→ Do your job right Feat. Nuage Argenté

Autre journée, autre routine. Tout ce cycle te semble infini et si répétitif et monotone. Tu es perdu dans ce cercle qui ne fait que se répéter. Tu vois les jours défiler, puis les lunes. Tu penses que c'est tout cela qui fait de toi un être si indifférent. Tu ne te sens pas toujours utile, tu te sens seul en fin de compte. Personne pour te comprendre, personne pour connaître ton inutilité et ta vie si futile.

Tu te dis que tu n'es rien en ce monde, pauvre chose fragile que tu es. Que peux-tu faire d'ailleurs ? Tu peux juste continuer de survivre. Vis-tu ? Non pas vraiment, tu n'as aucun but, aucune envie, aucun rêve. Avant tu en avais des rêve, te souviens-tu ? Tu souhaitais être libre et devenir le meilleur guerrier du clan. Tu voulais prouver ta force et ta détermination ainsi que ton courage à toute épreuve. D'ailleurs, ou est-il ce courage ? Il n'est plus, il a disparu il y a bien longtemps. Finalement on pourrait juste te comparer à une ombre. Par ailleurs, il paraît que les abysses abritent l'obscurité. C'est tout toi, tu as tant d'obscurité en toi. Ton nom te va si bien finalement, bravo les ancêtres. Peut être ont-ils trouvé cela marrant. Qu'importe...

A présent, tu n'es plus vraiment seul dans cette foutue antre. En effet, tu dois la partager avec ta nouvelle apprentie Nuage Argenté. C'est une petite femelle qui semble avoir foi envers le Clan des Etoiles. Enfin, beaucoup plus que toi, c'est indéniable. Sur ce plan, tu ne lui apprendras pas grand chose. Mais en tant que mentor, tu te dois de lui apprendre les différentes fleurs et plantes médicinales afin de soigner chaque patient qui entrera dans ta tanière. Cependant, tu te rappelles que ce n'est plus que ta tanière à présent, et cela t'es difficile de l'assimiler et de le retenir. Vous êtes deux maintenant.

Attrapant de l'herbe à chat qui te semble impossible à utiliser, tu te retournes vers le tas de plantes que vous ne pourrez plus utiliser et tu lâches l'herbe. Cependant en reniflant, tu remarques une odeur fraîche dans le tas. Se sont les baies de Genièvre. Tu les a cueilli ce matin, impossible qu'elles ne soient plus bonnes. Tu te renfrognes et reprends ton charactère bougon.

- Nuage Argenté ! Ces baies ne vont pas sur le tas des herbes à jeter, elles datent d'hier et elles me semblent être dans un état parfaitement correctes. Même dans une simple tâche tu n'es pas foutu de t'en sortir ?

Tu soupires, bon tu es très dures avec elle, mais on t'a demandé de lui apprendre les connaissances nécessaires pour qu'elle devienne une bonne guérisseuse pas de faire amie-ami avec elle et d'être le plus gentil des félins. Non mais.

La petite femelle faisait douloureuse rouler ses épaules sous sa peau. Elle n'avait pas cessé de gambader depuis le matin. La petite femelle bailla longuement, plissait ses yeux et ses oreilles partirent en arrière tant la fatigue la pesait. La petite boule de poil grise s'ébroua avant de lever les yeux au ciel. Elle n'a jamais envisagé sa vie autrement qu'en étant guérisseuse. Quand elle était petite, les malades la fascinait. Avoir tant de s'avoir réunit en elle la rendait dingue. La chasse, le combat, les patrouilles, les conflits, rien de tout ça ne provoquait en elle ce que provoquait l'adrénaline au retour d'un de ses camarades blessé au cam. Elle n'avait pas le temps de réfléchir, juste d'agir. Elle se sentait alors comme guidée par les chats du clan des étoiles, et elle se mettait au travail aux côtés de son mentor. Elle était sur le qui vive au près de lui, prête à détaler dans la seconde pour trouver l'herbe dont il avait besoin. La petite femelle avait d'ailleurs accompagner son mentor dans la forêt le matin même pour cueillir quelques plantes. Puis elle avait été charger de les ranger avant d'aller nettoyer les tiques des anciens, tout en veillant à ce qu'ils n'est pas d'échardes dans leurs pelages. Tout cela avant de s'enquérir des maux de ces derniers. Elle avait donc fait son compte rendu à son mentor avant d'aller leur porter les bons soins. La petite femelle sursauta lorsqu'elle entendit son mentor appeler ton nom d'une voix froide. Elle regagna alors immédiatement l'antre des guérisseur et reçu son sermon.

