas beaucoup connu la vie, que je n’ai même pas trente lunes mais pour en avoir discuter avec les anciens, je pense qu’il faut sérieusement s’inquiéter. A leur époque, les étés étaient brûlants et les hivers, glaciales. Depuis cette année, voir l’année de ma naissance, j’ai l’impression que tout stagne : il n'y a plus de saison ! Assise dans le camp, j’observe aux alentours. A vrai dire, je m’ennuie et c’est pour cela que cette question trotte autant dans mon esprit. Les anciens doivent en avoir marre de moi, ça fait plusieurs jours que je leur rend visite pour en discuter avec eux alors qu’ils s’en foutent. Bon, ils aiment la compagnie, donc ils me racontent leurs jeunesses. Ils s’étalent un peu trop là-dessus d’ailleurs, mais ça, c’est un détail. Est-ce que notre lieu de vie est en danger ? Si oui, comment je peux l’aider ? Parce que ramasser les ordures, c’est bien beau mais je ne peux me servir que de ma gueule pour les déplacer jusqu'à la ville. Donc, déjà, c’est long et en plus, c’est immonde comme goût ! Il faut que je trouve une solution. Et ce n’est pas en restant assise que je vais la trouver.

Je me lève, rapidement. Je ne vois plus rien pendant un court instant, donc je m’arrête, attendant que ma vue revienne. J’ai l’habitude, il faut que j’arrête de me lever comme une folle à chaque fois. Et pourtant, je continue de le faire alors que je me répète constamment qu’il faut que j’aille plus doucement. Au moment où je commence à apercevoir la lumière du jour, je me dis que c'est bon et que donc, je peux reprendre ma marche. Je n’étais pas prête à me prendre les pattes dans quelque chose - quelque chose d'humain, qui plus est ! Je manque de peu de me prendre le sol mais je me rattrape au dernier moment. Mon regard s’abaisse vers la chatonne. Mince, je ne l'avais pas vu, j'espère que je ne l'ai pas blessée ! Elle a l'air si petite, si fragile. Je me couche pour être à sa hauteur. Je m'excuse plusieurs fois, lui demandant si je ne lui ai pas fait mal. Même si ça n'a pas l'air d'être le cas, je préfère demander. Je fais une petite grimace, m'en voulant de ne pas l'avoir vu avant de lui sourire. Je connais cette petite bouille, je l'ai déjà vu quelque part !

- Tu es la fille de Croc Fendu, non ? Ta maman était mentor pendant que la mienne était apprentie, elles sont amies depuis cette période. Tes parents rendait souvent visite aux miens quand j’étais encore à la pouponnière.

Penser à Fragrance des Roses me fait mal mais je continue de sourire à la chatonne tout de même. Je ne peux pas me plaindre, certains chats n’ont plus de parents, moi, il m’en reste un. Enfin, en parents adoptifs. Incroyable tout de même, j’ai eu 4 parents dans ma courte vie, un est mort tandis que deux ont disparus. Mon regard divague légèrement puis se focus sur Petite Corneille. J’avais oublié son nom mais il m’est revenu en pensant à tout ça. Va savoir pourquoi. Je regarde les autres chatons jouant sans elle. C'est étrange, pourquoi reste-t-elle à l'écart ? A son âge, je jouais toujours avec mes amies ! C'était une si belle époque, cela me manque. Est-ce qu'elle n'est pas amie avec eux ? Peut-être qu'elle se repose ? J'observe le petit groupe face à nous, pensive.

- Tu ne vas pas jouer avec eux ? Que t'arrive-t-il ?

Mon regard se redirige vers la petite femelle. Un petit sourire au coin des babines, j’essaye de penser à du positif. Il faut que j'arrête de broyer du noir. Qui sait, peut-être que cette petite va m'aider à penser à autre chose ?

©️️ Codage by Ella'
NuagedeCorneille
Guerrier expérimenté
Puf/Surnom Puf/Surnom : Bubulle
Messages Messages : 150

Le personnage
Sexe du perso: Femelle
Âge du perso: 12 lunes
Mentor / apprenti :
NuagedeCorneille
 Mer 2 Juin 2021 - 23:41
Un grand rêve pour un petit chat - ft. Feuille de Clémentine
un grand rêve pour un petit chat

« Petite Corneille, tu peux regarder ma patte ? »

La chatonne ouvrit difficilement les yeux sur son petit camarade, penché tellement près qu'elle sentait son souffle sur sa tête. C'était un des petits de la pouponnière, Patte Trempée, il avait 3 ou 4 lunes de mois que la noiraude. Il l'appréciait beaucoup, il n'arrêtait pas de la consulter dès qu'il avait l'impression d'avoir un bobo. Elle le soupçonnait aussi de s'en inventer pour aller la voir et lui faire plaisir. Dans le buisson de ronce, tous ses congénères étaient adorables avec elle, ils jouaient tous le jeu de traiter Petite Corneille comme une guérisseuse, Même les reines s'y mettait parfois en ronronnant d'amusement. Bien sûr elle n'y connaissait encore pas grand-chose, la plupart du temps elle inventait des cataplasmes à base de terre, de mousse et de feuilles qu'elle pouvait trouver. Il était déjà arrivé qu'elle donne une feuille de ronce à mâcher, heureusement une chatte l'en avait empêché au dernier moment, une épine était restée dans la feuille. Depuis elle ne faisait qu'appliquer sur le poil, fini les remèdes à ingérer.

Cela dit, plus le temps passait plus elle essayait d'écouter les discussions que pouvait avoir Blizzard Eternel avec les autres chats du clan, ou mêmes certaines discussions entre adultes qui parlaient de douleurs et ce qui pourrait les calmer. D'ailleurs aujourd'hui était un excellent jour pour ça ! Il avait plu toute la nuit, les anciens allaient sûrement avoir les articulations douloureuses, pourquoi pas essayer d'aller écouter ? Elle s'étira et regarda le petite chaton qui lui tendait toujours la patte. Elle la prit délicatement dans sa gueule et fit un petit mouvement comme quand elle avait vu un guerrier avoir l'épaule être remise en place. Évidemment elle n'y avait mis aucune force mais le chaton avait l'air ravi. Il se retourna et galopa vers ses sœurs pour continuer à jouer. Elle se dirigea vers la sortie et échangea un regard avec une reine qui ferma les yeux en hochant la tête pour lui montrer son accord. Elle s'engagea donc dans le trou épineux.

Blizzard Eternel venait de sortir du tronc des doyens. Dommage… Peut-être pouvait elle quand même aller voir les anciens pour leur demander comment ils allaient et récolter quelques infos sur les soins qu'ils avaient eu ? Non, par l'entrée elle voyait bien qu'ils avaient l'air épuisés par leur nuit. Elle irait plus tard demander à ses parents après qu'ils auraient eu le temps de récupérer un peu. Elle allait faire sa toilette au soleil quand Patte Trempée et ses sœurs sortirent de la pouponnière en trombe, leur mère sur les talons. Elle leur demanda de bien rester devant l'entrée et d'un signe entendu, elle confia les petits à la surveillance de Petite Corneille. Cela lui arrivait et les reines savaient qu'au moindre souci elle viendrait immédiatement les trouver. Et c'est ainsi qu'elle s'allongea en regardant ses cadets, rapatriant ses pattes sous elle. Elle les observait prête à faire la guérisseuse à tout moment quand elle sentit un poids lui atterrir dessus. Un peu surprise elle se remit sur ses pattes mais elle se rendit vite compte que ce n'était qu'une chatte qui avait trébuché. Elle remua les moustache et la queue pour lui montrer que tout aller bien. Elle l'avait reconnue, c'était Feuille de Clementine.

« Tu es la fille de Croc Fendu, non ? Ta maman était mentor pendant que la mienne était apprentie, elles sont amies depuis cette période. Tes parents rendaient souvent visite aux miens quand j’étais encore à la pouponnière. »

Ah, donc elle n'était pas la seule à l'avoir reconnue. En effet sa mère lui avait déjà parlé de ses deux amies qui avaient élevé leur fille ensemble. L'histoire était surement connue dans le clan et Petite Corneille avait toujours été fascinée, mais elle n'oserait pas en parler directement à la principale intéressée, elle savait qu'une de ses deux mamans n'était plus là. La jeune reine devait d'ailleurs y penser au vu de son regard fixant un point très lointain devant elle. Avant que la chatonne ne puisse lui répondre, la chatte aux yeux bleus renchérit

« Tu ne vas pas jouer avec eux ? Que t'arrive-t-il ? »

La chatonne eu un éclair de malice qui lui passa dans les yeux. Effectivement ce n'était pas flagrant mais elle jouait ! Et elle avait le rôle qui lui correspondait le plus, l'observatrice urgentiste. Elle redressa la tête en souriant, et d'une voix enjouée répondit.

« Ah mais t'inquiète pas, je suis au coeur de l'action ! En fait ils viennent me voir dès qu'ils sont blessés ! Je suis un peu la guérisseuse de la pouponnière ! »

Elle gonflait le poitrail comme pétrie d'orgueil d'expirer en rigolant. Elle n'avait pas dû être la seule qui trouvait plus d'intérêt à aider ses camarades qu'à se chamailler avec eux. Si ? Ca avait dû être le cas de bon nombre de soigneurs à en devenir. En tout cas elle se plaisait beaucoup dans ce rôle, elle ne se sentait pas du tout mise à l'écart, bien au contraire les autres chatons adoraient venir la voir pour une fausse entorse ou une petite griffure qu'on voyait à peine.




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