Ces baies ne vont pas sur le tas des herbes à jeter, elles datent d'hier et elles me semblent être dans un état parfaitement correctes. Même dans une simple tâche tu n'es pas foutu de t'en sortir ?

La petite femelle baissa sa queue et sa tête sous les reproches. Elle faisait de son mieux pour être la plus utile, mais au final l'était elle vraiment ? Elle voulait y croire, mais la dureté de son mentor la fit se remettre en question. Elle s'empressa alors de récupérer les baies et de les mettre dans une grande feuille pour les transporter. Elle regagna alors le fond de la grotte, les yeux humides, et elle s'empressa de les ranger avec les autres. Une fois fait elle se retourna vers Lueur Abyssale e lui dit

Je suis désolée Lueur Abyssale, j'étais persuadée de les avoir bien ranger.. Je suis vraiment navrée, je ferais attention de ne pas recommencer la prochaine fois.. Est ce que.. Enfin, comment je peux me rattraper ? Est-ce qu'il y a d'autres plantes à aller chercher ? Des malades à soigner ? Est ce que je peux apprendre une autre plante ? Son odeur ? Laisse moi te montrer que je ne suis pas une incapable, s'il te plaît...

On te l'avait mise dans les pattes, bien que tu n'en voulais pas tu n'avais pas le choix. Tu regrettais le temps ou tu étais seul, dans cet antre, trop triste, trop vide. Mais c'était ton chez toi, du moins c'est ce que tu t'étais convaincu. Tu ne faisais plus qu'avancer, pas à pas, doucement. Tu ne t'attendais à rien dans la vie alors plus rien ne te surprenait, qu'importe la situation. Il fallait juste continuer, encore et toujours. Il ne faut pas regarder en arrière, le passé est passé. Mais certains de tes souvenirs te hantent encore. Dans tes rêves, s'incrustant parfois dans tes pensées.

Toute les fois ou ces moments avec ta chère maman te revienne, tout ce qui a suivi l'accident, tout cela te revient parfois en tête lorsque tu ne t'y attends pas forcément. Pourtant tu fais ce que tu peux pour les refouler au plus loin de ton esprit. Tu les enfermes, les noies, les caches. Tu ne dois plus y repenser. Tu n'es plus seul pour ressasser le passé, tu a une apprentie qui deviendra la prochaine guérisseuse lorsque tu ne seras plus. Tu te dois de la former le mieux possible, bien que tu ne fasses pas dans la dentelle.

- Tu te rends compte que ces baies ont failli être jeté, ces baies qui peuvent soigner quelqu'un ou l'alléger un moment. Es-tu vraiment incompétente ? Veux tu être guérisseuse ? As-tu les épaules pour ? Si tu ne sais pas voir cela, tu ne sers à rien.

Ton ton froid peut faire effrayer cette petite, qui n'a rien demandé, mais qui demande juste à apprendre. Mais tu n'es pas connu pour être gentil, bien au contraire. Et puis tu veux juste que cette petite s'endurcisse, qu'elle soit plus forte mentalement. Alors tu es intransigeant avec elle.

- Bon voyons voir si tu peux encore être utile. Nous allons tester tes connaissances : rappelles moi comment on soigne une plaie ouverte.

Tu regardes vers elle, enfin à peut près, après t'être référé à ses pas lorsqu'elle est revenue vers toi. Tu attends d'elle qu'elle te sorte la bonne réponse.

L’apprentie tique de l’oreille sous les remontrances, ses excuses n’ayant pas servi à grand chose. Chaque mot sortant de la bouche de son mentor lui brise un petit peu plus le cœur. Et s’il avait raison ? Si elle n’était pas faite pour ça ? Non, elle ne doit pas s’écouter et se laisser envahir par la peur, aussi grande soit elle.

La bouche de son mentor se remet en mouvement, posant une question des plus basiques pour un guérisseur. Comment guérir une plaie ouverte.

Un éclat de détermination se met à briller dans ses yeux quand elle reprend confiance en elle. Elle sait qu’elle n’échouera pas au test de son mentor. Elle n’est peut-être pas la meilleure apprentie qu’il soit, mais elle peut réussir à répondre correctement à cette question.

Son cerveau rentre en jeu, mouline fortement et repasse en revue chaque plante de sa connaissance. Qu’elle est l’urgence ? Par quoi faut il commencer ? La plaie est ouverte, donc elle saigne. Il lui faudra donc des toiles d’araignées. Une plaie peut aussi contracter une infection, il lui faut donc du jus de Cerfeuil même si les feuilles de soucis peuvent fonctionner. Si le félin en question est sous le choc il lui faudra aussi de la Camomille. Et bien sur, pour la douleur, une graine de pavot.

La petite femelle prend une grande inspiration, et déballe sa pensée.

- Le félin a une plaie ouverte ce qui peut causer des infections, je commence par éponger le sang avec des toiles d’araignées ou avec de la mousse propre si je n’en ai pas. Une fois que l’hémorragie se contient, je verse du jus de soucis ou de cerfeuil pour désinfecter puis j’effectue un bandage à l’aide de toiles d’araignées. Je donne une graine de pavot pour la douleur, et éventuellement un peu de camomille pour le choc. Puis je surveille matin et soir la plaie pour vérifier qu’il n’y a pas d’infection.

Tu sais que cette question est l'une des plus basiques. Si elle y répond correctement, il se pourrait que tu n'es pas totalement perdu ton temps avec elle. Dans le cas contraire, sa cause te semblera perdu et tu ne feras plus autant d'effort pour qu'elle soit une future bonne guérisseuse. Pour toi cela voudra dire qu'elle s'est trompée de voie et qu'elle n'est pas faite pour être guérisseuse. Pourtant, il ne faut pas grand chose pour être guérisseur. La preuve en est avec toi même, toi qui ne voulais pas être guérisseur mais qui n'en avais pas eu le choix. Et aujourd'hui tu avais réussi à t'intégrer dans cette voie. Pourtant toi aussi tu n'avais pas eu un mentor facile. Bien au contraire? Spectre de Lumière n'avait pas été doux avec toi, mais strict et professionnel. Aucune marque d'affection n'avait pu être remarqué entre vous deux.

Tu t'étais alors forgé ton caractère. Quoiqu'il était déjà bien trempé ton caractère à ce moment là. Mais tu avais des circonstances atténuantes. Tu avais perdu ta vue et surtout ta mère alors que tu n'étais qu'un pauvre chaton. Et tu avais du vivre avec ces pensées et ses cauchemars là pendant longtemps. Même encore maintenant ça t'arrives d'y repenser. Mais tu n'es plus ce chaton si naïf à présent.

La petite te répond, elle te nomme les différentes étapes du processus. D'abord arrêter l'hémorragie. Ok. Désinfection. Ok. Le bandage. Ok. La douleur. Ok. Sans oublier de vérifier l'état de la blessure. Tout semble bon, elle a même pensé à certains détails comme le fait de trouver autre chose que de la toile d'araignée s'il y en a pas. Ou éviter l'infection. Et surtout bien surveiller.

Finalement tu te dis que ça cause n'est pas perdu. Elle a au moins retenu certaines choses. Tu vas sans doute pouvoir lui enseigner d'autres techniques, d'autres soins voir d'autres cataplasmes pour d'autres blessures. C'est un bon point. Tu acquiesces en signe d'approbation par rapport à sa réponse. Tu enchaînes alors avec une autre question.

- Que donne-t-on contre les maux de ventre ?

Encore une question simple. Tu veux surtout voir si elle connait bien les plantes. Cela est le minimum qu'un guérisseur est sensé savoir. C'est essentiel. Alors tu veux qu'elle le connaisse sur le bout des griffes.

Pendant tout son discours, l'apprentie appréhende la réaction de son mentor. Et si elle se trompait ? S'il décidait qu'elle ne méritait pas de devenir son apprenti et qu'elle serait mieux parmi les guerriers ? Jamais ! Elle se devait de lui prouver qu'elle vaut le coup, qu'il doit lui enseigner tout ce qu'il sait parce qu'elle est capable d'apprendre et d'agir !

Lorsque son mentor hoche de la tête, confirmant ses dires, le bout de sa queue se relève de joie, et ses oreilles se dressent, alors sa cause n'est peut-être pas perdue ! Elle peut encore lui prouver qu'elle vaut le coup !

Alors la femelle redouble de concentration lorsqu'une autre question franchit la bouche de son mentor. Maux de ventre. L'une des premières plante qu'on nous enseigne, baies de genièvre ou menthe aquatique, il n'y a rien de plus simple comme question, non ?

Mais s'il s'agissait d'une question piège ? Qu'il attendait une autre plante que ces deux là ? La petite femelle prit le temps de réfléchir, mais elle se demanda aussitôt si son mentor ne prendrait pas cela comme de l'hésitation et de l'ignorance, alors elle donna sa réponse, bien que peu satisfaite par celle-ci :

[color:58f5="660000"]"- Les baies de genièvre ou la menthe aquatique sont deux remèdes qui peuvent atténuer les maux de ventre"

Comme elle n'était pas sur pour d'autres plantes, elle s'arrêta là.